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 ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon|

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Livia C. Armanelli
Criminelle

Freezing Rain
Livia C. Armanelli

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MessageSujet: ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon|   ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon| EmptyMer 7 Aoû - 23:40


Les contes de fées n'existent pas.
♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon| Mod_ar10


J’ai l’impression d’admirer un tableau. Un doux et merveilleux tableau aux couleurs à la fois froides chaleureuses. La fraicheur du blanc des nuages qui recouvrent habituellement l’immensité de cette mer d’un bleu d’une pureté inégalé qui ordinairement recouvre nos têtes. Ces nuages se retrouvent, avec les effets de ce soleil couchant, au loin, teintés d’orange et de roses, leur accordant un air moins morose, monotone que lorsqu’ils ne sont que d’une couleur semblable à la pureté de la neige, et beaucoup plus agréable à contempler que lorsque leur teints pluvieux s’accordent un gris triste et accablant. Si seulement ce tableau pouvait ne pas être le symbole de mon retour en Italie…

Seulement voilà, après une merveilleuse année d’étude au Japon durant laquelle j’eu le luxe d’apprendre une nouvelle langue, j’étais bien contrainte de revenir en Italie, pays qui m’avais vu naître. J’aimais mon pays, mais tout le problème résidait en une personne. Mon père. J’étais pertinemment consciente qu’à l’instant où je rentrerais, les choses redeviendraient comme avant. Dès l’instant ou je franchirais le seuil de la maison, il viendrait à ma rencontre non pas pour me prendre dans ses bras et me faire savoir combien je lui ai manqué mais pour passer ses nerfs sur moi. L’ignorant j’irais simplement m’enfermer dans ma chambre et il recommencerait à m’interdire de faire la chose que j’aime le plus au monde. A nouveau, exactement comme avant mon départ. Sous prétexte que mon cœur ne fonctionne pas normalement, il m’interdirait de faire du sport, et donc de ce fait de sortir la plupart du temps. Et comme je ne supporte pas ça, je partirais quand même et nos relations ne s’amélioreront pas. Parce que cet homme voulait me cacher une chose importante sur mon passé, je me suis mise à le détester de toute façon.

Pour retarder cela, ma destination actuelle n’est pas l’aéroport de Florence. Ce grand oiseau de fer me déposera dans moins d’une heure à présent dans la capitale du pays des « Pasta », Rome. J’ai prétexté à ma famille que je profitais d’être en vacance pour visiter un peu la capitale. Ils ne m’ont sans doute pas cru…Mais c’était bien là le cadet de mes soucis. Je lâchais un soupire songeant qu’à l’atterrissage je devrais encore aller jusqu’à l’hôtel avec ma valise…L’effet engendré par ce soupire fût des plus désagréables. Mon voisin de siège, un vieil homme aux allures pas très nettes se sentie alors obligé de me faire la conversation en me proposant de lui raconter mes malheurs et en commençant à me raconter les siens propres dont je n’avais royalement rien à foutre. Ainsi après l’atterrissage, lorsqu’enfin je sentais cette douce brise fraiche de début de soirée sur mon visage, je me sentais véritablement revivre. Le trajet jusque l’hôtel ainsi ressemblait à une promenade des plus agréables. Même en prenant tout mon temps, d’ailleurs, j’avais cette drôle d’impression d’avoir été plus rapide que jamais.

Un court passage à la réception pour récupérer les clés de la chambre que j’avais réservée par téléphone quelques jours plus tôt et me voilà dans cette chambre beaucoup trop grande pour une seule personne. Ignorant ce détail je pris quelques vêtements au hasard dans ma valise. Dans l’immédiat, tout ce que je voulais après être restée aussi longtemps à côté d’un vieil homme qui ne se lave sans doute pas plus d’une fois la semaine, c’était une bonne douche ! C’est donc avec une immense joie que je fis connaissance avec celle de l’hôtel, pour en ressortir une demi-heure plus tard imprégnée de la bonne odeur de mon gel douche. Vêtue de cet ensemble rouge et noir adorable bien qu’un peu (beaucoup) provoquant, je quittais l’hôtel en quête d’air frais de nouveau. L’Italie…Ce que ce pays et ma langue maternelle avaient pu me manquer !

Sous le ciel qui commençait à laisser entrevoir les étoiles, je vagabondais dans les rues de Rome. Tantôt en me laissant guider par les diverses odeurs de crêpes ou autres délices sucrés, tantôt en suivant simplement la foule, tantôt en suivant les diverses galeries de magasins dont je m’amusais à perdre mon temps, soit en regardant simplement la vitrine, soit en entrant, parfois, dans les boutiques. J’avais eu beau avoir fait ça des centaines de fois au Japon, je ne m’y étais jamais sentie aussi bien qu’ici. Etait-ce dû à la présence de sa langue maternelle dans ce pays ? A la nostalgie du ciel d’Italie ? Je ne savais pas. Je n’en savais fichtre rien et ça m’étais bien égal dans le cas présent ! Je me délectais de ce bien être que je ne ressentais habituellement que lorsque je faisais du sport, ce qui, paradoxalement pourrait me tuer à tout moment. Ce que j’avais pu me maudire lorsque j’avais appris ce souci. Ce mauvais fonctionnement de mon cœur qui comptait les années qui me restaient à vivre…

Mais d’un seul coup ce bien être s’envola. Alors que j’observais une vitrine parmi tant d’autres, il s’agissait de sacs cette fois. Ne m’arrêtant d’ailleurs pas à la vitrine je jetais un coup d’œil même à l’intérieur pour le poser un instant sur le vendeur. Rien qu’un instant. Quelqu’un de banal. Je détournais tout de suite le regard pour passer mon chemin. Je n’avais pas l’intention d’entrer et pourtant je l’ai fait malgré moi. Je n’y aurais jamais mis les pieds si cette bande d’hystériques n’étaient pas entrées, me trainant malgré moi avec elles, en hurlant qu’il leur fallait absolument le tout dernier sac de je ne sais plus quel marque de sortit. Mais si elles s’étaient contentées de me trainer à l’intérieur…J’aurais pu ressortir sur le champ. Au lieu de cela, en plus de me pousser à l’intérieur, ces folles m’ont fait perdre l’équilibre et je me suis donc retrouvée sur l’arrière train non loin de l’entrée dans le dit magasin de sacs. Je leur lançais un regard emplis de haine digne d’elles alors qu’elles s’extasiaient déjà sur leur sac à main dernier cri. Jusqu’à qu’une main se présente à moi. Surprise, je relevais la tête vers le propriétaire de cette main. Le vendeur. Mal à l’aise, je tournais la tête et me relevais de moi-même avant de quitter la boutique sans un autre regard pour lui.

J’ignorais encore que j’y avais laissé un petit ruban aux même motifs que ma jupe qui, jadis, embellissait ma chevelure noire corbeau. A présent, j’étais agacée. Enervée. Je ne faisais plus attention à ce qui m’entourait. Ni même aux chemins que j’empruntais. J’ignorais d’ailleurs encore où je me trouvais lorsqu’une voix masculine ayant vraisemblablement ingurgité trop d’alcool dans mon dos me sortit de mon état second.

« Hey ma jolie, t’es seule ? »

J’ai tourné la tête, simplement la tête, l’air neutre, impassible. Je soupirais, aurais-je dû me douter que vêtue de la sorte, la soirée se terminerait de cette façon ? Il aurait été seul, cela aurait été un jeu d’enfant de me débarrasser de lui. J’en avais presque oublié la lâcheté de ces pseudos délinquants italiens…Voilà que six hommes s’approchaient de moi avec ces yeux noirs de violence et de perversité. Méfiante, je les observais sans bouger. J’avais comme l’impression que cela allais se terminer comme cette fois-là. Mais j’étais différente à présent. J’avais appris à me battre. Et j’étais armée. Ou pas…Passant ma main à ma ceinture, c’est en palpant le vide que je me suis rendue compte que j’avais laissé sans doute mes boîtes à l’hôtel. Quelle imbécile…Avais-je vraiment le choix à présent ?

« C’est à toi que je parle, beau… »

Un magnifique coup de pied au visage le fit s’étaler en arrière, laissant sa bouche en sang. Tant qu’il la fermait juste cela me suffisait. Je me suis mise à courir par la suite. Que pouvais-je faire d’autre au fond ? Depuis ma rencontre avec cette Brume, j’avais certes appris à me battre, mais ils étaient six –cinq à présent- et mon cœur était toujours dans ce même état lamentable. Si je forçais de trop, je ne savais que trop bien comment tout cela allait finir. Comme la dernière fois. Sauf que cette fois, il ne serait pas là pour venir me sauver…

Un regard en arrière durant ma course m’affirma qu’ils me suivaient toujours. N’étaient-ils pas censés être bourrés ces cons ?! Depuis quand un mec bourré est capable de ça bon sang ?! Même moi je commençais à être essoufflée…Et pourtant je continuais. Jusqu’à ce que ce qui devait arriver arriva. Je me stoppais net alors qu’une insupportable douleur au cœur me prit. Je m’appuyais contre un mur pour reprendre mon souffle…Très mauvaise idée. Ces fourbes ne se sont pas faits priés pour m’encercler. C’est drôle comme cette impression de déjà-vu est de plus en plus présente en moi…Sauf qu’elle va cesser ici. On m’a déjà sauvée une fois, je doute que j’aurais cette chance deux fois de suite…

L’un d’eux s’approche de moi…Lentement avec ce sourire malsain sur ses lèvres, tandis que je tente difficilement de reprendre mon souffle. J’ai mal…tellement mal que je n’arrive pas à réagir…Mais plutôt crever que de laisser cette souffrance visible sur mon visage. Je ne leur ferais pas ce plaisir. Jamais, c’est hors de question. Mon regard haineux ne changera pas quoi qu’il advienne.
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Appollo G. Deletto
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MessageSujet: Re: ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon|   ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon| EmptyJeu 8 Aoû - 19:32


Le problèmes avec les légendes, c'est que parfois elles sont vraies.


::::Je crois que rien n’aurait pu différencier cette journée d’une autre tant les heures et les minutes accompagnées par leurs cadettes secondes s’étaient appliquées à la rendre monotone, comme une impression de déjà vue. Et encore, j’avais occupé une bonne partie de ma journée en réserve, a ranger les marchandises reçues le matin même par le biais d’une livraison plus importante qu’attendue.

::::En fin d’après midi, alors que je n’avais plus regardé ma montre depuis mon arrivée à neuf heures du matin, on vint me chercher pour me dire d’aller sur le « terrain » car les équipes tournant, la personne restée jusque là en tant que vendeuse devait maintenant partir. Bon, ça ne m’enchantait pas trop, ayant mal dormi la veille, je n’avais pas spécialement envie d’aller au devant des clients et de les conseiller aujourd’hui. M’enfin bon, ce qui devait être fait ne pouvait être contourné. Ainsi, j’ai donc laissé là ma passionnante activité que rangement de sacs, ai passé un avant bras sur mon front d’où commençait à perler quelques gouttes de sueurs et suis finalement sortis de ma cachette fraîche en arrière boutique.

::::Il n’y avait pas beaucoup de monde en cette fin d’après midi, heureusement. Je n’aurais pas trop supporté l’idée que la boutique soit noyée par les flux et les reflux d’une foule transportant la chaleur avec elle. Déjà que la température en surface de vente était bien plus élevé que celle en réserve, il aurait été très désagréable qu’en plus il y ait la masse de clients pour réchauffer encore plus l’atmosphère.

::::Tranchant mes pensées sinueuses, je me place là ou mon rôle m’indique de la faire, soit en bon pilier dans un angle du magasin. J’observe du coin de l’œil les sacs joliment disposés dans leurs écrins lumineux. Hm, pas étonnant qu’ils aient du succès vu les soins et l’attention apportés à leurs mises en œuvres et leurs finitions parfaitement intégré à leurs corps. Puis, une chose attire mon œil avisé par le temps passé à l’intérieur de cette boutique. L’un des pompons du dernier sac à la mode est mal placé, ça gâche toute la beauté de la chose. Enfin, non pas exactement, personne à par moi ne semble l’avoir remarqué. Qu’importe, je ne laisserais pas pareille chose perdurer. M’approchant dudit sac, je corrige l’erreur et me replace, avec lenteur à ma position initiale.

::::… En y pensant je crois que je suis un peu frappé, parfois. Tout de même, trouver qu’un pompon mal positionné peut tout foutre en l’air dans une mise en avant… quoi que non enfaite ! Je suis dans le vrai ! Après tout, personne n’apprécierait de voir Mona Lisa avec un poil noir sur le nez, non ? Et bien ici c’est pareil, sauf que l’œuvre d’art est relayé au rang de simple accessoire de mode.

::::C’est alors que je soupirais de contentement en apercevant bientôt l’heure de fermeture s’afficher sur le cadran de la grande horloge au dessus de la caisse que l’improbable se produisit. Des groupies. Un troupeau de filles agglutinées les unes aux autres et en ayant après le tout dernier sac sorti par une grande ligne française. Mon dieu qu’elles m’effraient. Et puis, elles arrivent à cinq minutes de la fermeture quoi ! Raaaah c’est rageant ! Elles ne connaissent pas les horaires de la rue commerçante ou quoi ?! D’ailleurs les entendre minauder des sortes d’inepties, je devine qu’elles ne sont sans doutes pas italiennes, ce qui expliquerais bien des choses ! Voyons voir… de l’espagnol ? Non, trop dure à l’oreille pour ça…. Du français ? Non, pareil, la dureté employée ne sciait pas au poétique langage de Molière. Oh ça y ai….. j’ai trouvé…. De l’allemand. C’est bien ma veine, je n’ai jamais appris cette langue moi ! Bon tant pis, je n’avais pas l’intention de m’occuper d’elles de toutes manières ! Bon, calme Appollo… laissons les baver sur le sac qu’elles convoitent et glissons sur le côté, comme un ninja pour ne pas attirer leurs attention… Je peux le faire, je le sais !

::::C’est à ce moment que je l’ai vue, cette fille. Assise par terre, je devine qu’elle a sans doute du se faire pousser à l’intérieur de la boutique, probablement par la vague germanique présentement en train de piailler trop fort pour moi. Galamment, je décide d’aller lui prêter main forte pour l’aider à se relever. Un sourire et je pensais avoir usé des politesses nécessaires. Mais apparemment non puisqu’elle se releva, sans mon aide de surcroit et sortie de la boutique plus vite qu’il ne fallut pour le dire.

::::Avant même que j’eusse pu dire quoi que ce soit, elle avait filé. Je ne remarquais qu’après un petit ruban rouge laissé là, à même le sol. Me penchant, je m’en suis saisi et observait longuement. C’était mignon comme petit accessoire, j’aimais bien moi. Je n’ai pas eu le temps de bien détaillé l’inconnue a qui appartient cette petite chose mais si ça se trouve, elle y tient. J’aimerais bien le lui rendre, mais est-ce que je la retrouverais ? Peu probable dans une ville telle que Rome, même si je peux toujours essayer bien entendu, qui ne tente rien n’as rien comme dis le proverbe !

::::Le patron se décide enfin après dix minutes de retard, à coller les groupies dehors afin de nous laisser en paix ! Elles râlent mais c’est comme ça ! Non mais on, elles n’ont qu’à revenir demain si elles veulent leurs sacs ! Je vais vers les vestiaires, range convenablement mes affaires dans les casiers, reprenant au passage mes boites que je dissimule rapidement. Je ne sais même pas pourquoi je les ai avec moi aujourd’hui, d’habitude je ne les prends jamais pour aller travailler. Qui sait ? J’ai eu la vague impression ce matin en partant que j’en aurais peut-être besoin. Un pressentiment ? Peut-être, peut-être pas. Et je n’allais pas m’amuser à trouver un sens à ce foutoir imaginaire qui grouillait dans ma tête, trop fatigué par ma journée passée.
Sortant de la boutique juste avant la fermeture du rideau de fer, je salue rapidement mes collègues et m’enfonce dans les méandres des rues que je suis habitué à arpenté pour retourner chez moi.

::::Tout aurait pu rester dans cette banalité affligeante, si je n’avais pas entendu des cris et des bruits de lutte dans une ruelle proche. Après avoir rangé le ruban dans l’une des poches de mon pantalon, je vois une forme féline s’évader de ladite ruelle et continuer sa course comme une force née. J’identifie cette mystérieuse athlète comme la fille de tout à l’heure ! Je suis moi-même surpris ! C’est la chance du siècle ça !

::::En revanche, son escorte ne semble pas des plus appréciable. Je dirais même que vu à la vitesse à laquelle elle tente de les semer, ils ne doivent pas lui être très amicaux, ces types. Yeurk, je sens d’ici les relans d’alcool qui les enivrent, ça m’écœure, vraiment. Ces mecs ne savent donc pas rester à leurs places ? S’ils veulent boire, libre à eux mais dans ce cas qu’ils n’emmerdent personnes et surtout pas les demoiselles. Cinq contre une, la belle affaire, si ça ce n’est pas de l’inégalité… Profitons que je sois là pour lui venir en aide !

::::Les affrontements ne m’impressionnent pas… ou plutôt il ne m’impressionne plus. Après tout, quand on passe par l’académie des W.R.A.T.H et ensuite par le poste de Capitaine, forcement on s’endurcit et on apprend à ne plus fuir devant l’ennemi quand ce n’est pas nécessaire. Dans le cas présent, c’était à moi de poursuivre la vermine, et j’allais m’y appliquer.

::::Les suivre ne fut pas en soit très compliqué, ils faisaient tant de bruit ses buffles que même un débutant aurait pu les repérer sans avoir à user de stratagèmes poussés. Voilà qu’ils encerclent la demoiselle. Quelle bande de lâches, vraiment. Je m’avance vers eux, mon ombre les recouvrant à cause de l’intervention d’un lampadaire tout proche qui projette ses rayons sur mon dos. Heureusement, il n’y a aucuns autres civils dans les environs apparemment, ça me facilite la tâche grandement.
    " Dites, la laisser tranquille, ça ne vous traverserait pas l’esprit ? Dis-je d’un ton calme mais sec, ferme
    -Hééééééé ? Bah quoiiii ? Me réponds l’un des types, presque ivre mort, ce qui ne fait que me dégouter davantage Toi aussi tu veux t’faire du bien avec elle ? Approche mon gars y’en a assez pour toi sur ce joli corps ! Hips ! »
::::Que…Quoi ?! Comment ?! Il était sérieux lui ? Apparemment oui. Seigneur, j’ai une envie de vomir devant cet abject discours tout à coup. Quel immonde personnage que voilà. Je vais de ce pas lui faire ravaler ces paroles infectes à cette charogne sans dignité aucune. Pour s’abaisser à s’en prendre de la sorte à une demoiselle, si mignonne soit-elle, il ne faut vraiment pas avoir de cran. 
    « Non, merci. En revanche vous, c’est à l’hôpital que vous aller vous réveiller.
       -Heiiin ?
       -Dégagez. » Conclus-je en enflammant la si particulière bague que je ne quitte jamais, celle qui loge sur mon majeur droit et qui produit de belles étincelles verdoyantes, illuminant un peu la partie de mon visage non dissimulé par mes cheveux.
:::: Et ce n’était pas un sourire qu’elles éclairaient en cet instant. J’insère, comme le veux la coutume, l’une des partie de mon anneau W.R.A.T.H dans l’orifice prévu à cet effet sur la boite de même coloris que les feuille fraiche de printemps. Se matérialise dans ma main droite un superbe Mégaphone Di Fulmine. Je ne suis pas peu fier de mon arme, même si je sais bien que je devrais apprendre à mieux la manier dans les prochains mois. Non mais que je ne sais pas comment me battre avec, loin de là, mais disons qu’il y a parfois quelques ratés assez désagréables.
    « Voce dal Olympus
::::Ou, les voix de l’Olympe, ma technique principale. Mettant mes cibles en joue, prenant bien soin d’écarter la jeune fille de toute dommages possible, je me met à déverser ma propre voix à l’interieur de appareil, irriguant les murs proches ainsi que les ivrognes de splendides éclairs aussi lumineux qu’ils ne pourraient l’être durant un orage de forte ampleur.

::::Mais voilà, un imprévu est survenu et fut, comme d’habitude aussi incontrôlable qu’énervant. Alors que je m’appretais à en finir avec ces monstres, un fragment de foudre est passé à quoi.... 3 centimètres de moi? Un retour de flamme au sens propre du terme. J’échappe donc un “HIIIIIIIIIII” assez sonore, provoqué par ma peur croissante alors que le dernier des hommes tombe sur le sol pavé de Rome, sonné par électrisation qu’il vient de se prendre.

::::Rangeant soigneusement mon arme et remettant la boite a me ceinture, j’accoure vers eux, faisant presque résonner le bruit de mes pas aux alentours, alors que le calme revient peu à peu. Mais je savais que je ne devais pas rester ici trop longtemps. Je ne réalise que maintenant que j’ai été bête de faire ça, c’est un coup à attirer inutilement l’attention de la population et celle de la police aussi accessoirement.

::::Ayant vérifier le pouls de chacun des gars à terre, je suis soulagé de voir qu’ils vont tous bien, ils sont assommés mais vivant et leurs vies n’as pas été mises en danger. Par contre en se réveillant je pense qu’une bonne aspirine et quelques jours de repos seront nécessaires à leurs rétablissement. Finalement, j’aperçois la jeune fille, adossé à un mur proche. D’ailleurs, une trace de brulure au dessus de sa tête m’indique que l’un de mes éclairs est passé par là. Oups, j’ai failli la touché aussi, il faudrait que je soit bien plus prudent à l’avenir.

::::Enfin bref, je lui tends ma main, une nouvelle fois et lui dis, gentiment :
    "Viens, je crois qu’il ne faut pas trop que l’on reste ici maintenant. Tu te sens bien?
::::Je ne pensais pas alors, que cette rencontre là, allait faire plus que changer ma vie.
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Livia C. Armanelli
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MessageSujet: Re: ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon|   ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon| EmptyDim 18 Aoû - 21:08


Les contes de fées... n'existent pas... pas vrai ?
♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon| Sans_t23


« Livia ! Tu vas t’attirer des ennuis à sortir vêtue de la sorte ! Mets des vêtements plus décents immédiatement ! »

Il me l’avait dit dès le premier jour et n’avait eu de cesse de me le répéter depuis,  mais je n’avais jamais rien voulu entendre de sa bouche. C’était d’ailleurs pour l’agacer au plus au point que j’étais devenu la pire des filles possibles…En apparence du moins. Bien sûr que j’étais consciente que ce qu’il disait était la vérité, qu’il avait raison, que je devrais l’écouter. Mais c’était juste impensable. Encore maintenant, alors que j’étais en danger, je n’étais pas prête pour autant çà changer. Il ne voulait que mon bien ? On ne cache pas des choses aussi importantes à ses enfants quand on ne veut que leur bien. C’est pourquoi je m’étais refusée à écouter ses conseils, aussi vrais soient-ils, tant qu’il ne se serait pas excuser. Et voilà dans quoi cela me menait...

Quelque part, je me sentais lâche. Voilà déjà deux fois que je prenais la fuite aujourd’hui. Et comme pour m’accabler d’avantage, ce que je fuyais n’avait aucun mal à me rattraper. Comme un passé que l’on tente d’oublier mais qui nous rattrape toujours d’une façon ou d’une autre, ces hommes n’avaient eu aucune difficulté à me rejoindre alors que je me voyais forcée de m’appuyer contre ce mur. Saleté de condition physique. Saleté de cœur. Alors qu’il avait auparavant résisté à bien pire…Il fallait qu’il faiblisse dans un moment comme celui-ci. L’échec d’une tentative aurait dû être amplement suffisant.  Oui, il aurait dû l’être. Alors pourquoi ce brun qui avait juste voulu être courtois envers ma personne mais que j’avais également fuis –pour des raisons inconnues cela dit- m’avait lui aussi rattrapée, en signalant sa présence d’une phrase. Ou plutôt une question qui me paraissait rhétorique.

« Dites, la laisser tranquille, ça ne vous traverserait pas l’esprit ? »
« Hééééééé ? Bah quoiiii ? Toi aussi tu veux t’faire du bien avec elle ? Approche mon gars y’en a assez pour toi sur ce joli corps ! Hips ! »

Je me crispais, contre mon mur. Ce mur qui m’empêchais de succomber, qui me permettais de rester debout malgré cette souffrance qui me dévorait de l’intérieur. Il serait inutile de le nier, j’avais peur. J’avais pourtant compris leurs intentions depuis le début, mais l’entendre clairement c’était tout autre chose. Je ne tremblais pas. Je me l’interdisais. Profitant de la pseudo conversation entre le vendeur et son interlocuteur, je posais un regard curieux sur le premier. Je ne sus me décidé entre être soulagée ou m’inquiété d’avantage –pour lui, cette fois- alors que je lisais le dégout sur son visage enfantin. C’est une étrange sensation que de ressentir ces deux sentiments bien opposés en même temps. Soulagée qu’il ne soit pas comme peur, inquiète de la suite logique des choses. Même s’ils étaient bourrés, que comptait-il faire seul contre cinq hommes ?! Quelque part cela m’agaçais tout autant. C’est quoi cette manie qu’ont les mecs bien à se prendre pour des princes charmant, sauvant des demoiselles en détresse ?! A croire qu’ils ne se sont pas encore mis en tête que les contes de fées n’existent pas…

« Non, merci. En revanche vous, c’est à l’hôpital que vous allez vous réveiller. »
« Heiiin ? »
« Dégagez. »

Je m’étais attendue à tout sauf à cela. Cela faisait bien longtemps à présent que je n’avais pas vu une flamme de dernière volonté. Même si j’avais une bague…Il était bien rare que je l’enflamme. J’essayais de me souvenir, tant bien que mal, du cours que j’avais eu de cette brume. Cette flamme qui émanait de sa bague était verte. Le vert…C’était quoi déjà ? Je l’ignorais. Voilà un an qu’il m’avait parlé des flammes, et par la suite j’avais laissé tout cela de côté. Impossible pour moi de me souvenir. En revanche, ce qui était quasi certain, c’était que ce garçon faisait partie de la mafia, et si ce n’était pas le cas, il entretenait des liens avec. Curieuse, j’ai continué de l’observer alors qu’il insérait la flamme dans cette boite de même couleur. Je ne cacherais pas que je restais septique alors qu’un mégaphone se logeait dans ses mains, mais après tout dans la mienne se trouvait bien des patins à glace…peut-être verrais-je même un jour quelqu’un sortir une théière de sa boite, pourquoi pas ? Après ça, cela ne m’étonnerais même pas.

Suite à une phrase de sa part, que je n’écoutais pas vraiment, il déversa sa voix dans son appareil. Cela n’eut pas vraiment l’effet que j’attendais je dois bien l’avouer. Je m’attendais au mieux à un mégaphone bien plus puissant quant à son amplification des sons, une mise en garde ou un appel à l’aide, en brisant les tympans des personnes ici présentes. Au lieu de cela l’appareil émis de splendides éclairs verdâtres qui semblaient avoir pour cibles ces hommes…mais pas seulement ! Je baissais la tête, fermant instinctivement les yeux alors qu’un éclair s’abattait contre le mur juste au-dessus de ma tête. Lorsque que, peu à peu, les ténèbres s’affaiblissaient et que ma vue vu de nouveau toute ouïe à la scène, quatre des cinq hommes étaient déjà à terre alors que le dernier les y rejoins, tous à cause de cette foudre verte qui les avaient probablement électrocutés. Et fièrement, mon sauveur…Hurlait. Je tournais la tête juste assez tôt pour voir qu’un éclair l’avais lui aussi frôler. Je lâchais un soupire. S’il ne savait pas l’utiliser correctement, pourquoi s’en servir dans un moment pareil ? Sans compter qu’il l’avait utilisé devant une civile…

Je ne comprenais pas, je ne comprendrais jamais, je n’avais pas même envie de comprendre. Sa bonne action faite, il rangeait son arme et remettait la boite émeraude à sa ceinture. Les bruits de ses pas brisent le silence qui venait de s’installer, silence pourtant si apaisant après une telle scène…Alors qu’il semblait vérifier le pouls de ces hommes qu’il venait pourtant d’électrocuter, pour ma part je sentais la douleur se calmer peu à peu et me persuadait quand dans une dizaine de minutes au mieux cette crise serait passé et me permettrait de rentrer tranquillement à mon hôtel. J’étais bien contente qu’il ne fasse pas attention à moi, et j’ai maudit toutes les divinités possibles et imaginables lorsque qu’il m’a tendu la main pour la seconde fois de la journée.

« Viens, je crois qu’il ne faut pas trop que l’on reste ici maintenant. Tu te sens bien? »

Mafieux ou non, il n’en restait pas moins en cet instant très gentil avec moi…Intriguée je l’ai regardé un moment, mes yeux azurés plongés dans son regard noisette qui n’inspirait rien de mauvais. D’un autre coté…Pouvait-on faire confiance à un mafieux ? J’allais lui répondre. Pour une fois j’allais être agréable avec un pseudo-auto-proclamé prince charmant, pour une fois, je n’allais pas « fuir » cette gentillesse. C’était sans compter ce fameux proverbe « Jamais deux sans trois. ». J’ouvris la bouche, ayant dans l’idée de lui répondre mais pas un son n’en sortis.

Ce que j’allais dire ? Je l’ignorais moi-même, je comptais laisser mon esprit s’exprimer de lui-même sans même consulter auparavant mon cerveau pour lui demander si ces mots sont corrects. Assez froids, pas trop gentils, ect…Mais malgré moi les mots restèrent bloqués dans ma gorge, immobilisés par un simple battement de cœur qui accentua d’un coup la douleur de façon inexpliquée. Cette fichus douleur fût encore plus violente que celle que j’avais provoquée de moi-même avec un effort trop important. Saleté de cœur…Je n’étais pas en effort physique…J’avais pris tous ces maudits médicaments qui étaient censé empêcher cela…Alors pourquoi ?! Je bouillonnais de rage contre ce corps que ne faisais jamais rien de bien. Mais ma priorité ce n’était pas de mettre fin à cette douleur. C’était de la cacher à celui qui me tendait la main. Cachant du mieux que je le pouvais ma douleur, je jetais un regard à gauche et à droite, faisant mine de chercher quelque chose, avant de sortir, avec une pointe de cette ironie que je maitrise à la perfection, la première phrase de celles qui finiraient par lui faire comprendre que je n’ai ni l’intention de le suivre, ni de le remercier. Que je ne ferais rien d’autre que de me foutre de lui, au mieux.

« T’as fait quoi de ton cheval blanc ? »

J’aurais aimé continuer, mais je n’étais plus capable de supporter cette douleur. Ne pouvait-elle pas attendre que me débarrasse de lui avant de s’amplifier ? Je baissais la tête, détournais les yeux –bien que je doute qu’il puisse encore les voir avec ma frange-  et serrait les dents. Me débarrasser de lui au plus vite…Voilà ce que je devais faire en priorité. Hors de question de le laisser voir combien j’étais mal, de le laisser avoir pitié de moi…

Incapable de rester debout sous une telle douleur, et ce même avec l’appui de mon mur bien aimé, je me laissais glisser le long de celui-ci, jusqu’à toucher le sol, les genoux désormais contre mon buste. Croisant mes bras sur mes genoux, j’y enfuis mon visage pour le lui cacher alors que je cherchais encore ce que je pourrais lui dire pour le faire partir. Finalement les mots me vinrent tous seuls. A croire qu’à force de jouer les filles désagréables, j’en suis vraiment devenue une. Quand je pense qu’au début…Le seul que je voulais vraiment blesser c’était mon père.

« Je ne t’ai pas demandé ton aide. Tu te prends pour quoi au juste ?! Un prince charmant ? Tu n’en a pas le profil ! Fous-moi juste la paix… »

Une fois de plus, je fuyais. Pour la troisième fois de la journée, pour la seconde fois ce type.  Au moins, ainsi ne devrait-il pas comprendre que je ne veux pas le voir ? Va-t’en ! Va-t’en ! Si ces mecs me poursuivaient c’était mon problème. Que je ne veuille pas de ton aide c’est mon problème ! Si je ne me sens pas bien c’est mon problème ! Je ne voulais pas déjà mêler qui que soit à tout cela, maintenant qu’il m’a sauvé je ne veux pas lui causé plus d’ennuie…Enfin…Ce que je veux dire c’est que…Il me ferait très certainement chier s’il savait que je suis mal ! Et j’ai bien assez d’une dette !

Au loin se fit entendre le seul son que je ne voulais pas entendre en cet instant. Même les hurlements des camions d’ambulances m’auraient fait plaisirs comparés à ceux-là. La police…Ma tête quitta instinctivement sa cachette pour se tourner dans la direction d’où venait cet insupportable bruit. Malgré moi, je susurrais deux petits mots qui pourraient bien me vendre si toutefois ce prince charmant aux cheveux bruns les entendait.

« Oh non… »

Si la police me trouvait, et ce même en tant que victime, j’étais très mal. Parce que mon père serait tout de suite mis au courant. Et étant lui-même policier, il serait même capable de lire toute « l’affaire » dans les moindres détails. Agressée par un groupe de cinq garçons –quelque part j’avais sauvé le sixième en le frappant et en le laissant sur place plus loin- et trouvée en compagnie d’un mafieux…J’entends déjà sa crise, tous ses reproches…Ses innombrables interdictions de sortir qui viendrons  s’ajouter à celle existantes…Et les interrogatoires ! Parce que je ne lui dirais rien, et face à mon mutisme, que fait-il tout le temps ? Il pose ses maudites questions à chaque fois qu’il me croise, vient frapper à ma porte pour me les poser soir et matin…Je n’ai vraiment pas envie de vivre ça…Une fois de plus. Putain de cœur. Tu choisis bien tes moments pour me pourrir la vie pas vrai ? Comptes-tu me tuer le jour où je retrouverais ma sœur, pour terminer ta lancée en beauté ? Comme je te hais…Comme je me hais…

Et si j’avais su ce que cette rencontre d’infortune n’en était pas tant une et ce à quoi elle me mènerait, aurais-je agit différent ? Bien sûr que non, je l’ignorais encore, mais pour rien au monde je n’aurais accepté de revivre cette journée différemment. Cette journée était le battement d’aile d’un papillon…Un battement d’aile qui engendra plus encore qu’un simple changement dans ma vie. Un battement d’aile de papillon, qui engendra un vent assez fort pour chasser ces maudits nuages…


…et enfin laisser le soleil illuminer ma vie de ses doux rayons.
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Appollo G. Deletto
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... Pastaaaaa
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MessageSujet: Re: ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon|   ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon| EmptyLun 19 Aoû - 9:51

:::: J’avais juste essayé de me montrer courtois, ce qui était la base de toute rencontre. Pourtant, cette fille, si intrigante soit-elle avait rejetée en bloc ma sympathie. Tout d’abord par une question tout a fait hors de commun. Un cheval ? Mais... je n’ai jamais eu de cheval, pourquoi j’en aurais un d’ailleurs ? J’ai vraiment fini par me poser la question hein, et tout en me relevant et apposant une main sur mon front levé vers le ciel, je tentais de résoudre cette étrange équation. Finalement, ce furent les éléments nouveaux apportés par cette civile qui m’éclairèrent enfin sur la quest…. Minute. J’ai dis civile ? Oui… c’est vrai, c’en était une….


:::: MIERDA ! J’ai utilisé ma boîte et mon anneau devant elle ! Oh non ! Que je suis bête, mais bête ! Dans quoi j’ai embarqué cette innocente encore ? Je ne le sais même pas moi-même. Tsss, c’est bien ma veine ça ! Dés que je veux faire quelque chose, je me foire en beauté ! Marre, marre, marre ! Si jamais elle en parle autour d’elle, cela aura sans aucuns doutes des conséquences non négligeables et les W.R.A.T.H devront intervenir d’une façon…. Radicale. Gloups, je déglutis rien que d’imaginer que le W actuel puisse envoyer son unité de tueurs professionnels, pour se charger de ça. Oh non… pas eux ! Déjà qu’ils font flipper de par bien des manières –notamment parce c'est eux que ma douce petite sœur voulait rejoindre à la base! – si en plus ils viennent ici, c’est la fin !


:::: Cette demoiselle est certes piquante, tant dans son habillement que dans son langage, mais cela ne justifie en rien le fait de lui faire du mal ! Oui, elle a vu de quoi j’étais capable mais et alors ?! C’est ma faute ! Si quelqu’un doit être puni c’est moi ! Le problème… c’est que pour mon organisation, un Capitaine compte bien plus qu’une civile… aussi, même en ayant tords, pour eux j’aurais toujours raison. Et cela ne m’arrange pas, mais alors pas du tout !


:::: Je commence à stresser maintenant, que vais-je pouvoir dire à Mama et Papa ? Seront-ils déçus de leur fils ainé ? Sans doute que oui… Je vois déjà les regards pleins de honte de mes parents. Tsss, après être passé par l’académie W.R.A.T.H, logiquement on est plus à même de faire de pareilles sottises lors d’un affrontement ! Raaaah j’avais failli à mon éducation ! Bon… d’accord, je n’étais déjà pas du tout dans le peloton de tête en classe, je le reconnais… mais même ! Là on est plus dans la partie théorique mais dans la pratique, la vraie vie ! Aucun professeur ne seraient là pour rattraper mon erreur cette fois ci. Qu’allais-je faire ? Non, que devais-je faire ? Cette question paraissait philosophique tant elle donne mal au crâne à force de tourner inlassablement dans ma tête.

:::: Je scrute les environs, de gauche à droite. Rien, personne, aucunes aides. Ça me rappelle cette douloureuse après midi, lorsque j’ai tué cette femme, cette meurtrière célèbre à l’époque. Et je me remémore avec exactitude les mots employés par sa voix de cantatrice et le hurlement qui vint me déchiré la voix alors que je lui tirais une balle mortelle entre les deux yeux. D’ailleurs, en laissant divaguer un instant mes yeux couleur chocolat sur cette fille qui vient de chuter a même le sol pour des raisons que je n’explique pas, je me retrouve un peu bloqué. Je voulu lui venir en aide, à nouveau. Seulement, ma main s’arrêta en pleine descente, alors que mes phalanges étaient à quelques centimètres à peine de sa tête.

:::: Je revois cette criminelle, ses cheveux rosées et sont teint légèrement halé. J’entends de nouveau son rire machiavélique, ce qui me hérisse le poil, me donnant la chaire de poule. Mon corps produit un sursaut traduisant ma peur, infondée bien entendu. Ma respiration s’accélère audiblement, quelques secondes à peine certes, mais cela à suffit à me glacé le sang un instant. Je ne réalise qu’après que j’ai halluciné sur toute la ligne. Pauvre demoiselle, elle n’as rien de commun avec ce monstre que, de surcroit, j’ai abattu il y a bien longtemps maintenant.

:::: Pourquoi ai-je eu une pareille réminiscence maintenant ? C’est étrange, très étrange. Trop étrange. C’est comme si j’avais été secoué par quelque chose qui m’aurait entièrement retourner. Mais quoi ? Telle est la question comme dirait un certain écrivain célèbre. Je ne saurais poser les bases d’une réponse potable à une telle interrogation. Je verrais ça peut-être plus tard, si je pense à me rappeler d’y penser. Ce qui n’est pas gagné avec moi car je me connais, dés lors que l’on vient balayer mes idées du moment, je n’apporte guère d’importance à grand-chose autours. Raaaah, voilà que je m’égare encore ! Mais que m’arrive-t-il ce soir ? C’est incompréhensible !

:::: Je décide de coupé court à mon plongeon dans le grand bain sombre de mes pensées et reprends pieds avec la réalité alors qu’une musique fortement désagréable vient marteler mes oreilles en simple bruit de fonds pourtant. La police. Bordel non, tout mais pas ça ! Ce son est pire encore que celui des moustiques, vous ne pouvez vous en défaire facilement. Les sirènes hurlent et je les devine à quelques rues de nous. Normal en même temps avec ma gueulante phénoménale… Rah, mais que je suis con mais que je suis con ! Ça devrait être interdit d’être aussi stupide !

:::: Après avoir salué rapidement la jeune fille sans bien articuler mes dires, machinalement je me suis enfui vers l’obscurité des ruelles alentours. Mes éclairs avaient fait sauter les plombs d’un quartier entier. Une aubaine, dissimulé par les ténèbres environnantes, je peux facilement me cacher des forces de l’ordre ! Et puis, je sais d’expériences que plus loin se trouve l’entrée d’un ancien tunnel désaffecté menant jusqu'à prés de chez moi ! Il me suffisait de l’emprunter comme je l’ai déjà fait plusieurs fois ! Même si d’habitude, je sortais par la réserve de la boutique ou je travaille. L’avantage d’être baigné entièrement dans le milieu souterrain, c’est qu’on connait des lieux et des sorties inconnues des simples civils.

::::C’est le cas pour moi. Je suis le seul de l’équipe de vente à connaître ce « passage » plus ou moins secret. En passant par là, cela m’évite de me perdre dans les transports en communs. Pratique en soit, bien que je ne prenne le risque de l’emprunter que très rarement.

:::: Bref, tout ça pour dire que je serais vite tiré d’affaire, je n'ai plus à m’inquiéter. Pour moi du moins. Je m’arrête dans ma course folle et reprends mon souffle en m’appuyant contre le corps froid d’un lampadaire maintenant hors service. Cette fille… elle ne semblait pas ravie non plus d’entendre arriver les forces de l’ordre. Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Là encore je reste muet sur le question-réponse. Décidément, il semblerait que je sois plus ignorant que je ne le pensais jusqu’alors. J’allais enchaîner un pas nouveau et plus lent en directement du fameux passage mais non finalement. Mon corps s’est immobilisé, encore. Mais cette fois je savais pourquoi. L’inconnue, je l’avais laissé là-bas, toute seule. Pff qu’elle belle preuve de lâcheté j’avais démontré. Je me dégoutais moi-même.

:::: Je vois passé au loin les voitures des autorités. Dans quelques minutes ils seront surement rendus prés d’elle. Je ne voulais pas la laisser comme ça, d’autant qu’elle n’as pas l’air d’aller très bien, mais y retourner, c’est risquer de se faire prendre et les conséquences d’une pareilles folie ne seraient peut-être pas mesurables immédiatement.

:::: Finalement, après une très brève lutte interne. Je décide revenir sur mes pas à un rythme qui n’a rien à voir avec la croisière, bien au contraire même. Ma course se répercute cette fois bien mieux sur les façades des bâtiments qui m’entoure. C’est un quartier bien calme que je traverse, à mon plus grand étonnement d’ailleurs.

:::: Finalement et avec soulagement, je reviens à mon dernier point de départ. Me postant devant elle, je mets un genou à terre pour me retrouver à son niveau et, déterminé, lui tends ma main une seconde fois. Mes dents se desserrent lentement et je m’autorise à lui parler, bien que je me doute qu’elle sera sans pitié avec moi lors de ses réponses.

:::: Qu’importe, je prends le risque. Pour une raison encore obscure, je sens que je pourrais plonger dans un torrent déchaîner pour lui venir en aide. Mais ceci n’est peut-être qu’une impression dû à la trop grande quantité d’adrénaline qui parcourt maintenant mes veines. Mes os paraissent glacés et mon cœur bat à une vitesse bien supérieure à l’ordinaire. Aller, je me lance pour de on cette fois-ci.

    « Je ne sais pas ce qui t’arrive avec la police mais tu ne semble pas spécialement ravie de les voir débarquer dis-je en entendant maintenant bien plus distinctement le chant de leurs alarmes et en voyant le sol se teinté des couleurs de leurs gyrophares, ils étaient tout proches. Je te propose de venir avec moi, nous verrons ensuite. »

:::: Et voilà, j’avis mis un pied à l’étrier, la suite serait-elle aussi houleuse ? Ou bien l’accalmie allait-elle posé tendrement son voile sur nous ? Qui sait ? La seule solution que je voyais à cet entremêlement fougueux était d’attendre et de voir les choses arrivés. C’était la chose la plus logique qui nous pouvions faire a l’heure actuelle. Comme pour me justifier, je continuais sur ma lancée :

    « Tu devrais vite te décider, bientôt je ne pourrais plus rien pour toi. Prends ma main ou non mais dépêches-toi s’il te plaît. »

:::: Je n’avais pas haussé le ton, restant calme et parfaitement doux malgré l’angoisse qui m’envahissait de plus en plus au sil des secondes. Voici l’une des choses que je haïssais dans le fait d’appartenir aux W.R.AT.H et plus précisément au monde de l'ombre. Cette sale sensation d’être traqué, chassé comme un parasite, alors que nous aidons à maintenir la Mafia a peu prés tranquille.  L’humanité a toujours fonctionné ainsi, pourquoi s’étonner ? Mais moi, je ne voulais pas abandonner, ni maintenant ni jamais. Je voulais vivre, je voulais me battre. Pour moi, mais avant tout pour ma petite sœur, mes parents et les personnes qui le sont chères en ce bas monde.

:::: En définitive, j’ai laissé de côté mon appréhension qui me faisait jouer au ping pong avec mes orbes en regardant tantôt la jeune fille tantôt la rue d’où débarqueraient les policiers d’une seconde à l’autre. Et je lui ai dis mon nom. J’ai pensé que cela serait une bonne chose bien que je prenne d’énormes risques je le sais parfaitement. Si elle venait à le répéter aux représentants de la loi, je ne pourrais plus flâner dans les rues aussi insouciant qu’avant. Mais bon après tout je n’étais plus à ça prés maintenant.

    « Au fait, je m’appelle Appollo. »

:::: Voici comment je comptais la convaincre de me suivre. Je sais bien que je suis pathétique, seulement, je ne pouvais me résoudre à la laisser derrière moi.

Parfois, il arrive que l’on se retrouve coincé entre rêve et réalité. Mais ou s’arrête ladite réalité.. et ou commence le rêve ?

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Livia C. Armanelli
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MessageSujet: Re: ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon|   ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon| EmptyLun 19 Aoû - 13:23


Are you...my fairy tale ?

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J’étais comme coupée du monde, dans ma bulle, dans mon univers. Le temps s’était comme arrêté et aussi fou que cela puisse paraître, j’étais persuadée que si je regardais ma montre, ou quelconque instrument destiné à me donner l’heure, pas une seule seconde ne s’écoulerait sous mes yeux. Tout autour de moi, tout était comme figé. Ces fichus sirènes s’étaient comme tues, et Dieu sait combien cela fit un bien fous à mes oreilles comme à mon cœur. Ce fichus muscle pompeur de sang qui semblait se calmer un peu dans ce silence et ce calme éphémères. Quoi de plus normal ? Il était logique que plus je paniquais, plus mon pouls s’accélérait, plus il devait faire d’effort, plus j’avais mal…Et ce calme irréel m’apaisait. Même ce garçon semblait ne plus exister. Quelle drôle de sensation s’était, que de pouvoir s’échapper de la réalité un instant, rien qu’un instant…Si seulement les choses pouvaient rester ainsi…Hélas, on ne peut pas fuir la réalité, pas bien longtemps.

Cette bague à mon doigt était la seule vision désagréable de mon isolement. J’étais dans ma bulle, coupée du monde, et ce détail que j’avais jusqu’à présent oublier me revint comme un boomerang que l’on a envoyé et dont on avait oublié l’existence…Jusqu’à son retour fracassant. Je ne pouvais pas nier que cette bague était déjà très jolie et que je l’adorais. Et bien que je m’en serve peu, il y avait une autre raison qui faisait qu’elle ne quitte jamais mon doigt. Elle était très importante pour moi, un attachement sentimental en quelques sortes. Le souvenir d’une rencontre éphémère. Une certitude que ma rencontre avec lui avait bel et bien existé que j’étais désireuse de garder sur moi, même si j’avais reçu nombre de mises en garde de sa part à ce sujet.

J’ignorais encore que c’était la dernière soirée que nous passions ensemble, c’était d’ailleurs sans doute la raison de mon incompréhension sur son obsession de parler des anneaux, des flammes, des boîtes, de la mafia, j’aurais dû pourtant me douter qu’il se tramait quelque chose alors qu’il me proposait de sortir. Quelque part il était offensant. Même en additionnant toutes les conversations que nous avions pu avoir depuis notre rencontre, il ne m’avait jamais parlé autant. C’est pourquoi cette masse d’explication, de conseils et de mises en gardes m’avaient vite mise hors de moi. Insouciante mais surtout encore innocente, je m’étais énervée contre lui, sortant tous les propos qui me passaient par la tête sans lui permettre d’en placer une et je l’avais laissé planté là. J’étais rentrée, sans lui, et exaspéré je m’étais ainsi couchée, en faisant semblant de dormir quand il était rentré à son tour.

Il s’était appuyé contre le dossier du canapé et je suppose qu’il me regardait. Entièrement dans mon rôle de belle aux bois dormant je n’avais pas ouvert une paupière. Pourtant dès l’instant où il prit la parole en s’adressant à moi d’une voix pourtant si douce qu’on aurait cru qu’il ne désirait réveiller personne je sus qu’il était parfaitement conscient que je jouais la comédie. Jouant avec une mèche de mes cheveux, il s’excusa de tout cela. Il ne comprenait pas lui-même les raisons qui l’avait poussé à m’entrainer dans ce monde, peut-être voulait-il seulement que je sois capable de me défendre la prochaine fois, avait-il précisé. Ses derniers mots à mon intention furent des mises en garde. Cette bague, et ses boîtes étaient aisément reconnaissables pour les autres mafieux et même pour certaines forces de l’ordre habituées à la mafia, et s’ils étaient trop visibles je pourrais avoir des soucis avec ces derniers. Pour les mafieux, simplement parce que la plupart aiment chercher les combats, pour les forces de l’ordre, parce qu’il était naturels pour eux d’arrêter telle vermine. Je lui en aurais voulu encore plus s’il n’avait pas clos cette conversation par un « Bonne nuit. » encore plus doux que le reste de son monologue.

J’avais au mieux caché ma bague et mes boites à mon père pour la courte durée durant laquelle j’étais rentrée à la maison par la suite, bien que je doute qu’il fasse partie des forces de l’ordre mises au parfum pour le style de combat bien particulier des mafieux. Il n’était qu’un policier ordinaire, donc aucune chance, mais on n’était jamais assez prudent. Et quelques jours plus tard je m’envolais pour le Japon, remettant cette bague à mon doigt pour ne plus la quitter. Avais-je eu tort ? Cette même bague qui me brulait de par sa présence semblait à présent vouloir me rappeler que ce que j’étais censé caché était à mon doigt alors que la police allait me prendre sous son aile me prenant d’abord pour une victime…Ils s’en rendraient bien vite compte et me prendrait pour une mafieuse. Et même si je leur jurais que non, qui me croirait ? Même s’ils croyaient à mon histoire ils seraient bien capable de me condamné pour ne pas avoir dénoncé un mafieux alors que je vivais avec en connaissance de cause.

On me sortit soudainement de mes pensées, et aussi violement qu’un petit poisson que l’on venait d’arracher à sa mer d’eau salée dans laquelle il se sent si bien pour l’amené à cette air qu’il ne supporte pas et qui le fait suffoquer jusqu’à ce que mort s’en suive. Je me sentais comme ce poisson, de nouveau confrontée à cette douloureuse réalité bien représentée par cette douleur au cœur qui s’amplifiait de nouveau alors que mon rythme cardiaque augmentait à cause de cette insupportable sirène. Ce n’était pourtant pas cela qui m’avait fait remettre les pieds sur terre. C’était les paroles incompréhensibles que m’avait adressées le jeune homme brun avant que ne retentissent ses bruits de pas. D’abord proches, puis de plus en plus lointains. Comme quoi, je n’étais pas la seule à fuir aujourd’hui ! Définitivement, il n’avait rien d’un prince charmant. Un petit sourire forcé s’afficha sur mes lèvres alors que je tournais la tête vers lui pour le voir s’éloigner.

Je ne vis cependant qu’une ombre se faufiler dans des ténèbres encore plus sombres. Il semblait que l’éclairage n’assurait plus la luminosité de cette rue, peut-être même de celles environnantes, je n’avais pas même remarqué que le courant avait sauté, bien à l’abri dans ma bulle…Je laissais ma tête retombé en arrière jusqu’à ce qu’elle soit stopper par le mur pour regarder les étoiles un instant, puis ma bague, levant ma main en l’air pour la mettre au niveau de mes yeux. C’est amusant…Même maintenant, je ne serais pas pour autant prête à m’en débarrasser. Je pourrais l’enlever pour la balancer au loin et faire comme si tout ça n’avait jamais exister, mais je m’y refusais. Et à coté, je m’en voulais d’être tant stupide et attachée au passé. Si j’étais destinée à ne plus revoir celui qui m’avait entrainée dans tout ça, pourquoi je m’attachais tant aux souvenirs que j’avais de lui ? Quelle fille stupide j’avais pu devenir en sa compagnie…Comme s’il avait déteins sur moi, ce crétin. Il pouvait être certain que je me vengerais si je le revoyais.

J’étais seule à  présent. Dans ce silence souillé par les sons des sirènes qui me hurlaient que j’étais dans un beau pétrin. Et cet insupportable bruit parvenait à mes oreilles, de plus en plus fort. Bien sûr, ils approchaient. Combien de temps avant qu’ils n’arrivent ici ? Je l’ignorais, mais c’était l’une des rares fois où je bénissais la circulation des grandes villes si compliquée. Je clos mes paupières, attentive à un autre son bien moins désagréable sur lequel j’aurais pu me concentrer pour en oublier des hurlements des forces de l’ordre, bien stupides cela dit en passant de se faire remarquer de la sorte, ils laissaient le temps à leurs cibles de s’enfuir. Comme ce garçon dont j’entendais encore étrangement les bruits de pas résonner. A une vitesse ahurissante d’ailleurs. Et je pensais encore qu’il fuyait. Mais il semblerait que cette petite phrase que j’avais oubliée comptais me poursuivre jusqu’à la fin de mes jours…Ou au mieux, de cette journée.

Jamais deux sans trois. Elle s’était déjà appliquée pour mes fuites. J’avais oublié un détail important. J’avais fuis deux fois ce garçon qui me tendait la main gentiment. Par deux fois il m’avait tendu une main salvatrice que j’avais repoussée froidement, sans pitié aucune. Et comme si ce maudit proverbe ne voulait pas le foutre la paix j’avais presque l’impression que ses pas se rapprochaient. C’était impossible pourtant, il venait de fuir, il n’était pas assez stupide pour revenir sur ses pas alors même que la police n’était pas encore arrivée, n’est-ce pas ?  Et ben si…Je lâchais un soupire, baissant mon bars alors que je revoyais son ombre cette fois se rapprocher dans ses ténèbres qu’il avait probablement lui-même causé.

Lorsqu’il devant moi c’est avec un regard curieux que le l’observe poser un genou à terre pour être à mon niveau. Et il me tend sa main pour la troisième fois. Est-il tant que ça déterminer à jouer les princes charmants ? Je lui ai déjà pourtant fait savoir qu’il n’en avait pas le profil, pourquoi s’acharner de la sorte ? Est-il à ce point désespéré de trouver une princesse ? Qu’il aille donc chercher ailleurs, les princesses ça ne se trouve pas dans les bas quartiers de Rome. Quelqu’un l’a-t-il déjà mis au courant de cela ? Qu’il tente plutôt les châteaux en ruines, ils sont peut-être en ruines, mais c’est là-bas qu’il a le plus de chance de trouver sa dulcinée…Sous forme de squelette tient pourquoi pas ! Je ne comprends pas pourquoi il s’obstine à m’aider, me parler, être gentil avec moi…Alors que je repousse toutes ses tentatives…

« Je ne sais pas ce qui t’arrive avec la police mais tu ne sembles pas spécialement ravie de les voir débarquer. Je te propose de venir avec moi, nous verrons ensuite. »

Tu ne sais pas. Tu ne sauras pas. Cela ne te regarde pas. Je ne t’ai rien demandé. Fous-moi juste la paix avec ton altruisme délirant. Je ne lui réponds pas. Et il continue dans sa lancée, comme pour se justifier.

« Tu devrais vite te décider, bientôt je ne pourrais plus rien pour toi. Prends ma main ou non mais dépêche-toi s’il te plaît. »

Parce que tu n’as toujours pas capté que je n’en veux pas de ta main, l’imbécile heureux ? Le pire dans tout ça, c’est que sa voix était calme, presque douce…Et ce malgré dans la délicate situation dans laquelle il se trouvait par ma faute.  Ce petit détail résonnait désagréablement dans ma tête. Ma faute. Je ne lui avais certes pas demandé de ma venir en aide mais il se retrouvait dans cette situation à cause de moi. Étais-je donc vraiment en droit de l’envoyé balader une fois de plus ? Ses yeux voyageant entre moi et la provenance du son, j’étais bien consciente qu’il n’était pas aussi calme qu’il n’aurait voulu le paraitre…

Finalement avant que je ne réagisse, il prit la parole une troisième fois. Tel l’abruti qu’il m’avait déjà prouvé qu’il était, il me donna son nom. Pour me mettre en confiance peut-être ? Mais quel imbécile fini ! Même cette brume avec qui j’avais pourtant vécu ne m’avait jamais donné son nom ! Au départ, d’accord je l’avais mal pris. Puis j’avais bien compris combien ça aurais pu lui causer de gros soucis. Il ne connaissait rien de moi au final, et si je le dénonçais ? Y avait-il seulement pensé ? J’étais persuadée que non ! C’était bien beau d’essayer de me mettre en confiance, mais pourquoi d’ailleurs ? Pour le laisser me sauver ? Pitié, il y avait des limites à l’altruisme !

« Au fait, je m’appelle Appollo. »

J’en vins à me demander si là était son véritable prénom. Ou alors était-ce juste parce qu’il se prenait pour un véritable Apollon ? Je suis sure que c’est pour se rendre intéressant ! Et puis franchement, Appollo…Ca ressemblerait presque à Polochon ! Comme dans la petite sirène ! Le poisson froussard et inutile ! Sincèrement…

« Quel nom pourri… »

Oups ! L’aurais-je dit tout haut ? Tant pis ! Ainsi il connaissait le fond de ma pensée sur ce prénom qu’il venait de me dévoiler. La coutume aurait voulu que je lui donne également le mien…Mais très franchement je n’en avais pas envie. D’un autre coté…J’étais une jeune fille très polie. Et étrangement maintenant que je connaissais son nom, sa main me semblait plus accueillante, plus accessible…Plus attirante. J’hésitais à la prendre à présent. J’en avais envie…Mais ne serais-je pas juste un poids pour lui ?

Peu importe ! Ça, c’était lui qui l’avait cherché ! Je ne pouvais définitivement pas me faire attraper avec cette bague à mon doigt ! Oubliant presque cette douleur pour me clouait au sol, contredisant ce proverbe qui semblait me hanter aujourd’hui avec un malin plaisir, je mis ma main dans la sienne, lui accordant cependant un regard des plus méfiants. S’il voulait un grand sourire et des remerciements, il pouvait toujours courir, il n’en aurait rien ! Peut-être mon nom tout de même ? J’hésitais mais lui offrit tout de même dans un murmure, en symbole de ma gratitude.

« Livia. »

Je me laissais entrainée par lui alors qu’il m’aidait d’abord à ma relever, puis m’entraina dans sa course folle destinée à fuir. Un battement de cœur me freina après quelques pas. Un second me ramena au sol alors que je tombais à genou. Lâchant sa main, je serais la mienne dans le vide, comme si cela pourrait rendre la douleur moins insupportable. Rien n’y fit. Pourquoi diable avais-je pris sa main ?! Quelle imbécile…Je l’avais vraiment ralenti, un boulet, je n’étais rien de plus. J’aurais dû lui dire de dégager, que je ne voulais pas de son aide.  Etait-il trop tard pour lui mentir ? Peut-être que oui, peut-être que non. Cela ne m’empêcha pas d’essayer, masquant au mieux la douleur dans ma voix.

« Je ne veux pas de ton aide ! Dégage ! »

Cette tentative de me débarrasser de lui –ou plutôt de le débarrasser de moi- se clôtura par un sublime échec. D’un autre coté allez faire croire ça à quelqu’un alors que vous avez déjà pris sa main…Idiote ! Idiote ! Ne pas la prendre et l’envoyé balader immédiatement lui aurait déjà évité d’être retardé. Ensuite, cela m’aurait évité à moi de me retrouver dans une situation aussi embarrassante que celle qui suivit. L’imbécile heureux qui se prenait pour un prince charmant revint sur ses pas pour me prendre dans ses bras, me portant ainsi pour reprendre sa course. Inconsciemment, je me mis à rougir, gênée par un tel comportement. Dans l’immédiat tout ce que je su faire et ce malgré la douleur, c’était me débattre et lui hurler dessus, lui balançant toutes les insultes qui me venaient à l’esprit.

« Mais lâche moi ! Je t’ai dit de dégager ! Abruti ! Assassin ! Pervers ! Polochon ! »

Polochon ? Etait-ce seulement une insulte ? Bien sûr que non mais j’étais bien trop confuse pour réussir à réfléchir correctement. J’en étais bien consciente pourtant, qu’il ne me lâcherait pas. Tout ce que je faisais d’ailleurs, en me débattant de la sorte, c’était lui rendre la tâche plus difficile…Consciente de cela, je cessais de me débattre et ne dit plus un mot, osant lever mon regard sur lui, presque honteuse d’avoir réagi si mal alors qu’il ne me voulait que du bien depuis le début…


On dit que les plus belles relations ne commencent jamais bien…Si j’en croyais ces mots, la nôtre serait sans nul doute merveilleuse. ♥
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MessageSujet: Re: ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon|   ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon| EmptyJeu 22 Aoû - 9:53

:::: Je crois bien que si je n’avais pas été obligé de courir pour sauver ma liberté je me serais stoppé immédiatement en plein milieu de la rue. Comment venait-elle de m’appeler ?! Polochon ?! C’est quoi ce truc ? Étrangement ça me dit vaguement quelque chose, je suis certain de l’avoir déjà entendu quelque part. Là question est, où ? Bon, tant pis il y a plus important. J’entends les cris rageurs des policiers derrière nous –enfin derrière moi plutôt parce que bon, la civile ne court pas elle ! J’ai tout intérêt à faire très vite pour nous éviter la garde à vue dans le meilleur des cas et la prison dans l’extrême inverse.

:::: Je soupire, et dire que cette soirée ne devait pas être différente des autres, si j’avais su, a défauts de ne pas venir en aide à la demoiselle présentement logé dans mes bras, je me serais équipé bien mieux et j’aurais agi plus intelligemment. Pitié, faite qu’elle ne pose pas trop de question sur ma bague et ma boîte ! Je serais dans de beaux draps sinon…

:::: Heureusement que le courant n’est pas encore rétabli dans la rue que j’ai emprunté tout à l’heure, ainsi les forces de l’ordre nous suivent mais à l’aveugle, ce n’est donc pas très précis. Tant mieux, le gain de temps retiré est immense ! Mais je ne dois pas pour autant me reposer sur mes lauriers, pas le moment de se relâcher. Mes jambes enchainent les pas de plus en plus puissants, nous faisant avancés plus vite –ou du moins je l’espérais- que nos féroces poursuivants.

:::: Enfin, comme par miracle, nous arrivons à l’entrée du fameux tunnel désaffecté déjà cité par mes soins. A mon sens c’était là une parfaite échappatoire qui nous était offerte, peu de chances que les flics la connaissent, et puis un tant soit peu, pourquoi s’engageraient-ils la dedans ? C’est un vrai labyrinthe pour qui ne connait pas l’endroit parfaitement, où du moins un minimum. Oh, je me souviens les premières fois que je me suis risqué à l’emprunter ce passage, le nombre de fois ou je m’étais lamentablement perdu. Pas étonnant qu’après j’accueille le moindre rayon de soleil comme le saint Graal. Mais bon je m’égare, il est essentiel sans dire vital –parce que bon si Mama savait que je m’étais fait arrêté par la police, croyez moi que je dévalerais à nouveau les escaliers à coups sévères de pantoufles ! - que je me concentre sur la situation actuelle.

:::: Je ralentis un peu le rythme en entrant dans le tunnel et après avoir regarder deux ou trois fois en arrière, me décide à laisser la dénommée Livia a se servir de nouveau de ses jambes. Malgré tout, pour je ne sais trop quelle raison absurde, je lui ai pris la main. Sans doute pour qu’elle n’aille pas épouser le sol une nouvelle fois. Je me demande ce qu’elle a d’ailleurs. Continuant à marcher, plus lentement maintenant, je l’entraîne plus ou moins volontairement dans mon sillage, tel un navire marquant un chemin immuable pour des sirènes. Hm, il faut aussi que je revois très sérieusement mes comparaisons, parfois je me fais peur tout de même…

:::: Le silence n’est secoué que par le bruit de nos pas sur le sol humide de cet endroit. Bon, il n’y a pas une très bonne odeur régnant ici mais au moins j’ose espérer que nous sommes hors de portée des milices de police. Ces gens là m’intriguent tout de même. Ils essaient d’interférer sans arrêt dans les affrontements ou autres rituels mafieux pour tentés d’apporter la « paix » aux citoyens en enfermant tout le monde. Pourtant, si on y regarde bien, s’ils laissaient les mafieux s’affronter, il y aurait moins de morts et une sécurité bien plus facilement apportée que par leurs soins. C’est malheureux à dire mais bon, sans être incompétents, ils ne peuvent plus rien contre « eux », dans cette ville, du moins. La Mafia, c’est comme un virus et une fois qu’une ville l’a attrapé, il est difficile voir impossible de s’en détacher. Et… je sais de quoi je parle. Après tout, je suis chargé de l'éliminer. Mais les méthodes du W.R.A.T.H sont bien différentes de celles des policiers standards. Plus soignées.

:::: En plus ils n’ont pas une logique immense car s’ils arrêtent les mafieux et qu’ils les collent en prison, a votre avis que vas t-il se passer ? Ils vont tranquillement jouer au lego en regardant Dora l’exploratrice ? Que nenni ! Ils vont surtout chercher à gonfler leurs rangs de l’intérieur. Et c’est comme ça qu’on retrouve des familles aux effectifs doublés en peu de temps; merci la police. Non pas que je ne leur accorde aucun respects mais parfois, autant pour eux que pour nous ils devraient nous laisser tranquille régler « nos » histoires, les dommages collatéraux seraient bien moins importants dans ce cas là -enfin, personnellement, je tâcherais que ce soit le cas. On nous apprend à nous battre au milieu des civils qui s’enfuient certes mais comment diable est-ce possible se protéger en même temps que des personnes qui viennent d’elles mêmes dans l’affrontement ? Ceci est extrêmement compliqué et de se fait a cause de mon jeune âge, je ne sais pas encore comment agir dans ce cas là. Je n’aime pas ne pas pouvoir sauver des gens, même des criminels. Pour moi tout le monde a le droit de vivre. Et pourtant, je sais que ma logique à moi ne tient pas debout non plus. Mais je m’y accroche. Encore. Toujours.

:::: Nous arrivons dans une partie du tunnel ou j’ai du mal à distinguer ce qu’il y a devant moi à trois mètres. Bon, je sais qu’il y a des canaux d’égouts pas loin –ce qui expliquer l’odeur aussi – et j’aimerais faire en sorte de ne pas tombé dedans, ce serait embêtant. Entre mes canines passent un soupire audible. Il semblerait que je ne vais pas avoir le choix, je vais me servir de ma luciole pour nous éclairer correctement. Lâchant la main de la demoiselle que j’avais gardé otage de mes propres doigts jusque là, je me concentre et fait valser mon flux de Foudre dans ma bague, son catalyseur. Des éclairs miniatures s’en échappent alors, et vu leurs vivacité je ne suis pas encore à mes limites. Dans un sens, c’est rassurant je dois dire, si un affrontement viens à être déclenché, je saurais me débrouillé. C’est toujours ça de pris.

:::: Attrapant la seconde boîte qui se balance nonchalamment à ma ceinture depuis que la calme est un peu revenue sur nous, j’y insère mon anneau et cette fois ci, une petite bestiole en sort. Ma petite luciole. Enfin ma petite chieuse surtout car oui elle n’obéit que quand elle le désire seulement, c'est-à-dire pas souvent. Voyant qu’elle est de nouveau libre, elle commence à voleter à gauche, à droite, illuminant tantôt le plafond du tunnel, tantôt ses parois mais jamais le chemin devant nous. J’essaie de la rappeler à l’ordre plusieurs fois calmement. Jusqu'à ce que la désagréable pression de la situation ne me fasse m’énerver légèrement.

       « Aller Clochette obéis donc un peu à la fin ! »

:::: Je crois que je ne me suis jamais autant rendu compte que Chiara avait déteins sur moi. Clochette… c’est pas un personnage de Peter-pan ça ? Je crois que si. Et ben, entre ça et Polochon, on peut dire que je suis servi niveau surnoms idiots… Enfin je préfère tout de même ce genre de sobriquets plutôt que des insultes du genre « pervers, assassin » et tous les autres charmants noms d’oiseaux de la même panoplie.

:::: Mon insecte luisant fini par obtempérer après l’appel de son « nom ». Éclairant notre champ de vision plus profondément maintenant, il nous évite de chuter dans l’égout le plus proche. Ouf, parfois, sans me vanter, il m’arrive d’avoir des idées de génie tout de même. Il faudrait que ça m’arrive plus souvent tient. De toute manière, la situation ne pouvait guère être pire alors bon que la jeune Livia voit ma luciole après mon mégaphone…. Je n’étais plus à ça prés. Même prier le ciel pour que ces événements s’efface de sa mémoire ne ferait rien, je le savais bien ça, je n’étais pas bête à ce point tout de même… enfin je ne crois pas.

:::: Après quelques mètres de plus parcouru, nos ombres dansant sur le sol crasseux de l’endroit – à cause de la pluie de la veille sans doute – nous passons devant la porte de l’arrière boutique du magasin ou je travaille. Enfin porte.. grosse dalle de ciment plutôt. Oui, il y avait eu une tentative pour la condamner mais ça n’avait jamais abouti alors maintenant elle se confond plus qu’autre chose sur les parois du tunnel. Et y repensant j’échappe un très léger sourire… qui s’évanouit dés que j’entendis des cris de rage venant de devant nous accompagné de multiples faisceaux lumineux de lampes torches qui ne nous touchaient fort heureusement pas encore. Oh non, ils se sont infiltré dans le passage finalement, quelle plaie ! Revenant vite sur mes pas en rentrant Clochette dans sa boîte, je me saisi de nouveau de la main de Livia pour essayer de fuir, encore et toujours. Telle est le train de vie mené par un Capitaine du W.R.A.T.H - enfin, surtout moi -, fuir pour vivre. Quelle ironie du sort. Eh ben, je m’étonnerais toujours des gens qui veulent entrés d’eux même dans ce monde, je ne vois guère ce qu’il y a de reluisants là dedans moi qui y baigne constamment, mais bon, passons…

:::: Le problème, par ce qu’il y a un problème, c’est que c’était exactement la même chose de l’autre côté. J’y crois pas, ils nous ont pris à revers les petits malins. Tss, il faudrait que je revois mon jugement à propos de leurs techniques, moi. Piégés, d’un côté comme de l’autre on ne pouvait fuir et sauter dans les égouts était absolument exclus. D’une part parce que nous serions d’autant plus des proies de choix ainsi et en plus…. Bah c’est les égouts, quoi, je ne vais pas nous faire plonger la dedans ! Je pose deux doigts sur chacune de mes tempes, rendant une énième fois leurs libertés à ceux de la demoiselle plus ou moins escorté par mes soins –ou pas, cherchant une solution à notre problème. Mes méninges s’activent rapidement, ça doit être un bordel fou dans mon cerveau tout ça.

:::: Soudain je trouve, ma boutique ! Nous serions en sécurité et bien cachés dans cet endroit-ci. Vite, je tranche la faible distance qui nous en séparait encore et applique toute ma force sur la paroi de ciment… avant de me rendre compte que je ne pousse pas au bon endroit… Un peu gêné par la situation, je me place correctement cette fois ci et prends soin de faire bouger –comme initialement prévu – la plaque afin de nous dégager un petit passage. Ceci nous mène directement à l’arrière de la réserve, nous y serons à l’abri, du moins pour le moment.

:::: Sans trop lui demander son avis, je me saisi de l’avant bras de Livia et là fait monter à l’intérieur –en prenant soin de ne pas regarder sous sa jupe cela va s’en dire je suis un minimum gentleman tout de même... Une fois cela fait, je m’apprêtais à faire de même lorsque j’entendis un grognement sordide résonner prés de moi. Et avant même que je ne puisse dire quoi que ce soit, une paires de mâchoires passablement énervées vient se greffer à mon genou et me fait tomber sur le sol. Je ne peu retenir un hurlement de douleur, ça fait mal ! En plus ça continue à s’enfoncer toujours plus loin dans ma peau. Niveau discrétion, c’est raté. J’entends les victorieux « Là ! Il est par là, le chien là attrapé, allons-y ! »

:::: Il ne manquait plus que ça, un chien policier, comme si je n’avais pas déjà assez de mal avec les humains comme ça. Regardant le berger allemand qui continue ses tentatives pour mieux déchiqueter ma jambe, je décide d’user d’un fourbe stratagème pour qu’il me lâche. Levant mon autre pieds non encastré entre ses crocs dans les airs, avant qu’il ne puisse réagir je le lui fais atterrir fortement sur le haut du crâne, ce qui le sonne un peu sans pour autant l’assommer. Hm, j’ai horreur de faire ça aussi, la violence envers les animaux, la violence tout court… Je me déteste.

:::: Ma jambe de nouveau épisodiquement libre, je me relève tant bien que mal et grimpe avec difficulté par le passage maintenant ouvert menant vers la réserve de mon magasin. Et c’est avec le même genre de galère que je referme la plaque, masquant ainsi notre présence à moi et l’autre demoiselle. Ma respiration est forte et saccadée, preuve que mon mal n’est pas le résultat d’une comédie pure et dure. Les morsures sont intenses, il n’y est pas allé de main morte ce chien ! Enfin, en même temps il ne faisait que faire son « travail » si je peux dire ça comme ça. En attendant maintenant, nous ne pouvions qu’attendre dans cette réserve, que les forces de l’ordre décampent.

:::: Je m’adosse à un carton plein et fait couler mon regard sur Livia. Elle semble aller bien, enfin mieux. C’est rassurant. Je dois avouer que je n’ai pas bien compris ce qui lui est arrivé tout à l’heure. Serais-ce de mon fait ? Hum, ça ne m’étonnerais même pas, de toute manière, il n’y a que peu de choses que je fais qui soient considérer comme « bien » alors bon… Mais bon, c’est là le revers de la médaille d’appartenir à la ce genre d'univers depuis tout jeune. Dans un sens on ne m’a pas laissé le choix, j’étais le premier, je devais succéder. Même si tout n’était qu’implicite, il y avait déjà un chemin de tracé pour moi.

:::: Mes orbes noisette captent alors, pendant a peine une petite seconde, une bien étrange lueur sur les doigts de la farouche civile. Une lueur rare mais que je ne connais que trop bien. La lueur d’une bague-catalyseur. Il n’y a bien que ces bijoux pour émettre ce genre de chose vu l’alliage dans lequel ils sont fondus. Mais pourquoi posséderait-elle pareille parure ? Non, impossible, si tel était le cas, elle aurait eu des boites et se serait défendus contre ses sales types sans mon intervention, ce qui n’est pas arrivé. J’essaie donc de croire que j’ai fabulé de A à Z, j’ai besoin de me reposer, de souffler un peu après cette course poursuite imprévue.

:::: Mon attention se reporte vers mon genoux rudement meurtri, quelques perlent goutant du haut de mon front trahisse le fait que je ne vais pas au mieux. J’aurais pu éviter tout ça, si j’avais été un peu plus intelligent dés le départ. Il faut toujours que je fasse quelques choses qu’il ne faut pas, c’est dingue quand même.
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Livia C. Armanelli
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MessageSujet: Re: ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon|   ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon| EmptyVen 23 Aoû - 12:52


For this time, I'll help you, Dear.

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Quel horrible manque de volonté.  Après avoir clamé haut et fort que je ne voulais pas de son aide et l’avoir rabaissé un nombre incalculable de fois –du moins pour moi qui n’étais plus capable de porter mon attention ailleurs que cette stupide douleur au  cœur- voilà que j’étais dans ses bras et que ma résiliation avait même laissé ma tête s’appuyer contre son torse, mes yeux se clore et mon esprit s’envoler loin de tout cela. Il était simplement hors de question que je reste pleinement consciente de ce qui se passait ; c’était bien trop embarrassant.


Boum boum…


Je venais seulement de remarquer que ma tête s’était logée contre son cœur, grâce à ce son. La vitesse à laquelle les battements défilaient montraient bien à quel point il se surmenait pour semer ces agents de police. Je ne pus m’empêcher de penser une nouvelle fois qu’il était stupide. Sans moi il ne fait aucun doute qu’en ce moment même il serait en sécurité –peut-être aussi parce que les hommes de loi se serraient arrêtés à moi. Quelques part, avant même de lui être reconnaissante, je l’admirais, un peu, rien qu’un peu. Il avait sacrifié une liberté quasi-certaine pour venir en aide à une fille dont il ne savait rien. Comme l’aurait fait un…


Boum boum…


J’entrouvre mes paupières. Ce son est tellement reposant, relaxant…Et ce même si son cœur bat à vive allure. Par ma faute. Qu’est-ce qui m’étais passé par la tête pour que j’accepte ça ? Pour que je prenne sa main ? Je ne savais même plus. C’est horrible à dire, mais c’était comme cela n’avait même plus d’importance. Plus rien n’avait d’importance d’ailleurs. Plus rien si ce n’était ce son, ce tout petit bruit que faisais son cœur. Je n’entendais plus les bruit pas, ni même la respiration haletante de celui qui me portais je ne savais où…Encore un point qui ne semblait plus importer d’ailleurs ; où m’emmenait-il ? Je n’en avais aucune idée et pourtant je le laissais me transporter comme une poupée de porcelaine, un objet fragile sans une once de volonté…


Boum boum…


Et rien de tout cela n’avait d’importance. Plus rien n’importait plus que ce petit son répétitif qui sonnait presque comme une berceuse à mes oreilles. Non…encore plus qu’une berceuse…C’était un véritable calmant. Au sens propre. Ce doux son ne se contentait pas de me bercé –malgré son rythme rapide et irrégulier- mais il me soulageait de ma douleur. Oui, c’était totalement absurde de penser cela…Mais combien même la chose était absurde, elle n’en restait pas moins vrai. Le son de son cœur semblait étonnamment calmer le mien. Plus j’écoutais ce son, plus mon cœur semblait se remettre de sa crise, adoucissant la douleur jusqu’à ce que finalement elle disparaisse entièrement. Ce n’est qu’une fois la douleur envolée que je redevenais lucide. J’étais bête. Les battements de son cœur ne pouvaient pas calmer le mien. C’était impossible. Cela ne pouvait être qu’une coïncidence. Irrémédiablement…


Boum b…


Cette douce musique prend fin dès l’instant où il me pose au sol, me faisant ainsi reprendre contact avec la réalité. Première chose à laquelle je fais attention –l’horrible odeur régnait dans ce lieu mis à part- : nous ne sommes plus en extérieur. Pleine d’interrogation sur le lieu où nous sommes, je me rends compte que de toute façon, l’apprendre ne m’avancerais pas vraiment. Je ne connais rien de Rome, comment un si petit détail pourrait véritablement m’aider ? A terre, je m’étais mise dans l’idée de le suivre, silencieusement. En mon sens, j’avais été assez désagréable avec lui, d’autant qu’il ne m’en avait pas tenu rigueur une seule fois. Seulement cela ne se passa pas tout à fait comme j’aurais voulu que cela se passe. J’avais dans l’idée de garder tout de même une certaine distance avec lui. Etre proche des autres, je n’y suis pas vraiment habituée et je dois admettre que cela me met mal à l’aise. Après être donc restée dans ses bras –bien que je fusse bien plus dans mon petit monde que dans ses bras intérieurement- j’avais l’intention de prendre un peu de distance, pour m’en remettre, persuadée que mes joues avaient rosies.

Au lieu de cela il s’empara de ma main pour me guider dans ce labyrinthe sombre –mais aux chemins tout de même visible- et ne semblait pas avoir l’intention de la lâcher. Il marche à allure lente, geste que j’apprécie. Plus que tout je voulais éviter de trop forcer sur mon cœur à nouveau. Je ne voulais pas être de nouveau associée plus aisément à un boulet qu’à une jeune fille. Fidèle à l’autre partie de mes pensées je n’ai pas dit un mot, me contentant de le suivre, les yeux rivés sur son dos, comme si le lâcher des yeux signifiait qu’il allait disparaitre. Mais plus nous avançons et plus la lumière s’affaisse. Je me demande s’il sait vraiment où il va. Mais encore une fois c’est quelque chose que je n’ai pas besoin de savoir. Qu’est-ce que cela changerait ? Ce n’est pas comme si j’aurais pu être une meilleure guide que lui. Je pensais simplement lui faire confiance…Jusqu’à ce qu’il s’arrête. N’est-ce pas là un mauvais signe ?

Ses doigts rendent sa liberté à ma main qui s’était habituée à la chaleur de la sienne. Je n’ai pas le temps de me demander ce qu’il fait, ou même ce qu’il compte faire qu’une lumière verdâtre nous éclaire un peu. Sa flamme, une nouvelle fois. Les petits éclairs qui scintillent à sa bague. C’est fou. Les flammes de dernière volonté se basent sur le même principe, et pourtant lorsque moi, j’enflamme mon anneau, la flamme est différente. Ce ne sont pas seulement les couleurs qui diffèrent –ça, j’ai compris depuis bien longtemps que chaque flamme avait sa propre couleur- mais aussi la forme que prend la flamme. Est-ce que cela dépends aussi des flammes ? Ou des bagues peut-être ? J’aurais aimé que cette Brume m’explique d’avantage leurs fonctionnements avant de m’abandonner…

Je ne saurais dire d’où il la sort, au vu de l’obscurité qui règne ici, mis il se retrouve avec une boîte en main, qu’il ouvre. Encore une erreur. Sait-il seulement que je suis encore là ? Une ravissante petite luciole en sort et je me surpris à sourire tant je la trouve jolie. Elle vole un peu partout, à droite, à gauche, heureuse d’être libre, sans doute. Il faudrait que je songe à sortir mon pingouin de sa boîte aussi, c’est vrai, s’y sent-il seulement bien ? Je n’en ai aucune idée. Parce que je n’ai aucune idée du « comment ça marche ? » !  Encore une fois, j’aurais voulu plus de détails. Mais cette Brume l’a lâchement abandonné ne me laissant que les grosses lignes ! Appollo tente de rappeler son animal à l’ordre plusieurs fois, calmement, et perd finalement son sang-froid.


    « Aller Clochette obéis donc un peu à la fin ! »


Même moi je sursaute. Il faut dire qu’après toute la douceur qu’il m’a montré jusqu’à lors je n’avais pas encore pu me mettre dans l’idée qu’il pouvait, comme tout le monde, s’énerver. Mais je souris de nouveau alors je prends enfin conscience qu’il a nommé son animal comme une des personnages de Peter Pan. Je me surprends même à songer qu’il est mignon, mais à peine cette idée m’effleure que je secoue ma tête de droite à gauche pour me sortir cette idée saugrenue de l’esprit. Où avais-je donc la tête ? Je lâchais un soupire, inaudible. Idiote.

La luciole éclairant le chemin, il reprit la route, me laissant cette fois ma main et me laissant donc libre choix de rester à une certaine distance de lui pour le suivre. Et nous marchons, je me perds dans mes pensées. Leur centre ? Je l’ignorais. Tirée de force par des cris de rages des forces de l’ordre –du moins je le supposais- qui venaient de devant, j’oubliais tout, comme on oublie un rêve à être tiré trop brusquement de son sommeil. Au loin, je vois la lumière au bout du tunnel…Ouais enfin, les faisceaux lumineux de leurs lampes quoi. Pour en venir à chercher dans un endroit comme ça, ils doivent vraiment être désespérés…Ou au contraire, avoir beaucoup d’espoir. Qu’est-ce qui les pousse à faire des recherches aussi poussées ?! La police se donnait rarement tant de mal et j’étais bien placée pour le savoir !

Je n’ai pas réagi tout de suite. Lui, en revanche à immédiatement remis « Clochette » dans sa boîte et s’est mis à courir dans l’autre sens…Choppant ma main et m’entrainant avec lui au passage ! Encore une fois, il m’aide, il s’encombre d’une fille désagréable qui n’a fait que lui balancer des piques du début à la fin…Je me suis résignée quand j’ai vu qu’ils y en avaient aussi de l’autre côté. Encerclés. Que pouvions-nous faire à présent ? Moi qui ignorais tout de ces lieux, je pensais que nous n’avions plus d’échappatoire. Pourtant il semblait s’acharner à chercher une solution, posant ses doigts sur ses tempes en lâchant de nouveau ma main. Je voulais lui dire de laisser tomber, mais jen m’en tenait à mon vœu de silence. J’étais incapable de trouver les mots de toute façon. J’étais seule fautive. Il n’aurait pas dû être embraqué là-dedans…Hélas je n’étais pas douée pour les excuses, loin de là.

Je l’ai regardé s’éloigné alors qu’il semblait être pris d’une illumination divine. J’ignore ce qu’il s’amuse à faire, et m’approche lentement de lui afin d’essayer de comprendre. Il déplace une dalle, derrière laquelle se trouve…Un passage ? C’est totalement fou, mais c’est une lueur d’espoir non négligeable. Il se saisit de mon avant-bras et me fait monter –presque de force, mais il n’est pas brusque. En haut, ce n’est plus du tout le même paysage. C’est sombre, mais je crois bien être dans une sorte de réserve. Je m’attends à ce qu’Appollo me rejoigne rapidement, mais ce n’est pas le cas.

Un grognement, puis un hurlement me font me douter des sombres raisons de cette attente.


    « Là ! Il est par là, le chien là attraper, allons-y ! »


Je me fige. Non. Il est hors de question qu’il se fasse prendre. S’il ne s’était borné à m’aider il serait bien en sécurité chez lui, et moi je me serais faite prendre. Il était tout bonnement hors de question que je le laisse comme ça. Il m’avait aidée, il ne méritait pas ça ! Je me suis retournée et m’arrêtais à revenir en arrière pour l’aider, quand c’est cette fois le couinement de douleur du chien qui parvint à mes oreilles. Je me mordis la lèvre intérieure, serrais les poings. Pauvre animal…

Il monte à son tour, tant bien que mal, et referme le passage avec cette plaque. De l’autre côté, ils allaient se poser de drôles de questions, mais certainement pas abandonner si facilement. Après tout, il était indéniable que le chien ait attrapé ce mafieux qui me servait de compagnie. Sa respiration en disant long sur sa souffrance, d’ailleurs. Je n’ai posé qu’un regard distrait sur lui, avant de regarder de nouveau la pièce, mon regard enfin adapté à cette obscurité. Ce n’est pas tant pour regarder ce qui meuble cette pièce à dire vrai, mais pour trouver quelque chose de susceptible de soigner une plaie.

Alors que le mafieux s’adossait à un carton, je finis par m’arrêter sur une boîte de premier secours, du moins elle semblait en être une à première vue. Haussant les épaules, je me dirigeais vers elle et l’ouvrit pour en vérifier le contenu. D’accord, il n’y avait pas de quoi sauver des vies, mais il y avait au moins le nécessaire pour désinfecter la morsure et y mettre un bandage. Mais rendons nous à l’évidence, je ne serais pas capable de faire quoi que ce soit de bien dans cette pénombre. Lâchant un soupire, je continu donc à scruter la pièce en quête cette fois d’un interrupteur, ou d’une quelconque source de lumière. Je m’arrête cette fois sur une lampe de poche que je saisis. N’est-ce pas mieux que rien ?

C’est donc cette lampe en main que je me saisis une nouvelle fois de cette boîte pour aller m’installer à côté d’Appollo –ou plutôt à côté de son genou. Sans un mot j’allumais la lampe, la posant en équilibre sur le sol, le faisceau lumineux orienté vers le plafond. Il m’offrait ainsi bien assez de luminosité, bien plus que je ne l’espérais du moins. C’est en sortant coton, désinfectant et bandes que je pris la parole, concentrée sur ce que je faisais du moins. Me saisissant par la suite d’un ciseau, je me débarrassais avec douceur et prudence du reste de jean imbibé de sang qui me gênait pour m’occuper correctement de sa blessure, m’en débarrassant sur le côté. Seigneur ce que je pouvais haïr le sang…J’ignore d’ailleurs si mes mots étaient pour faire une réelle conversation –bien que je doutais très franchement de cette explication- pour m’occuper assez l’esprit pour que je sois le moins affectée possible par le sang et le charmant état dans lequel le chien avait laisser le genou du jeune homme, ou si c’était pour occuper son esprit à lui et lui faire oublier un tant soit peu la douleur causée par les crocs de ce charmant toutou de policier ! Peut-être un mélange des deux dernières options…


    « Tu sais…Ce n’est pas vraiment sa faute…Les chiens policiers sont adorables, mais ils obéissent aux ordres…Crois-moi ils se passeraient bien de ce genre de tâches ingrates… » cependant malgré mes efforts je ne pus retenir une grimace devant l’état déplorable de son genou et m’arrêtais net, prise de nausée bien que je m’efforçais au mieux de le cacher.


Et j’étais bien placée pour le savoir. Combien de fois, enfant, avais-je joué avec les différents chiens policiers du commissariat de mon père, après l’école, alors que je devais attendre que son service se termine pour rentrer avec lui ? Triste passage de ma vie dès lors que j’avais appris que ma compagnie préféré s’était faite piquée parce qu’elle n’avait pas obéit à son maître. Je n’en connaissais pas la signification à l’époque. Dès lors où l’on m’avait expliqué, j’avais pleuré, je crois même les avoir traités d’assassins. Aujourd’hui, même si je n’étais plus d’âge à pleurer pour cela, je n’en pensais pas moins.

Me ressaisissant, j’imbibais un coton de désinfectant, silencieuse de nouveau et désinfectais la plaie –si toutefois on pouvait donner ce nom à un tel massacre sur chair- avec toute la douceur dont j’étais capable. Ça devait déjà bien assez le faire souffrir comme ça, le pauvre…Enfin à savoir si ce mafieux était vraiment à plaindre, c’était une autre question. Ce que je savais, c’est que j’avais évité beaucoup d’ennuis grâce à lui, et je lui en étais assez reconnaissante pour au moins m’occuper de ça.

Une fois la phase « désinfecter la plaie » terminée, j’enroulais la bande autour de son genou pour limiter le saignement, voir même peut-être l’arrêter dans le meilleur des cas.  J’admets que serrer un minimum la bande ne devait pas être plaisant pour lui, mais sans cela le saignement n’était pas prêt d’arrêter de laisser couler ce liquide vermeil vital le long de sa jambe, et j’estimais en avoir assez vu pour aujourd’hui. Pour preuve, la tête me tournait à présent. Que voulez-vous je suis peut-être un peu trop sensible dans le fond…


    « C’est juste provisoire. Je te conseil d’aller à l’hôpital à la première occasion. »


Je levais mes iris de saphir pour le regarder, enfin. Lui sourire, ne pas lui sourire ? Cette question me semblait aussi compliqué que « Etre ou ne pas être ? » ! Peut-être un tout petit, juste pour le rassurer ? Cette torture mentale me sembla bien stupide et inutile alors qu’un sourire se dessinait sur mes lèvres de façon naturelle. Tant que cela me surpris moi-même d’ailleurs. Puis, étirant mes bras vers le ciel, je laissais mon regard vagabonder sur le plafond. Je m’interrogeais toujours sur cette flamme verte, et puisqu’il semblait que notre compagnie forcée n’avait pas l’intention de partir, nous aurions tout le temps d’avoir une petite conversation, pas vrai ?


    « Dis…C’était quoi tout ça ? La flamme verte et…Tout le reste. »


Non mais que j’ignorais tout. Mais on ne m’en avait parlé que vaguement l’an passé et en un an…on en oublie des choses ! Je ne me souvenais même pas du nom de cette flamme alors que pourtant j’étais persuadé que c’était d’une évidence déconcertante et que je l’avais sur le bout de la langue ! A dire vrai, à part les flammes du Ciel, parce qu’elle semblait être d’une importance sans égal, cette de la Brume parce qu’elle est celle de celui qui m’a tout appris –et que ignorant son prénom je l’appelais « Brume » dans ma tête- et celle de la Pluie, la Tranquillité, car elle était celle qui coulait dans mes veines, je n’avais pas grands souvenirs sur tout cela.

Mes bras retombèrent lentement et enlacèrent mes genoux que je ramenais contre moi, pour finalement servir d’appui à ma tête, alors que je posais un regard curieux sur ce mafieux que je venais de soigner. Et bien que j’en doute, j’espérais qu’il me réponde juste simplement, sans détour, sans changement de sujet.
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Appollo G. Deletto
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MessageSujet: Re: ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon|   ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon| EmptyDim 25 Aoû - 12:14

Qu'importe que tu veuille m'aider, je ne te laisserais pas mettre ta vie en danger pour un monstre tel que moi.

:::: Au moins, je devais reconnaitre une chose, cette demoiselle nommée Livia n’était pas une compagnie des plus récalcitrante. Et honnêtement, dans la situation actuelle, ça m’arrangeais plus qu’un peu. Si elle s’était décidée à hurler à l’aide, sans doute m’auraient-ils tous retrouvés en moins de temps qui n’en aurait fallu pour le dire. C’est donc avec une certaine tranquillité teintée de douleur que je laissais mes yeux divaguer de nouveau sur elle. En y repensant, cette civile est surprenante. Elle aurait très bien pu, en tant qu’innocente présumée, aider les forces de l’ordre à me poursuivre puisqu’après tout, je suis un paria, un parasite sous l’aile de la vie sans histoires des milliers d’êtres humains peuplant la surface de la terre. Enfin, c’est là l’horrible définition que les autorités ont de moi, ou plutôt, pour globaliser, de mon « clan ». Car oui, bien évidemment je ne suis pas le seul à être embarqué dans cette galère jusqu'à la fin de mes jours. Pour être né d’un père appartenant à ce milieu, je n’avais pas d’autres choix que de suivre ses traces. C’était implicite mais je l’ai toujours su.

:::: Oh bien sur, Mama et Papa m’ont toujours laissé le choix quant à ce que je voulais faire de ma vie, mais je sentais clairement que le W.R.A.T.H leur convenait le mieux. Oh moins, sous la protection de ce organisation, je ne risque rien et je « gagne » plutôt bien ma vie, il faut le dire. Mais bon, ça ne m’as pas empêché de trouver ce petit boulot régulier en tant que vendeur. Vu que les interventions sur le terrain sont rares et surtout depuis un moment, je devais m’occuper l’esprit pour éviter de penser trop à Chiara, ma tendre petite sœur jetée dans les bras cruels de la vie, loin de moi dans une branche externe de mes camarades. Brrr, plus j’y pense et plus ça me révulse ! Je sais bien qu’elle est capable de se défendre seule, le problème, c’est que je n’arrive pas à l’admettre, c’est tout.

:::: Difficile de décrire le sentiment protecteur qui m’anime en ce qui concerne ma cadette, même moi je ne saurais le décortiqué parfaitement, peut-être même finirais-je par me perdre dans mes explications alors évitons.

:::: Un pique de douleur me fait soudainement raccroché d’avec mes rêveries pour que je me souvienne bien que mon genou est très endommagé. Rah, quelle poisse, si j’avais fais plus attention, je suis certain que je l’aurais entendu arriver, ce chien. A l’Académie des W.R.A.T.H, là ou j’avais été formée depuis mon plus jeune âge aux techniques de défense et d’attaque du milieu sombre auquel j’appartiens corps et âme aujourd’hui, il était déjà arrivé qu’on nous lâche des chiens entrainés dessus pour voir si l’on arrivait à les maitriser.

:::: Personnellement, je me souviens que dés lors que j’avais trop la flemme de me battre et bien je courrais… assez bien d’ailleurs, j’ai réussi à semer un lévrier une fois si ma mémoire est bonne… Mais qu’importe, tout ça pour dire que je n’avais pas peur de ces animaux là et que j’aurais pu sans mal le sentir venir. J’ai juste été trop distrait, trop dispersé, trop bête, comme d’habitude. Ça ne changeras pas je crois d’ailleurs.
:::: Souvent je me suis demandé comment faisaient mes parents pour me soutenir alors que mes résultats n’égalaient en rien leurs espérances et leurs attentes vis-à-vis de leur fils ainé. Et pourtant, jamais encore je n’ai trouvé le courage, au fonds de moi, de leur poser la question. Pourquoi ? Je ne sais pas non plus, peut-être par appréhension de voir mes hypothèses craintives se confirmer, ou autre, je l’ignore. En fin de compte, je suis une personne très ignorante quand je me penche un peu sur mon nombril. Oui, je me pose beaucoup de questions, mais les réponses, ben, je ne les ai que très rarement. Ce qui confirme en revanche ma phrase précédente, mais qu’importe, nous ne sommes pas ici pour débattre d’un pareil sujet. Plus tard les lamentations et l’auto-lapidation.

:::: Livia s’approche de moi avec divers objets trouvés je ne sais ou. J’ai été frappé d’une petite absence pendant un court instant, qui m’a fait uniquement me concentrer sur les pensées qui tournaient présentement dans mon cerveau. Une lampe de poche à également trouvé un chemin jusqu'à moi. Tiens ? Ça faisait trois semaines qu’on la cherchait celle là… mais bon, si cette civile fut capable de lui mettre la main dessus facilement – bien que j’ignore encore pourquoi – tant mieux. Peut-être souhaite-t-elle découvrir le passage menant à la sortie ? Probablement. A bien y regarder, qui voudrait de la compagnie d’un type comme moi ? Peu de gens, c’est certain.

:::: Et pourtant, je finis par comprendre le sens des agissements de Livia. La lampe torche est dirigée vers le plafond afin d’y faire s’écraser ses rayons artificiels en un millier de revers qui éclaire bien mieux la pièce désormais. Enfin pièce, c’est beaucoup dire.. car la réserve de mon magasin reste un endroit assez difficilement descriptible. Mais c’est là également un tout autre débat que je ne souhaite même pas rouvrir plus tard. Voyons voir plutôt ce que fabrique la jeune femme qui me tient compagnie. Elle s’empare d’une paire de ciseau. J’aurais pu être pris de sueur froide et craindre qu’elle ne me trucide avec, mais non, pour je ne sais quelle raison, tout chez moi est resté au point de sérénité extrême. C’était relaxant, reposant. Ça n’effaçait pas mon mal, mais au moins cela occupait mon esprit.

:::: Brisant le silence qui n’en était pas vraiment un à cause des cris surexcités des policiers à ma recherche derrière la plaque de ciment, le doux carillonnement de la voix de Livia me tire de cette phase nouvelle de rêverie. Elle m’explique que les chiens policiers ne font que leur travail, qu’ils se passeraient bien d’attaquer de la sorte. Ça, je le sais, ils ne font qu’obéir aux ordres, oui. Je ne suis pas idiot à ce point là non plus. Mais bon, ça n’empêche que sur ce coup là je n’ai pas eu trop le choix que de faire lâcher prise à l’animal par la violence. C’était ça ou je me faisais attraper comme un vulgaire rat. Et il est état hors de question. Je suis un maillon faible, si par le plus grand des malheurs ils étaient parvenus à me mettre la main dessus, peut-être auraient-ils pu remonter la chaine des W.R.A.T.H et cela aurait attiré nombres d’ennuis à mes familles. Ce n’était même pas envisageable.

:::: Désolé pour le chien, mais malheureusement, il était là au mauvais moment, au mauvais endroit.

:::: Je ne dis pourtant rien, ne sachant quoi répondre sur le moment. Je sais bien que je finirais par trouvé quelque chose d’à peu prés censé à ajouter, mais le temps que cela vienne, Livia eu le temps de continuer à parler. Ou plutôt de me donner un conseil. Je devrais aller à l’hôpital le plus vite possible. Hum, certes, si j’avais été un humain lambda, le centre de soin le plus proche aurait été le plus indiqué, mais dans mon cas, je n’aurais qu’à aller voir un porteur de flamme du Soleil, au QG Relai. Un type du même acabit que celui qui aida à poser le pronostic de ma survie lorsqu’enfant j’étais tombé malencontreusement dans l’eau du lac prés de la maison. Il me soignerait, je le savais bien. Le plus dur serait surtout de rentrer au Centre Régional à cette heure ci. Probablement n’y parviendrais-je que demain matin, mais bon, il fallait faire ce qui devait être fait et cette plaie m’handicapait sur bien des fronts.

:::: Et par une malchance rare –quoi que non pas vraiment en ce qui me concerne – il a fallu que la civile pose la question qu’elle n’aurait jamais du tenter d’élucider.

    « Dis…C’était quoi tout ça ? La flamme verte et…Tout le reste. »

 :::: Piégé. Je ne pouvais faire autrement que de lui répondre je crois. Mais en même temps je l’avais bien cherché, utiliser deux fois mes boites devant elle, il fallait être soit en présence d’une personne que l’on connait bien et qui en sait un minimum sur la Mafia, soit être un parfait imbécile à pendre haut et court. Dans mon cas, ce serait plutôt la deuxième option qui s’appliquait, pour la plus grande détresse de ma gorge. Brrr, heureusement que ce genre de punition n’est plus d’actualité à notre époque. Enfin bref, il fallait que je satisfasse son interrogation ? Soit, j’allais lui répondre mais pas vraiment ce a quoi elle s’attendait, probablement.

:::: J’essaie de me relever, et avec surprise, parvient à me dresser sur mes jambes, prenant bien plus appui sur celle indemne que sur l’autre. Puis, dépassant la demoiselle, ma main droite vient prendre appui sur l’une des étagères en métal lourd, afin que je ne fléchisse pas. Ensuite, c’est en baissant un peu la tête que j’ose répondre.

    « On a tous nos secrets, et moi je ne peux pas t’en dire plus, désolé. »

:::: J’avance un peu, enchainant les pas à rythme lent dans un premier temps histoire de m’habituer au pansement de fortune qu’elle a eu la bonté d’appliquer sur ma plaie. Maintenant, je suis en revanche sur d’une chose, elle a une bague de la Mafia, tout comme la mienne. D’ailleurs, appuyant mon épaule sur l’étagère, je regarde mon anneau, celui qui m’a été remit par le précédent Capitaine T en personne. Je ne sais pas si je dois être triste ou heureux d’une pareille situation. La question demeure encore en suspens. Beaucoup d’idées virevoltent alors sous la protection osseuse de mon crâne, ce qui fait que je mélange un peu tout les sujets en déliant les mâchoires une nouvelle fois, sans vraiment m’en rendre compte.

     « Merci, pour le bandage. Oh et en parlant de secret, tu devrais prendre soin de la bague que tu porte à ton doigt, ce genre de bijou est très précieux tu peux me croire, je sais de quoi je parle. Pour finir, je sais bien que les chiens ne font que ce qu’on leur ordonne de faire, ils sont un peu comme ceux de mon espèce, mais cela ne doit pas m’empêcher de me défendre. »

:::: J’avance encore un peu, c’est pénible mais je finis par apprivoiser la douleur de ma blessure et arrive maintenant jusqu'à la porte qui mène directement au magasin, à la surface de vente. J’ai une idée. Si je sors par la devanture en m’arrangeant pour faire un maximum de bruit, cela aura surement une chance d’attirer les policiers et elle pourra sortir par le souterrain. Ce plan restait crédible mais, encore fallait-il qu’elle daigne marcher dedans. Je n’avais plus qu’a osé lui demander maintenant. Toujours dos à elle, respirant encore un peu avec difficulté, je lui dis encore deux inspirations :

     « Dis moi, tu pense que… tu pourrais avoir la force de soulever…. La plaque de ciment derrière toi quand je te le dirais ? »

:::: C’était là une autre tentative désespérée, je le savais bien. Et pourtant, la Mafia en elle-même n’est-elle pas un rassemblement, une concentration de plans futiles ? Peut-être que ce milieu à trop déteins sur moi. Définitivement. Je me hais. Pardonne-moi Livia, de t’avoir entrainé là dedans. On ne se connait pas, c’est donc d’autant plus criminel de ma part. Mais bon, c’est dans les gênes il faut croire. On ne change pas un hors la loi.
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Livia C. Armanelli
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MessageSujet: Re: ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon|   ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon| EmptyLun 26 Aoû - 23:08



Je ne te laisserais pas tomber. Cette fois c’est à moi de te sauver.

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L’imbécile. Ne peut-il donc pas rester en place ? Bien sûr que non. Il est blessé mais il faut qu’il marche. Comme tous ces mecs qui veulent faire les durs. Même pas mal, hein ? Pitoyable. Vraiment, il m’agaçait. Il n’y avait pas de moyen de repartir pour le moment, n’est-ce pas ? Alors à quoi ça peut bien lui servir de forcer sur sa blessure ? D’autant qu’il ne marche pas bien longtemps avant de prendre appuie sur l’une des étagères. Franchement quel boulet…Ne peux-tu pas faire comme n’importe quel blessé, rester sur place et te faire plaindre ? Bon, j’admets qu’avec moi il ne vaut mieux pas essayer la seconde proposition, mais rester en place aurais dû être de ton ressort. Je l’avais suivit du regard tout du long, et avait même remarqué qu’il avait baissé la tête avant de me répondre.

« On a tous nos secrets, et moi je ne peux pas t’en dire plus, désolé. »

Je soupire. Bien sûr, c’est la mafia. Mais comme il semblait être assez « intelligent » pour s’être servit de ses boites devant moi, j’aurais pensé qu’il le serait tout autant pour répondre à mes questions…Quoi qu’il aurait bien été capable de me mettre dans l’erreur. Dans un sens ce n’est pas plus mal. Peut-être que je ferais mieux d’oublier tout ça. Ce qui s’est passé aujourd’hui, ce qui s’est passé avec cette Brume. Balancer ma bague dans un canal et oublier. Tout oublier. Seulement je ne pouvais pas m’y résoudre. Pourquoi d’ailleurs ? Je l’ignorais et c’était agaçant au plus haut point.

Tient, l’imbécile recommence à marcher…Devrais-je l’attacher à quelque chose et le laisser là jusqu’à ce que quelqu’un le trouve pour qu’il daigne enfin laisser sa jambe se reposer ? L’idée était tentante, mais il risquait de mourir de faim…Quoi que, qui s’en souciais ? Qu’il devienne donc infirme ! Ce n’était plus mon problème ! Quand je pense que je l’ai soigné et qu’il se borne à faire n’importe quoi ! J’aurais juste dû le laisser se vider de son sang tient !

« Merci, pour le bandage. Oh et en parlant de secret, tu devrais prendre soin de la bague que tu portes à ton doigt, ce genre de bijou est très précieux tu peux me croire, je sais de quoi je parle. Pour finir, je sais bien que les chiens ne font que ce qu’on leur ordonne de faire, ils sont un peu comme ceux de mon espèce, mais cela ne doit pas m’empêcher de me défendre. »

Je posais un regard sur mon bijou. Bien sûr que j’allais en prendre soin. Me croyait-il aussi stupide que lui ? Même mafia mis à part, c’était un cadeau, le souvenir d’un passé un important que je ne voulais pas oublier. Ainsi cela se voyait à leur apparence, que ces bijoux étaient spéciaux ? Je l’ignorais…Comme j’ignorais encore tant de choses de ce monde. Et bien que je n’aie absolument pas l’envie de le rejoindre, j’étais curieuse d’en savoir plus. Un peu plus. Toujours plus. Si seulement je pouvais revoir ce garçon, je suis sûre qu’il m’en apprendrait d’avantage. Mais soyons lucide, cela m’arrivera jamais.

Il arrive finalement devant une porte. Quoi, il y avait une sortie ? N’avait-il pas pu le dire plus tôt cet idiot fini ?! D’un autre coté il ne serait pas plus judicieux d’attendre qu’ils se replient ? Dans son état il se ferait chopper, c’est sûr et certain. Et ce, même si je l’aidais à se déplacer. J’admets que le coin n’est pas terrible et que ma compagnie n’est pas des plus agréable, franchement j’en suis la première consciente, mais n’était-ce pas mieux que de moisir en prison avec des rats ? Ce qui, je pense, est une compagnie bien plus déplaisante que la mienne. Quoi que cela dépends des fois…

« Dis moi, tu penses que… tu pourrais avoir la force de soulever…. La plaque de ciment derrière toi quand je te le dirais ? »

On sentait toute sa douleur dans sa difficulté à respirer. Et malgré tout il ne voulait pas se reposer ? Ces hommes…Toujours à vouloir montrer qu’ils sont fort et qu’ils savent tenir le coup hein ? Je soupirais, bien audiblement, avant de poser mon regard dans mon dos, sur cette fameuse plaque qu’il venait de citer. Celle par laquelle nous étions arrivés ici. Mais où voulait-il en venir ? Il comptait prendre l’autre porte. Il ne se serait pas déplacer jusque là-bas si c’était pour simplement reprendre le tunnel, qui de toute façon était gardé par les policiers. Donc il voulait prendre cette porte pour sortir. Ce qui était gênant était donc qu’il me demande si je pouvais soulever la plaque de ciment. Il ne serait qu’un pourri, je me dirais qu’il veut que je serve d’appât, mais après m’avoir sauvé à deux reprises, je peux dire que ce n’est très certainement pas son but.

Alors, est-ce qu’il comptait lui-même servir d’appât pour que je puisse m’échapper ? Ce garçon est tellement con et altruiste que c’est là la solution la plus probable que je puisse trouver. Il m’a aidé par deux fois ce soir. Je ne peux simplement pas le laisser faire ça encore une fois. De plus, il est logique qu’un mafieux s’en sortira bien moins bien qu’une civile, surtout s’il est blessée. Désolée Appollo, mais c’est à mon tour de t’aider cette fois. L’altruisme à des limites, il serait temps qu’il s’en rende compte.

« Hm…Je peux toujours essayer. »

Je me relève d’un bond et m’étire. Et oui mon vieux, je prends tout mon temps, je n’ai pas encore réfléchis à ma stratégie après tout. Servir d’appât…Comment attirer leur attention ? Un passage me revint en mémoire. Le chien. Ils avaient tous accourus dans cette direction parce que le chien avait trouvé Polochon. Ne pouvais-je pas me servir de ce chien pour me faire remarquer ? Qui ne tente rien n’a rien comme on dit. J’ai donc été voir si je pouvais soulager cette dalle. D’abord, en constatant son poids sans vraiment la bouger. Il ne fallait pas qu’il me prenne de vitesse en voyant que j’en étais capable –bien qu’avec son genou c’était tellement peu probable. Elle était un peu lourde, certes, mais rien d’insurmontable. Je me suis retournée pour adresser un dernier regard au garçon. Un sourire tendre –tellement rare venant de moi. Ce sourire était un peu comme cadeau d’adieu, en quelque sorte.

Et je me suis retournée, j’ai soulevé cette plaque et je suis retournée dans ce tunnel la seconde suivante. J’ai hurlé pour me faire remarquer, alors que je la remettais en place sans plus lui accorder un regard.

« Non couché le chien ! »
« Par-là ! Dépêchez-vous ! »

Un sourire presque sournois illumina mon visage. Qu’il était aisé de s’amuser avec ces policiers ! Leurs voix venaient de la droite, je suis donc partie en courant vers la droite, priant pour que cette saleté qui pompe le sang à l’intérieur de mon corps tienne le coup. Il le fallait, impérativement ! Plus je les occupais longtemps, moins Appollo avait de chance de se faire choper. Il n’avait pas intérêt à ce que je me retrouve au poste si je me fais chopée, celui-là !

Leurs bruits de pas et les miens se mélangeaient, si bien que je n’aurais même plus été capable de les différencier. C’était insupportable à accepter, mais ils gagnaient du terrain. Dangereusement. Le seul point positif était que mon cœur n’avait pas flanché…Pour l’instant du moins ! Je priais d’ailleurs toutes les divinités possibles et imaginables pour que cela continu ainsi. J’étais capable de sauver ce garçon…Du moins je faisais de mon mieux pour men persuader.

A bien y réfléchir c’était la première fois que j’aidais vraiment quelqu’un. Même quand on vient me demander son chemin, ce qui, entre nous, n’est pas la fin du monde, au mieux je ne réponds pas. Oui, au mieux, parce que je dois bien admettre que généralement j’envoie chier ces gens dans le besoin. Vraiment…Quelle sale petite garce je suis devenue avec le temps ! Ce mafieux peut bien s’estimer heureux d’être la première personne que je sauve. Même si c’est parce que je refuse d’avoir une dette envers lui ! Si j’avais su comment notre relation allait évoluer…Je crois que je ne l’aurais pas cru. En fait, je me serais même royalement moquée de celui qui aurait eu l’audace de vouloir me faire croire une chose pareille !

Je finis par voir la faible lueur que procure la lune au bout du tunnel. Et cela me réjouis…Jusqu’à ce que je me souvienne que ce n’est pas parce que je serais dehors qu’ils cesseront de me pourchasser. Quelle désagréable sensation que celle d’être une proie poursuivit par des traqueurs…Mais bon, je l’ai cherché. C’est ma propre décision, comme tout le reste. Alors je ne regretterais pas, quoi qu’il arrive. Tant que cet imbécile de brun ne se fait pas chopper, il est hors de question que je regrette cette décision ! Seulement voilà…Au final je me retrouve bien conne, à me faire choppée par un policier à la sortie de ce tunnel.

Il me serre fort, tellement fort que j’ai l’impression qu’il veut me briser les os. C’est peut-être bel et bien son intention, d’ailleurs. Après tout, je suis une « criminelle » en fuite à leurs yeux. L’enfoiré…Il me fait tellement mal que les larmes me montent aux yeux. Mais finalement il semblerait que son étreinte se desserre un peu, dès lors qu’un de ses collègues lui fait la remarque que je ne suis qu’une jeune fille. Il me donne une idée, d’ailleurs. C’est vrai, qui irait soupçonner une fille comme moi d’avoir mis des gars à terre et –au vu des moyen utilisés- d’appartenir à la mafia ? Il me suffisait donc de jouer les victimes, ce qui ne serait pas dur avec cette brute qui m’avait mis les larmes aux yeux, et ils me laisseraient partir après un petit interrogatoire. Je levais donc mes yeux embués de larmes vers le policier qui se refusait à me lâcher et faisais des allers retours entre lui et le tunnel.

« Je…Cet homme me poursuivais et…Oh ! J’ai eu tellement peur ! »

Peur…Je me fais vraiment flipper quand je joue la comédie. La seule chose susceptible de faire peur là-dedans ce sont les éventuels rats d’égouts. Bon okai, j’ai l’air de la parfaite petite victime traumatisée mais…Il veut pas me lâcher non ?! Parce que bon, après avoir couru dans tous les sens toute la journée…Son odeur laisse à désirer. N’est-il pas capable de se rendre compte d’une chose aussi triviale ? Ou alors essaye-t-il de mettre ainsi KO les criminels qu’il attrape ? Si c’est le cas ça doit sans nul doute être une technique très populaire au vu de son efficacité !  Pitié lâche moi…Je crois que je vais vomir.

Une seconde passe. Et une autre. Et enfin ceux qui me poursuivaient débarquent à la sortie du tunnel, ce qui doit faire se sentir l’homme de loi qui me tient plus en sécurité puisqu’il ne me lâche d’une fois qu’ils sont à notre niveau. Il leur explique la situation, que j’étais poursuivi par un homme. J’avoue que je ne comprends, que j’étais sure qu’il était dernière moi. La parfaite petite victime. Quand on a un père policier, ça devient bien facile de les embobiner. On finit par connaitre la façon de penser de plupart d’entre eux. L’un d’eux émet l’hypothèse qu’il doit y avoir des passages secrets dans le tunnel qu’ils n’ont pas vu à cause de l’obscurité, un autre le contredit et affirmant que c’est impossible et une dispute interne éclate, avec moi au milieu qui n’en a rien à foutre et qui veut juste rentrer à mon hôtel. Abrégez, mettez-vous d’accord…Tapez-vous dessus, faites quelque chose !

Je soupire au milieu de tout ce chahut ou chacun essaye de se faire entendre. A celui qui hurlera le plus fort hein ? Ça m’agace. Je fais quelques pas, dans le but de rentrer à mon hôtel et de les planter à pendant que leurs esprits primaires sont occupés à autre chose. J’avais dans l’espoir que, trop occupés par leur embrouille ils ne se seraient rendu compte de rien. Mais bien évidement il fallait qu’il y en ait un qui fasse attention à moi ! Saleté. Finalement je m’arrête à la demande de l’un d’eux –lequel, je ne sais pas, je n’ai pas daigné me retourner pour le savoir- qui m’informe que je dois passer au poste pour une déposition. Comme si je ne le savais pas. Rah ça m’agace ! Mais je n’ai pas vraiment le choix cela dit. Et puis, je n’ai pas le droit de regretter mon choix. Je m’en tire plutôt pas mal au vu des circonstances. Et puis, avec un peu de chance ils sont tous ici. Donc Appollo a pu s’enfuir aisément. Hm…Son altruisme serait-il contagieux ? Je ferais mieux de ne plus m’approcher de lui dans ce cas.

Je les ai suivis jusqu’à leur poste sans nul doute minable, dans leur voiture minable, avec leur minable compagnie en suivant à moitié leur minable conversation, durant laquelle j’ai dû leur fournir mon magnifique nom. Mon regard se perdait vers l’extérieur, dans les paysages d’un Rome endormi. Bien moins animé que lorsque j’étais venue m’y promener, même si nous étions déjà en début de soirée. Ma joue se colle finalement contre la vitre. La fatigue me guète. C’est vrai qu’après des heures d’avion et tout ce qui m’était arrivé, il était même étonnant qu’elle ne m’ait pas terrassé plus tôt. Je veux rentrer à mon hôtel et aller me coucher…mais je sais bien que pourtant je ne suis pas  prête de pouvoir dormir. Je connais les longues procédures policières, et je lâche d’ailleurs un soupire audible alors que je sors de la voiture pour entrer avec eux dans le poste qui, effectivement, est minable.

On me fait patienter dans une pièce, le temps de remplir de la paperasse ou de préparer mon interrogatoire je suppose. J’ai par cinq fois essayer de m’en aller discrètement mais me suis faite interceptée à chaque fois. Ce ne fût pas totalement inutile cela dit puisqu’au bout de la cinquième fois on s’est enfin décidé à m’interroger sur ce qui s’était passé. Je n’ai pas menti ! …Pas entièrement mentis. J’ai expliqué au policier qui s’occupait de moi que je m’étais faite poursuivre et encerclée par une bande d’hommes saouls, qu’un autre, bien plus étrange qu’eux les avaient mis à terre et, là je commençais à mentir, qu’il m’avait poursuivie à son tour. Selon mon récit, j’ai tenté de lui échapper en passant dans ce tunnel sombre mais il n’avait pas lâché le morceau pour autant. Finalement je m’étais enfin sentie saine et sauve quand je me suis retrouvée face à la police. Selon mon récit…Parce que bon, honnêtement je ne me suis jamais sentie plus en danger que quand l’autre me tenait contre lui avec son odeur à tuer des mouches par asphyxie !

J’observais les notes de celui qui écoutait mon récit. J’admets que lire à l’envers n’est pas toujours fiable mais…Il est dyslexique ou juste analphabète ce con ? Non parce que d’accord c’est peut-être dur de lire à l’envers mais là…C’est plus de l’italien à l’envers, c’est une langue inconnue venue tout droit d’une autre galaxie que personne à ce sur n’a jamais su déchiffrer ! Je restais septique quant à l’utilité de ce poste de police. Cela dit je ne pouvais simplement pas faire une telle déclaration en quittant les lieux, qu’importe combien l’idée était alléchante. Ainsi je me surpris à réfléchir lorsqu’on me demanda de décrire l’agresseur. Ce n’était pas plus mal. Je savais combien ceux qui répondaient dans la seconde perdaient ainsi leur crédibilité. Alors Polochon est…Assez grand, brun, plutôt musclé, les yeux noisettes…

« Assez petit, blond, barbus, très gros, et je crois que ses yeux sont bleus… »

Je lève les yeux au plafond, comme pour faire mine de réfléchir. Et lui, il note. Je ne veux même pas voir à quoi ressemble la description selon lui. D’ailleurs je veux juste rentrer. Je croise mes bras sur la table et y fourre ma tête, pour bien lui faire comprendre qu’il me fait chier et que je veux juste dormir. C’est alors qu’il m’annonce qu’il arrivera bientôt et que je pourrais rentrer. Minute. Il ? C’est qui, il ? Ne me dites pas que ces abrutis ont…pitié non ! Je n’aurais jamais dû leur donner mon nom ! Ces boulets ! Note pour moi-même : ne plus jamais faire confiance à un policier ! Seigneur faite que je me trompe !

Hélas…Je me trouve envoyée dans une dimension spatio-temporelle de déprime dès l’instant où j’entends la voix de mon père, dans le hall, demander où je suis. Et lui, quel abruti ! Ne pouvait-il pas se douter que je ne voudrais pas le voir ! Qu’il retrouve donc dans son canapé devant sa télé ! Je me lève, je regagne le hall et passe à côté de lui sans lui adresser un regard. Il a beau m’appeler, me confesser qu’il se faisait du soucie, je ne ralentie pas, bientôt agressée par le froid de l’extérieur, ce qui ne semble pas le refroidir outre mesure. Il m’indique que sa voiture est de l’autre côté…Croit-il vraiment que je la cherche, sa putain de voiture ?!

« Rentre. Je ne veux pas te voir. »
« Non Livia je te ramène ! J’ai eu tellement peur quand j’ai eu ce coup de fil ! Tu ne peux pas rester ici avec ce fou qui t’as suivie ! »

Je réfléchis un instant. C’est vrai qu’avec mes bagages, la voiture est bien plus pratique que le train. Mais je ne peux pas tout simplement partir sans lui faire savoir que tout va bien…Non pas que je veux le revoir hein ! C’est juste qu’il serait capable de culpabiliser toute sa vie ce con là, j’en suis sure. Je soupire donc finalement, et fais savoir à mon père que j’ai encore quelque chose à faire le lendemain mais que je rentrerais avec lui tout de suite après, ce qui semble le ravir. Allo, ici la Terre ! J’ai dit que je rentrerais avec toi, pas que je changeais d’avis sur toi ! Franchement ce mec me gave…Je rentre donc à mon hôtel sans me préoccupé d’où lui pourra bien passer la nuit et une fois changée je m’endors comme un bébé.

Le lendemain, ce sont les rayons du soleil qui passent au travers de la vitre, que j’ai négligemment oublié de recouvrir avec les rideaux, qui me réveillent en caressant mon visage. Je me lève, encore à moitié endormie, et je fonce sous la douche pour remédier à cela, mettant une tenue un peu plus correcte, soit un simple mini short et un débardeur. Je prends le temps de commander un petit déjeuné et de l’avaler avant de sortir. Je pensais que j’aurais plus de mal à retrouver mais finalement je me suis retrouvée devant ce magasin de sac où Appollo travaille sans même m’en rendre compte. J’observe, bien à l’abri de toute force de sociabilité, derrière la vitre, mais je ne le vois bien. Bien évidemment, avec sa jambe, le contraire m’aurait étonné. Devrais-je quand même lui laisser un insignifiant message ? Afin qu’il sache que tout va bien et qu’il n’a pas besoin de se mutiler sous le poids de la culpabilité ? L’idée me fait sourire, et je décide finalement d’entrer, observant les deux vendeurs présents.

« On peut vous aider, mademoiselle ? »
« Eum…Est-ce que vous pourriez transmettre un message à Appollo pour moi ? »

Quelle politesse. Je me ferais presque peur. Mais je crois que sans politesse, ils ne transmettront jamais mon message. Déjà qu’avec j’avais des doutes…Alors si en plus je leur balance leurs sacs à la gueule en leur faisant savoir ce que je pense de leur manière de me regarder…Je soupire alors que l’un d’eux me réponds d’un « oui » de la tête.

« Faites-lui savoir que je rentre à Florence. Merci ! »

Aller Livia, fait un sourire avant de partir ! Tu peux le faire ! …Ou pas. Finalement je m’en vais sans leur offrir ce privilège. Ce qui est assez étrange puisque pourtant celui que j’ai offert à Appollo, je ne me suis pas même forcée à lui offrir. Enfin cela importe peu. Je vais rentrer et ne plus jamais le revoir. C’était une décision que je pensais scellée alors que la porte de sa petite boutique se refermais sur moi et que, à peine une heure plus tard, je faisais route avec mon père –dans le plus grand silence- vers Florence. Ma ville. Mon chez-moi. Et cela m’aurait dû être égal.


Mais alors, qu’était ce petit pincement au cœur en m’éloignant de Rome ?
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Appollo G. Deletto
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MessageSujet: Re: ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon|   ♦ Cendrillon des temps modernes ♦ |Polochon| EmptyVen 6 Sep - 12:59

Un au revoir aux allures d'adieu. Tout ce que je déteste.


 :::: La folie humaine est sans doute contagieuse. Et cette fille, Livia… Sous ses airs froids qu’elle à au départ utilisé avec moi, je suis certain qu’elle cache un bon, très bon fonds même. Seulement, peut-être ne sait-elle pas comment le montrer ? Moi, on me dit souvent que je suis trop gentil et donc trop bête. Ce n’est pas impossible effectivement, mais je préfère être comme je suis qu’un vilain mafieux prêt à sauter à la gorge du premier venu. Et puis, si je le suis de trop, sans doute ne sait-elle pas comment faire pour ne plus l’être trop peu ? J’aimerais bien l’aider. Pour une civile elle m’a grandement impressionné avec sa flegme et sa zenitude; à croire qu’elle faisait ça depuis longtemps !

:::: Mais non, impossible, je divague sans doute à cause du sang que je perds et qui s’étale peu à peu sur la surface précédemment immaculée de la bande blanche que ladite Livia avait appliqué sur la plaie de la morsure provoquée par ce chien policier.

:::: J’étais sur, lorsqu’elle m’a dis qu’elle allait essayer de soulever la plaque, qu’elle marcherait dans mon plan. Qui consistait en quoi déjà ? Ah oui, je devais aller dans l’enceinte du magasin, dégainer ma boite et détruire les vitrines pour déclencher l’alarme qui aurait attiré les forces de l’ordre –et par la même occasion m’aurait dégagé un passage. Ensuite, elle n’aurait plus eu qu’à sortir d’elle-même par la plaque et marcher dans le tunnel jusqu'à la sortie. Elle aurait été sauvée.

:::: Mais non, bien entendu, il a fallu qu’elle n’en fasse qu’a sa tête. Je ne la connais pas encore très bien, pour ne pas dire pas du tout mais je ressens chez cette fille une personnalité profondément marqué par l’indépendance. C’est plaisant je dois dire, au moins elle ne se comporte pas comme la majorité des autres jeunes femmes de son âge se pavanant dans des tenues tout droit sortie d’une machine à laver dépareiller et se comportant volontairement comme les dernières des idiotes. Franchement, elles croient que ça plait aux hommes ? non, pas du tout… Enfin pour les autres je ne sais pas mais moi en tout cas, c’est très loin d’éveiller mon affection.

:::: Mais je m’égare, trop perdu dans mes pensées. Ma tête me tourne, il faut que je me soigne au plus vite sinon on ne pourra bientôt plus me ramasser autrement que par un brancard. Donc oui, a peine avais-je entendu sa voix me dire qu’elle allait essayer que la seconde suivante, avant même que je ne puisse faire quoi que ce soit, elle sortait par le tunnel encore infesté de parasites bleus pour y hurler comme une dératée. Hey, mais non ! Elle agissait à l’exact inverse de mon plan organisé là ! Je n’ai même pas pu la voir une dernière fois puisque je lui tournais le dos. J’ai essayé de la rattraper en faisant volte face désespérément, sachant au fonds de moi que je n’avais aucunes chances, mais que voulez vous, j’ai agis sur l’instant, sans trop me poser de questions.

:::: Et le résultat fut sans appels, je suis tombé face contre terre, ma jambe n’ayant pas pu assurer un retour en place parfaitement maitrisé. J’échappais un gémissement de douleur dur au fait que mon genou avait cogné contre le sol et malgré le bandage, cela fait mal. Très mal. La douleur me lançait comme si on venait d’y déposer du sel, c’était affreux. Moralité, bien fait pour moi, je n’avais plus qu’à attendre qu’elle se calme. Mes yeux sont, sous le choc reçu, devenu humide. Méthode de mon corps pour évacuer la douleur sans doute. Avec une voix engourdie par mon mal, je tente vainement d’articuler tout en tendant le bras en direction de la plaque de nouveau refermée :

    « Li…vi…a »

:::: Mais c’était non seulement trop tard mais aussi sans espoirs et maintenant j’en prenais conscience. La dure réalité des choses, je présume. Et ça fait toujours aussi mal lorsque cela vous reviens dans les dents, je peux en attester. Les minutes sont passées, étrangement longues selon moi. Quand j’ai finalement réussi à me redresser, plus aucuns sons ne me parvenaient depuis le tunnel, signe qu’il n’abritait sans doute plus personnes. Et merde, elle avait filé, sans que je puisse faire quoi que ce soit. Et par ma faute, elle allait avoir des ennuis. Tss, tout ça parce que j’ai utilisé mon Megafono della Fulmine, quel imbécile heureux je fais ! Prudence est mère de sureté, je le saurais pour la prochaine fois, l’ayant désagréablement appris à mes dépends.

:::: En tout état de cause, la douleur n’as pas disparue mais au moins elle est devenue plus supportable, au point que je peux boiter un peu mieux. Je me dirige à présent vers la plaque qui me parait plus lourde que la première fois que je me suis essayé à la soulever. Une fois que j’y suis arrivé, je me laisse pitoyablement tomber au sol, dans un bruit sourd de chute, étouffé par l’humidité du tunnel.

:::: La seule chose que je puis faire suite à cela fut de me redresser péniblement et de prendre appui sur la paroi la plus proche. Ma respiration se saccade, non, je ne peux pas rentrer seul, impossible. Je me suis trop surestimé. La douleur continue de me faire souffrir atrocement, plus que je ne l’aurais imaginé.

:::: Pas le choix, je vais devoir appeler quelqu’un, n’importe qui de mon organiation à qui j’accorde un tant soit peu ma confiance pour venir me tirer de là. Brrr, je n’aime pas agir de la sorte mais là il est clair que je n’ai pas d’autre choix à porté de méninges.

:::: Par on ne sait quel miracle saugrenu, je parviens à m’emparer de mon téléphone portable jusque là rester dans la poste arrière de mon jean. Étonnant qu’il ne s’en soit pas extirper avec la course poursuite que j’ai du engagé un peu plus tôt. Mon regard divague sur les alentours. Personne, définitivement. Ils sont partis et ils l’ont emmené avec eux. Livia… Je soupire de culpabilité, ce que je suis bête ! Imbécile, débile, pauvre con ! Tout est de ma faute et uniquement la mienne !

:::: Rah, plus je ressasse ce qui c’est passé ce soir et plus la colère que j’anime déjà contre moi depuis que j’ai compris comment faire ne cesse de croitre. J’en pleurerais presque de rage, mais non, mon organisme est bien trop épuisé pour verser le moindre cristal quel qu’il soit.
   Ouvrant le clapet de mon mobile, j’appuie sur la touche des numéros en mémoire. Puis je presse le bouton vert des appels et le porte à mon oreille. Une personne décroche péniblement. Elle s’apprête à me hurler dessus parce que je la réveille mais dés lors qu’elle entend ma voix, ses intonations deviennent plus calmes, plus mesurées, plus inquiètes. Je lui explique rapidement la situation et elle me dit être là dans les minutes qui suivent.

:::: J’ai de la chance, c’était un agent de l'escouade W que je connais depuis mon enfance et qui m’as vue grandir. Pendant un temps j’ai été le seul enfant du Castillo W.R.AT.H alors les gens on finit par apprécier mes agissements de gamins de l’époque. Un sourire m’échappe alors que je repense à ces vieux souvenirs. Ça fait déjà si longtemps que c’est arrivé. Incroyable comme le temps file si vite sous nos pieds de nos jours. Je n’aurais pas cru.

 :::: Avant même que je ne puisse remonter encore plus loin dans la chaine de ma mémoire, un halo de lumière vient percuter mes rétines, forçant mon attention à se concentrer sur lui. Le faisceau d’une lampe poche. J’eus peur que ce soit le retour des policiers sur le moment. Mais non, j’entends mon nom et distingue maintenant mieux la personne devant moi, soit celle que j’avais appelée quelques instants plus tôt.

:::: Elle m’aide à me relevé et ferme la trappe par laquelle je m’étais sorti de la réserve de mon magasin, histoire de laisser ce passage hors de portée d’une découverte trop facile. Puis nous sommes rentrés chez elle en faisant comme nous le pouvions, elle me tenant par le bras autour de ses épaules pour m’aider au mieux. Le trajet me paru durer une éternité alors qu’enfaite nous avons juste parcouru deux pâté de maison. Enfin, on m’allongea sur le canapé du salon et pendant qu’on appelait mes parents pour les prévenir que j’allais bien, une autre personne vint soigner ma blessure grâce à sa flamme du soleil. Très utile cette flamme quand on y pense. Mais je n’ai même pas le temps de bafouiller des remerciements que je m’endors comme un bienheureux, maintenant soigné de toutes plaies.

:::: Le lendemain, ce sont les rayons du soleil matinal qui me réveillent. La personne étant venue me chercher est toujours là, a moitié endormie à côté de moi. Sans doute s’est-elle inquiétée. Je ne le remercierais jamais assez pour son aide. Elle reprend du poil de la bête en me voyant de nouveau éveillé. La première consigne qu’elle me donne est de me reposer pour les deux prochains jours au moins car je reste tout de même affaibli.

:::: Étrangement, la première chose à laquelle j’ai pensé, ce fut le magasin, c’est vrai que je devais être d’ouverture aujourd’hui… et merde. Mon portable est sur la petite table de verre prés de canapé, je m’en empare et compose le numéro de ma boutique, c’est l’un des vendeurs, Alfio qui me réponds :

           « Oh ? Appollo ! T’étais ou ce matin ?!
           -Désolé, je ne suis pas du tout en état de venir aujourd’hui, ni demain je pense dis-je avec une voix éreintée
           -Oulà, oui ça s’entends, prends soin de toi hein ! Reviens nous en forme ! En plus tu as loupé un truc !
           -Ah ?
           -Ouai on a trouvé du sang dans la réserve mais c’est bizarre parce qu’on ne sait pas d’où il vient !

       Hum, si il savait….

           -Oh.. oui … étrange en effet…
           -Ouai, bon bah je te dis à la prochaine alors ? Je préviens le responsable ne t’en fais pas. Aller bye !
           -Euh..Attends ! Livia me revenais en tête seulement maintenant et je fus pris d’un espoir fou.
           -Oui ? Un problème ?
           -Non, pas vraiment mais, il n’y aurait pas une jeune fille aux cheveux noirs qui serait venue à la boutique par hasard ?
           -Hum… non ça ne me dis rien, désolé !
           -Bon, tant pis, merci. »

Je raccrochais, ma culpabilité montant d’un cran. Mais bon sang, ou était-elle ?

[Sorry love, j'ai genre... 10 jours de retard alors que j'suis en vacance et que je glande rien de mes journées. Ca se reproduira plus 'n' je t'aime ♥
Eeeeeet. J'pense qu'on peut clore comme ça du coup, mais j'exige un autre rp with you <3]

FINE
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