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 Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°

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Symphony Lesioni
♠ Auditore ♠
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Ciel Vérificateur
Symphony Lesioni

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MessageSujet: Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°   Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° EmptyJeu 20 Déc - 8:52

La première impression est souvent la bonne. Surtout quand elle est mauvaise.

Du sang, des explosions, des hurlements, du feu. Tout ça à la fois dans une atmosphère difficilement descriptible autrement que par des pleurs. Aux abords de l’ancien Quartier Général des feu Vongolas, les Auditore, ce cauchemar ambulant, avaient encore frappés. Une ville sans histoires était devenue la cible de leur soif de massacre. Et tout avait fonctionné comme d’habitude. Pas de prévisions des traqués, pas de défenses pour tenter de les refouler hors des murs de la cité. Rien que des personnes courant dans tous les sens pour tenter futilement de leur échapper.

Enfin, ça, c’était bien avant la véritable entrée en scène de Symphony. Attendant perchée au-dessus du beffroi d’une église, elle avait patienté en observant les membres de sa famille immergé les route et les trottoirs de sang plus ou moins frais. Personne n’était épargné. Homme, femme, enfant, aucuns prisonniers, c’est là l’essence même de la politique de cette batterie de puissants tueurs. La Lesioni ne prenait part à la bataille que de loin. Ce soir, elle n’eut guère envie de jouer en première ligne, sur le front brulant d’affrontements.

Puis, une fois que les cris s’évanouirent un peu mieux dans le manteau de la nuit, le Ciel Vérificateur se décida à quitter son poste d’observation pour aller concrètement sur le terrain. Les rues étaient désertes, comme il fallait s’y attendre. Des voitures retournées et en flammes, des vitres de maisons brisés, des corps étaler de tous les côtés… Bref, c’était là un travail rondement mené par les acolytes de la borgne. Elle était très fière d’eux, satisfaite de leurs œuvres d’arts mortuaires. En même temps rien d’étonnants, tous étaient des pointures dans le domaine qu’est le meurtre. A chaque fois leurs attaques étaient couronnées d’un franc succès. De quoi en ravir plus d’un.

Les pas de Symphony, sur le sol de bitume noircit par le feu, rougit par les éclaboussures d’hémoglobines n’émettaient aucuns sons. Le crépitement des flammes étouffait le plus petit son qui aurait pu naître sous sa démarche élégante. Elle évoluait lentement dans ce tableau de destruction, telle une ombre. Cet endroit pourrait aisément porter, pour les quelques heures à venir, le titre de ville fantôme. C’était idéal.

Maintenant, la Parraine Vérificatrice s’investissait totalement dans son rôle, à savoir passer derrière les assassins – désormais bien échauffés – et s’occuper de supprimer les possibles vies qui auraient miraculeusement échappées à la vigilance des Gardiens en passant au travers des filets de cette tuerie. Pas de prisonniers, pas d’esclaves mais pas de survivants non plus. Pas question de déroger aux règles. Celle-ci, à défaut d’un simple règlement scolaire, ne sont pas faite pour être détourner.

La violette leva alors la tête vers le ciel, cet horizon infini n’ayant pas encore délivré totalement ses mystères. Ceux dont nous avons connaissances du moins. Son œil unique semblait curieux, comme s’il projetait de percer la nuit elle-même pour satisfaire son envie de tout savoir, de tout voir. La chaleur des flammes au-dessus de la ville floutait la vue de la demoiselle du Ciel. Cela n’était pas spécialement désagréable, mais la contemplation des étoiles en demeurait, de ce fait, de moins bonne qualité.

Alors que les tâches luisantes sur ce fond couleur abysse paraissaient subir le flux et le reflux des vagues de chaleur, un son attira l’attention de la Lesioni droit vers le sol. Plus précisément derrière la carcasse d’un véhicule, se carbonisant de plus en plus à mesure que le temps passait.

Voulant découvrir le fin mot de l’histoire, la demoiselle Auditore s’approcha de façon feutrée de l’épicentre sonore qu’elle avait entendu quelque instant plus tôt. Arrivée à destination, elle vit une jeune femme, à genoux, couverte d’un sang qui n’était pas le sien. Symphony afficha une expression étonnée au possible. L’inconnue, en la voyant, se jeta sur elle, s’agrippant à ses vêtements et lui dit, la voix en tremolo :
    « Dieu soit loué ! Tu es une survivante comme moi n’est-ce pas ? Oui, forcément, tu n’as rien de commun avec ses monstres de tout à l’heure !
    -Mais…
    -Vite, nous devons partir, nous enfuir avant qu’ils ne reviennent ! »
Ayant été coupée dans sa phrase, la parraine Vérificatrice ne put rien dire pour renseigner cette femme sur son identité. La seule chose qu’elle fit, en premier lieu fut de décrocher les doigts de cette civile de son haut avant de faire un pas en arrière. Devant le regard de sa future victime qui ne comprenait en rien son comportement, la violette fit un sourire avant d’enflammer son anneau devant elle, sans la quitter des yeux.

Néanmoins, elle avait beau avoir pour objectif de la tuer pour ne laisser aucune vie en mesure de salir leur réputation de tueurs parfaits, elle ne voulait pas se servir de son Boomerang ou de son Cerf. Heureusement que les méthodes artisanales existent. En fin de compte, elle usa de son flux pour ouvrir sa boîte de stockage dont elle retira le tranchant fil étrangleur qui ne la quittait jamais.
    « Qu’est-ce que tu… » Osa la jeune femme en anorak, devant elle.

Un silence quasi-indestructible s’installa le temps qu’elle ne déroule son cordage meurtrier. Toujours en souriant un peu, son visage portant alors une expression des plus banales, elle ajouta de sa voix calme :
    « Mes amis vont revenir oui, nous rentrerons ensembles. »
Les deux orbes de la femme qui lui faisait face s’ouvrir grand comme des soucoupes, elle venait enfin de comprendre que cette délicate demoiselle, en plus de projeter de mettre un terme à sa vie, faisait partie intégrante des rangs des assassins apparus peu avant.

Un agile mouvement de doigts finement exécuté et le fil se retrouva, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, autour du cou de l’inconnue qui voulut se débattre. En vain, elle était prise au piège de la mélodie sanglante de Symphony. Puis, comme une dernière tentative tournée vers l’échec, elle se jeta à genoux devant le Ciel Vérificateur pour implorer sa pitié. Rien n’y fit. Après tout, personne ne lui était jamais venu en aide à elle, pourquoi ferait-elle cet effort pour les autres ? Humains qu’elle ne connaissait même pas en plus. Se figeant, sans crier gare elle tira sèchement sur son cordage fin, tranchant ainsi la tête de sa proie. Enfin, devant le corps maintenant ensanglanté, elle dit :
    « Nous serons toujours moins monstrueux que vous. »
Comme si la morte pouvait l’entendre depuis le lieu où elle se trouvait. Peut-être était-ce tout simplement une phrase prononcé au hasard, à l’envie d’en dire un peu plus devant ce beau spectacle, ce tableau rouge.

La demoiselle, dont les phalanges rougirent alors un peu sous l’effet du sang qui coulait sur le câble de son arme, sentit quelques gouttes lui tomber sur le crâne. Relevant la tête vers le firmament, elle découvrit qu’une milice nuageuse c’était maintenant improvisée maîtresse du reste des événements à venir.

De fines gouttes de pluie tombèrent en une danse majestueuse sur la ville, se confrontant aux flammes vivaces auparavant geôlières unique de ce lieu. De la fumée blanche s’enfuyait vers le ciel profond, en très fins filets. Voici une vision bien plus rassurante que celle qui avait hanté jusqu’aux plus petites ruelles de cet endroit devenu sinistre grâce à l’intervention des tueurs Auditore. Comme pour marquer la fin de son travail à elle, qui consistait à une vérification pure et parfaite des meurtres perpétrer par les siens, Symphony s’étira en silence, un rideau de bruine se déversant tout autour d’elle, réduisant même les foyers enflammés au silence le plus frais.


Dernière édition par Symphony Lesioni le Dim 24 Mar - 12:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°   Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° EmptyVen 28 Déc - 20:04


Atmosphère difficilement supportable. Les Auditores étaient encore au rendez-vous. Les revoilà en pleine activité. Créer le chaos... C'était là son passe temps favoris. Aujourd'hui encore, le jeune magicien s'amusait à tout détruire sur son passage. Le son de ses cartes transperçant le corps des êtres humains, prendre un bébé entre ses mains et écouter la douce mélodie d'un petit cou fendu en deux, trancher les doigts des individus un à un, écouter les pleures des mères qui ne pouvaient supporter voir leurs enfants mourir devant elles... Un véritable délice ! Cela en devenait presque un peu trop jouissif pour lui. Ce qui était encore plus somptueux, c'était de faire perdre la foi à toutes ces personnes. Dire que celles-ci priaient jour et nuit auprès d'un être qui n'existait même pas. Cela en devenait presque trop tordant. Pour lui, les véritables Dieux étaient ceux qui avaient le pouvoir d'ôter des vies comme bons leur semble. Pour Joker, certaines victimes avaient des morts si mirobolantes qu'il les tuerait volontiers une deuxième fois. Les cris de ses différentes proies créaient une symphonie si harmonieuse que cela en devenait un véritable compte de fée pour notre gardien du Nuage.

Un seul ennui. C'était qu'il n'était pas le seul à pouvoir goutter à ce plaisir. En effet, les autres membres n'étaient pas bien loin. De là où le jeune homme se situait, l'as solitaire pouvait discerner des hurlements et des pleures. Cela l'agacé légèrement. Ces appels à l'aide, ces morts n'étaient pas l'oeuvre de celui-ci. C'était un beau gâchis car selon lui, la plupart des Auditores ne savent pas savourer un meurtre. L'assassinat, le meurtre, tuer... C'est tout un art. L'art de tuer s'acquière avec du temps. Et combien même on pouvait passer une dizaine d'année à tuer, l'art de la tuerie était un art qui demandait à être savouré. Contempler sa victime, la torturer à la fois avec tendresse et délicatesse tout en prenant grand soin que celle-ci souffre le martyr... Lui donner un aperçut de l'enfer avant d'en faire un cadavre, c'était cela le véritable goût du meurtre. Mais ces valets de piques se contenter de suivre les ordres du « boss » sans vraiment respecter ce rituel qu'était pour Ace, « l'art de la tuerie ».

D'ailleurs en parlant du boss, où se trouvait-elle. Bien qu'Alda était restée à la base, sa petite cadette ne semblait guère se soucier du chaos crée par ses subalternes. Pendant qu'ils mettaient la main à la patte, que faisait-elle ? Trois fois rien, Symphony Lesioni semblait zieuter le ciel avec attention. Voyons la réalité en face, les Auditores n'étaient pas de sa famille, ils étaient ses chiens. Pour qui se prenait-elle ? Au lieu de montrer l'exemple, celle qui était censée être notre « boss » restait en retrait. Quelle arrogance. Surtout venant de quelqu'un qui n'arrivait même pas à la hauteur de sa soeur aînée. Même si les autres membres semblaient lui obéir au doigt et à l'oeil sans broncher et lui prêter une entière confiance tels des moutons, Joker ne la considérait pas comme son supérieur. A ses yeux, elle n'avait ni le talent, ni l'étoffe d'un chef. Pour notre manipulateur, il était hors de question d’obéir à une personne qu'il considérait comme étant bien plus faible que lui. C'était une certitude ! Tôt ou tard, l'as solitaire se la ferait. En la tuant, Ace deviendrait leur nouveau chef.

Il fallait tout de même le reconnaître, les Auditores avaient du potentiel. Mais avec Symphony Lesioni à leur tête, ils n'iraient pas bien loin. Avec Joker comme meneur, ils auraient déjà conquis le monde. Cessant son massacre, le magicien regardait au loin derrière lui en direction de l'église. * Symphony Lesioni... * Comme cela était agaçant de jouer les subordonnées. Ace devait sans cesse camoufler un minimum son aura meurtrier pour ne pas que celle-ci découvrait ses intentions. Et dire qu'aucun d'entre eux n'avaient assez de cran pour pouvoir lui faire face. Pour le magicien, les Auditores ne faisaient pas partie de « sa famille ». Ils n'étaient qu'à ses yeux une sorte de bouclier. Cette famille était un moyen d'acquérir un peu plus de puissance. Le jeune homme était en quête de pouvoir dans un but bien précis : Changer ce monde. Faire de ce monde, un enfer abominable. En attendant, l'enfer abominable était subi par ces victimes en ces lieux. Non loin de là, une silhouette qui lui semblait familière se distinguait à travers cette brume épaisse. Peut-être un fantôme ?

Trèfle de plaisanteries. En réalité, il s'agissait de... * Cellia Garmonza ? * La voilà la solution ! Tuer l'un de ses membres devraient servir de bonne leçon à la jeune boss. D'autant plus que celle-ci semblait bien s'entendre avec Cellia. Ne voyant plus l'intérêt de dissimuler son véritable visage, Joker commençait peu à peu à dévoiler sa véritable identité. Léchant le côté tranchant de la carte qu'il tenait entre le majeur et l'index, le magicien s'approchait avec lenteur en direction de la jeune femme. Une telle envie de meurtre dans l'atmosphère... La jeune Auditore n'aurait aucun mal à sentir sa présence. D'ailleurs, l'homme aux pupilles de couleurs rubis l'observait avec un large sourire identique au sourire du Joker se trouvant sur son paquet de cartes. Elle aurait beau se débattre, celle-ci ne serait pas de taille face à la hargne et au talent du jeune homme. * Huhuhu. ♦ * Non loin d'elle, une jeune victime prenait ses jambes à son cou. Joker devança Cellia à l'air d'une simple pichenette faite sur sa carte fétiche (l'as de coeur) et la jeune femme se retrouva la gorge tranchée par cette carte.

On avait l'impression que la brume commençait à se lever. A pas lent, s'avançant en direction de la jeune auditore égarée, Joker levait sa main droit en direction de son visage. * Tu n'aurais jamais du t'éloigner des autres moutons. Tu vas te faire dévorer par un loup affamé. ♠ * Il dirigeait ses ongles crochus en direction du visage de la jeune femme. Plus Ace s'approchait d'elle et plus le brouillard s'épaississait. Peu à peu, le jeune homme disparaissait sous cette brume. Seul encore sa main et ses yeux rouges sang étaient encore visibles dans cette brume. Face à la jeune femme, le magicien disparaissait juste avant que ses longs doigts allaient entrer en contact avec le visage de la jeune femme. Avant de disparaître dans l'obscurité, l'homme aux cheveux blanc avait dessiné sur son visage un large sourire. C'était un sourire d'excitation. Ses yeux étaient d'un rouge sang éclatant. Puis soudain, plus rien. Un silence s'installa. Plus un son, plus un bruit, plus rien. Était-ce une illusion de sa part ? Cette atmosphère devenait insoutenable. On pouvait ressentir son envie de meurtre à des kilomètres.

Restait-il encore une once d'humanité en lui ? Probablement. L'as solitaire n'avais pas totalement disjoncté. Cela dit, il fallait faire vite. Ace avait beau la détester, Symphony n'en restait pas moins une adversaire redoutable. Il fallait la prendre au sérieux ou seul la mort l'attendrait. D'ailleurs, celle-ci avait sûrement déjà ressenti cette aura meurtrière qui émanée en lui. Dans son intérêt, il devait agir et au plus vite. Le brouillard était si épais qu'il était impossible de distinguer l'environnement. Le criminel s'éloignait progressivement de sa future victime. Agir ainsi faisait partie de sa torture psychologique. La torture de l'esprit avant le meurtre, cela faisait aussi partie de l'art de la tuerie. Il y avait plus d'une centaine de façon de tuer une personne. Le gardien du Nuage ne les avait pas encore toutes exploitées. Quoi qu'il en soit, la laisser chercher désespérément dans l'obscurité blanc l'amusait beaucoup. Avait-elle la moindre idée de ce qui lui arrivait ? Il y avait très peu de chances. C'était fort amusant d'essayer de deviner ses pensées...

En rire maintenant ne serait vraiment pas respectueux envers sa proie. Pourtant, l'as solitaire était excité, tel un gamin émoustillé à l'idée de faire une grosse bêtise. Dans l’obscurité clair, le jeune homme s'amusait à mélanger ses cartes. Le petit Jokie prenait tout son temps, tel un loup guettant sa proie dans la forêt. Il était perché sur une branche d'arbre, attendant le moment propice. L'as solitaire ne pouvait s'empêcher de sourire. Dire qu'il se trouvait seulement à quelques mètres d'elle. Le gardien du Nuage méditait. Il cherchait une façon magnifique de mettre fin à la vie de sa camarade. Après tout, ne méritait-elle pas une mort différente de toutes ses victimes ? L'art de la tuerie était un art qui demandait un minimum de temps de préparation. D'ailleurs, la jeune auditore allait en payer les frais. Léchant une à une ses cartes tachées de sang, l'homme aux cheveux blanc décidait de passer à l'acte. Son choix était fait. * Symphony, dis au revoir à notre très chère Cellia. ♣* Sans faire le moindre bruit tel un félin, le magicien s'approchait d'elle silencieusement avec une aisance dont lui seul en avait le secret. Munit d'une seule carte entre ses deux doigts, le sourire du joker sur son visage, cette situation devenait tout simplement... Terrifiante.


« Silent death. ♥ »




Dernière édition par Joker Ace le Mar 1 Jan - 21:14, édité 2 fois
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Cellia Garmonza
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MessageSujet: Re: Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°   Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° EmptyDim 30 Déc - 19:57

Vice Versa

Trahir et vivre.
Rester fidèle et mourir.
Ou se battre.

C'est incroyable. Non, vraiment, je trouve ça effarant. Une ville aussi banale avait donc accueilli le repère des Vongolas ? Certes, elle dégage un certain charme, mais tout de même ! Les mafieux avaient été se planquer au fin fond de la campagne. A leur époque, ils étaient les plus forts. Là-dessus, tous étaient d'accord. Alors, oui, j'avoue, je m'étais plutôt attendue à voir une ville reluisante, avec des hôtels quatre étoiles et compagnie. Alors bon, lorsque nous étions arrivés, j'avais été légèrement surprise. J'avais entendu beaucoup de choses à propos de la dernière génération des plus puissants mafioso au monde. Surtout à propos de la Varia. Ils m'ont toujours fascinée. Ils étaient formidables ! Vraiment formidables ! Surtout le prince, là. Je ne sais plus son nom. J'ai oublié. De toute façon, je crois qu'ils finiront par disparaitre de l'histoire. Comme tous ceux qui bercent ou ont bercé dans la mafia. Malgré tout, je ne le leur souhaite pas. Ce serait comme bannir Blanche-Neige et ses potes les sept nains des livres de contes. Stupide. Cruel, même.

Ah, merde, voilà que je me mets encore à me disperser durant le boulot. Bon, il faut que je finisse ce que j'ai commencé, ou je vais encore me faire reprendre. Même les simples membres s'y mettent maintenant, c'est un monde, ça ! A croire que Romano et les autres les ont converti au culte du "Cellia, tu devrais apprendre à te concentrer et à obéir". Le pire, dans cette histoire, c'est qu'ils ont raison. Mais , parfois, ils m'agacent vraiment. Surtout notre Tempête nationale, parce qu'il a des arguments imparables. Habituellement, j'aime bien voir son intelligence à l’œuvre, mais lorsque j'en suis la cible et bien... J'apprécie beaucoup moins. Étonnant, non ? Bref. Au travail, Cellia !

Je regarde la vue qui s'offre à moi. Un enfant effrayé. Je soupire, car il s'agit du troisième en moins d'une heure. J'ai toujours eu du mal avec les gosses. Vivants, je ne sais pas comment les aborder. Alors lorsque je dois les tuer... Pas que ça me gène, non, non, non ! On est une Auditore ou on ne l'est pas. C'est plus comme si j'étais obligée de les supporter jusqu'à ce qu'à leur dernier souffle. Ce sont leurs yeux qui m'énervent. Ils n'ont pas suffisamment vécu pour avoir un peur viscérale de la mort. Les adultes, eux, l'ont, cette peur. Et c'est grâce à cette terreur que j'arrive à me souvenir d'eux. Je n'aime pas oublier. Oublier revient à fuir. Et fuir revient à abandonner. Si je hais l'oubli, c'est à cause d'une histoire un peu compliquée que j'ai vécu. Enfin, tout ça pour dire que je ne peux pas blairer les gamins.
    « S'il vous plaît, Madame. Je veux juste aller retrouver mes par...» Tchac.

Le coup est parti tout seul. Pas ma faute ! De toute façon, je n'en avais rien à faire de ses jérémiades. Un gosse ne pourrait rien m'apporter. Aucune minuscule information. Et je crois que c'était le cas des quatre vingt dix neuf pour cent des gens cette ville. Il ne me reste plus qu'à chercher le dernier pour cent. J'étais venue pour cela à la base. Des massacres comme celui-ci, il y en aurait encore beaucoup d'autres. Mais j'ose espérer que le lieu où était basé le Quartier Général des Vongolas a autre chose à m'offrir. Mais, même s'il y a en effet quelque chose à apprendre de la population, je vais avoir du mal à leur tirer les vers du nez.
On n'interroge pas les cadavres à moins d'avoir un léger problème mental.
    « FRANCESCO ! FRANCESCO ! FRANCES...»

Hum ? Qu'est-ce-que c'est ? Pourquoi quelqu'un essaye-t-il de me rendre sourde en poussant des cris de porc qu'on égorgerait ? Je jette un coup d’œil aux alentour, survolant les corps qui jonchent le goudron. Je crois que je n'ai pas fait dans la demi-mesure. Si certains de mes compagnons sont pris de folie sanguinaire aiguë et qu'ils n'ont plus rien à découper/dépecer/écraser, ça sera encore de ma faute, tiens. Sauf que la jeune femme brune qui me fait face n'a rien à faire des macabres. Elle regarde le corps du garçon que je viens de tuer et ses yeux s'écarquillent soudain. Les larmes se mettent à couler sur ses joues tachées de sang. Peut-être était-elle la sœur du gosse ? Ou bien sa mère ? Je me relève doucement, me refusant à sourire. J'en ai envie, je ne vais pas le nier, mais je préfère de loin voir l'effroi se peindre sur le visage de la brune larmoyante - de ma prochaine victime - en voyant le masque glaciale que j'affiche.

J'aime bien me faire passer pour une meurtrière insensible. Ça m'apprend à me diversifier, comme dit si bien Idonil. Je crois que ça l'arrange, ce cher rouquin. Le sourire impatient et le rire sadique, c'est sa marque de fabrique. Et souvent la mienne, même si je n'utilise pas le rire. Parce qu'on se fait repérer direct. Alors, c'est tout sauf pratique. Et encore moins discret.

Tiens, la fille se fait la malle ! Ils sont vraiment drôles dans cette ville. Ils courent partout. Un coup à droite, un coup à gauche. C'est surement grâce aux bombes. C'est que ça fait flipper ces trucs ! Je n'ai jamais été une partisane du "On va tout faire sauter !" mais je dois bien avouer que ça a du bon parfois, les explosions. Nous ne jouons pas à cache-cache, c'est un avantage indéniable.

Je fais quelque pas et me prépare à courir pour rattraper la fuyarde. Ça ne me prendra que quelques secondes, beaucoup moins si je lui lance mon sabre. Je n'a aucun scrupule à utiliser ma boite arme, qu'importe la raison ou le sang qui viendra imprégner la lame. Je peux me débrouiller sans, bien entendu, mais il est toujours plus agréable de voir l'acier se teinter de rouge... Sauf que, aujourd'hui, quelqu'un ne veut visiblement pas que j'utilise ma lame pour tuer la jeune femme. Une carte s'en ai chargé à ma place.

Une... carte ? Oui, une carte ! Surement celle de Joker, un autre adepte de la "méthode Idonil". Je ne le connais que très peu, mais c'est suffisant pour que j'ai remarqué sa passion pour la tuerie. Comment appelle-t-il le meurtre déjà ? Ah, oui ! "L'art de la tuerie." Personnellement, s'il n'avait pas été sous les ordres de la Boss, je n'aurai eu aucune regret à le découper. Sauf que ce n'était pas le cas, heureusement. Nous sommes tous deux des Auditore, alors, d'une certaine manière, il a mon affection. Même s'il semble avoir un problème avec la Boss. Alors il n'a pas mon respect. Ni ma confiance.

Ma proie est morte, je n'ai aucun doute là-dessus. Le Nuage est un meurtrier en puissance, alors je sais qu'il lui est impossible de rater sa cible. Je me demande s'il lui est possible ne serait-ce que d'y songer.
    « Joker ! Déjà fini ? Désolée, mais je ne crois pas qu'il reste grand monde par ici... »

Euh... Je débloque ou bien tout est en train de s'embrumer ? S'embrumer... Joker, en plus de la Flamme du Nuage possède aussi la Flamme de la Brume. Calme-toi, Cellia, cet homme a beau ne pas te connaitre et avoir une dent contre la Boss, il n'est pas un ennemi. Donc, il ne faut pas l'embrocher sous prétexte qu'il te jette une illusion... La ferme, saleté de conscience ! Matthew, lui, n'a jamais utilisé sa Flamme sur moi sans raison valable -un entrainement ou une plaisanterie, ce qui n'est pas vraiment une raison valable, j'avoue. Et voilà, il continue de se rapprocher. Qu'importe ce qu'il dira, s'il lui prend l'envie de jouer à "Je-vais-te-buter, mais-t'en-fais-pas, c'est-pour-rire.", il risque de se retrouver avec plusieurs doigts en moins.

J'ai beau penser tout cela, le sourire que j'affiche depuis que je ai remarqué sa présence s’agrandit. Encore quelque pas nous séparent, autant ne pas lui montrer que je suis prête à riposter. Ça me fait mal en fait. Je n'arrive même pas à douter qu'il veut ma peau, alors que je ne demande que ça. Son regard ne m'aide d'ailleurs pas à m'en dissuader. Ses doigts s'approchent de ma joue mais je ne bouge pas. Et puis il disparait. Purement et simplement. Bon, s'il venait à réapparaitre déguisé en magicien et en faisant jaillir un lapin d'un haut de forme, je ne répondai plus de rien. Mais il n'en fit rien.

Dans la brume, il ne restait que le silence. Rien ne venait le troubler. Ni moi, ni Joker. Il n'était pas un illusionniste foireux, c'était déjà ça. Seulement, il semblait avoir oublié qu'il n'était pas le seul Gardien Auditore a se trouver sur les lieux.
    « Arrête cette illusion. Je me fiche du pourquoi du comment, si tu ne désactives pas ta Flamme dans les secondes à venir, je te considèrerai comme un ennemi. Et j’agirai en conséquence. »

Wahou ! Je n'aurais jamais cru être capable de paraitre aussi menaçante ! Les voix hautaines n'ont jamais été mon point fort. Du moins, je crois.
    « Il serait regrettable que tu finisses avec un sabre dans le ventre, tu ne crois pas ? ~ »

Je hais les traitres plus que les enfants. Je veux bien que Joker soit psychopathe sur les bords, il va trop loin. Et surtout...
Un Nuage ne doit pas se croire capable de décrocher la Lune.
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MessageSujet: Re: Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°   Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° EmptyDim 30 Déc - 22:37

Le silence avait fui loin de ces ruines en train d’être doucher par la divine pluie du Paradis, cet endroit saint ou les Auditore envoyaient les âmes en attendant leurs avènements en tant que sauveur du monde par la Destruction. Symphony était convaincue de son fait. Les tueries n’avaient que pour but le nettoyage de la pourriture humaine à la surface de la terre. Une fois que seuls les élus subsisteront, alors la planète entière sera sauver et pourra reprendre sa course normale, sans que rien ne l’en empêche ni ne la blesse. Les esprits des gens que les mafieux tuaient présentement, reviendront sans aucun doute dans un avenir proche, sous une autre forme, laver de tout pêchés et prêts à recommencer une paisible existence dans un univers dépourvus d’injustices ou de bactéries. A cette pensée, la Boss Vérificatrice se laissât aller à sourire. Non pas à pleine dans, mais ce rictus illuminait déjà son visage, bien que ce dernier soit baigné également par l’obscurité des bâtiments restant encore un peu debout après le passage de ses acolytes, les maîtres assassins.

Elle était tellement fière d’eux. De chacun d’entre eux, même. Levant la tête vers le ciel lourd de nuages pluvieux, elle ouvrit grand ses bras sous cette douche naturelle et fit même quelques tours sur elle-même, telle une poupée de cristal dans un bien morbide contexte. Plus rien ne paraissait exister autour d’elle, l’élégance qui se dégageait de son unité n’était plus à prouver et sa légèreté lui permit même un petit moment d’égarement. Elle n’avait plus, l’espace d’un minuscule instant, tout ce poids sur les épaules, alors, elle profita que nul ne puisse l’entendre pour réciter une prière en latin, l’une des seules choses qu’il lui restait d’un passé qu’elle avait choisi de laisser derrière elle. A la mémoire de ses anciens alliés, premiers camarades dans cette lutte infernale contre le malin, ceux qui étaient morts pour les Auditore mais qui demeuraient toujours dans ses souvenirs. Oui, beaucoup dans cette sinistre mélopée leur était destiné, mais pas que. La Lesioni priait aussi pour le salut des âmes fauchées ce soir, alors que la pluie nettoyait le sang le long de ses jambes laissées à l’air libre. Sa peau clair redevenait luisante et laissait s’échapper de leurs pores une douceur incommensurable, ne permettant pas le doute sur la condition de jeune femme de cet être momentanément hors du temps. Enfin, ses derniers mots étaient pour ses actuels « amis », pour ceux dont elle avait la joie, la chance et l’honneur de partager l’air et l’espace vital.

Oui, elle ne le disait pas souvent, voir même jamais, et restait souvent dans sa chambre d’ailleurs, par crainte de sa propre personne. Dans le Quartier Général on ne l’apercevait que très peu, car elle ne voulait pas risquer de donner une mauvaise image d’elle a ses acolytes. Elle les aimait trop pour s’imposer à eux. Même si avec certains ce n’était pas toujours facile, comme la petite Taylor ou cette Diana… Ou même Matthew d’ailleurs, elle les adorait tous, bien plus que raison, sans doute. Il en était de même pour ceux qui n’étaient ni des gardiens ni des subalternes mais de simples membres. La Blessure aimait profondément cette famille artificielle qu’elle s’était construite aux côtés de sa très chère amie, Alda. L’autre Ciel était définitivement comme sa sœur, celle dont elle aurait eu grandement besoin, celle qui l’a finalement tirer de son glauque sort auprès de ce malade de médecin, celle qu’elle n’espérait plus mais qui lui a donné une raison de vivre, tout simplement. Les Auditore sont bien plus qu’un vulgaire rassemblement d’âmes plus ou moins bouleversées par cette injuste vie ; oh oui, aux yeux de la violette, ils étaient un peu comme ses enfants. Et elle ressentait le besoin de les protéger, tous, sans exception. Quoi que. Non, ce n’était pas entièrement vrai, et elle savait manquer à sa tâche de « Boss » en pensant une chose pareille mais, il y en avait un dont elle se fichait éperdument du sort. Son nom est…

Oh, une petite musique retentit alors qu’elle se stoppe dans ses malices et ses pas de danses improvisés. Il s’agit de son portable. Doucement, elle revient vers le monde réel et s’arrache de sa plénitude non sans une petite pointe d’amertume. Mais il le faut bien. Son éden attendra encore un peu, il ne disparaitrait pas, elle a versé et fait verser trop de sang pour imaginer cela ne serait-ce qu’une seule seconde. Elle peut donc bien se permettre de s’en éloigner un peu, elle sait ou le trouver en cas d’absolue nécessité. Attrapant de ses doigts graciles le petit appareil technologique, la belle nymphe le porta à son oreille, sous sa chevelure dégoulinante d’eau bien qu’elle n’en ait eu que faire, et laissa sa voix glisser à l’intérieur, avant que l’on ne lui réponde.
    « Allo ? Ah, Romano, c’est toi ? »
Un petit silence s’invita, le temps que son interlocuteur prenne la parole à son tour.
    " Si. Si. Si. Ne t’inquiètes pas, je vais bien. Si. Si . Si. Ou es-tu ? Je te rej… »
Un éclair de surprise fit raté un battement à l’organe vital du Ciel Vérificateur. Sa respiration s’accélérait et sa seule iris restante était contracter au maximum, comme si elle avait ressenti la présence d’un fantôme. Et en soit, ce n’était pas tout à fait faux. A l’air bout du mobile, on entendait une voix masculine et grave qui répétait le nom de la concernée, sans que cela ne la fasse ciller, pourtant. Les vocalises inquiètes ne furent enraillées tout de suite puisque le portable vint percuter le sol et y restât, ayant été lâché par la main qui le soutenait précédemment dans les airs. Tous les sens de la demoiselle étaient en alerte la plus totale. Elle sentait que quelque chose n’allait pas, qu’il y avait un danger quelque part. Quant à savoir quoi, c’était encore autre chose, mais elle percevait que l’un des membres de sa famille se trouvait en fâcheuse posture. Comment aurait-ce été diablement possible ? Une autre coalition mafieuse s’était-elle dissimulée parmi les gravas pour mieux les prendre par surprise ? Ah moins que ce ne fut-ce d’autres familles telles que les Di Luna, les Leone ou encore les Van Sidèris !

Non. Ce n’était pas ce genre de chose que la parraine avait ressentie si fortement au point d’en avoir encore mal tout près du cœur. S’arrêtant à un carrefour défoncé, elle observa toutes les directions qui s’offraient alors à elle. Sa piste de tout à l’heure ne battait plus pour l’instant. Qu’est-ce qui s’était passé ? Symphony devenait-elle complétement folle, à force de ne pas se conduire convenablement et de bercer dans la paranoïa ? Elle avait l’impression que l’on se jouait d’elle, que tout ceci avait été orchestré dans le seul et unique but de la faire tourner en bourrique.

Soudain, un nouveau souffle d’énergie, palpable encore une fois, se fit ressentir. Les poils se dressèrent sur ses bras et son échine fut parcourue de spasmes effrayés par cette situation. Malgré la fine pluie qui diminuait d’intensité de plus en plus à mesure que le temps passait, la mafieuse sentait des sueurs froides couler le long de son dos, vicieusement. Sa gorge se serra et elle reprit sa course effrénée, ne s’occupant pas du fait que ses poumons commençaient à saturer de ces efforts soudains. Qui pouvait bien être derrière tout ça ? Impossible que ce soit Romano ou Idonil, elle avait entendus leurs deux voix dans l’appareil téléphonique peu de temps avant. Et puis elle voyait très mal l’un de ces deux-là s’amuser à faire de telles choses.

C’est alors qu’elle sentit une nouvelle source enflammée. Elle était… plus discrète et plus rassurante aussi, bien que ses oscillations soient marquées par un certain lunatisme caractéristique. A mesure qu’elle ralliait ce filon si particulier, elle reconnut alors la jeune Cellia, cette petite italienne pour qui elle nourrissait une certaine affection fraternelle, bien qu’elle ne se soit jamais aventurée à le lui dire explicitement bien évidemment. Un sourire fin se dessina sur ses lèvres en se rendant comme de cela. Mais le rictus en question fondit bien vite des lors qu’elle fut également en mesure d’identifier une seconde énergie, bien plus occulte – et sans doute celle qui était à l’origine de sa panique première. Joker Ace. Tiens donc, quand on pensait au loup… Elle avait bien raison, finalement, de ne pas lui faire confiance une seule seconde. Si son instinct ne la trompait pas – et il ne l’avait jamais trompé jusque là – alors les intentions de son « Gardien » n’étaient pas des plus sympathiques. Pas du tout, même.

Elle avait vu à travers son maudit jeu pervers de tromperie ! Il s’apprêtait à attaquer la Garmonza en traitre ! Quel fourbe ! N’hésitant pas un instant de plus, la violette fit jaillir de toute la hargne qu’elle avait dans son corps une flamme magnifiquement irisée de plusieurs tons orangés de sa belle bague avant de l’encastrer dans la fente de sa boîte arme. Elle en sortit son immense Boomerang et bondit à la manière d’un félin dans les airs en faisant tourner son arme qui grondât de par la lourdeur dans les courants d’airs. Sa cible : Joker. Sa méthode : Le trancher en deux, tête la première avec l’embout de son Boomerang du Ciel. Son plan monté à la vas-vite, elle criât :
    « Cellia ! Ecartes-toi ! »
Son coup, puissant et portant toute sa rancœur envers sa cible, descendit pour s’abattre sur le sol et briser le bitume tant la force qui y était concentrée avait été violemment libérée.
Et le vent hurlât à son tour.
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MessageSujet: Re: Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°   Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° EmptyMar 1 Jan - 21:01

La jeune femme pensait que le magicien utilisait une illusion ? Magnifique ! Cela était à son avantage. Avait-elle peur ? Si le jeune homme avait usé de son illusion, les autres membres n'auraient probablement pas tarder à répliquer dans les lieux à la minute près. De plus, Joker était dans l'incapacité d'utiliser sa flamme de la brume. Tout simplement, parce que celle-ci était bien trop puissante pour que celui-ci puisse la contrôler. Cette flamme, il l'utilisait qu'en dernier recours. Cellia, aussi forte soit t-elle, la flamme du Nuage était amplement suffisant pour mettre fin à sa misérable existence. Se trouvant derrière le dos de celle-ci, le criminel leva avec lenteur sa main droite. Entre son index et son majeur se trouvait sa carte fétiche : L'as de coeur. Alors qu'elle ne se doutait absolument pas de sa présence, le jeune homme continuait de soulever sa main avec indolence. Dirigeant le côté tranchant de sa carte vers l'oesophage de la jeune femme, il savourait l'instant présent. Un silence royal. Écouter avec sagesse la respiration de sa victime. Sentir l'odeur de sa proie avant de lui trancher la gorge, s'approcher le plus possible d'elle sans que celle-ci ne se doute de quoi que ce soit. Ce n'était pas simplement la préparation d'un simple meurtre, c'était tout un art. Voilà ce qu'on appelait « L'art de la tuerie ! »

Au moment même ou l'as des as s'apprêtait à mettre le coup fatal, tel Batman venu sauver Robin dans un moment critique, la dernière concernée fit son apparition. Et quelle entrée en scène ! La voyant bondir dans les airs, d'un simple bond en arrière le jeune homme s'éloignait de sa victime et ainsi donc, il put éviter le coup de Boomerang surpuissant. Voyant l'état dans lequel était le sol après avoir subit l'attaque de la jeune boss le laissa sans voix. * Eh bien... * Dire que celui-ci était si prêt du but... A une seconde près Ace lui aurait tranché la gorge. Sa tête aurait très certainement roulé par terre tel un ballon de foot. Qui sait ? Il aurait même pu en faire un trophée. Mais non, comme à chaque fois il fallait qu'un héros vienne à la rescousse de la victime. Et cette héroïne était Symphony. Jouer les sauveuses lui allait si mal... Il n'y avait rien à faire, la jeune Lesoni avait vraiment le don d'énerver le seigneur. C'était inné chez elle. Et même dans cette situation, la boss des Auditores avait toujours l'air si gracieuse, si... Supérieure à lui. Cela l'agaçait plus que tout. Joker avait beau afficher un large sourire sur sa face, son regard écarlate et son aura le trahissait. Décidément, cette rivalité n'allait pas en rester là. Avec cet acte odieux que le petit Jokie s'apprêtait à faire, leur relation n'allait qu'empirer.

Le voilà maintenant dans de beaux draps, face à deux Auditores et qui plus est, pas n'importe lesquels ! D'un côté, Cellia Garmonza. Une Audit plutôt douée. Une jeune femme à ne pas sous-estimer. De l'autre côté, sa rivale numéro un, celle qu'il devait à tout prix éliminer pour parvenir à ses fins, la deuxième personne la plus respectée (d'après lui) : Symphony Lesoni. A première vue, elles étaient deux belles femmes. Tellement belle que pendant l'espace d'une seconde, l'idée de les violer toutes les deux lui avait traversé l'esprit. Mais ce laps de temps vu très brève. En effet, il ne fallait tout de même pas oublié qu'elles étaient deux grandes combattantes. Le manipulateur d'âmes ne devait pas se laisser emporter par sa folie, le maître de « l'art de la tuerie » devait se reprendre et au plus vite. Calment tant bien que mal son aura meurtrière et ainsi, reprenant son calme, le magicien prenait une profonde inspiration avant de prendre la parole au milieu de ce champ de bataille.


« Voyons boss, vous ne reconnaissez pas votre gardien ? C'est moi, Joker. C'était pour rire... »


Un silence s'installa. Bien évidemment, les deux jeunes femmes n'allaient pas tomber dans le panneau. Ace jouait si mal son hypocrisie. Même un gamin aurait deviné qu'il ne pensait pas un seul mot de ce qu'il venait de dire. Mélangeant ses cartes, Joker observait les deux jeunes femmes, principalement la jeune Lesoni d'un air quelque peu pervers. Son visage était si magnifique à voir, l'as solitaire se demandait à quoi pouvait bien ressembler son « intérieur ». L'intérieur de son corps devenait une obsession. Cellia pourrait même participer au spectacle, ça n'en serait que plus merveilleux. Contemplant chaque zone de son corps, le jeune homme ne put camoufler son aura qui s'intensifiait de plus en plus. Quant à la petite brebis égarée qui se trouvait à ses côtés, son expression était indescriptible. Elle ne semblait pas surprise. Pourtant, celle-ci venait d'échapper de peu à la mort. Elle était courageuse, fallait bien lui reconnaître ça ! Aucun doute la concernant, La jeune femme méritait bien sa place chez les Auditores.

De ses yeux rouges écarlates, le jeune homme reluquait les deux jeunes d'une façon très perverse. Sans aucune gêne, l'homme aux cheveux blancs regardait leurs formes en se mordillant la lèvre inférieure. L'individu aux yeux couleurs sangs la mordillait jusqu'au sang. Saignant en coin de la bouche, il avala son propre sang ce qui n'arrangeait guère les choses. Le manipulateur d'âme les regardait avec envie. * Ooh Ooh !♥ * Son sang était chaud. Intérieurement, la manipulateur d'âmes bouillonnait. Cette fois pas de doute, plus moyen de faire machine arrière : La plupart des personnes auraient trouver cela prétentieux de tenter d'affronter deux Auditores à la fois. Mais pour Ace, ce n'était pas de la prétention ou de l'arrogance : Seul quelqu'un de talentueux pouvait se permettre de le faire. C'était d'ailleurs son cas. Cessant de mélanger ses cartes, il se saisit des quatre premières cartes qui se trouvaient au-dessus du paquet à l'aide de sa main droite. Il dévoila par la suite aux deux Auditores, les quatre As. * Carré d'as ! *

Ses cheveux restaient suspendus dans les airs, tellement l'intensité qu'il avait mise dans sa bague était puissante. La flamme violette émanait une aura si sinistre et si sombre que les petits êtres vivants qui se trouvaient dans les alentours fuyaient. Ses cartes commençaient à virevolter dans tous les sens, tel un champ de force autour de son corps. Joker semblait si... Intouchable. L'éclat de ses yeux rouges s'intensifiaient. Ses pupilles devenaient écarlates ! Son sourire occupait toute la surface de son visage. L'as solitaire décollait légèrement ses deux mains, le pied gauche devant le pied droit. Son corps tout entier semblait former une croix. Le temps semblait s'être arrêté. En ces lieux, l'atmosphère était de plus en plus pesante. Envoyant le reste de son paquet de cartes dans les airs, Ace affichait un simple petit sourire en coin. Les cartes restaient suspendus comme par magie.


« Bien bien bien ! Qui veut jouer ? Cellia ? Symphony ? Ou bien... »


La moitié de ses cartes visaient la jeune femme tandis que les autres étaient orientés vers la jeune boss de la famille. Tel un chef d'orchestre qui dirigeait des musiciens, le manipulateur d'âmes manipuler ses cartes avec de simples gestes des deux mains. Sa façon d'être dans ses gestes étaient si gracieux dans ses gestes, c'était beau à voir. Ce qu'il faisait là était en contradiction avec son allure de psychopathe. N'était-ce pas merveilleux cette magie ? Les cartes tournoyaient dans les airs au-dessus de la tête des trois individus. Les cartes semblaient toucher le ciel, tellement ils étaient à une très haute altitude. Les cartes bougeaient si vite et ils étaient si bien coordonnées que cela créait un flux de courant d'air. Les yeux fermaient, profitant de l'instant présent, tel un grand sagesse à l'écoute de la nature. N'était-ce pas là une magnifique symphonie ? Cessant brusquement de bouger ses mains, les cartes restaient suspendus au-dessus des deux jeunes femme.


«  Les deux ? ♣ »


A ses mots, on pouvait distinguer que sa voix avait littéralement changé. Elle semblait plus grave, plus maléfique ! Après avoir lancé l'assaut sur les femmes à l'aide de ses quatres cartes, le jeune homme se mettait à rire. Délirant, jouissant de bonheur à l'idée de décapiter ses deux là, Ace ne semblait plus vraiment vouloir se contenir. Il gaspillait inutilement sa flamme. Le manipulateur d'âmes la laissait s'échapper en continue. Dirigeant ses cartes à l'aide de ses deux mains pour attaquer les jeunes femmes, celui-ci les traquait sans arrêt dans le but de maintenant la distance entre elles et lui. Son rire diabolique raisonnait tandis qu'il continuait de les attaquer. Ses attaques étaient à la fois imprécises et à la fois dangereuses tellement celles-ci semblaient imprévisibles. Le criminel combattait un peu de façon hasardeuse. Subitement, l'Auditore cessa littéralement de bouger ses mains. Les cartes cessèrent alors de bouger, restant suspendu au-dessus de la tête des deux jeunes femmes. Lorsqu'il baissa les bras, les cartes tombaient une à une, telles des feuilles chutant d'un arbre.

La tête baissait, le jeune homme agissait comme une personne qui venait de rendre l'âme. Avait-il abandonné ? Peut-être qu'il se rendit enfin compte de son erreur... Fouillant avec lenteur à l'intérieur de sa veste, il en sortit son couteau de chasse. Ses cheveux blancs masquaient son visage. La plupart de ses mèches camouflaient ses yeux. Cela dit, l'éclat brillant de ses pupilles rouges transperçaient la blancheur de ses yeux. Le gardien du Nuage ressemblait à un monstre. Ou plutôt, à un monstre qui aurait essayé de prendre l'apparence d'un être humain. Lorsqu'il déploya une quantité colossale de sa flamme, un courant d'air relativement puissant se leva. Son rire lui était revenu. Ses cartes pivotaient autour de lui à toutes vitesses. On aurait dit qu'il était enfermé dans une sphère carte, telle une prison. Le magicien s'était faite volontairement une entaille au niveau de sa joue avec son couteau de chasse avant de lécher son propre sang qui se trouvait sur la lame. Sans aucun doute, plus personne ne pouvait l'arrêter. Joker venait de perdre la raison...


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MessageSujet: Re: Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°   Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° EmptyMer 2 Jan - 18:41

Vice Versa




Il est là. Je l'entends. Il s'approche. Encore. Je m'efforce de ne pas lever le menton en sentant quelque chose face à ma gorge, mais je ne peux m'empêcher de déglutir. Regarde. Tu peux le voir. Découpe. Tu peux le trancher. Un mouvement et il ne sera plus qu'une poupée de porcelaine brisée. Il sera inexistant. Effacé.

Je veux, donc je peux. Je crois que je vais finir par comprendre la complexité du concept. Je l'applique depuis tant d'année que j'ai fini par oublier que ce n'était pas naturel de se comporter ainsi. Joker me le rappelle. Il veut me tuer, donc il croit en être capable. Ce n'est pas la réalité, juste un des miracles de l'auto-persuasion. Son soit-disant "art de la tuerie" ne prend pas en compte cette dimension du meurtre, donc c'est un mensonge. On ne peut pas être proche de la victime, à moins d'être mort à son tour. On ne peut pas profiter de sa terreur sauf en en connaissant les moindres détails, les moindres variations. Au fond, je crois que le Nuage m’écœure et m'intrigue en même temps. Il est un animal, qui se conforme à des règles. Les loups ne suivent pourtant aucun credo...

Tue-le ! C'est vrai, je n'ai pas besoin de réfléchir. Je peux facilement le trancher en deux et cette foutue comédie sera finie. Mais pourtant, mon bras ne se lève pas. Pourquoi ?! Cette ordure ne mérite que ça !
    « Cellia ! Écarte-toi ! »

Par réflexe, je fais un pas en arrière. Je ne sais pas qui m'a, hurlé un ordre. Je jette un rapide coup d’œil dans la direction d'où provient le cri, pour apercevoir la Boss. Dans une autre situation, je serai restée plantée là en applaudissant comme une demeurée "Bravo ! Belle entrée en scène !" Mais le bruit sourd qui retentit ensuite à mes pieds me rappellent à la réalité... Qu'est-ce que... Quoi, qui, où, comment ?! Putain, c'est quoi ça ? Un remix de Pearl Harbor ? Waaah, le truc de fou. La Boss a totalement défoncé le goudron, ma parole ! "Demolition Land : le Retour."... Haha ! Je me suis prise une telle montée d'adrénaline que même mon humour s'en ressent. Joker, lui, ne semble pas plus éprouvé que ça par l'attaque du boomerang. A présent, il est sorti de la brume, mais celle-ci ne se dissipe pas. Ce n'était pas une illusion.

En le réalisant, je ne peux m'empêcher de grimacer légèrement. Je me suis totalement ridiculisée. Il doit me prendre pour une bleue. Pas que ça me gène, je sais bien que je suis plus jeune que la majorité des Gardiens Auditore... Mais non ! Joker et moi avons tous les deux dix-neuf ans ! Bon, s'il lui vient l'envie de me traiter de gamine ou d'incompétente, j'aurai de quoi répliquer. C'est un bon point. Même si ce n'est pas grand-chose, d'une certaine manière, je me sens moins honteuse... Mais, mis à part ça, je viens d'avoir la peur de ma vie ! J'ai failli me faire découper par un boomerang, quoi ! Vive l'Australie ! Déjà qu'ils avaient des animaux boxers, voilà que leur version du frisbee se révèle être lui aussi une arme de destruction massive ! J'avoue, je me fais cette réflexion dès que la Boss utilise son arme. Mais pourquoi il est arrivé sous mon nez, à la fin ?!

La coupable -ça me fait mal de l'appeler ainsi- est maintenant à mon niveau. Bien décidée à lui montrer combien je suis vexée, je croise mes bras sur ma poitrine et je fixe Joker d'un air morne. Hors de question d'affronter le regard de la beauté violette, car je sais que ma frustration fondrait comme neige au soleil.
    « Dis, Boss... La prochaine que tu veux découper quelqu'un qui se trouve à deux millimètres de moi, tu pourras me prévenir plus tôt ? Parce que là, sérieux, j'ai failli faire une attaque. »

Peut-être me répond-elle quelque chose, mais je n'entends rien. Pas que je ne veuille pas l'écouter, c'est simplement que toute mon attention est accordée à Joker qui, il faut bien l'avouer, semble sur le point de nous étriper. Il y a toujours eu des gens pour nous jeter ce genre de regard. Pour nous haïr. Mais, malgré tout, que ce soit l'un des nôtres qui se comporte ainsi me sidère. Et m'effraie quelque peu, tellement les yeux du Gardien sont semblables aux miens... A bien y penser, quelqu'un d'autre avait les mêmes yeux que lui. Mais c'était il y a longtemps.

Sauf que cette personne ne m'avait jamais regardée de façon aussi... perverse. Non, vraiment, c'était à moi qu'il jetait ce regard empli de sous-entendu ? Non, pas à moi, à la Boss. Il n'y avait qu'elle pour s'attirer une attention aussi brulante. Et répugnante. Là, maintenant, je n'ai qu'une envie, celle de piétiner le Nuage pour oser regarder ainsi la Boss. Sa Boss. Oui, à bien y réfléchir, je crois qu'il ferait un parfait paillasson.
    « Voyons boss, vous ne reconnaissez pas votre gardien ? C'est moi, Joker. C'était pour rire... »

... Hum ? Il nous prend pour des idiotes finies ou bien ? Oui, c'est ça. Il se fout totalement de nous. Le-pe-tit-ma-lin ! Il rira beaucoup moins quand il sera dans ma salle d'interrogatoire. Il est peut-être - je dis bien "peut-être" - un maître dans l'art de tuer, mais moi aussi, je connais un domaine où j'excelle. Les interrogatoires ~ Et un des avantages, c'est que les personnes en face de moi, elles, elles sont vivantes. D'accord, elles hurlent très fort, mais il n'empêche qu'elles sont en vie.

Tiens, voilà que Joker sort quatre cartes. Des As. Bien que je ne connaisse pas sa manière de combattre, je sens que ça n'augure rien de bon. J'ai appris ça d'Idonil, qui, avant de devenir un Auditore, vivait dans un cirque, aux côtés des magiciens. Lorsque ces derniers sortent les As, c'est pour épater la galerie. Car, dans l'esprit humain, As égal Victoire, Force, etc, etc. Et, dans le cas de l'albinos, As égal... Meurtre. Enfin, c'est ce que je crois... Sa Flamme redouble d'intensité, ce qui me conforte dans cette idée. Ses cheveux volettent grâce la pression exercée par le feu violet. Euh... Après le bombardement d'une base américaine par le Japon, voilà Dragon Ball Z ! C'est tellement vieux que je ne sais pas vraiment de quoi je parle... C'est surement que les images que j'en ai vu m'ont marquée. C'était quand le petit brun se retrouve blond et qu'on ne sait pas pourquoi, mais, bizarrement, ça n'étonne aucun des personnages. Comme quoi, c'était vraiment space les animés des anciens...

J'avais bien dit que si Joker me sortait un lapin d'un chapeau, je ne répondais plus de rien ? Et bien, il fait pire ! Ses cartes, elles... volent. Ahem... Comment dire ? Je crois que je vais le transformer en passoire ♥
    « Bien bien bien ! Qui veut jouer ? Cellia ? Symphony ? Ou bien... »

Jouer ? Il ose parler d'un combat entre camarades - entre frères et sœurs - comme d'un jeu ?! Mais pour qui se prend-il ? Se considère-t-il seulement comme un Auditore ? Je me sens trahie. Il s'agit d'un des Gardiens, d'une des personnes les plus proches des Boss et ils regardent ses compagnons comme de futurs cadavres ?
    « Les deux ? ♣ »

C'est horrible. Il me dégoutte. Je vois les cartes fondrent dans notre direction. Je ne jette pas un coup d’œil à la Boss. Ce serait la considérer comme une incompétente. Je n'ai pas besoin à m'inquiéter pour elle et elle n'a pas à le faire pour moi. Je fixe un des As et l'envoie dans les airs avec le plat de mon sabre. Et puis j'enchaîne. Mon corps, mais je ne quitte quasiment pas le Nuage du regard. Je jette parfois un regard meurtrier cartes qui m'interrompent dans ma contemplation. Il y en a tellement... Mais pas suffisamment. Leurs attaques n'ont rien de prévisibles, mais elles n'en restent pas moins simples à dévier. Malgré tout, une parviens à me toucher à l'épaule. Une simple égratignure.

Regarde. Mais je ne fais que ça, regarder ! [/i]Découpe.[/i] Si c'était aussi simple... Tue-le ! Non... Pourquoi non ? Il est pourtant un ennemi. Il s'agit d'une menace pour la Boss de surcroit. Alors, pourquoi ? Je n'y arrive pas. Je ne veux pas qu'il disparaisse ! Juste un instant, je veux pouvoir croire que ses yeux écarlates peuvent exprimer autre chose que de la cruauté. Oui, il n'y a pas à dire, c'est pathétique. Je me fais honte. Je ne suis incapable de protéger Symphony. Mais le pire dans cette histoire, c'est que je ne sais pas si ce que je fais est bien ou mal. Alors, je n'ai qu'à faire en sorte que le mal devienne une bonne chose. Oublier ma conscience qui m'ordonne de réfléchir à deux fois avant de rendre les armes et mon instinct qui me dicte de ne pas l'attaquer... Ça ne veut rien dire. Il y a trop de contradictions.

Quelque chose passe devant mes yeux. Chlac. Je viens de trancher la carte sans m'en rendre compte. Je suis concentrée ! Laisse-moi réfléchir, saleté de papier ! Entre les silhouettes de la carte coupée en deux, je vois Joker, dont les pupilles cramoisies brillent entre ses mèches blanches. Puis, ses flammes... Une lueur si sombre... Je comprends de moins en moins. Il a sombré dans la démence et je ne peux toujours me résoudre à l'attaquer ?

Mais c'est ça ! Je viens de cerner le pourquoi du comment. Ma raison d'être, c'est ça. Préserver les Auditore de la folie. Sauvegarder ma Famille. Et il en fait partie. Je ne peux peut-être pas lui accorder ma confiance, mais lui le peut. Il le doit, ou sinon ma vie sera réduite à néant. Je suis égoïste, je le sais bien assez. Mais, si pour sauver les aigles ensanglantés, je dois me montrer plus cupide que n'importe quel mafieux, très bien. Je ne veux pas que Joker soit effacé. Il ne doit pas l'être.
    « Boss... S'il-te-plait... Ne le tue pas. »

Je ne fais que lui demander une faveur, c'est pourquoi je prononce ces mots dans un murmure. Je sais qu'elle n'a aucune raison de l'épargner, mais j'espère, juste un instant, qu'elle ne sera pas trop surprise par le regard suppliant que le lui lance. Je veux juste que le Ciel ne détruise pas le Nuage.

Qu'il le laisse exister.
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MessageSujet: Re: Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°   Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° EmptyVen 4 Jan - 11:50

Si l’on avait dit à Symphony que, présentement, le court du temps n’avait en rien été altéré, qu’il continuait a déverser son flot de seconde sans discontinuer ou même ralentir, sans doute n’aurait-elle pas accorder crédit à ce genre de chimère qu’elle croyait pour l’heure, impossible. L’ambiance qui s’était tissée autour d’elle et des deux autres Auditore, ses deux … Gardiens l’avait étonnée de par sa simple complexité. C’était étrange, comme sensation. D’un côté, elle savait parfaitement décrypter ce qui était en train d’arriver, mais de l’autre, elle n’aurait su dire pourquoi, mais quelque chose lui échappait. Sa perception, son instinct même était en train de s’enrailler, rien que par la simple présence de Joker dans les parages. Cet homme était décidément très fourbe, mais au moins tout aussi intriguant. La jeune Boss se demandait bien ce qu’il pouvait renfermer en son sein, pour être devenu ainsi. Tout résultat découle d’une conséquence pré-appliquée. Si elle était rendue à ce qu’elle était aujourd’hui, c’était bien entendu à cause des sévices subis durant son enfance. Mais lui ? Pourquoi ?

A bien y regarder, elle ne connaissait strictement rien de lui. Et maintenant qu’elle s’en rendait compte, c’était frustrant. Le Ciel parvenait logiquement à lire au travers de chacun des éléments régnant sous son étendard. Alors, que diable, pourquoi Ace échappait autant à son contrôle ? Jamais ô grand jamais elle n’aurait un jour songé que l’une des âmes la suivant se comporterait de la sorte, surtout envers elle ! Ne voulait-elle pas concevoir, avec Alda, un noyau pur, d’ententes cordiales et familiales ? Ne voulait-elle pas oublier ce qu’elle avait vécu par les mains de ce médecin auprès de ses nouveaux camarades ? Ne voulait-elle pas ériger une nouvelle ère ou seul les plus forts survivraient ? Ou les souillures humaines disparaitraient entièrement de la surface de la terre pour mieux reconstruire après ? N’était-elle pas à la tête de ces aigles du Chaos ? Toutes ces pensées incohérentes martelaient son crâne de l’intérieur, sans trouver de réponse malgré tout.

Son cœur lui faisait mal. Elle avait mal. Dans la seconde qui suivait, en voyant que l’un de ses acolytes en avait après sa vie, elle voulut tout simplement disparaitre. S’il désirait une chose pareille, c’était qu’il devait bien y avoir une raison, non ? Avait-elle donc été une si mauvaise Boss ? Hum. Un sourire ou infusait un élixir d’amertume se dessinât sur ses lèvres. Sa douleur ne faisait rien d’autre que s’amplifier. Depuis le début, elle l’avait su, tout au fond d’elle, même si on ne cessait de la conforter dans des idées contraires. Alda serait une bien meilleure Boss, seule. La demoiselle au Boomerang se savait être un poids pour celle qu’elle considérait comme sa sœur ainée, celle qui l’avait sauvé de son calvaire celle qui… avait tant fait pour elle et qui continuait d’agir de la sorte. Elle retint un hoquet sulfureux. Les larmes, mi- rageuses mi- désespérées, se pressaient aux portes de son unique œil restant. Mais en lieu et place de fondre contre neige au soleil, la violette se mordit la lèvre inférieure jusqu’au sang afin de retenir ses sanglots. Ce n’était pas le moment. Pas du tout, même.

Son iris solitaire, brulant tant le besoin de se défouler de sa propriétaire était grand se fixa alors sur la silhouette de l’albinos, manquant quelque peu de précision avec le brouillard environnant. Le paradoxe, c’était bien que Symphony éprouvait alors quelques difficultés à se maintenir debout et droite. Toute son énergie paraissait avoir désertée son corps, sans doute à cause du carnage récent. Non. Elle savait très bien pourquoi sa vision commençait à se troubler peu à peu. Elle ne s’était pas contrôlé en attaquant Joker pour défendre Cellia – laquelle trouvât quelque chose à redire à ce propos, d’ailleurs – et de facto, en laissant une totale liberté d’échappée a son flux du Ciel, toute sa force y était passée, ce qui avait grandement entamé ses réserves et la faisait peiner. Heureusement qu’avec son Boomerang, qu’elle tenait par l’une des anses, elle pouvait se tenir sur ses deux jambes sans que personnes ne puisse découvrir la supercherie. Elle était pathétique. Non, pire ; elle se trouvait pathétique.

Jamais l’Amarelli n’aurait agi de la sorte, elle. Non, jamais. C’était ce qui faisait d’Alda la plus qualifiée pour le rôle de Boss aux yeux de Symphony. L’assurance que la blanche meurtrière laissait irradier de son unité était si contrasté avec la sienne que parfois, la violette se demandait bien pourquoi son amie ne l’avait pas exécuté. Elle l’aurait mérité, pourtant.

Mais le chemin de ses pensées devint houleux dès lors qu’elle entendit de nouveau la voix de Joker s’élever dans les airs. Il avait manqué de la faire rire l’instant suivant avec son petit jeu de l’innocent – comme si elle n’avait pas vu clair dans son mensonge – mais là, c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Le Ciel Vérificateur avait vu, elle avait perçu dans les pupilles de son Nuage combien la perversion de ce dernier était grande et impossible à étouffer. Il était un cas désespéré, impossible à sauver. Ce genre d’intensité de regard, elle ne l’avait vu que de la part d’une personne au court de sa vie ; le médecin qui avait abusé d’elle pendant plus de cinq années. Elle frissonnât, mais ne sut vraiment dire si c’était dû aux fines gouttelettes de pluies encore présentes sur elle et ses vêtements ou si ses souvenirs étaient les responsables de tout ceci.

Une légère nausée la prit alors à la gorge, alors que ses tremblements s’exaltaient toujours davantage. Le vent frais qui s’était levé confirmât son illusoire excuse à mettre sur le dos de la pluie et rien d’autre. Il ne fallait pas qu’elle craque, pas ici. Pour quoi passerait-elle après, sinon ?

Elle eut simplement le temps de prendre une grande inspiration car la seconde d’après, des cartes lui fondaient dessus, avec la rapidité d’un guépard. Son premier réflexe fut de se mettre à l’abri derrière son arme. Elle réussit ainsi à neutraliser deux cartes qui se plantèrent profondément dans toute la largeur de son Boomerang. Y faisant glisser son flux orangé, malgré le manque de ressources ressentit encore plus clairement maintenant, la cadette des Boss Auditore mit hors-jeu les deux morceaux de papiers. Mais c’était bien loin d’être terminé. Oh oui, bien loin.

Du coin de son unique orbe, l’italienne vit alors apparaitre tout près, un autre membre de sa famille. Ce n’était pas un Gardien ou un Subalterne, mais elle avait eu l’occasion de le voir deux ou trois fois et ne doutait absolument pas de la fidélité qu’il éprouvait envers elle. Hors, présentement, il était vulnérable lui aussi, étant donné l’imprévisibilité des cartes de Joker, qui continuait à gaspiller sa flamme comme un débutant. C’était parfait, cela arrangeait la Vérificatrice. Mais avant qu’il ne soit arrivé au point de non-retour, il avait encore du temps devant lui. Il ne fallait donc pas ralentir tout de suite, c’aurait été une grave erreur. D’ailleurs, l’un des objets du Nuage se dirigeait droit vers le nouvel arrivant, paralysé par l’effroi que lui transmettaient ses yeux, bientôt suivit par d’autres. Instinctivement, et prise par cette envie de protection de ses pairs, Symphony envoyât son arme vers le « jeunot » et lui hurlât un puissant « Sauves-toi ! ». Elle espérait qu’il aille trouver sécurité loin d’ici, ou le sang allait sans doute bientôt coulé, mais pour des raisons autres que les carnages perpétrés par cette famille.

Elle atteignit avec brio son objectif puisque c’est encore une fois sur son arme que vinrent se planter les cartes. Le simple membre prit alors ses jambes à son cou et disparu au coin d’une ruelle adjacente à celle qu’il avait emprunté pour parvenir jusqu’ici. La ville était grande, il aurait des dizaines de lieu où se cacher.

C’était l’essentiel. Au moins l’un d’eux survivra après l’avoir vu ainsi bataillé. Elle sourit, satisfaite de son action. Mais maintenant, elle était clairement a découvert, son arme était restée plantée dans le sol a dix mètres d’elle pour protéger l’individu maintenant reparti. Pas le choix, si elle voulait entrer dans le feu de l’action – au risque de trépasser- il lui fallait remettre la main sur sa boîte avant toute chose. Courir dans cette direction lui semblât donc être une bien riche idée. Ce n’était pas sans risque, mais il valait mieux tout tenter plutôt que de rester là, a même le sol, comme une proie sans défense, ce qu’elle n’était pas ; ce qu’elle n’était plus.

Se redressant du mieux qu’elle le put, elle entama donc une course qui trahissait son épuisement neuf en direction de son morceau de bois lisse. Un picotement se fit sentir à la hanche, bientôt suivit par un second à l’épaule qu’elle avait vu venir mais sans avoir le temps de l’éviter et enfin, elle évita de justesse une carte qui faillit lui trancher la gorge. A la place, le devant de sa tunique se retrouvât sectionné en une ligne droite. Elle dût ramener son avant-bras contre son poitrail pour ne pas dévoiler une seule parcelle de son corps aux deux autres Auditore. Ce ne serait pas simple de se battre tout en voulant conserver son derme avec cette pudeur enfantine, mais elle n’avait pas le choix. Autant lutter de toutes ses forces que de ne rien faire.

Elle examina un bref instant ses plaies. Oh, tient, une autre coupure sur ses vêtements trônait au niveau de sa hanche droite, laissant ainsi voir sa plaie, au cisaillement parfait et dont il s’écoulait en fine quantité, du sang. Son sang. Elle déglutit, le constat n’était pas mieux du côté de son épaule gauche. Là, la carte était carrément restée plantée dans sa chaire. C’était atroce comme sensation. D’un coup sec, elle la retira non sans émettre un gémissement plaintif. Enfin, la carte se retrouva froissée entre ses doigts puis jeter au sol.

La blessure dont on l’avait extraite saignait aussi abondamment. C’était donc le moment ou jamais de se battre avec tout ce qu’elle avait. Mais avant tout, puisque son adversaire n’était en rien de pacotille, ce dont avait besoin Symphony avant tout, c’était un champ de vision longiligne et grâce auquel rien ne pourrait lui échappé à cause d’un bandeau. Ainsi, posant un genou à terre, la belle une boite orangée qu’elle avait été cherchée sous les pans de ses vêtements puis la déposa au sol. C’était sa seconde boîte de stockage, qui contenait un objet capable de renverser le cours de la bataille qui s’engageait ici-bas.

Faisant toujours bien attention de garder contre elle un avant-bras pour ne pas dévoiler sa poitrine, la parraine toussa alors qu’elle insérait sa bague dans la fente assortie sur l’une des faces de son cube et en sorti… un œil. Ou plutôt, il s’agissait là d’un système bionique qui permettait de remplacer un œil défaillant – ou absent- en prenant sa place. Technologie de pointe, elle avait réussi à s’en procurer un il y a peu et l’inaugurait pour la toute première fois aujourd’hui. Conservant entre deux de ses doigts l’outil qu’elle venait de sortir, elle retira son bandeau en le faisant simplement glisser sur sa peau, le laissant terminer sa course sur le bitume froid de pluie. L’odeur des cadavres et de la mort commençait à devenir de plus en plus présente, mais Symphony n’en fit pas cas. A la place, elle introduisit l’œil factice dans son orbite vide, ce qui lui occasionnât quelques sursauts douloureux. Elle n’avait pas l’habitude, mais au moins, maintenant, elle saurait à quoi s’attendre à l’avenir. Si avenir il y avait.

Une goutte de sang coula le long de sa joue tandis qu’elle se relevait, signe qu’elle s’était blessée au passage. Quelle idiote. Il lui fallait maintenant se familiariser au fait d’avoir de nouveaux deux yeux, ce qui n’était plus son cas depuis un moment maintenant. Son regard était maintenant vairon puisque son œil naturel était ambré et le droïde de couleur bleue. Mais qu’importe, cela ne faisait que rajouter une pointe d’excentricité a son personnage déjà fort mystérieux.

Reprenant une grande inspiration, elle s’emparât de son arme par l’une des anses de cuir et, prenant tout de même acte de la supplication de sa lune, se décida à ne pas tuer Joker, finalement. Mais elle était bien décidée à le neutraliser, pour son propre bien, au moins. Et quel meilleur moyen que celui de lui briser les deux jambes ? Cette solution parut tout à fait adaptée au contexte et c’est ainsi que la Boss renvoyât son boomerang en direction de Joker, et plus précisément, vers les rotules de celui-ci. Immobilisé, il serait plus facilement maitrisable et ainsi, on pourrait bien plus aisément lui rendre sa raison.
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MessageSujet: Re: Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°   Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° EmptySam 12 Jan - 16:40

Sa folie n'avait aucune limite. Jusqu'où irait-il ? Le dieu du mal était sans aucun doute irrécupérable. Affrontant les membres de sa propre famille. L'albinos aux yeux rubis ne les attaquait que par pure envie. Beaucoup de sangs versé par les Auditores qui se détruisaient mutuellement. Cette famille se déchirait toute seule et tout ça à cause d'un seul membre. Le manipulateur d'âmes était devenu incontrôlable. Tel un animal indomptable, aucune personne dans ce monde ne pourra le contrôler. Qui pouvait contrôler un dieu ? Bien plus qu'un simple homme talentueux, Ace était le meilleur du monde et il le savait. Non loin de là gauche, se trouvait Cellia. Elle venait tout juste de découper une carte en deux. Idiote. Même découpait, elle restait utilisable. Plus elle en tranchait et leur nombre ne faisait qu'accroître. Un rire venu tout droit de l'enfer raisonnait. L'échos de ses rires le rendait encore plus ignoble qu'il ne l'était déjà. Cellia semblait si sereine, si prête d'elle... L'envie de la mutiler de par en par l'envahissait d'avantage. L'as solitaire en avait même des frissons rien qu'en y pensant. La vue de ses blessures, ses petits traits rouges qui se dessinait sur certaines zones de son corps l’excitait encore plus. Ce qu'elle était sexy avec ses blessures...

A l'abri derrière ses cartes, celui-ci détruisait tous ce qui se passait dans les environs. Sans le savoir, le jeune homme était en train d'alerter tous les Auditores qui se trouvaient dans les environs. Quelle importance ? Joker allait mettre un terme à ce combat avant même qu'ils aient put avoir le temps de faire quoi que ce soit. A sa droite, se trouvait cette très chère Symphony. Ce qui était comique, c'était qu'elle semblait encore plus mal en point que Cellia. Et dire qu'elle prétendait être le boss de cette famille. Elle était si minable. Le jeune criminel avait regretté de l'avoir laissé envie tant de temps... Si celui-ci avait su qu'elle était aussi faible, il l'aurait éliminé depuis fort longtemps. Non... En réalité, elle n'était pas faible du tout. C'était l'assassin qui était bien trop puissant pour eux. Celui qui maîtrisait à la perfection l'art de la tuerie la regardait ramper comme une moins que rien en direction de son arme. Pour honnête, l'albinos la trouvait bandante lorsqu'il la vit essayer tant bien que mal camoufler ses formes. Les deux femmes lui offraient un spectacle somptueux. Cependant, la boss des Auditore fit quelque chose d'assez morbide : La chef de famille avait placé un œil à l'intérieur de ce trou noir qu'elle dissimulait derrière, telle une pièce qu'on rentrait dans une machine. Qu'importe ! Il était temps d'en finir avec ce combat. Plongé dans sa folie, Ace pointait la jeune boss avec son As de cœur.

Brève instant de doute avant de faire les gros yeux à sa victime. Le manipulateur d'âmes s'apprêtait à lui lancer son attaque ultime, la plus puissante. Fini de jouer, le plaisir n'était plus là. C'était soit elles, soit lui. Le choix était vite fait. On aurait dit que ses yeux allait lui sortir de la tête ! Le jeune homme concentrait toutes son attention sur Symphony. Au moment de lancer son attaque... Baisant avec lenteur sa carte fétiche, le Dieu du mal jeta un regard neutre en direction de Cellia. Son regard n'était pas pervers à cet instant. Au contraire, dans ses pupilles rouges, des petites pépites pétillantes apparaissaient. * Elle veut... M'épargner ? * Ses yeux semblaient exprimer une profonde tristesse. Les mots de la jeune femme les avaient-il touchés ? Elle ne souhaitait vraiment pas sa mort, malgré tout ce qu'il venait de faire. Qu'elle pouvait être idiote... Tout comme l'était sa mère. Pendant un court laps de temps, le criminel vit en elle la seule personne qu'il considérait comme une famille. Mais il était bien trop tard pour revenir en arrière. Comme un mort ressuscité, l'as solitaire venait de retrouver ses esprits. Voyant les deux jeunes femmes en piteuse état, Joker baissait les bras ainsi que l'intensité de sa flamme. Par la même occasion, ses cartes chutaient une à une au sol.


Rire dans ses conditions, en général c'était ce qu'il aurait fait, n'est-ce pas ? Voir sa rival à ses pieds, en si mauvaises postures. Voir un membre fidèle perdre à deux doigts de mourir entre ses mains... C'était le genre de choses qui le rendaient euphorique. Mais étrangement, l'albinos ne le fit pas cette fois. Ace venait de se rendre compte qu'il était en train de réaliser le combat de sa vie. Non... En réalité, ce combat n'était pas seulement pour frimer, ou même pour montrer que celui-ci était le meilleur au monde, ce combat clôturait la fin d'un chapitre. Difficile de croire que le jeune homme sera encore dans la famille après ce combat, quelqu'un soit l'issue. Une pluie vint s'abattre, comme pour l'apaiser. Sans vraiment savoir pourquoi, il regardait le ciel, là-haut. Les nuages gris foncés faisaient leurs apparitions. Au loin, ou pouvait même tendre le tonnerre gronder. Ses cheveux blancs étaient tout mouillés. Qu'elle était cette sensation ? Le plaisir et la satisfaction de voir qu'il était devenu... Si fort ! Tenir tête à ces deux là... Le dieu du mal n'avait plus rien à prouver. L'être malsain était grand temps de réaliser ses projets. Une fine goutte de pluie chutait sur son visage, avant de descendre jusqu'au coin de l'oeil avant de longer le long de sa joue. On avait l'impression qu'il... Mais non, il s'agissait de Joker là ! Cela dit, à cet instant il avait l'air si... Humain.


Incompris. Toute sa vie, le manipulateur d'âmes avait été incompris. Si seulement les gens pouvaient lire dans son cœur. Ace n'était pas méchant, juste un peu dégénéré ? Bon, un peu beaucoup... Mais dans le fond, quelle importance ? Passant ses longs doigts sur ses cheveux, histoire de les redresser à l'arrière, il venait de prendre sa décision : * Je m'en vais... * Subitement, il fonça directement vers la boss sans aucune hésitation. Dans ses yeux, on pouvait lire la sérénité. C'était un tout nouveau Joker que les deux femmes avaient en face. L'homme aux yeux rouges pointait la lame de son couteau de chasse en direction du visage de celle-ci. Avant même qu'elle n'eut le temps de répliquer, le criminel l'aveuglait avec des cartes qui jaillissaient brusquement de sa manche droite. Par la suite, l'être malsain enchaînait avec un magnifique coup de pied retourné en pleine face. Son seul but était d'éloigner la boss de sa membre. D'autant plus qu'avec la plus, il était difficile de freiner une course, les projections étaient donc bien plus simple à réaliser. C'était pour cette raison que l'as des as opta pour un coup de pied puissant plutôt qu'un simple coup de couteau. Cependant, ce n'était pas ce vulgaire coup qui allait terrasser la jeune lionne, aussi puissant soit-il. Non, ce que Joker voulait réellement c'était ça !

« Liar. » disait-il en pointant le cœur de Cellia.

Ne se doutant pas une seule seconde qu'elle était en réalité sa véritable cible, le dieu du mal piégea la jeune Auditore tel un lapin dans une cage. Le jeune homme aux yeux couleur sang s'était servit de plusieurs cartes dans le seul but de s'en servir comme une diversion. Le gardien du nuage avait beau la pointer de son index long et crochu, il restait un moment figé en direction de sa boss avant de détourner le regard avec lenteur en direction de Cellia. Les cartes l'entouraient peu à peu, formant une sorte de coffre fort, telle une prison de carte. Elle était devenue sa prisonnière. Habituellement, celui-ci se servait de cette technique pour recueillir toutes sortes d'informations. C'était en quelque sorte sa salle de torture. Mais cette fois, c'était personnel. Ace tenait absolument à avoir la réponse à cette question, juste pour le plaisir de le savoir. Posant sa main sur la prison de cartes, là ou l'oxygène se faisait de plus en plus rare. Celui qui ouvrait les portes de l'enfer dans ce monde ne cherchait pas à la torturer, d'autant plus qu'il s'agissait là de son domaine. Ce sentiment inexplicable qui lui avait fait redescendre de son piédestal. Quant à cette technique, il l'appréciait tout particulièrement. L'albinos avait nommé cette prison de cartes...

«  Liar Game. ♣ »

A croire qu'entre lui et les deux femmes, il y avait un monde qui les séparait. Non pas par le talent, mais par la vision de ce monde. A l'aide de son as de coeur qui était posé sur son coeur, Joker pouvait très clairement entendre ses battements. Lorsque l'être humain ment, le rythme cardiaque augmente. Cellia n'était pas une exception. Fixant Symphony, le jeune homme était complètement à découvert. Celui-ci avait utilisé la totalité de ses cartes pour former cette prison. Il la renforça à l'aide de sa flamme. Encore plus solide que de la roche, nul ne pouvait briser ce coffre. Ace se fichait royalement de se faire attaquer, ou plutôt, par pure arrogance, le magicien des ténèbres ne voyait pas là l'intérêt de se protéger. Pour lui, sa victoire était éclatante. Si le combat venait à se prolonger, à ses yeux... L'homme aux yeux rouges ne ferait qu'une bouchée de ses deux là. Mais depuis qu'il avait entendu la demande de la jeune Auditore, une question le travailler. Elle était en tête. Cette question était totalement inutile et celui-ci le savait très bien. Mais rien à faire, il ne pouvait la faire sortir de sa tête. Baissant la tête sous cette pluie battante, Joker soupira le regard perdu dans le vide. * Que diable suis-je en train de faire ? * Il semblait complètement perdu. Cette vision avait sa mère l'avait-il touché ? Sans vraiment savoir pourquoi, Ace posa enfin cette fameuse question.

« … Cellia... Si je tue Symphony, me considéras-tu encore comme un membre de ta famille. Attention ! Si tu me mens... Je le saurais. ♥ »

… Il avait l'air si humain, pour un homme qui avait commis tant de crimes...

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MessageSujet: Re: Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°   Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° EmptyVen 18 Jan - 23:07

Vice Versa





La pluie tombe de plus en plus fort et j’imagine que, dans quelques minutes, on risque de se retrouver sous l'orage. Déjà que mes cheveux trempés m’empêchent de voir correctement, il ne manquerait plus que je me prenne la foudre. Surtout qu’avec mon sabre, je vais faire office de paratonnerre. La bonne idée !

J'entends la Boss gémir et m'empresse de lui jeter un regard inquiet. Je la vois enfoncer quelque chose dans son orbite vide. C'est dégueulasse comme truc ! C'est... C'est... Beurk. Je frissonne et tente de me reprendre. C'est vraiment bizarre que je réagisse ainsi, alors que, d'habitude, je n'ai aucun problème avec le sang et les tripes. La preuve, la vue des blessures des autres qu'aux miennes ne me dégoute pas plus que ça. Mais dès qu'il s'agit de Symphony, je ne fais que m'inquiéter. Pourtant, elle n'est pas faible, loin de là, mais je déteste la voir ainsi. Même s'il serait plus exact de dire que je déteste voir les gens que j'aime souffrir et je hais encore plus être impuissante face à leur douleur. Et justement, là, je ne peux rien faire, mis à part regarder l'iris bleu de la Boss s'ouvrir sur le monde. Elle saisit son boomerang et je détourne le regard aussi rapidement que possible. Je ne veux pas savoir si elle veut tuer le Nuage ou le neutraliser et, si jamais je voyais son visage à cet instant, sa réponse muette aurait surement le don de me mettre hors de moi.

Je n'entends plus le rire de Joker. Après, pas sûr que ce soit vraiment bon signe. Je reporte à nouveau mon regard sur lui, après avoir jeté un coup d’œil méfiant aux cartes qui s’affaissent au sol. Ses yeux... J'ai beau essayé de ne pas me concentrer sur ce qu'ils renferment, ça m'est impossible. Le Nuage semble si... triste. En m'en rendant compte, je me mords la lèvre. Une goutte de sang glisse sur ma peau, mais je n'y fais pas attention. Je n'ai d'yeux que pour l'albinos. Tout comme la Boss, d'après ce que j'en ai vu. Je me sens de trop. Symphony est prête à tout pour protéger la Famille et Joker est clairement une menace pour les Auditore. Et moi, la seule chose que je trouve à faire, c'est supplier la Boss d'épargner cet homme aux yeux si fascinants. Je flirte avec le danger. Si ça continue, je vais finir par me retourner contre mon Ciel. A cause d'un foutu traitre et, allez savoir pourquoi, d’un traitre à qui je tiens. C'est stupide, je sais, inutile de me le rappeler. Je ne le connais pas et n'ai eu l’occasion de le voir qu’en tueur insensible. Mais pourtant... Il y a quelque chose. Il fait partie de mon monde et donc, il faut que je le protège. C'est égoïste, d'accord, mais j'ai toujours vécu ainsi, et je ne vois pas pourquoi je changerai ça maintenant.

Je profite du court répit que le Nuage nous offre, à moi et à la Boss, pour ramener mes cheveux en arrière d’un geste de la main gauche. Tenant toujours fermement mon katana, je fais un rapide inventaire de mes blessures. Plus je me concentre et plus je me rends compte de l’état dans lequel je me trouve. Mon pantalon noir ressemble à une passoire et mon débardeur rouge est quasiment foutu, même s’il reste tout de même présentable. A peu près. Mes bras me font maaaaaaal ! J’ai des coupures partout, comme si j’avais été dans un hachoir. Avec ma main libre, j’essuie mon visage humide d’un geste sec, pour ne pas sentir les picotements de ma chair. Je fais une petite grimace, avant de bien reprendre mon sabre en main et de pivoter légèrement, pour me remettre en position. Mon katana pointe vers le sol, tandis que je m’applique à ignorer les tiraillements de mon avant-bras. Je sais bien qu’il n’y a pas de combat sans blessures, mais celles-ci me laisse un gout amer. Surement parce que je ne peux pas me résoudre à faire payer à celui qui me les a infligées.

La Boss, elle, semble avoir mis ses hésitations de côté, lançant ainsi son boomerang à pleine puissance vers Joker. Vu sa trajectoire, il va arriver dans les jambes de l'albinos. Et les lui briser en mille morceaux.
    Bam !

J'entends un bruit sourd, l'écho du coup se propage dans tout mon corps. Mes bras tremblent sous la puissance du boomerang que je viens de stopper avec mon sabre. J'ai dû me servir de mes deux mains pour contrecarrer l'attaque, mais ça n'a pas empêché mon poignet droit de se tordre de manière... intéressante. Je grimace et gémis légèrement. Symphony n'y va pas à moitié quand elle est décidée à jouer au bowling avec ses ennemis et leurs têtes ! Je lui adresse un regard suppliant, tout en enflammant ma lame pour alléger le boomerang, encore chargé de la Flamme du Ciel. Je veux dire quelque chose, la convaincre de ne pas blesser Joker. Mais je n'y arrive pas. Je ne peux faire qu'une chose : fixer cet œil bleu si particulier. Une trainée de sang a marqué sa joue, mais la pluie l'efface peu à peu. Elle s'est mutilée uniquement pour arrêter Joker et, moi, je suis là, à la gêner ! Bon, il faut avouer que vu ma tête et toutes les blessures que j'ai, je ne risque pas de lui être utile à grand chose.

Franchement... On dirait un remake d'un film de vampires. Du sang, du sang et, devinez quoi d'autre ? Du sang ! Haha... Je suis à bout de nerfs, alors je plaisante autant que possible. C'est ma thérapie, pas besoin de s'inquiéter ou de me faire interner. Mais enfin, c'est vrai au fond ! de l'hémoglobine, encore et toujours ! D'ailleurs, mes mains en sont couvertes. Je n'ai pas réalisé directement, mais mes paumes agrippent tellement fort le manche de mon katana que le tissu a entaillé ma peau. Malgré ça, je ne quitte pas la Boss des yeux. Je sais que, quoi je fasse ou dise, son rôle de parraine passera avant toute autre chose. Un de ses Gardiens met en danger la Famille, alors elle doit le détruire. Logique, non ? Évidemment que oui. Sauf que je ne peux pas le supporter. Je... Disons que Joker... C'est... Oh, c'est bon ! Je n'ai pas à quelque chose que je comprends à peine ! Je suis mon instinct et c'est tout ! Bon, bien sûr, c'est lié au fait qu'il appartienne aux Auditore, mais après ? Qu'il-y-a-t-il d'autre ? Uniquement une intuition merdique. Mais cette "intuition" a suffi pour que je me jette entre Ace et la jeune borgne que j'admire tant. Elle m'a faite défier l'une des rares personnes que je respecte vraiment. Aoutch. Ma fierté en tant que subordonnée en a pris un coup.

J’entrouvre la bouche, pour tenter d'expliquer mon attitude à la Boss. Mais aucun son ne sort. Pas que j'en sois incapable, non ! Mais on ne m'en laisse pas le temps. Dans un coin de mon champ de vision, je vois Joker apparaitre, un couteau pointé vers Symphony. Il suffit que je fasse cinq, six pas et il sera à ma portée. Sauf que, à l'instant, où je m'éloigne du boomerang du Ciel, je vois Joker revenir vers moi, après avoir envoyé à la violette un coup de pied magistrale. Je redresse mon sabre, bien que je me sais incapable de m'en servir contre le Nuage. Je grimace malgré moi à cause de mes paumes meurtries et abaisse légèrement ma lame, pour ne pas blesser Ace à cause de stupides blessures. Une carte va droit vers mon cœur et je fais un pas en arrière. Trop tard.

Des cartes commencent à m'entourer. J'aimerai bien pouvoir paniquer, sauf que ça n'aurait pas lieu d'être. D'après ce que je vois, Joker est en train de m'enfermer et non de m'attaquer. Pourquoi ? Vu son attitude, il devait avoir compris que je ne lui ferai aucun mal ! Alors pourquoi se contentait-il de m'emprisonner ? Ça, je ne le sais pas. J’abats rageusement mon sabre sur la muraille de papier, bien que je me doute qu'il s'agit d'un coup d'épée dans l'eau. Je m'en suis rendue compte lorsque j'ai découpé les cartes qui m'attaquaient, quelques secondes plus tôt. A peine ma lame touche le mur que je détourne le regard, dans l'unique but de jeter un dernier coup d’œil à Ace. Je suis confuse. Et blessée. Mes sourcils froncés et mes poings crispés ne laissent aucun doute là-dessus. Les cartes emplissent peu à peu mon champ de vision et je m'empresse de regarder une dernière fois la Boss. Je la connais assez pour savoir que, en se prenant à moi, le Nuage a réduit considérablement son espérance de vie. Il va falloir que quelqu'un se dévoue pour appeler les pompes funèbres ~

Je vois le dernier rayon de lumière disparaitre à ma droite et, par pur réflexe, je fais un pas en arrière, me préparant à parer une attaque qui, je le sais bien, ne viendra pas. Je touche du bout des doigts la carte collée contre ma poitrine et laisse mes bras retomber contre mes hanches. Mon poignet droit commence à avoir une sale couleur, dans les tons vert-violet, et les coupures sur mes mains recommencent à saigner, maintenant que je ne les serre plus comme une dératée. Je crois bien être une des rares Gardiennes à toujours revenir de mission dans un état plus pitoyable que la fois précédente. Je regarde une dernière fois mon poignet ballant et mes mains lacérées avant de sortir ma boîte arme et d'y ranger mon sabre, désactivant ainsi ma Flamme. Je fais preuve de bonne volonté envers Joker, c'est tout ! C'est un peu plus diplomate que de me balader en charcutant tout ce qui passe, non ?
    « … Cellia... Si je tue Symphony, me considéreras-tu encore comme un membre de ta famille ? ... »

En entendant la voix de Ace, je m'efforce de ne pas sursauter. Les battements de mon cœur accélèrent légèrement, mais rien de plus. Je prends une grande inspiration, essayant de réfléchir à sa question. Sauf que je n'y arrive pas. L'obscurité complète ne m'y aide pas, de même que l'odeur du sang et ce mal de crâne qui commence à m'étourdir. Je ferme les yeux et me concentre sur mon souffle. Il est plus court que d'habitude, je me sens oppressée. Je plisse un peu les yeux en comprenant ce que cela signifie. L'oxygène. Dans quelques minutes, voir moins, je n'en aurai plus.
    « … Attention ! Si tu me mens... Je le saurai. ♥ »

Je tressaillis à cause du ton léger avec lequel l'albinos a prononcé ces mots. De plus, s'il n'avait pas dit ça, je crois que je n'aurai pas pris la peine de lui répondre à sa question initiale, pensant qu'il s'agissait d'une menace ou encore d'une moquerie. Sauf que là... C'est comme s'il voulait savoir. Je m'approche de la paroi de cartes d'où provient la voix et y pose ma main gauche. Peut-être que je me coupe, je ne sais pas trop. Je me contente de fixer le noir total qui règne. Avant d'obéir à Joker et de lui répondre :
    « Si jamais tu tues la Boss, ou n'importe quel Auditore, tu deviendras un étranger à la Famille. Un être à éliminer. »

J'ai dit ça de manière si dure et si froide que j'ai du mal à me reconnaitre. Mais malheureusement, c'est la triste vérité. La Famiglia est ma priorité, qu'importe qui s'y oppose. Sans m'en rendre compte, je commence à sourire. Une expression chargée de tristesse. Et d'espoir.
    « Et justement... C'est une idée que je déteste. Alors, s'il-te-plait... »

Ma voix commence à diminuer. Je regarde les cartes face à moi, comme si Joker pouvait me voir.
    « S'il-te-plaît... Ne t'en va pas. »

Au moins, j'ai dit la vérité ~
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MessageSujet: Re: Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°   Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° EmptySam 26 Jan - 12:18

Le contact avec le sol s’était fait violent. Ou plutôt, du même acabit que le coup que Joker lui avait porté ; que le coup que le Nuage avait porté à la Boss la plus jeune des Auditore. Cette pensée lui fit avoir des frissons. Etait-elle donc une si mauvaise chef que cela pour que ses Gardiens – deux d’un coup en plus !- ne veuillent point agir dans l’intérêt unique de la famille ? Un soupira passa ses lèvres, lui faisant entre-ouvrir les mâchoires. Un craquement léger résonna et un retint un cri de douleur. Le gout métallique du sang venait irriguer le fond de sa gorge. En envoyant une langue en éclaireur au sein de sa bouche, Symphony comprit que sa mâchoire inférieure était lésée. Les gencives de ce côté-ci étaient déchiquetées par l’os qu’elles protégeaient jusqu’alors. Le mal était sans conteste pleinement invité, maintenant.

Et puis, il n’y avait pas que ça. Comble de l’ironie, son œil bionique lui occasionnait souffrance également. Il ne fonctionnait déjà plus et l’eau de pluie, en plus du choc reçu de plein fouet, eurent tôt fait de s’allier pour bousiller ce « bijou » de technologie. La Blessure se demandait si elle allait ou non le faire réparer, dans l’optique ou elle sortirait vivante de cet affrontement. Et plus elle y pensait, moins elle en était convaincue.

Comment pourrait-elle simplement lever la main sur un membre de sa propre famille ? Déjà le peu qu’elle avait fait lui paraissait inconcevable, impardonnable. Et pourtant, son instinct de survie lui murmurait que c’était la meilleure des choses à faire. Ne sachant plus où donner de la tête, l’italienne laissât alors son esprit voguer au loin, pendant un instant.

Il n’y avait pratiquement plus de sons qui lui parvenaient. Ses oreilles avaient dû en prendre un méchant coup également. Son agape unique regardait le côté inverse de l’endroit ou se tenaient précédemment Joker et Cellia. Le feu terminait de se transformer minces colonnes de fumée à cause de la pluie qui redoublait d’intensité. C’était si beau. Et pourtant, le froid des gouttes sur le poitrail de la Vérificatrice la maintenant dans un état de semi transe. Elle n’était pas absente, mais pas présente non plus. Les pensées scabreuses seraient pour plus tard, quand bien même une large portion de sa poitrine était maintenant à découvert à cause des cartes du Nuage. Nouveau soupir. Un filet de sang passa outre la barrière des lèvres charnues de la victime et trouva enfin un lien avec le bitume sale de cette ville.

La Boss ferma les yeux, se demandant ce qu’elle fichait ici. Elle était faible, sans ambitions, dénuée d’intérêt. Et si pathétique, en plus de ça. Alda elle, ne se serait jamais laissée faire comme ça, car elle avait du caractère et une force certaine que la plus jeune ne possédait pas et ne possédera probablement jamais. Une larme invisible vint se mêler à ses sœurs descendantes de la toison grise de l’immensité stellaire. Plus rien ne paraissait importer. Il faisait froid, il faisait sombre. Et malgré qu’elle n’ait jamais voulu l’admettre, Symphony avait peur. Enormément, même. Elle pouvait sentir le panache de ce maudit élixir s’infiltrer dans ses veines, ses muscles, ses os ; partout. C’était horrible, cela lui rappelait tant de mauvaises choses. Elle aurait tant souhaité que Romano ou Alda soit ici avec elle, pour la rassurer et la protéger ; pour l’emmener en lieu sûr, loin de ces traitres dont elle ne savait que faire.

L’image de Matthew lui apparut, tel un flash. Mais non, elle ne pouvait pas compter sur lui. Ou plutôt, reformulons cela de manière plus correcte, elle ne voulait pas compter sur lui. Il n’avait pas à supporter les travers dont elle faisait maintenant preuve ni la vision minable qu’elle offrait présentement au monde. Jamais elle n’aurait souhaité qu’il l’a voit ainsi.

Le problème, c’était surtout que tous les gardiens éparpillés dans la ville – et donc la Brume comprise- risquaient de débarqués d’un moment à l’autre. Après tout, le violette n’avait-elle pas abandonné son portable en plein milieu d’une conversation avec sa Tempête ? Ce dernier allait s’inquiéter, sans aucun doute possible. Et donc rameuter le reste de la famiglia comme il a toujours su si bien le faire. Il fallait donc que la Boss se remette rapidement, sinon en état de combattre, au moins sur ses deux jambes, pour donner l’illusion que tout allait bien. Ainsi, se redressant avec difficultés sur ses bras, Symphony ne put admettre de rester plus longtemps dans une tenue si indécente. Tant pis pour sa robe favorite, elle trouvera autre chose à se mettre. Pour le moment, elle devait faire acte de pudeur et dissimuler tout ceci aux regards pervers de Joker. Tournant sa tête, la belle vit le cadavre d’un homme a moins d’un mètre d’elle. Il portait une veste en cuir épaisse et apparemment en bon état. Bon, agir ainsi la répugnait mais elle n’avait guère d’autres choix, il lui fallait donc mettre ses manières de côtés pour pouvoir espérer survivre.

Attrapant fébrilement le vêtement, elle eut du mal à soulever le corps avec une seule main mais finalement, sa tâche se révélât allégée lorsque ledit cadavre se scinda en deux, des suites d’une attaque latérale portée de face sur lui. C’était un miracle que l’habit soit en un seul morceau d’ailleurs. Mais pas le temps pour ce genre de question. La violette enfilât sur son dos la veste et frissonna. C’était… immonde et poisseux de sang, elle sentait quelques filaments, probablement rouges, lui dévaler la colonne vertébrale. La Lesioni était une nettoyeuse, pas une tueuse. Elle n’en avait pas les capacités ni physique ni mentale, sauf si on la mettait en condition. Ce que présentement, elle n’était pas du tout. Devant elle, deux membres de sa famille. Que faire ? Elle était perdue, encore. Enfin, déjà elle se trouvait debout, c’était un progrès en soi. Mais telles mille et un boulet de prisonnier, les gouttes de pluie qui tombaient avec rôdeur alourdissaient de plus en plus son corps, engourdissant ses mouvements dans une lente léthargie. Elle n’en aurait plus pour longtemps à ce rythme, si elle continuait.

Un spasme remua sa hanche soudainement. Sa boîte animale ne pouvait plus attendre et le faisait savoir. Mais non, elle ne pouvait pas le libéré maintenant. Elle devait régler cette affaire d’elle-même et se prouver qu’elle en était capable. De facto, il était nécessaire que son Cerf se tienne tranquille. Mais elle le connaissait, et lorsqu’elle était en danger, même ses ordres n’avaient plus d’emprise sur l’animal dont il était question. Clairement, il lui était impossible de tenir rigueur à son compatriote à quatre pattes pour cette désobéissance positive, mais pour le moment, c’aurait été une chose malvenue. Prenant entre ses doigts fins mais abimés une deuxième boite de stockage, il lui fallut réunir une dose de force incommensurable pour se tenir droite mais qu’importe. Du petit cube sortit un fil étrangleur, celui dont elle s’était servi il y a peu pour mettre un terme à la vie d’une survivante. Elle allait maintenant s’en servir pour neutraliser Joker. Pas le tuer, juste le mettre hors course pour un court instant. Ce serait déjà en soit une grande victoire.

Profitant que le nuage ai l’esprit occupé, elle entama une course aussi rapide que possible dans sa direction, fil en main. Mais à peine était-elle arrivée à un mètre de lui, le bruit de ses pas la trahissant dans les flaques qu’elle traversait, que son flanc fut à nouveau secoué, bien plus fort cette fois. Elle ne put retenir la bête contenue dans la boite qui sortit majestueusement et vint alpaguer « l’ennemi » de ses bois puissants. Un craquement sinistre retentit alors que l’animal avait envoyé baladé Joker plus loin, d’un ample mouvement de tête. Et maintenant, Symphony ne pouvant plus vraiment tenir sur ses jambes, il vint se placer au-dessus d’elle, bois en avant, pour montrer qu’il était clairement contrarié qu’on ait osé lever la main sur sa très chère Maîtresse.
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MessageSujet: Re: Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°   Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° EmptyLun 18 Fév - 13:56


Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° 431342banaidrian4

diamonds rain across the sky.



Un coup. L'adolescent se sentait puissant, la folie immergeant de son regard pourtant si inexpressif. Le sang ruisselait de son arme qu'était cette canne qu'il affectionnait. Il arpentait un sourire carnassier, le genre de sourire qui faisait froid dans le dos. Aidrian était un peu fou, voire entièrement. La vue du liquide écarlate le comblait, le faisait vivre. Peut-être en éprouvait-il un certain plaisir ? Qui pouvait le savoir si ce n'était que lui-même ? Cette pauvre femme priait, les yeux clos, comme si elle attendait son jugement dernier, ce qui en quelques sortes n'était pas faux. Il la laissait faire sa prière, patientant paisiblement, l'observant d'un regard lubrique. Sombres pensées meurtrières. Méritait-elle de vivre ? Si on lui avait confier la mission de détruire, alors il devait mettre fin à toutes les vies que son chemin croiserait. Elle pleurait, là, à genoux les mains croisées.

Aidrian n'était pas croyant, Dieu lui avait depuis bien longtemps tourné le dos. Et il avait tourner le dos également à Dieu. Pourquoi devait-il encore se mettre à genoux devant lui alors que le tout puissant avait fait de sa vie un Enfer ? De toute façon, il n'existait pas. Son regard s'assombrit alors qu'elle chuchotait de pardonner son enfant et son mari, de demander à cet être qui n'existait pas de les accueillir au Paradis. Ils étaient tous les deux morts. Peut-être pas de la main d'Aidrian, par l'un des Auditore. Il se fichait royalement de cela, le gamin n'aurait pas survécu sans ses parents, c'était mieux pour lui de mourir. Il se sentait quand même généreux de tuer cette femme, couverte du liquide de son fils, de son mari et su sien. Au moins, elle allait les rejoindre. Il l'enviait. Lui, il n'avait pas eu le privilège d'être avec eux dans l'au-delà. Son œil unique brillait d'une étrange lueur, les ténèbres en ressortaient lentement.

« Protège-moi du Diable, protège-moi du Diable... »

L'adolescent soupirait. Elle n'en avait pas marre ? Il finissait par ne plus comprendre les êtres humains, la noirceur emballant son cœur comme un voile noir de satin, resserrait son muscle vital avec force. La haine s'emparait de son être tout entier. Cette femme le prenait pour le Diable... Ne l'était-il pas finalement ?... Non il ne l'était pas. Lui, il était un des purificateurs. Il n'était pas cette entité qu'on imaginait. On pouvait le craindre, certes, mais on n'oubliait facilement qu'il y avait un fossé entre les Enfers et le monde. Les gens croyaient que les Enfers étaient sur terre. Ils n'avaient pas totalement tort, mais ce n'était pas logique non plus. Les choix nous appartenait, on pouvait faire en sorte de choisir notre voie et selon cette voie, la vie se transformait en Paradis, ou Enfer. On était maître de son destin, son propre destin. Il regardait d'un air à la fois blasé et agacé sa lame au bout de sa canne. Il devra l'aiguiser lorsqu'il aura fini avec tout ça... Ah là là...

Il serrait dans sa main l'arme au premier abord inoffensive, mais qui se dévoilait dangereuse. Il s'avançait vers cette femme, sans doute dans la vingtaine. Ses petits talons claquaient sur le pavé de cette sombre ruelle, comme les dernières rythmiques d'un cœur qui s'éteignait. Il semblait étrangement calme, et malgré ce calme légendaire, l'iris bleuté du garçon scintillait de démence.

« Je veux que tu t'estimes heureuse. Heureuse de rejoindre les tiens. »

La voix masculine était teintée de haine, froide et sombre. Elle cachait son visage, sanglotant d'une voix aiguë. Supplier de lui laisser la vie sauve était maintenant un fait bien lointain. Et de toute façon, ce n'était pas dans l'éthique du jeune homme. Il était tout de même gentil, à sa façon. Il ne laisserait pas cette femme souffrir plus longtemps. Mais il ne faisait pas dans la dentelle. Il visait la tête et malgré sa corpulence plutôt frêle, il avait la force de l’atteindre pour mettre rapidement fin à sa vie. Cette fois, le sang ne giclerait pas. Il avait bien assez attendu...

this place is death.


Les cheveux blonds vénitiens de ce corps féminin s'imbibait de liquide écarlate, parcourue de spasmes incontrôlables. Le système nerveux humain était quelque chose d'étrange ; il continuait de fonctionner malgré qu'il était coupé, qu'il cessait de fonctionner. L'adolescent regardait ce corps inerte l'espace d'un bref instant, puis sortit un mouchoir de sa poche pour frotter sa lame. La pluie, esclave du temps couvert, ne tardait pas à tomber avec violence. Le chapeau de l'irlandais ne le couvrait que légèrement, s'imbibait de ce décors de diamants se déversant sur le sol. Il rangeait la lame, appuyant sur le mécanisme de sa canne et se mit à marcher calmement, sortant de cette ruelle sombre et sans plus grande importance. Il ne se retournait même pas, Aidrian avançait, faisait face à ce qu'il se passait devant lui.

Il aperçut la Tempête s'énerver sur son portable. Il fronçait les sourcils, alors que l'homme appelait l'une des boss. Celle qui était là, avec eux ce soir. Le Gardien des Marais fut assagi d'une mauvaise impression. Son intuition lui jouait souvent ce tour, qui s'avérait parfois être exact. Il n'y eut qu'un bref regard entre les deux hommes et le pire à craindre se sentit dans le regard de la Tempête. Il n'eut rien le temps de dire à Aidrian, qu'il prenait la direction de la rue principale, en courant.

Comparé à ce qu'on pouvait dire sur lui, la première impression qu'on ressentait était simple : l'irlandais était inexpressif et timbré. Mais que savait-on exactement de ce jeune homme ? Rien. Le mystère l'entourait. Pourtant, on ne pouvait pas rêver mieux comme Gardien ; hautement fidèle, il obéissait aux moindres ordres donnés. Mais il n'appelait pas la boss de la même façon que tout le monde. Il l'appelait « Madame », cela lui arrivait bien entendu de l'appeler « boss », c'était devenu machinal à vrai dire. Il fallait dire qu'il tenait du respect pour celles qui l'avaient accueilli. Comme il était, sans jugement porté. Il arrivait enfin à l'endroit où une bagarre avait lieu ; un membre de sa famille envoyé au loin, le Ciel Vérificateur en piteux état sur son animal. Son visage changeait subitement, alliant l'inquiétude et le dégoût. Il fallut une seconde ou deux pour qu'il réagisse au quart de tour. Aidrian accouru vers la Vérificatrice, la soutenant doucement. Il n'était pas fort, son corps décharné le lui faisait rapidement comprendre, mais il s'en fichait éperdument. Il déboutonnait son manteau bleuté pour l'enlever rapidement. Il le tendait alors à sa boss.

« Boss, retirez cette veste immonde ; prenez la mienne, elle sera plus chaude et propre. »

Il observait autour de lui et aperçut une cage de cartes. Sans attendre, il s'approcha de la « cage ». Il activait sa flamme et sortit de sa boîte de stockage de la terre qu'il mélangea à sa flamme. Il envoyait la mixture sur les carrés de carton qui se désagrégèrent. Il entre-aperçut Cellia, ou du moins, une petite partie de son visage. Il fronçait les sourcils. Que s'était-il passé ici ?

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MessageSujet: Re: Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°   Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° EmptyDim 3 Mar - 20:04

Vice Versa



Rien. Je n'entends ni la voix de Joker, ni celle de la Boss. Ils sont surement en train de s'entretuer. Je colle ma tête à la paroi de cartes et écoute. Je ne sais pas comment, mais cette cage est totalement insonorisée, aucun son ne parvient à mes tympans. Conclusion : ces deux monstres vont se massacrer mutuellement pendant que, moi, je vais finir étouffée à cause d'un stupide jeu de cartes. Car oui, Symphony est un monstre. Elle n'en a pas conscience elle-même, mais elle est surpuissante. Si elle se donnait à fond, ça ne fait aucun doute qu'elle écraserait Ace d'un revers de la manche. Sauf que, visiblement, elle se sous-estime suffisamment pour croire qu'elle peut faire jeu égal avec un de ses gardiens. Mauvaise réponse ! Elle nous surpasse tous, et de très loin. Comme si quelqu'un comme elle pouvait être à notre niveau ! Le simple fait de penser que nous, les Gardiens, pourrions lui tenir tête est ridicule. On pourrait croire que je la surestime, mais il s'agit de la stricte vérité. Si les Auditore ont pu s'imposer aussi rapidement aux côtés des grands noms de la mafia, tels que les Van Sidéris ou les Leone, c'est en grande partie grâce à notre violette nationale. Mais, malgré ça, c'est comme si elle doutait de ses capacités.
    Bam !

... Oui, là, j'avoue, je l'ai entendu ce bruit. Apparemment, la prison créée par le Nuage ne peut pas tout isoler. A moins que la Boss ait réussi à le frapper suffisamment fort pour que son sort perde de son efficacité ? Si c'est bien le cas, je dois en profiter. Malgré le manque d'air qui commence à m'oppresser, je serre un peu plus fort mon sabre et frappe le mur de carton en face de moi. Et j'attends... Bon, si ça a eut un quelconque effet, que quelqu'un me prévienne, d'accord ? Pas que ça me gène de laisser Symphony tabasser Joker, mais l'idée ne m'enchante pas vraiment. De plus, si je ne sors pas vite, je vais me retrouver à court d'oxygène. L'obscurité est déjà assez désagréable, je n'ai pas non plus envie de m'évanouir ou, pire, de mourr... Non, mieux vaut ne pas y penser, je risquerai de paniquer.

Il faut que je réfléchisse calmement. Mon sabre ne m'est d'aucune utilité, et ma Flamme n'aurait aucun effet sur les cartes qui m'emprisonnent. Alléger du papier... Y a t-il un intérêt là dedans ? Non, non, NON ! Il faut que j'arrête de me disperser. Raisonner posément, penser à toutes les possibilités... Ah ! Je sais ! Je peux creuser un tunnel pour rejoindre l'autre côté de la paroi de cartes ! ... Mon dieu, si c'est ça réfléchir ! Agacée, je tape du pied, comme si je m'attendais à ce que les ténèbres qui m'entourent me donnent une réponse valable... Je délire totalement. Du grand n'importe quoi. Allez Cellia ! Wake uuuuuup !
    - Aïe !

Mais d'où il sort ce mur ?! Je n'ai pourtant pas bougé ! Euh... Non, attendez un peu. Si j'ai donné un coup de tête dans ces cartes, c'est que je me suis déplacée. Quand, comment, pourquoi ? Bonnes questions, mais dommage, je n'en sais strictement rien ! Mes oreilles bourdonnent et le sol tangue beaucoup trop à mon goût, ça m'empêche de réfléchir. Je dois me concentrer sur quelque chose. Ne pas laisser le manque d'oxygène me faire tourner la tête. Ne pas faire non plus attention aux battements irréguliers et excessivement rapides de mon cœur. Inspirer, expirer. Non, mauvaise idée. Ça ne ferait qu'épuiser le peu d'air qu'il reste déjà dans la cage.
    - ... sera plus chaude et propre.

Un murmure, à peine. C'est une voix douce et assurée qui est parvenue à attirer l'attention de mon cerveau enfiévré. J'aurai presque envie de l'entendre encore, ce chuchotement mélodieux. Écouter cette voix chanter sur un morceau de piano ne serait pas désagréable non plus. Tu ne voudrais pas continuer à parler ? Juste un peu... Juste de quoi m'aider à ne pas perdre pied. Je n'ai même plus conscience de l'obscurité qui me cerne de toutes parts. Des lances pourraient m'embrocher que je ne le remarquerai même pas. C'est donc cela que l'on ressent quand on prêt à mourir ? Un grand vide ? Plus de sensations, juste un froid glacial ? Je déteste ce sentiment. Je préférerai bruler plutôt que de me retrouver congelée comme un vulgaire sorbet. Il existe vraiment des gens assez stupide pour dire "Ça ne me gène pas de mourir. C'est naturel." ?! S'ils étaient à ma place, ils tueraient pour une bouillotte et un pull, oui !

Ce froid intense, pénétrant et dérangeant... J'ai comme l'impression qu'il se dissipe. Un peu, pas suffisamment pour que j'en ai réellement conscience, mais c'est comme si, peu à peu, quelque chose le fendait en deux. Un peu comme un rasoir... Oui, c'est bien une lame aiguisée qui fond sur moi. Il s’immisce dans ma gorge et arrive dans mes poumons. Je le ressens jusque dans mes mains engourdies.Soudain, mon champ de vision vire au blanc. Le soudain afflue lumineux a l'effet d'un électrochoc. Je tombe à genoux, me mettant à tousser comme si j'avais manqué de me noyer. Les blessures que m'a infligées Joker me font tressaillir. Je les avais presque oubliées celles-là ! Ce qui ne m'aurait pas gêné, d'ailleurs. Sous mes mains moites, je sens le sol, humide de pluie et de sang. Il ne tangue plus. Enfin ! Je reste un moment ainsi et, bien chaque bouffée d'air me fait souffrir, je soupire de soulagement.

Je me relève doucement, les jambes flageolantes, et jette un regard perdu à ce qui m'entoure. Je suis toujours au même endroit, dans cette ville que la Famiglia a décimée, et j’aperçois la Boss et son cerf. Et Aidrian aussi... Mais qu'est-ce-qu'il fout là ?! Il était sensé être avec Romano, pas ici ! Oui, sauf qu'il m'a apparemment sauvée. Je fais quelques pas incertains, encore sonnée par ce que je viens de subir, et m'approche du jeune homme. Je souris faiblement et lui jette un regard froid, mais qui tend plus vers la reconnaissance.
    - Tu es à la bourre, le Bleu ! J'ai failli y passer !

Un frisson me parcourt l'échine, rien de plus, mais je me retourne soudainement, faisant voler mes cheveux blancs. Un léger crépitement se fait entendre, puis plus rien. J'ai beau cherché, je nevois personne d'autre que mes deux borgnes préférés. Vraiment personne. Joker a disparu. Je ne sais pas depuis combien de temps, mais je sens mon cœur se serrer à ce constat. J'aimerai dire que je suis triste ou en colère, mais ce n'est ni l'un ni l'autre. C'est plus... comme si je m'y attendais. Je fais claquer ma langue, cherchant à cacher mon malaise.
    - Et voilà qu'on va devoir recruter un nouveau Gardien...

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MessageSujet: Re: Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°   Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° EmptyDim 10 Mar - 20:52

Toute la pression avait disparue. La sauvagerie de l’instant précédent donnait l’impression de ne jamais avoir eu lieu, pour dire vrai. Mais Symphony mieux que quiconque savait a quel point tout ce qui s’était produit était réel. Joker Ace. Il ne payait rien pour attendre, celui-là. Maudite vermine qui avait blessé la Boss Auditore, sa Boss, au point qu’elle commence à tituber par le manque de sang dans les veines. C’était inadmissible. Heureusement que le cerf de la belle avait réagi instamment, pour punit cet indigent et lui briser quelques os, au passage. Tout était parfait, dans ce cas de figure.

Mais non, il y avait un problème, forcément. Depuis quelque temps, la Lesioni avait la désagréable impression que, quoi qu’elle fasse, ce n’était pas suffisant et ratait toujours au moment clef. Et ça l’agaçait, prodigieusement. Maintenant, était-ce la récente trahison ouvertement assumée de l’un de ses gardiens qui venait de lui faire prendre conscience des choses, ou bien n’en était-il rien ? La violacée n’aurait su répondre. Et, tandis que l’irlandais venait lui porter secours et qu’une veste bien moins immonde venait couvrir ses épaules, elle fit une rétrospective des instants quelle venait de vivre en compagnie de Cellia et de l’autre albinos.

Elle ne savait comment réagir. Plusieurs émotions et sensations, aux antipodes les unes des autres, se bousculaient dans son crâne, faisant ainsi naître un début de migraine atroce et détestable. Qu’allait dire Alda en la voyant ainsi ? Probablement s’inquiéter, blâmer les gardiens présents avec elle et prendre soin de sa petite personne avec une infinie douceur en essayant de la déculpabiliser, comme d’habitude. Symphony, en cet instant, se sentait fragile, telle une fleur fraichement piétinée. Sauf que non. Cette fois ci, elle ne se laisserait pas aller aux jérémiades et aux larmes de faiblesses ! Cette fois ci, elle allait se battre contre elle-même avant tout. Ce serait une belle bataille de remportée si elle parvenait à imposer son autorité autrement que pas un olympien calme qui ne la représentait plus vraiment, maintenant.

Elle regarde les deux plus jeunes discuter brièvement. Elle n’a plus confiance en elle, mais ce n’est pas le moment de baisser les bras. Elle resserre le morceau de tissu présent sur ses épaules avec des doigts tremblants. Elle n’en peut plus, elle est éreintée. Alors bien vite s’invite la hargne, la colère et leur sœur la rage. Elle sait maintenant ce qu’elle doit faire. Ce n’est plus qu’une question de minutes. Romano, Idonil et les autres viennent d’arriver et le majordome croise son regard, presque hébété. Tant mieux, lui non plus ne parait pas reconnaitre sa douce petite maîtresse pour le moment. Il fallait qu’elle en profite.

Baissant tout d’abord la tête, elle regarde le sol, comme pour se donner consistance et choisir avec soin les mots qu’elle va prononcer. Puis, enfin, son œil unique et fait d’Ambre semble flamboyer d’une détermination l’ayant rarement habité auparavant. Elle a pris sa décision et c’est avec surprise que les autres entendent bientôt claquer le fouet de sa langue sur ses dents luisantes.
    « Retrouvez-moi Joker. Il n’a pas pu disparaitre. Ramenez le moi … aussi vivant que possible. »
Un coup d’œil furtif a Romano et il avait compris, entamant les recherches aussi sec alors que tous se séparaient également chacun de son côté, pour augmenter le périmètre des recherches. Il ne pouvait pas être très loin, surtout avec des blessures telles infligées par un cerf du Ciel. C’était impossible. Le Ciel Vérificateur commençât donc à marcher autant que ses jambes étaient en mesure de le lui permettre jusqu’au duo resté près d’elle. Il y avait Aidrian, à qui elle adressa un sourire reconnaissant et … Cellia. La lune qui avait été du côté d’Ace tout du long, en ne pouvant se résoudre à l’attaquer quand bien même elle aurait pu éviter à la Lesioni d’être grièvement blessée dans le cas contraire.

L’italienne réservait encore son jugement vis-à-vis de la Garmonza. Des erreurs l’on en fait tous. Mais la blafarde, comment voyait-elle les choses ? Récupérant son animal et ses armes, Symphony débuta donc une marche dans une direction aléatoire pour participer elle aussi aux recherches. Elle ne voulait pas laissé cet arrogant lui échapper, même si au fond, elle s’en fichait un peu. Elle voulait surtout se dissimuler sous une épaisse couche de mensonge pour que jamais plus personne ne la vois aussi faible, et surtout à terre.

Un rapide regard a la Gardienne présente ici, l’air de lui dire « Tu me déçoit beaucoup » de manière silencieuse et la voilà repartie dans sa quête illusoire. C’était inutile, mais elle en avait besoin. Et tant pis si elle récupérait le renégat en plusieurs morceaux pour cela.
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MessageSujet: Re: Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°   Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° EmptyDim 24 Mar - 0:23


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insanity.



Son œil unique l'observe, de haut en bas. Il n'exprime pourtant aucun sentiment, et pourtant, on le sent inquiet malgré tout. Cette légère aura se dégage de son être frêle. Il sait qu'elle ne le remerciera pas, il n'en a rien à faire, il n'a pas besoin d'être remercié. Il détourne le regard un instant, observant la Boss. Aidrian fronce les sourcils, quelque chose le dérange. Il n'est au courant de rien, comme ceux qui arrivent, inquiets eux aussi. Ses cheveux mouillés par le temps désagréable le fait frissonné un instant. Une mauvaise intuition, une sale impression de trahison. Celui qui était à terre a disparu et la Boss veut le retrouver vivant, le plus vivant possible. Aidrian serre les poings subtilement. Sa pupille se contracte, il a compris. Il a tout compris. Il n'était pas idiot à ce point, il sait que le Gardien de la brume les a trahi. Lui qui était loyal, il n'acceptait pas ce fait, le Gardien avait prêté allégeance et dévotion, non ? Pourquoi trahir...

Il se tournait vers Cellia, les sourcils toujours froncés. Il savait qu'elle était forte, mais si elle se faisait à nouveau emprisonnée, il ne serait plus là pour l'aider si il était à l'autre bout de la ville. Que faire ? Se montrer gentil ? Il se ferait envoyé sur les roses, mais cela était normal, il la connaissait. Il se tournait vers la Boss qui semblait prendre déjà les devants, tandis que les autres commençaient à se déplacer. Il n'allait pas poireauté là toute la nuit, il fallait qu'il se décide. Il posait son œil unique sur Cellia.

« Je vais rester avec toi. » Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit d'autre pour répliquer, il reprenait bien vite la parole, « Je m'en fout de ce que tu vas dire, je reste avec toi point final. »

Une goutte d'eau tombe d'une de ses mèches bleutées, et son iris abyssale la traverse, armé de détermination. Elle n'aura de toute façon pas le choix de refuser, il fera le nécessaire pour la coller quoi qu'elle dise ou puisse faire. Son état, bien qu'elle soit forte, laissait le jeune homme penser qu'elle était devenue un peu plus fragile après ce combat. Il savait que sa Boss pouvait se défendre et si elle était en danger, son animal viendrait la secourir. Il restera donc avec la Gardienne de la Lune, quoi qu'il puisse arriver.

emotions ?


Il la regardait, toujours aussi fixement. Si il était arrivé avant, peut-être auraient-ils réussi à avoir ce traître... Il ne culpabilisait pas, mais il avait envie de lui faire payer cet acte répugnant de ses propres mains. Il passait sa main gantée dans ses cheveux, dégageant sa vue unique. Il n'allait pourtant pas s'empêcher de lui poser des questions, une pointe de sarcasme volontaire dans sa voix.

« Pourquoi, toi qui est si forte, tu t'es fait prendre dans un piège aussi futile que cette cage de cartes ? »

Un mauvais sourire s'affichait sur ses lèvres. Ce sourire disparaissait pourtant bien vite, alors qu'il fronçait les sourcils. Il soupirait et enclenchait le pas, marchant dans la rue principale, guidé par ses pas. Il se tournait vers Cellia, pour s'assurer qu'elle le suivait. Il avait bien peur d'avoir compris. Les sentiments... Des choses qu'Aidrian avait bien du mal à comprendre aujourd'hui. Il l'avait vu au travers de ce regard rubis, bien qu'elle tente de le cacher. Il la connaissait, une fois de plus. Lui, il ne comprenait pas, si il avait été à sa place, il ne l'aurait pas laisser faire. Mais premièrement, il n'était pas une fille, deuxièmement, il ne ressentait jamais rien envers les autres, ou presque. Des choses comme la trahison, étaient des facteurs qui le mettait plus qu'en colère, c'était aussi simple que cela.

« Par où on commence les recherches ? »

Bien qu'elle était une des siens, il lui devait pourtant le respect, elle était plus âgée que lui. Il la regardait, patientant sa réponse.



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MessageSujet: Re: Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°°   Vice Versa °°°° Cellia&Aidrian °°°° EmptyVen 26 Avr - 16:37

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Imaginez la réaction d'un accro au cinéma lorsqu'il apprend la fin de James Bond, vous atteignez facilement dix sur l'échelle de la colère. Multiplier ce sentiment par... disons 20, et vous aurez une vague idée de ce que je ressens actuellement. De la colère, ça je l'ai déjà dit, mais aussi de la frustration. Je me suis fait découper par des bouts de papier, puis j'ai manqué de mourir étouffée à cause des dits bouts de papier et, comme si ça ne suffisait pas, ma Boss me regarde comme Garfield, ce minou capricieux qui refuse de chasser les souris. Pas que je demande un tant soit peu de compréhension pour avoir manqué de crever il y a une minute trente, non, non. Enfin, si, un peu. Attendez que j'ai repris l'habitude de respirer avant de me descendre, s'il-vous-plait-merci ~ La Boss a le droit de m'en vouloir de l'avoir laissée être blesser, ça, je peux le lui concéder. Mais ce regard qu'elle me jette... Je ne le comprends pas. Ce n'est pas seulement de la rancune, il y a aussi de la déception.

Pourquoi ? Parce que je n'ai pas accepté de lever mon sabre contre un camarade, un membre de notre Famille ? Que je n'ai pas su choisir entre une amie et un compagnon ? Comme si un tel choix était ne serait-ce qu'imaginable. C'était un raisonnement de gamin, oui ! Même si, à bien y repenser, ça n'avait pas semblé gêner Joker de s'en prendre à des membres de sa Famille. Oui, en voyant les choses sous cet angle, je peux comprendre la réaction de la Boss. Sauf que ce n'est pas une raison pour se défouler sur moi ! C'est vrai d'abord, je n'ai rien d'un souffre douleur ! A vrai dire, si une autre personne que Symphony m'avait traitée ainsi, il serait déjà mort, et oui, je suis sérieuse. Je ne supporte qu'on me considère comme inférieure ou pire, comme une incapable. Ça me donne des envies de meurtre, au sens propre, je veux dire. J'en ai déjà tué pour moins que ça, alors là, tout de suite, je dois faire un véritable effort pour ne pas me mettre à hurler. Les poings serrés à m'en faire mal, je regarde la Boss s'éloigner. Il faut que je dise quelque chose, que j'évacue tout ce stress ou je risque de frapper le premier venu.

Je me redresse et fait disparaitre mon sabre. Il ne me sera plus d'aucune utilité, après tout ce n'est pas comme si un ennemi aller apparaitre comme par magie. Mon regard glisse alors vers Aidrian, qui me toise froidement. Il est toujours ainsi, le Bleu, froid et distant... Cependant, le fait qu'il reste là, à me fixer de son regard indéchiffrable, ne m'étonne pas totalement. Pas que je sois particulièrement proche de lui, non, mais disons que je l'aime bi- ... Non mais ça va pas, qu'est-ce-que je raconte moi ! Il est mystérieux, amusant et intelligent, certes, mais après... Je n'ai jamais pu comprendre sa mentalité, ni même percer sa carapace. C'est peut-être pour ça que j'arrive à ne pas lui mettre mon poing dans la figure pour me défouler. Parce que, d'une certaine manière, je le respecte. Il met toutes les choses inutiles de côté, de sorte que personne n'arrive à l'approcher de trop près. Au moins, ainsi, il ne risque pas d'être blessé. C'est pratique.
    - Je vais rester avec toi.

... Attendez, c'est lui qui vient de dire ça ?! Vraiment ? Non, non, ça ne m'étonne pas du tout... Haha, la bonne blague. je suis sur le point de faire une crise cardiaque, oui ! Je ne pensais pas qu'il allait proposer de me surveiller. Associer "Aidrian" avec "attentionné", c'est comme... "Alda" avec "sensiblerie" ! C'est juste incompatible. De plus, qu'est-ce-qui peut bien lui fait croire que j'ai besoin d'un chaperon ? Je suis assez grande pour me débrouiller seule, merci bien !
    - Tu peux dé-
    - Je m'en fout de ce que tu vas dire, je reste avec toi point final.

Bon, voilà qui a le mérite d'être clair. Je fais claquer ma langue avec agacement et lève les yeux au ciel. Je suis tellement désagréable que je me surprends moi même. La combat contre la Brume m'a totalement vidée, au point que faire le moindre sourire, même ironique, me semble hors de portée. Je n'ai qu'une envie, défoncer un ou de murs, juste de quoi me mettre K.O. et me permettre de me comporter à nouveau normalement. Je fixe de nouveau l’œil d'Aidrian, épuisée, et croise les bras sur ma poitrine. Je suis en train de geler et chacun de mes membres semble se crisper peu à peu. Je ne vais pas pouvoir rester ainsi très longtemps, à moins de vouloir raccourcir mon espérance de vie. Fatiguée, je passe ma main dans ma nuque, frottant instinctivement le tatouage s'y trouvant. Je veux rentrer, tout de suite, maintenant. Il n'y a plus rien à attendre de cette ville. Le déserteur que toute la Famiglia recherche restera introuvable. Il appartenait aux Auditore, après tout, il sait comment disparaitre... Le regard que me jeta Aidrian acheva de me convaincre que rentrer à Venise était la meilleure solution. Je suis actuellement aussi faible qu'une enfant, je n'ai plus aucun rôle à jouer ici.
    - Pourquoi, toi qui est si forte, tu t'es fait prendre dans un piège aussi futile que cette cage de cartes ?

Il est tellement narquois, si méprisant que j'ai envie de le gifler. Mais à quoi servirait-il ? Il n'a fait que dire la vérité, rien de plus. Et puis, le sourire mauvais qu'il affiche disparait sans que j'ai besoin de rétorquer. Cependant, sa question continue de planer dans l'air, comme si pour me défier d'y répondre. Je me mords la lèvre et regarde le jeune homme s'éloigner. Même si je lui dis, il ne comprendra pas. Il est comme ça, je ne peux pas lui en vouloir, mais, au fond, j'ai envie de tout laisser sortir. Tout, y compris mon indignation et ma colère. J'ouvre la bouche et essaye de ne pas me mettre à crier. Ma voix me rappelle celle d'une fillette, impuissante et blessée dans son orgueil.
    - Et bien, pardon ! Pardon de préférer la faiblesse au meurtre d'un compagnon ! Pardon de ne pas vouloir décapiter un camarade !

C'est bien ce qu'ils voulaient, non ? Que je tranche Joker avec mon sabre, que je le découpe pour la sauvegarde de la Famille. Sa sauvegarde ? Vraiment ? Au final, ce n'était pas comme si la trahison du Nuage changeait beaucoup le statut des Auditore. Au mieux, il rejoindrait une Famille mafieuse et, au pire, il réussirait à crever par lui-même, sans l'aide de personne. Je soutiens le regard d'Aidrian, le défiant de me contredire, de me répondre qu'il ne pensait pas comme les autres. Ça ne servira pas à grand chose, je le sais. Ce sont toujours ceux qui n'étaient pas là qui disent qu'eux, ils auraient fait le bon choix. Sauf que, dans ces conditions, y avait-il vraiment une solution qui soit meilleure qu'une autre ? Je ne crois pas, non.
    - Par où on commence les recherches ?

En entendant la question du Bleu, je le regarde avec de grands yeux, surprise et effarée qu'il ose demander une telle chose. Ils ne trouveront pas Ace. Personne ne le trouvera. Je me souviens du dossier qu'on m'avait remis à son sujet. Il avait des aptitudes hors normes, comme tous les Gardiens, et l'évasion en faisait partie... A la simple idée que quelqu'un parvienne à l’attraper, je ne peux m'empêcher de me mettre à glousser. Puis à rire. Un bon vieux rire de démente, qui me fait me tordre en deux. Je ris tellement que je commence à pleurer. Peut-être est-ce la fatigue, mais l'image d'un Joker menotté est tout simplement hilarante. Puis, après plusieurs minutes à rire comme une folle, je lève les yeux et croise le regard d'Aidrian. Un gloussement m'échappe à nouveau et je m'empresse de l'étouffer dans ma main.
    - Ah... Franchement, vous êtes tous aussi bêtes les uns que les autres... Je ne le chercherai pas ! Je préfère attendre que les autres aient fini. Au moins, j'aurai du temps pour réfléchir au fait que je ne suis pas une fratricide !

... Et bam. Voilà qui leur apprendra, à tous ceux qui me regardent en pauvre gamine incapable de se débarrasser d'un insecte. Dommage pour eux, mais je crois qu'ils ont oublié comment différencier leur Famille et les nuisibles ~ Je fais un signe de la main lascif à Aidrian et m'assoie sur le béton. Il y a du sang partout et la ville empeste la décomposition. Je me passe une main sur le visage, le couvrant de taches écarlates. Intriguée, je regarde mes paumes. Rouges, elle aussi... La présence du Gardien du Marais semble vraiment déplacée dans ce monde ensanglanté. Lui, ce garçon frêle à l’œil bleu qui m'a toujours regardée si froidement. Un peu de calme au milieu du chaos. Enfin

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