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 POWEEEERLEEEESSS! ... Or not! || PV : Giulietta

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Gabriel S. Hattstatt
Tueurs à Gages
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Justice aux poings
Gabriel S. Hattstatt

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MessageSujet: POWEEEERLEEEESSS! ... Or not! || PV : Giulietta   POWEEEERLEEEESSS! ... Or not! || PV : Giulietta EmptyMar 4 Déc - 12:34

    « Aaaaaah ! C’est froiiiiiid ! »
Telle fut la complainte entendue en ce sombre jour froid – première exagération – qui vit un certain français pure souche … errer dans les rues de Victoria, une ville de Vancouver. Alors, oui, il pleuvait mais pourtant Monsieur n’était vêtu que d’une chemise blanche et d’un pantalon noir. Principe ? Il n’y en a pas, on avait simplement perdu sa valise à l’aéroport le plus proche.

Et comme si cela ne suffisait pas, alors qu’il se rendait au poste de police le plus proche pour déclarer la perte de son bagage, le décalage horaire eut raison de lui et il s’endormit dans le bus. Lorsqu’il emmargeât, quelle ne fut pas la mauvaise surprise ultime – deuxième exagération – de découvrir qu’on avait profité de son somme pour … lui piquer ses chaussures.

Il s’était fait viré instamment du bus une fois que le chauffeur eut remarqué ce léger point de détail. Et oui, que voulez-vous, au Canada on ne rigole pas avec la nudité – insérez ici une facepalm. Le voilà donc sous la pluie de Novembre bien froide et bien désagréable surtout quand elle vous dégouline le long du dos et que l’on risque d’avoir sous peu quelque difficultés à vous différencier d’une lévrier afghan tout mouillé – exagération numéro quatre.

Ainsi, en bon représentant de son pays, Gabriel ne cessait de rouspéter contre le monde entier – parce que évidemment lui n’était jamais que la pauvre victime incomprise, bien suuuuuur – et de déblatérer une belle guirlande de jurons dans sa langue maternelle. Que personne ne le comprennent, ce n’est pas qu’il s’en fichait, mais là, de suite, il avait complétement zappé qu’il se trouvait en territoire britannique-canadien. De ce fait, peu de personnes savaient parler le français ou en éprouvait tout simplement l’envie. Il était si imbu de son énervement que lorsqu’une voiture passa non loin de lui et l’arrosa magistralement en roulant dans une immense flaque, il ne put se retenir d’hurler :
    « CHAUFFARD ! »
Mais pensez-vous que le conducteur se serait arrêté ? Jamais ! Il continua à tracer sa route sans prendre en considération la pauvre petite chose qui ressemblait de plus en plus à une fontaine vivante. Cette dernière, dans un élan de stupidité – normal pour Sherlock, lorsqu’on le connait surtout- essayât bien entendu de poursuivre le véhicule en question – quelle brillante intelligeeeence – mais c’était sans compter sur l’apparition ninja de ce chien errant de derrière les poubelles toutes proches qui surprit le brun et l’envoya valser contre ce qu’il croyait être un mur.

Au final, il terminât sa douloureuse chute environ dix mètres plus bas car ce qu’il avait heurté malencontreusement se trouvait être une porte métallique et… pas fermée, apparemment.

Pas de lumière, évidemment, c’aurait été trop simple, un peu comme jouer à Slenderman avec un fusil à pompe. L’adolescent expatrié dût donc se relever dans le noir et sans aucune indication sur ce qui se trouvait aux alentours. Ah, non, j’ai dit une bêtise, un coup de tonnerre étouffer lui permit de se rendre compte qu’au dehors il y avait vraiment de l’orage cette fois et qu’il était présentement enfermé Dieu sait où. La seule chose qu’il espérait était de ne pas être tombée dans l’antre d’un dangereux psychopathe fétichiste des Charlottes aux Fraises. Merci, mais il avait déjà eu son lot de malades mentaux pour le mois et il ne tenait pas à réitérer l’expérience de sitôt.

Continuant donc sa prière muette, il posa une main sur la surface la plus proche qu’il fut en mesure d’atteindre. Ça ressemblait à un mur prolongé, aussi, ne pouvant de toute manière rien faire d’autre – l’option de retourner sur ses pas en remontant les escaliers qu’il venait de dévaler ne lui étant pas venue à l’esprit – il suivit cette ligne superficielle, essayant de se repérer un minimum. Échec critique. La seule chose qu’il voyait, c’était du noir, du noir, du noir, encore du noir et … oh, tiens ! Du noir ! En clair, il était très avancé dans ses recherches, le petit teckel surexcité.

Il aurait bien voulu avoir juste un brin de lumière, là, maintenant. Et croyez-le ou non mais sa demande vu aussitôt accordé car un éclair traversa le ciel, lui permettant de distingué pendant une demi-seconde que sa main était posé sur… une énorme bestiole non identifiée.
    « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » criât-il en sautant vers l’arrière, se ramassant la gueule encore plus.
Non mais mais mais mais maiiiiis, c’était quoi ça ?! Gabriel n’avait pas eu le temps de bien déterminé ce qu’il avait vu mais c’était gros. Très gros. Trop gros ! Et noir et blanc. Oui voilà, comme un panda. Sauf que ça n’avait pas les contours d’un panda ce truc-là !

Clic

Oh tiens, un bruit suspect se fit entendre juste derrière sa nuque, une seconde avant qu’une phrase assassine ne tombe et qu’une lumière artificielle n’éclaire l’endroit.
    « Qui es-tu et qu’est-ce que tu fiche ici ?! demanda une voix anglaise très certainement féminine.
    Ce à quoi l’Hattstatt ne put répondre qu’une chose.
    - Moi venir en paix ! Pitié ne me tuer paaaaas ! Je veux revoir ma mamaaaaaaaan ! »
Le tout en agitant les main façon Spoke et en feignant de chialer. Ouai, elle était loin, la classe attitude. Mais bon, d’un autre côté, il avait été si traumatisé qu’il ne se voyait plus essayer de faire le super héros ultra classieux en toute circonstances maintenant. Mais fort heureusement pour lui, la personne qui le menaçait rengaina le harpon portatif qu’elle avait en main et vint se placer devant lui, un air interrogatif sur la figure.
    « Hey, mais t’es qu’un gamin, enfaite…
    -Hey non ! Je ne te permets pas !
    - Qu’est-ce que tu fous ici ?
    -
    - Bah réponds, je ne vais pas te bouffer non plus.
    - Sure ?
    -… Elle lui assena un bon coup de poing sur la tête pour approuver ses dires.
    - Aieuh !
    -Parle, avorton !
    -… Si je dis que je suis tombé et que la porte c’est ouverte, c’est pas crédible, pas vrai ?...
    -…. Pas crédible, mais vrai pour le coup… Aller, relèves-toi. » Fit-elle en lui proposant sa main, qu’il prit immédiatement.
C’était une très jolie jeune femme. Certes bien plus âgée que lui mais il savait qu’elle n’était pas ultra-vieille non plus. Rousse aux yeux verts, elle portait un uniforme bleu marine avec des dauphins cousus sur les épaulettes. Elle reprit la conversation après lui avoir fait signe de la suivre, ce qu’il fit, bien sagement.
    « Au fait, et pourquoi tu as crié comme un putois ?
    -Non mais ça va bien oui ?! J’ai vu un monstre d’abord !
    -… Un monstre ? Ici ?! Ricanât-elle
    -Ne te moque pas ! Je sais ce que j’ai vu !
    -Imbécile. Je ne sais pas d’où tu viens mais ce n’est pas un monstre que tu as vu.
    -AH OUAI ? ET COMMENT TU PEUX EN ETRE SURE D’ABORD ?! » Commençât a s’emporter le brun, de plus en plus sur les nerfs. Il en accumulait tout de même, depuis le début de la journée.
Aussitôt, la rousse se dirigeât vers un panneau de contrôle, l’ouvrit et bidouillât deux-trois boutons qui enclenchèrent eux même des spots tout proche, éclairant un bassin rempli d’eau. Dès lors, deux immenses silhouettes se détachèrent de l’obscurité et furent bien plus visibles qu’auparavant. Gabriel fut sur le cul, c’était le cas de le dire. S’approchant, il comprit alors qu’il avait la main posé sur une vitre depuis tout à l’heure et que derrière le verre nageait deux magnifiques orques, qui l’avaient pourtant fait ravaler sa fierté il y a peu.
    « Il s’agit de Jamie et Charly, ce sont nos deux spécimens d’orques. Rien à voir avec des monstres, comme tu peux le voir.
    -Oh… fit-il, émerveillé, en oubliant presque sa condition actuelle Mais, minute… On est ou là ?
    -Tu te trouves dans les coulisses de l’ancien Delphinarium régional, l’Open Ocean.
    -Wouah…
    -Puisque ça a l’air de te plaire, viens donc par-là, je te montrerais autre chose une fois que tu seras réchauffé. »
Il lui sourit tel un gamin et ne se fit pas prier pour la suivre bien sagement. Elle l’emmena dans une espèce d’appartement ou elle lui dit vivre la plus grande majorité de son temps. Aux yeux de Gabriel, ça ressemblait plus à une salle de dépannage dont on pouvait se servir pour tout et n’importe quoi. Mais surtout n’importe quoi, enfaite.

Elle eut la gentillesse de lui filer des fringues neuves – ou plutôt il enfila donc un ensemble de soigneur aquatique tout moche –et de lui préparer un café pour l’aider à se réchauffer. Ce fut apprécié plus qu’un peu, d’ailleurs. Allez savoir pourquoi mais la demoiselle se prêta discuter un bon moment avec le français, si bien qu’il apprit qu’elle se nommait Mary Sweeter – ah, oui, aussi, il ne put s’empêcher de faire la blague toute pourrie de « Mary Christmas ! » avec son fucking accent frenchie et comme d’hab’, seul lui comprit sa propre blague – et était une dresseuse de dauphins diplômées depuis quelques années maintenant. Il était impressionné, pour le coup et n’osât pas l’interrompre avant qu’elle n’eut finit entièrement de parler d’elle et de son métier. La pauvre, ça devait faire longtemps qu’elle n’avait pas eu de visiteurs pour parler autant devant Gaby l’abruti. Mais passons.

Tout en se servant un spéculoos aux pommes pour accompagner sa boisson chaude, Gabriel posa alors la question qui tue :
    « Mais, je ne comprends pas… Tu m’as dit tout à l’heure qu’on était dans l’Ancien Delphinarium… Mais il m’a l’air d’être toujours en service pourtant.
    -Hum. Il est sur le point d’être fermé, enfaite.
    -Hein ?! Mais pourquoi ?!
    - Plus personne n’y travailles a part moi et la ville n’a plu aucun intérêt à voir cette attraction qui n’intéresse plus personne. De même, le financement n’est plus suffisant et nous ne touchons plus de subventions pour entretenir les bassins et les animaux…
    - Mais… Il doit bien y avoir quelque chose à faire contre ça, non ?
    -Là, tout de suite, je ne vois pas quoi, non.
    -Tu n’a vraiment aucune idée ?..
    -Il faudrait des gens motivés, d’abord, et ce n’est plus le cas aujourd’..
    -Aucun problème ! Je vais te les trouver, moi, tes gens motivés !
    -Hein ? Mais je…
    -Bouge pas de là ! Je reviens ! » Déclarât-il en sortant de la pièce pour trouver un chemin jusqu’à l’extérieur du parc. Et oui, maintenant qu’il avait vu un plan, ça allait tout de suite mieux.
Heureusement la pluie avait cessé de tomber mais de grosses flaques subsistaient sur le sol. Qu’à cela ne tienne, le français se mit à interpeller jovialement plusieurs personnes dans la rue avec la même idée en tête à chaque fois. Bon, il se faisait rembarrer à chaque fois, mais le renoncement est une chose qu’il ne comprend ni ne tolère donc ce n’était pas maintenant que ça allait être le cas. Aussi au bout d’un quart d’heure, il pointa de nouveau du doigt, victorieux, une pauvre âme innocente avec cette célèèèbre phrase d’accroche :
    « Hey toi ! Salut ! Ça te dirait de sauver des gros poissons ?! »
Le tout avec un sourire niais. Décidément, Gabriel, on ne sait pas si tu es profondément stupide ou trop enthousiaste, des fois.
Spoiler:
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Giulietta Romanelli
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MessageSujet: Re: POWEEEERLEEEESSS! ... Or not! || PV : Giulietta   POWEEEERLEEEESSS! ... Or not! || PV : Giulietta EmptyMer 12 Déc - 20:18

Pwah. Dure, dure semaine. Quand j’étais à Milan, j’enchainais mission sur mission pour remplir un peu mon porte-monnaie qui était en crise. Je n’avais pas de quoi payer la chambre d’hôtel pour les six jours que j’avais réservé au Canada. Mais quelle idée de vouloir prendre des vacances à ce moment-là ! Moi et l’intelligence, parfois, on va pas trop ensemble. Par contre, moi et l’entêtement, on est toujours complices. Faut dire que ma raison m’a tant de fois déconseillé de programmer des vacances durant cette période-là, sachant que j’allais le regretter vu la quantité d’efforts qui m’était demandée pour rassembler toute cette masse d’argent en peu de temps pour souffler six petits jours dans un pays particulier : le Canada. Mais non. Têtue, je suis. Pourquoi voyager aussi loin pour des vacances de moins d’une semaine ? Je vous présente le fruit de mes caprices.

Mes efforts ont fini par être récompensés. Me voilà à présent en pleine Amérique du Nord, un soir de décembre, dans ma chambre d’hôtel, dans mon lit, sous ma couette. Je venais d’arriver une heure auparavant, et j’étais bien trop excitée pour avaler quoi que ce soit. Et pour fermer l’œil, aussi, cela va de soi. C’est ça qu’est chiant quand on est (sur)excités, on est toujours trop impatients de faire tout et n’importe quoi, mais quand on peut pas le faire tout de suite, tout ce qui nous ferait patienter en temps normal nous lâche. En tout cas pour moi. Et quand j’ai besoin de faire quelque chose sur le champ et urgemment, le sommeil par exemple, qui s’en est allé me tromper avec quelqu’un d’autre cette nuit, parvient à me faire fermer les yeux et à me plonger dans les bras de Morphée. Mais c’est une ligue ou quoi ? Si oui, cette ligue serait baptisée la ligue FYG, traduite par « fuck you Giulietta ».

Pour m’occuper, je sortis un gros bouquin que j’avais acheté dans mon pays natal, nommé « Les ornithorynques dans la société d’aujourd’hui », de Jean-Guy Philippini, un très célèbre auteur italien connu principalement pour son œuvre « Trois animaux, une légende », la première que j’ai lue, où il parle de l’origine des ornithorynques. Apparemment, les trois ancêtres de ce si bel animal étaient le canard, le castor et la loutre, et lors d’un énorme choc des titans, les trois animaux se sont assemblés par je ne sais plus quel miracle et ont donné l’ornithorynque, l’animal sacré. C’était un grand philosophe et un grand chercheur passionné de ces mammifères pondeurs d’œufs. Toutes ses œuvres me fascinent ! Y a de quoi m’occuper pour la nuit, avec les 576 pages de ce bouquin.

Il était à présent deux heures trente-sept du matin, j’avais lu une bonne partie de la première moitié de mon livre, et j’en étais arrivée à une partie cruciale où je ne pouvais pas retourner en arrière ni zapper quelques pages. Je zappais jamais les pages des livres comme ça, de toutes les manières, mais c’était juste un procédé littéraire mis en place pour accentuer et mettre en évidence le fait que la partie où j’en étais arrivée était super importante. Dur, dur de devoir encore aller à l’école et travailler sur les procédés littéraires. Dur, dur d’avoir 17 ans seulement. Bref, je m’égare. Je disais que j’en étais à une partie importante de la première moitié de mon livre. Je lisais attentivement chaque parcelle de phrase, puis je relisais parce que ça ne rentrait pas. Oh non… Pas la FYG… Mes yeux, allez au front ! Battez-vous, pour la gloire ! Putain, c’est quoi ces tapettes ?! C’est quoi cette désobéissance ? Pourquoi vous vous fermez ? … Me voilà dans le pays des rêves.

Le lendemain matin, c’était la guerre contre mon réveil. Il avait sonné beaucoup trop tôt. 10h du matin quoi, c’est trop atroce de se réveiller à une telle heure ! Surtout quand on a l’habitude de se réveiller à 16h24. Là, y a deux facteurs qui jouent : le temps, et le décalage horaire. Je n’ai pas le temps de rester glander toute la journée dans mon lit, je n’ai que six jours de vacances. Je me levai donc, tel un zombie dans Call of, et me jetai sur mon réveil. Exactement comme les zombies de Call of quand ils se jettent sur toi. Et là… Je l’éteignis. Quoi, vous vous attendiez à ce que je le jette contre le mur et qu’il se fracasse en mille et un morceaux ? Bah non, il me reste encore quelque peu d’intelligence pour me faire réaliser que j’en ai besoin, de ce « cher » réveil, les prochains jours. Mais sinon, son sort serait bien triste. J’essayai pitoyablement de garder les yeux ouverts, et je m’enfermai donc dans la salle de bain pour… prendre un bain. Sauf que je ne pouvais pas savoir que c’était une mauvaise idée. Je me suis endormie dans mon bain. Je ne me réveillai qu’à 11h15, l’eau étant devenue trop froide pour ma petite nature. Enfin, petite nature, tout est relatif. Je suis une petite nature lorsqu’il s’agit du froid. Mais pas pour le reste. Je ne suis pas une pseudo-mafieuse, faut pas croire ! Je sortis donc de la baignoire, m’habillai, et sortis enfin de l’hôtel. Direction : café, histoire de faire les premières dépenses inutiles dans quelque chose que je n’aime absolument pas : le café.

Me voilà donc, tout fraichement assise à une table au dehors. L’endroit reflétait les conversations de grands amis qui se retrouvaient dans ce café pour parler de divers sujets, tels que la politique, le football, ou le sport en général. Certains parlaient business, et pour d’autres, c’était les retrouvailles autour d’un capuccino. Moi j’suis là, toute seule, mais plus pour longtemps.

« Hey toi ! Salut ! Ça te dirait de sauver des gros poissons ? »

Un jeune homme m’avait interpelé. Faut dire que sa manière de faire les choses était plutôt originale. Surgir d’on ne sait où, et demander aussi vivement à une inconnue si ça la tentait de sauver des gros poissons. Rien que pour ça j’avais envie d’accepter. Mais il fallait absolument que je sorte un truc aussi idiot que Monique, un de mes uniques neurones.

« A conditions que ça ne soit pas des sardines. »

Pourquoi ? Pourquoi j’ai dit ça ? Pourquoi il fallait que je sorte une connerie irréfléchie, comme ça, par réflexe de sortir un truc complètement idiot et inutile ? Je n’avais pourtant rien contre les sardines ! En fait, c’est un sale coup de Monique. Elle me fait toujours donner des restrictions aux gens. Qui ne servent à rien, d’autant plus. Si on me demandait pourquoi, je ne saurais pas quoi répondre. Je dirais sûrement un truc du genre « Ainsi va la vie ! » Mais là, encore, n’est pas le plus grave. Mon intelligence choisit toujours le mauvais moment pour ressurgir. Jamais là au bon moment, cette garce. Il avait dit « gros poissons », et moi, je trouve toujours le moyen de répondre « sardines », qui elles ne sont que des petits poissons ridicules.

« Oublie ce que j’ai dit ! Fais pas attention, je suis mal réveillée !, dis-je précipitamment. Assis-toi donc et attends que je me réveille. »

Il allait devoir me supporter, lui, en tout cas. C’est sa faute, c’est lui qu’est venu me parler aussi classieusement ! Bah ouais hein, moi je trouve ça classieux d’accoster les gens comme il l’a fait. Enfin bref, revenons à nos moutons, comme on dit. Le serveur vint prendre ma commande. Un café, avec en prime, un croissant. J’aime pas les croissants. Mais c’est juste pour que j’ai le droit de rester à une table. Si j’ai pas plus de deux « articles », je peux pas rester. Ceci dit, je n’aime pas le café non plus. Intelligence, tu m’as encore lâchée ! Le serveur revint le temps d’avoir pu échangé quelques mots avec le jeune homme en face de moi. Des orques, qu’il fallait sauver. Je n’avais absolument pas idée de ce que c’était. Je connais les orcs, mais pas les orques. Les orcs, c’est des trucs tout moches qu’on trouve dans les MMORPG type fantasy. Mais les orques, ça me dit rien du tout. C’est des poissons. C’est tout ce que je savais à présent. Ah nan ! Petite précision en plus : c’est des gros poissons. Contrairement aux sardines précédemment citées par moi sous l’influence de Monique.

Je pris ma tasse, reniflai un coup et bu une première gorgée. Alors déjà, c’était dégueulasse. Mais en plus, c’était brûlant. Trop brûlant à mon goût. Je me retins de couiner et de tout recracher. Comment je devais me taper la honte de ma vie devant le brun. J’avais pas prévu ça, moi, qu’un inconnu allait se pointer comme ça pouf je suis là pour te demander de sauver des orques avec moi. J’affichai un sourire nerveux et soufflai sur ma boisson pour la refroidir. En fait, j’ai pris le café juste parce que ça a la réputation de réveiller. Mais tout compte fait j’en veux plus. Giulietta, reine du gaspillage d’argent pour les caprices de son intelligence surdimensionnée. Je me levai donc d’un coup, en laissant ma commande là où elle était et je partis payer directement le monsieur. Ça allait m’éviter d’attendre l’addition. Je revins vers le jeune homme.

« Bon, on va sauver des gros poissons alors ? »

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Gabriel S. Hattstatt
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MessageSujet: Re: POWEEEERLEEEESSS! ... Or not! || PV : Giulietta   POWEEEERLEEEESSS! ... Or not! || PV : Giulietta EmptyDim 16 Déc - 11:52

Lorsque le français comprit qu’il avait enfin une touche – et nous parlons là d’une manière purement auditive et en aucun cas d’une méthode de drague foireuse !- il laissât un immeeeeense sourire envahir son visage. Non mais, vous savez, le genre de sourire qui vous donne juste envie de foutre un pain entre les deux yeux de la personne osant arborer un rictus aussi énervant sur sa sale petite face de teckel. Et bien voilà, nous y étions. Mais force était de constaté qu’apparemment, sur la petite probabilité de l’ordre des un pour cent sinon moins, Gabriel avait trouvé une camarade de discussion au moins aussi barrée que lui ! Et ça, c’était really une bonne chose. Surtout en ce moment, alors qu’il essayait d’être sérieux sans pour autant y parvenir. Sagement, il suivit la demoiselle jusqu’à une table d’un café et continua de lui sourire pendant qu’elle prenait quelque chose à déguster. Un café et un croissant arrivèrent bientôt sur la surface de la table.

Gosh, le ventre de l’Hattstatt se manifesta pile à ce moment-là, alors que pour une fois, s’il l’avait fermé, c’aurait arrangé tout le monde. Monde cruel. Tout ça pour souligner que Gaby n’avait rien avalé depuis… depuis… depuis quand, déjà ? La dernière fois qu’il se souvenait avoir englouti quelque chose de concret – car oui des spéculoos et un café, ce n’est pas ce qui tient le plus au corps -, c’était son demi bol de chocapic avec un fond de lait chaud avant d’embarquer depuis l’aéroport d’Orly, en France. Et depuis bah… Plus rien.

En soit, quelqu’un de normalement constitué aurait dû s’en rendre compte plus tôt. Mais voilà, nous parlions ici de Sherlock, donc, pas de n’importe qui ! Non pas qu’il soit monté à l’envers ou que son corps ne réponde pas aux exigences de normalités maiiiiiis avec toutes les émotions qu’il avait dû encaisser entre la perte de sa valise et la frayeur provoquée par les deux bestioles dans leur bassin, la faim avait été reléguée à la seconde… voir millionième place.

Et il s’en rendait maintenant compte de son erreur, alors qu’il avait l’impression d’une armée de Taupiqueur lui lacérait littéralement l’intérieur de l’estomac. A l’extrême limite, là, il se rapprochait davantage d’une serpillère mal essorée que d’un véritable être humain, à lorgner comme ça sur la collation de sa « camarade » nouvellement rencontrée. Mais, se reprenant rapidement, il bomba le torse – autant que ça pouvait se voir dans la combinaison toute moche et trop large pour lui que Mary lui avait filé pour se changer – et afficha un air victorieux sur le visage, comme il avait l’habitude de le faire bien trop souvent, d’ailleurs.

Puis, enfin, il partit dans tout un délire qui se voulait explicatif… mais qui aurait eu le mérite d’embrouiller plus les gens que l’inverse. Comme quoi, ce garçon n’est définitivement pas normal, il faut croire.
    « Non, t’inquiètes pas, c’pas des sardines, mais des machins gros comme çaaaaaaaa ! » dit-il en accompagnant sa phrase d’un geste d’ouverture de bras de plus en plus grand.
Le problème, c’est qu’il prit tellement d’espace qu’il cogna malencontreusement l’arrière du crâne d’un client installé à une table derrière lui. Et inutile de préciser que ce dernier n’appréciât pas de se bruler avec sa tasse de thé à cause de l’intervention de Gabriel l’abruti de service. Ais alors, pas du tout. Aussi, ce dernier se leva et attrapa le coupable par le col de son uniforme immonde avant de le secouer quelque peu. Médiatement, Sherlock mit en marche sa fonction « cerveau de nouille » pour essayer de se tirer de ce mauvais pas.
    « Eeeeeeeer ! Perdono perdono! Io non l'ho fatto volontariamente! » Couinât-il entre deux aller-retour qui menaçait a chaque fois de s’accompagner d’un coup de poing bien placé sur ses jolies dents blanches à la Colgate.
    Spoiler:


Et le résultat fut quasi-instantané. Son agresseur le relâcha et reprit place à sa chaise, laissant le cerveau du fieffé menteur reprendre sa place initiale dans sa boîte crânienne, dans le bon sens, si possible. C’était là la seule et unique chose qu’il avait retenu de ses cours d’Italien au collège. Bon, il s’était amélioré depuis mais ça restait LA phrase fétiche, qu’il avait sorti par cœur un nombre incalculable de fois à sa vieille prof aigrie avant qu’elle ne soit prise de l’irrésistible envie de le gifler avec un dictionnaire Larousse pour s’être endormi en classe, les yeux ouverts qui plus est. Et l’avantage avec cette langue, c’était que d’une part, elle était facilement reconnaissable, et d’autre part, ses usagers avaient la réputation d’être très démonstratifs et tactile, de faire de graaaands mouvements à tords et à travers et ceux de façon aussi naturelle que compulsive, presque. Pouvait-on vraiment en vouloir à un italien de s’exprimer comme il a l’habitude de le faire chez lui ? Bien sûr que non ! C’aurait été comme blâmer un anglais de s’arrêter de travailler pour prendre son thé de quatre heures. Impensable.

Heureusement que les Canadiens avaient une logique de cette sorte-là sinon le petit brun n’en serait pas ressortit indemne, c’était certain ! Mais bref, maintenant que son pronostic vital n’était plus engagé –comprendre par-là l’exagération française prenant uniquement en compte son mignon minois – il pouvait de nouveau se concentrer sur l’objectif qu’il s’était fixé, à savoir, recruter une âme de choc pour l’aider dans son sauvetage du Delphinarium ! La demoiselle au demeurant fort sympathique risquait de ne pas bien comprendre où il voulait en venir s’il continuait à faire abstraction d’une certaine cohérence de communication comme il le faisait présentement.

Aussi, il prit l’initiative de dévorer le croissant – qui se révélât être rudement bon lui aussi !- ainsi que le café restant dans la tasse fraichement commandé, puis, s’emparant de la main de l’adolescente sans aucune gêne, entama une petite course en direction de l’endroit qu’il avait quitté un petit peu plus tôt. Mieux valait entrer dans le vif du sujet tout de suite ! Mais évidemment, avec Gabriel, rien ne passait toujours comme prévu, au final. Et là encore, le destin était sur le point de nous le prouver.
    « Tu verras ! Si on réussit, ce sera comme si on avait accompli un haut-fait bien badass dans un MMORPG ! On sera des champions, non, que dis-je, des légendes ! »
… C’était la minute geek. On applaudit Sherlock qui avait FAILLI redevenir sérieux pendant une micro seconde mais qui, finalement, parti en vrille le plus totalement du monde. Pas de soute, s’il ne se bouffait pas une baffe monumentale dans les dix secondes qui suivaient, c’était un exploit en soit !.. Ou alors la pauvre jeune femme était dans le même état d’esprit que Monsieur la Pile électrique. Ceci expliquerait onc cela. Et dans un sens, l’Hattstatt aurait vraiment apprécié de rencontrer une telle personne, parce que mine de rien, ça faisait un moment qu’il n’avait pas eu l’occasion de se défouler les nerfs en compagnie d’un gnome surexcité tel que lui. Et ça lui ferait sans doute le plus grand bien ,de se lâcher totalement, pour une fois. Qui sait, peut-être même qu’il pourrait arrivé a bien dormir si c’était le cas !

Mais trêve de bavardage, le mieux, au lieu de spéculer, c’était encore de laissé venir les choses, sans se faire trop d’illusion ou être trop pessimiste – en même temps, le jour où l’on verra un Gaby dépressif et défaitiste, oui, ce sera la fin du monde parce que l’air de rien, il avait encore son foutu sourire d’abruti collé à la face, c’t’abruti !

Puis, soudainement, une pensée intelligente lui traversa l’esprit. Si si, c’était encore possible. Mauvaises langues que vous êtes.

Il réalisa soudainement qu’il ne s’était pas présenté en bon et due forme avant d’embarquer cette pauvre donzelle vers l’univers mirifique des plans de sauvetage foireux ! Quel imbécile il avait été ! Un homme – oui, on ne lui retirera pas ça tout de même, ce serait cruel…. Ou drôle, aussi – tel que lui, made in France, oublié d’observer les règles de préséances qu’on lui avait fait bouffer à grands coups de précepteurs durant sa prime enfance ! Comment diable avait-il pu omettre tout ceci !

Lâchant la main de sa compagnie d’infortune, il décida d’opter pour un peu de théâtralisation histoire d’effacer son cuisant échec dû à l’oubli des bonnes manières qu’on lui avait inculquées depuis qu’il savait tenir sur ses jambes. Posant un genou à terre et baissant la tête, comme s'il était en train de contempler le sol, il déclarât, d’une manière très chevaleresque :
    « Veuillez m’excusez, Mademoiselle, pour mon erreur de présentation récente ! Je me prénomme Hattstatt Gabriel et je viens du magnifique pays de France, pour vous servir, bien entendu. »
Il marqua une pause avant de reprendre, toujours très classe malgré que son action tranchait littéralement avec ses précédentes :
    « Et puis-je avoir l’extrême honneur d’ouïr votre patronyme, très chère mademoiselle ? »
Et un baise main singulier pour clore le tout ! Et voilà, on y était, le petit côté bourge refaisait surface ! Bon, certainement pas pour longtemps mais bon, c’était déjà ça. Et malgré tous les passants qui les dévisageaient tous les deux, lui n’en avait que faire. Pauvre jeune fille, si jeune et déjà victime de la connerie de Gabriel…
Foutre la honte en pleine rue et devant une cordée de passants a sa potentielle future alliée pour une mission absolument incongrue ? Check ! C’était fait, ça, au moins. Et le point suivant, c’était quoi, au juste ?

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MessageSujet: Re: POWEEEERLEEEESSS! ... Or not! || PV : Giulietta   POWEEEERLEEEESSS! ... Or not! || PV : Giulietta EmptyMar 3 Sep - 18:47

J’en pouvais plus, il était trop drôle avec son sourire de gamin et ses habits de… de… ce truc plus grand que lui et qui lui donnait l’air d’être un mec qui bosse dans un parc marin. Je suis plutôt observatrice, non pas que je mate. Le truc qui m’avait vraiment achevé, c’était sa maladresse. En voulant m’assurer que ce n’était pas des sardines qu’il fallait sauver – encore une fois, je ne sais pas ce que j’ai avec les sardines – il fit un grand geste sans tenir compte du people autour de nous, comme on en fait par chez nous, et cogna malencontreusement un monsieur qui n’avait pas l’air d’avoir réellement conscience que la maladresse. Mais au lieu d’aider le brun en ma compagnie, je n’ai pas pu m’empêcher de rigoler, jusqu’à ce que le vilain monsieur me jette un regard point fort sympathique qui me fit arrêter. Mais ça se voyait sur mon visage que je me contenais vraiment de rire.

« Eeeeeeeer ! Perdono perdono! Io non l'ho fatto volontariamente! »
Wah… Ce jeune homme était la plus belle rencontre de mon séjour au Canada. Mais il faut dire que je venais tout juste d’arriver la veille au soir. Autant dire que mes vacances avaient trop bien commencé. Non seulement ce type et moi avions l’air sur la même longueur d’onde, mais en plus, il parlait italien ! Il accompagnait ses paroles avec ses mains comme en Italie ! Rencontrer quelqu’un de la mère patrie – à noter que les « r » ici sont roulés – dans un continent aussi éloigné, et encore une fois aussi peu neuronique que moi, était hors de mes espérances.

Lorsque j’avais entendu ces mots en italien, c’est comme si mon envie de rire s’était effacée de mon visage et que ma joie enfantine l’avait remplacée. Cependant, au moment même où méchant Canadien l’avait relâché, je n’ai pu me retenir d’exploser de rire, et bien fort ! Le mec aurait pu croire qu’on se foutait de sa gueule, mais non, j’étais la seule à me foutre de la gueule de celui qui avait failli se manger son poing en guise de petit déjeuner.

Une fois sortie de mon fou rire, qui lui laissa le temps d’éviter un gaspillage inutile provoqué par mon intelligente personne, et l’idée de devenir une légende introduite dans ma petite tête, j’en oubliai même de lui demander d’où il venait. Je me laissai trainer jusqu’à destination, avec des étoiles dans les yeux, rêvant éveillée. Je m’imaginais avec une armure qui pète la classe, avec des attributs en tout genre et des enchantements, parce qu’il faut toujours choisir minutieusement les propriétés de son équipement. J’imaginais les gros poissons pris en embuscade par des dragons marins, qui du coup pouvaient nager mais leur élément restait tout de même le feu. Le feu et l’eau sont deux éléments qui s’opposent, je ne sais pas qui gagne, mais dans ce cas-là, c’est les dragons qui gagnent, parce qu’ils ne craignent pas l’eau. Et c’est là que j’interviens avec ma super armure et mon souffle trop cheaté qui intervient à chaque fois que je rêve éveillée mais jamais en plein jeu. Je me vois plonger et arriver très vite au fond de la mer, avec en musique de fond « Sous l’océan », je brandis mon épée et je sauve les gros poissons des méchants dragons. Quelle victoire tout simplement victorieuse !

Je fus tirée de ma rêverie par mon compagnon qui venait de subitement s’arrêter. Je regardai autour de moi.

« On est arrivés ? C’est où ? »
Je continuai à scruter les environs sans même me rendre compte que le brundinet se l’était joué gentleman avec moi. Le genou à terre, la tête baissée, les belles formules de politesse et SURTOUT le baisemain.

« Veuillez m’excusez, Mademoiselle, pour mon erreur de présentation récente ! Je me prénomme Hattstatt Gabriel et je viens du magnifique pays de France, pour vous servir, bien entendu.
- Je pensais que t’étais italien… dis-je déçue. Mais c’est pas grave !
- Et puis-je avoir l’extrême honneur d’ouïr votre patronyme, très chère mademoiselle ?
- Giulietta Romanelli, du pays des belles quenouilles du Japon importées d’Italie en face de l’Afrique du Sud. Là où la mafia se fait pas mal entendre, tu vois le truc ? »
Je lui fis un grand sourire et d’un geste à la l’Oréal, accompagné d’un coup de vent qui par hasard me donna la plus grande classe, les cheveux dans le vent et tout… Mais ça n’avait duré que quelques très courtes secondes. Le vent avait décidé de changer de sens et je me retrouvai d’un coup les cheveux sur le visage, et la petite mèche rebelle qui veut tout simplement me faire chier plus que les autres qui rentre dans mon œil gauche. Saloperie. Je fis un tour de 180° afin que le vent me remette les cheveux à l’endroit, puis je tirai Sir Gabriel vers là où on était censés aller. Enfin, mon sens de l’orientation a fait que je me dirigeai plutôt vers le café qu’on venait de quitter, en gros, on faisait demi-tour. M’en rendant aussitôt compte, je me retournai de nouveau sec et pris la route, direction inverse. Puis je m’arrêtai.

« Bon, tu sais quoi, je te laisse me guider. J’ai pas de GPS intégré. Y avait plus de place dans ce que les gens croient que j’ai. »
Après ce petit moment on ne peut plus mouvementé, nous arrivâmes au Delphi… Delphinium… DELPHINARIUM. C’est ça ! C’est là qu’une jeune femme fit son apparition. Mais que se passe-t-il ? Jeune femme lance sex-appeal. C’est très efficace. Giulietta gagne un bonus oculaire, mais ses réactions perdent en vitesse. En effet, j’ai mis du temps à réaliser qu’elle me parlait, mon regard rivé sur ses jumeaux, Luke et Leia.

« Il s’agit ici de sauver l’Open Ocean, faut pas croire que vous allez vous éclater. T’es sûr de toi, euh… hésita-t-elle de manière à me faire comprendre qu’elle attendait que je complète par comment je me prénommais.
-
-
-
- … Giulietta, pardon ! »
J’accompagnais ma réponse par un sourire de gamine gênée. Gabriel avait l’air tout aussi enthousiasme que moi quant à l’idée de devenir des sauveurs de poissons. D’ailleurs, je ne les avais toujours pas vus ces poissons, et en attendant que les deux autres aient fini de parler, je m’avançai vers ce qui semblait de loin être des bassins contenant des machins bizarres noirs. J’avançai encore. Je collai mes mains et mon visage contre la vitre, un air tout simplement admiratif sur le visage. Ca ne ressemblait effectivement pas à des sardines. Que ce soit l’aspect physiologique que la taille. Ah, la taille ça fait également partie de la physiologie. Ma très chère Monique… Je te prie de bien vouloir fermer ta gueule et me laisser réfléchir par mes propres moyens. C’était triste à dire, mais mes propres moyens, ça voulait dire Monique et… Monique. Je suis sûre que Monique a déjà été un neurone fonctionnel, entourée de plein d’autres neurones tout aussi fonctionnels les uns que les autres, mais qu’un beau jour, elle a chopé un rhume et contaminé tous les autres. Mais elle restait plus opérationnelle. C’est pour cela qu’on n’entend pas parler des autres de mes cellules cérébrales.

Je revins donc aux côtés du brun et de la rousse. Mes cheveux rose bonbon faisait tâche à côté de leur couleur naturelle. Enfin, naturelle, je ne pouvais pas vraiment savoir, mais c’est une couleur qui peut se trouver naturellement chez les gens. Moi, j’ai choisi d’écouter les conseils de ma Monique. Elle m’a dit de me les teindre en rose, alors je me les suis teints en rose. Bonbon.
J’attendis de pouvoir en placer une pour dire :

« On fait quoi alors ? »

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MessageSujet: Re: POWEEEERLEEEESSS! ... Or not! || PV : Giulietta   POWEEEERLEEEESSS! ... Or not! || PV : Giulietta EmptyDim 15 Sep - 11:30

Super-méga-génial-happy-new-year ! Gabriel était juste ravi. Mais genre beaucoup. Beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup. Jamais il n’aurait pensé que la demoiselle qu’il avait abordé – d’une façon assez peu délicate sur le départ, il fallait l’avouer- accepte de marcher avec lui dans cette entreprise épave, de laquelle rien de bon ne promettait de sortir si on ne relevait pas un peu ses manches. Et puis bon, il ne pouvait s’empêcher de sourire comme une vache regardant passer un train à pleine vitesse. Elle était tout de même sacrément jolie, cette fille. Plus chanceux que ça, tu meurs. ET SON PRÉNOM ! Giulietta ! Ca laissait rêveur. Il voyait déjà les belles plages d’Italie –puisqu’il était très difficile de douter de l’origine d’un pareil patronyme- qui lui manquaient tant et la chaleur de cette contrée du Sud. Il ne serait pas fâché d’y retourné, après cette opération de sauvetage, il fallait bien le dire.

Par contre, il ne releva pas tout de suite, mais son invitée de marque avait parlé de la Mafia. Un frisson l’avait tout de même parcouru suite à ce terme. Il connaissait bien le milieu, pour l’avoir fréquenté quelque fois aux côtés de certains de ses contacts, notamment, et il n’avait pas du tout envie d’y foutre un pied supplémentaire ! Ce genre de personnes, d’ordinaire, ça faisait flipper, même bien cachées derrière des visages d’anges – là encore, il savait de quoi il parlait, l’avorton ! Il ne connaissait des mannequins qui pouvaient lui trancher la gorge avec une épingle à nourrice, si l’envie leur prenait tout à coup de le faire ! Enfin bon, il ne pouvait pas vraiment faire la fine bouche, vu comment lui était fringué – avec un uniforme pas mal moulant surmonté de petit stickers dauphins, ah ah. D’ailleurs, il rouvrit très légalement sa combi, qui commençait à lui tenir chaud et le démanger.

C’est donc avec toute la candeur du globe qu’il sautillait presque sur place face à cette réussite probante. Après tout, rien ne résiste à un Hattstatt, c’est bien connu ! Sauf peut-être un meuble Ikea, mais bon, ne parlons pas de sujet qui fâchent, voulez-vous ? Pour l’heure des grands yeux verts de Gabriel observèrent le bref échange entre les deux filles. Ahah, il avait bien remarqué le regard baveux de la rosette en direction de la belle et opulente poitrine de la gérante des lieux. A défaut de pouvoir lui être utile, ça pourrait toujours lui servir pour la vanner... un peu plus tard ! Car oui, le français voulait déjà s’en faire une amie pour la vie, c’était obligé. Et quand il voulait quelque chose, rare était ce qui l’en empêchait. Ou pas.

Mais la voix un peu –beaucoup- surprise de Mary à la dernière question de l’expatriée gomma instantanément ce courant de pensées.

    « « On fait quoi ? », et bien, je ne sais pas. Vous vous sentez de faire quoi là de suite ? »

Gabriel mit en marche ses neurones pour réfléchir – et pour bien illustrer le truc, nous utiliserons des images de rouages en plein fonctionnement. Présentement, il ne savait pas faire grand-chose. Mary partie trifouiller le reste des éclairages pour que le bassin entier soit visible, dès à présent. Les deux orques s’ébattaient joyeusement, s’amusant l’un, l’autre, comme deux enfants. Et c’est là que le morveux eut un éclair de génie. Mais bien sûr ! Des enfants ! Il fallait attirer des enfants pour voir ça ! Puisqu’il n’était probablement pas encore totalement sorti de la sphère enfantine – les hommes, ça met en général trente à quarante ans facile pour le faire – il avait encore toute sa logique de gosse. Et bien entendu, cette foutue chose ne prenait pas en compte un certain facteur risque dans l’équation.

    « Je sais moi ! Viens Giu’, on va aller voir Charly & Jamie !
    -Qu… Hein ?! » Fut la seule réaction de Mary face à cet élan pouvant paraitre suicidaire.

Gabriel, qui venait déjà de trouver un surnom à sa nouvelle acolyte – sans lui demander son nom, ce serait moins drôle sinon bien entendu !- venait d’attraper le poignet de cette dernière avant de l’entraîner dans une course folle-furieuse à travers les dédales d’escaliers menant jusqu’aux rebords extérieurs du bassin. Et les plaintes de Mary en fond sonore n’atteignaient même pas le français. Pour dire vrai, lorsqu’il aperçut l’étendue d’eau plane, simplement fêlée par le mouvement des orques sous la surface, c’est comme s’il avait eu des étoiles dans les yeux. Les plus médisants auraient même pu dire « Tiens, ça doit être la première fois qu’il voit de l’eau, celui-là ! ». Mais même pas. Il était juste… content. Ça ne s’expliquait pas, point.

    « WOUHOU, C’EST MOI QUE V’LAAAA ! »

Et plouf. Ce grand con niais avait sauté. Dans l’eau, oui oui. Comme ça, sans prévenir, ni rien. L’eau avait toujours eu un effet apaisant sur Gabriel, bien qu’il n’ait jamais vraiment compris pourquoi – cela dit il n’avait pas vraiment cherché non plus, c’était tout aussi vrai. Mais bien sûr, cet idiot national avait oublié un léger petit-mini-maxi détail. Cette flotte-là, elle était…

    « FROIIIIIIIIIIIIIIIIIIDE ! »

C’est la première chose qu’il beuglât une fois que son crâne fut ressorti de là-dessous. Il faut dire qu’en général, porter une combinaison contre le froid, c’est bien, mais la garder fermée, c’est mieux ! Forcément qu’il se les gelait, le liquide s’était engouffré dans l’ouverture béante sur son torse. Il avait la sensation d’être une glace Magnum, là, tout de suite. Pourquoi forcément une Magnum ?... Me posez pas de questions auxquelles je n’ai pas de réponses, vous serez mignons, merci !

Bref, tout ça pour dire qu’il allait rejoindre le bord en mode « petit chien » lorsqu’un poids se fit sentir sur sa cheville. La seconde suivante, il fut entrainé sous l’eau avec une force certaine. Heureusement qu’il avait eu le temps de prendre un peu d’oxygène avant sinon…. Ouai, non, enfaite il restait désespérant même comme ça.

Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour comprendre que c’était l’une des deux baleines tueuses qui l’avait pris en grippe. Il ne savait juste pas pourquoi. Peu importe de laquelle il pouvait bien s’agir, Sherlock ne ressentait aucun danger pour sa personne, présentement. Et il avait bien raison, car au fond, ce que voulaient vraiment les bestioles, c’était… jouer.

Problème de taille : Gabriel n’est pas vraiment aussi résistant que leurs joujoux. Et il ne tarda pas à le vérifier lui-même.

    « AAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »

Le voilà projeté par le pied au-dessus de la flotte, pour atterrir avec un plat sonore un peu plus loin. Putain, ça devait faire très mal, ça. Mais lui, paradoxalement, il riait. Ouai, il se marrait bien. Car finalement, Gabriel restait qui il était, une personne au cœur d’or malmené par la vie, mais qui n’en restait pas moins un individu sur lequel on pouvait compter. L’orque s’approcha de lui et il s’autorisa tout seul à lui caresser la tête. C’était bizarre, comme texture, on aurait dit du caoutchouc dur. La créature semblait apprécier l’attention, en tout cas, et d’un coup, l’Hattstatt eut l’envie folle de profiter un peu du contexte.

    « Giulietta ! Viens te baigner toi aussi !
    -Certainement pas ! »

Ah, ça, c’était la voix de Mary, encore. Elle paraissait furieuse. Un sifflet entre les lèvres, elle souffla un grand coup dedans et les grands dauphins poussèrent Gabriel jusqu’au rebord, preuve de leur obéissance à tout épreuve. Mary attrapa l’imbécile fini par une oreille et le tira de l’eau, sans prendre acte de ses complaintes de douleur. L’engueulade qui s’en suivit, justifiée, lui fit afficher un air de tête à claque parfait.

    « Non mais tu te rends compte que tu aurais pu te faire tuer ?! Jamie et Charly ne te connaissent pas ! Pas plus que ta nouvelle copine ! Il faut qu’ils vous découvrent avant que tu ne tentes une folie pareille ! »

Un bref mouvement de tête qui voulait dire « Désoléééé » et on en parlait déjà plus. Mary avait dans les bras deux nouvelles tenues sèches. Une pour Giulietta et une pour Gabriel. Elle leur désigna les cabines de change un peu plus loin. Malicieux comme il l’était, le français ne put s’empêcher de demandé à sa camarade d’infortune ;

    « Hey Giulietta ! Le dernier habillé a perdu, okay ?! »

Tout enthousiaste, il était déjà parti vers les frêles bâtiments. Ah, les jeunes…

HRP:
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MessageSujet: Re: POWEEEERLEEEESSS! ... Or not! || PV : Giulietta   POWEEEERLEEEESSS! ... Or not! || PV : Giulietta EmptySam 9 Nov - 22:43

Je n’avais pas eu a beaucoup attendre avant d’avoir une réponse à ma question. Lorsque j’ai vu que Gabriel avait commencé à réfléchir, je m’attendais bizarrement à quelque chose de trop cool. Et en effet, c’était justement trop cool. Grandiose même. Il m’avait entrainé jusqu’aux rebords extérieurs du bassin avec un tel enthousiasme que je n’avais plus aucune envie à part de découvrir ce qu’on allait faire. Déjà, on s’approchait des gros poissons, alors ça ne pouvait que s’annoncer génial, sauf s’il était vraiment sadique au point de me feinter comme ça, en me faisant croire qu’on allait jouer avec Charly et Jamie, et finalement me conduire dans une pièce secrète où fallait tout ranger de manière à ce que cette pièce soit en fait une salle destinée au contage de l’histoire du Delphinarium. Et le voilà qui saute. Il avait failli me trainer dans l’eau avec lui. La surprise m’aurait sûrement fait échapper un cri involontaire, et ça jouerait contre moi par la suite. Je ne voulais pas prendre le risque de perdre l’avantage en premier. Ca se trouve, je l’avais perdu depuis longtemps, mais comme je n’en avais aucune réelle idée, Monique aimait me faire penser qu’on était à égalité.

Le fait de le voir s’amuser comme ça, c’était tout simplement magique. C’est limite si mes yeux ne sortaient de leur orbite pour se mettre un peu plus dans le bain – c’est le cas de le dire ici, huhu c’était monsieur jeux de mots – et limite si un filet de bave ne coulait de ma bouche, bien ouverte. J’étais vraiment captivée.

« Giulietta ! Viens te baigner toi aussi !
- TOUT DE SUITE ! »
J’avais bien fait gaffe à bien fermer ma combinaison alors que je courais pour sauter dans l’eau. Au fur et à mesure que j’avançais, la hâte grandissait. Ca y est, j’y étais presque, encore quelques centimètres à parcourir avant d’atteindre l’eau. Tout se passait au ralenti, j’me sentais un peu comme dans genre, l’alerte à malibu, et que j’allais sauter et me retrouver dans les bras de mon cher et tendre que je n’avais pas vu depuis des siècles, comme dans ces vieux films à l’eau de rose. Voilà, j’y étais…

« Certainement pas ! »
D’un coup sec, je freinai. C’était comme si j’étais dans une voiture super performante digne des courses de Formula 1, et que d’un coup, après avoir appuyé sur le champignon, on m’avait mis une vache en plein milieu de mon chemin. Que faire dans ces moments-là à part tirer un coup bien sec de frein à main ? Mais dans tous les cas, quand tu pars à la vitesse de Buzz l’éclair, y a rien qui peut te stopper d’un seul coup (si ce n’est un mur transparent en acier super dur, là c’est la cervelle qui est carrément éjectée). Bah c’était pareil pour moi, c’est relatif, m’voyez ? L’énergie cinétique que je dégageais à cet instant était largement supérieure à l’énergie potentielle de position dégagée par mon coup de frein sec. Pour que je m’arrête d’un coup, il faudrait que l’énergie cinétique soit tout à coup nulle. Or, c’était physiquement impossible dans ces conditions-là. Tout ça pour dire que j’étais malgré tout tombée dans l’eau, et comme Mary m’avait surprise, et que je ne m’attendais bizarrement pas à tomber dans l’eau – salope de Monique – bah… j’ai poussé un cri.

Plouf ! Dans l’eau ! Comme de la merde. Bah oui, j’allais faire une entrée digne de ce nom et il a fallut que je sois interrompue ! J’allais lever la voix pour protester mais l’air vraiment mécontent de Mary m’a fait y réfléchir à deux fois. J’ai laissé échapper un deuxième cri lorsque l’un des orques m’avait poussé vers le rebord en même temps que Gabriel. C’est pas que je ne m’y attendais pas mais… je ne m’y attendais pas.
Et puis, après le sermon, Gaby a eu l’audace de me défier. Le dernier habillé a perdu, qu’il disait hein. Je vais lui montrer à c’ui-là de quel bois j’me chauffe ! Je suivis Gabriel dans sa cabine et pendant que j’enlevais ma tenue, je l’embêtais de manière à ce qu’il s’emmêle et que je gagne de l’avance, même en trichant, parce qu’à aucun moment il n’avait établi de règles. Alors je pris l’initiative d’en établir une :

« Règle n°1 : PAS DE REGLES. »
Tous les coups étaient permis, comme par exemple me changer dans la même cabine que lui. Ce genre de trucs avait le don de déstabiliser les gens, surtout les hommes, donc je m’y fiais un petit peu pour gagner. Mais si ça se trouve, Gabriel n’était peut-être vraiment pas comme les autres, l’utilisation de mon corps à moitié à poil ne marcherait donc pas, mais ce qui est bien c’est que je n’ai aucune gêne de ce côté-là. Je profitais de chaque moment pour le déranger lorsqu’il essayait de s’habiller, comme ça, si le plan A marche, bah ça fera 2-0 pour moi, sinon, 1-0, et c’était toujours ça de gagné.

Passons aux choses sérieuses. Comment faire pour attirer les gens ici ? Une ampoule apparut au dessus de ma tête, j’avais eu une idée. Mais une idée brillante quoi. Je tirai Gabriel par le bras et l’entrainai vers un supermarché par loin. Ce qu’on allait faire ? Acheter une grosse – un peu comme mon sniper – pancarte blanche, des feuilles, des pots de peinture, des pinceaux, des gros pinceaux – un peu comme… – et puis des crayons pour pouvoir réaliser un petit croquis avant l’œuvre d’art.

« On va faire une pancarte et on va se balader avec dans toute la ville pour faire la promotion du Delphinarium ! » dis-je avec entrain.
Une fois de retour, Mary nous regardait en haussant les sourcils. On voyait presque des points d’interrogation jaillir de nulle part au dessus de sa tête. Je scrutais un peu le terrain, et estimant que le sol de l’entrée était suffisamment spacieux pour nous accueillir nous, ainsi que tout le matériel, j’installai le tout par terre. Je m’assis, pris une feuille, un crayon, et commençai à dessiner. Vous imaginez déjà mon dessin, hein ? Un fond marin, dans les nuances de bleu, deux superbes orques vêtus de leur manteau bicolore – quoique le noir et le blanc ne sont pas vraiment considérés comme des couleurs à part entière, contentons-nous de dire absence et présence de couleur : leur manteau absence et présence de couleur donc – avec comme action représentée dans le dessin, une danse parfaitement synchronisée, pleine d’émotions dans leurs pas – dit-on pareil pour les nageoires ? – et le plus important surtout : l’effet attrayant. Celui qui donne vraiment envie de venir faire un tour et de dépenser tous les jours de l’argent pour venir admirer des poissons. Ah, quelle si belle image vous donnez à mon dessin. Mais en fait, mon dessin, c’est du caca. Mes orques ressemblent à deux bananes blanches et noires, et disposées comme si ces deux… trucs on va les appeler, parce que ce n’est pas très ressemblant, copulaient. J’avais un talent inouï pour le dessin. Mais Monique me rendait trop fière de mon dessin. Une fois fini, je le contemplai, je rajoutai un titre « NOS AMIS LES ORQUES » et je le montrai avec un grand sourire et des étoiles dans les yeux à Gaby et Mary.

« Pourquoi vous rigolez ? Ca se fait tellement pas ! Je me suis appliquée pour ce dessin moi !
- C’est censé être Charly et Jamie, ça ?! »
Et ils rigolèrent de plus belle. Pfff. De toutes les façons, ils ne connaissaient rien à l’art contemporain. Ils ne pouvaient pas comprendre. Ils ne pouvaient pas ressentir les émotions dégagées par ce dessin. Mais peut-être que c’était les couleurs qui manquaient ? Parce que j’avais juste crayonné sur ma feuille. Je me levai pour aller chercher un gros pinceau pour ensuite ouvrir un des gros pots de peinture. Sauf qu’en me levant, j’ai trébuché, j’me suis rattrapée sur le pot de peinture, qui lui, s’est écroulé, et qui par malchance, s’est ouvert. C’était de la peinture noire. Et voilà, plein de peinture noire sur le sol et sur les chaussures/bas de pantalon de Gabriel. Sans oublier toute l’étendue de ma face, mon torse, mon ventre et mes jambes. Je me relevai, je regardai Gabriel. Malgré le fait que je sois celle qui avait le plus pris dans sa gueule, je riais au point d’en pleurer. Je me sentais tellement visqueuse, c’était à la fois horrible et à la fois drôle.

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MessageSujet: Re: POWEEEERLEEEESSS! ... Or not! || PV : Giulietta   POWEEEERLEEEESSS! ... Or not! || PV : Giulietta EmptySam 14 Déc - 21:35

Le moins qu’on pouvait dire, c’était que Giulietta ne manquait ni de ressources ni d’imagination. C’était bien la première fois que Gabriel se faisait battre… Par une fille ! Enfin, non, ce n’était pas la première fois. Mais c’était inédit pour lui dans ce pays. Du coup ça revenait au même pour cet idiot-là. Vous avez compris ? Non ? Bah moi non plus, désolée, mais en tant qu’auteure je ne peux pas tout assumer, aller donc vous plaindre sur Twitter au pire, krr krr krr.

Donc, nous disions. Gabriel a manqué de se choper un bon gros rhume bien corsé en ne se mettant pas au chaud immédiatement avec sa combinaisons détrempée – et ouverte, pour plus d’inutilité, ah ah ah. Et juste avant, monsieur l’intelligence incarnée – ou pas, soyons réalistes – avait failli servir d’amuse-gueule à une baleine tueuse, juste pour le fun. Tout est putain de normal. Bien sûr. On y croit. Et maintenant le monde va gentiment scintiller et briller de mille feux, comme si c’était Noël. Eh bah non ! Moi, voix-off toute puissante, j’ai décidé de vous pourrir l’existence, bwahahahaha.

Pour revenir – et cette fois pour de vrai – au sujet premier de notre histoire, Gabriel s’était retrouvé entrainé, avec l’inélégance d’un marsouin sur un terrain de volleyball vers le supermarché le plus proche du delphinarium pour… acheter des feuilles et des crayons ?! Aaaaah mais ouiiii, il avait compris ou elle voulait en venir, finalement, la miss ! C’était très astucieux en plus de ça ! Des pancartes. Quoi de plus attrape-l’œil ?! C’était la solution à leur problème du moment. L’Hattstatt se soudainement envie d’une puissante motivation mais préféra laisser sa nouvelle amie italienne prendre les devants. Après tout, c’était elle qui avait eu l’idée !
Et puis, honneur aux dames, ah ah !

Mais il ne put contenir un fou rire monumental en voyant le résultat de ce brainstorming de fifou. Vraiment, il s’était attendu à un dessin appliqué, en prenant –à tort peut-être- la rosée pour une artiste du nouveau monde. Et le résultat fut… saisissant. Mais pas spécialement dans le bon sens. En effet, on aurait pu croire que le chef d’œuvre qu’elle exposait fièrement était le fruit des efforts surhumains d’un petit enfant de première section de maternelle. Malgré tout, le visage du français était fendu en deux. Il riait à s’en déchirer les poumons. Et rien n’alla en s’arrangeant, surtout lorsque Mary cru bon de faire une petite remarque sur les taches noires et blanches dessinées sur la feuille – qui étaient supposées représenter Jamie et Charlie. Le pire étant qu’il n’allait pas être au bout de ses surprises ! Et de taille, avec ça ! Comme quoi, cette journée était vraiment destinée à être drôle, même si le fond et la forme n’y était pas forcément.

Giulietta se cassa la gueule magistralement devant lui. En renversant de la peinture noire partout, aussi. Et là ou l’esprit chevaleresque et gentleman de Gabriel aurait dû intervenir, en bon français, lui il a juste… rit comme une baleine. Mais vraiment. C’était tellement drôle qu’il s’en tenait les côtes à ne plus savoir quoi faire. Ses abdominaux lui faisaient un mal de chien et il était sérieusement en train de se demander s’il n’allait pas crever dans la seconde. Mourir de rire, quelle belle fin tout de même ! Il n’aurait jamais dit non à une chose pareille. Toutefois, il savait aussi qu’il ne pouvait pas se permettre de disparaitre maintenant. Et ce n’était pas qu’une question d’orques ou de mission de sauvetage. C’allait au-delà de tout. Il devait survivre, sérieusement. Pour sa mère, pour son père, pour venger Ashley et pour… Ashley.. Ouai, aussi. Cette anglaise ne cessait de lui revenir en tête, tout le temps. Il se demandait bien pourquoi d’ailleurs.

Reprenant un peu de sérieux, en s’essuyant les larmes qui perlaient aux bords de ses yeux violacés, l’expatrié tenta vainement d’enlever la peinture du visage de son acolyte, avec une manche déjà bien enduite de produit. Ce ne fut pas très concluant, comme résultat.
    « Erf… J’crois que tu vas devoir passer par la case douche… Ou plongeons dans le bassin ! Parce que cette peinture ne part pas, tu ressembles à Charlie en p… »
Il se stoppa dans sa blablatittude. Mais oui ! La voilà leur vraie solution ! Il eut une soudaine montée d’adrénaline, tandis que Mary les regardait plutôt comme un duo tragicomique qui se serait trompé de scène pour se produire.

    « Giuli ! Tu es un génie, tu le sais ça ?! Regarde ! »
Il s’éloigna un peu, non sans prendre un peu de peinture sur les épaules de l’autre européenne, et commença à dessiner des cercles très approximatifs autour de ses yeux. Deux encarts étaient laissés blancs, le reste du visage venait de se prendre un masque noir entier. Gabriel virevolta un peu, cherchant une surface réfléchissante pour se contempler. Il ne mit guère très longtemps à trouver son bonheur et re retourna encore vers les deux jeunes femmes pour leur soumettre son idée du siècle – avec la participation, sans doute involontaire, de Giulietta.
    « La voila la clé de tous nos problèmes ! Regardez ? Je ne ressemble pas un peu à un orque, maintenant ? »
Il allait surement devoir s’appliquer un peu en passant une seconde couche et expliquer en détail son plan maiiiiiis…. C’était toujours ça de pris. Autant positiver.

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