Qu’est-ce qu’elle faisait là, au juste ? Ah, oui. C’est vrai. Elle avait reçu un étrange message sur son téléphone qui lui disait de se rendre ici même à cette heure pour… elle ne savait trop quoi. D’ordinaire, Onil n’aurait même pas répondue à ce genre de missive électronique, mais là, son instinct avait été comme beaucoup plus fort qu’elle. La résistance avait été tout simplement impossible. Alors, c’est en soupirant qu’elle avait été changé son billet d’avion pour son retour en Italie et qu’elle avait donc revu ses plans, entièrement décalés. Tant pis, elle se justifierait auprès d’Ares un peu plus tard, elle était grande après tout !

Ses pas l’avaient guidé jusque dans le cimetière de Namimori, l’endroit le plus glauque des alentours, selon elle. Comment un cimetière pouvait-il être aussi peu avenant ? Certes, d’ordinaire, un cimetière n’a pas pour vocation de faire sourire, mais ceux d’Italie avaient au moins le mérite d’attirer le regard sur autre chose que les tombes, avec leurs constructions splendides, comme des sculptures éparpillées.

Onil prenait soin de garder une main tout près de ses boîtes, juste au cas où. Ce n’est pas qu’elle avait peur, loin de là ! Mais… Ouai bon si, elle avait peur. Un peu. Juuuuuste un peu. Et c’était bien suffisamment pour la rendre méfiante. Ses pas s’entendaient tandis qu’elle avançait sur la pierre, au sol. Elle finit par arriver à une intersection, ou une personne attendait déjà. Bizarre, elle ne l’avait jamais vu auparavant. Etait-ce le mystérieux individu l’ayant si gentiment invité ? La blonde serra les poings. Par-dessus tout, elle avait une sainte horreur qu’on se fiche d’elle. Or, elle avait l’impression que c’était le cas, ici.

« Dis donc, c’est toi qui m’a fait venir ici ? Non parce que sache que j’avais autre chose à foutre moi ! »

Eh bien dans ce cas-là, pourquoi était-elle venue ? Voici une question à laquelle elle n’aurait pas répondu. Par fierté mal placée, sans aucun doute.

Un sms étrange...Shinkurô n'avait pas souvenir de partager son numéro avec des tiers personnes...ce téléphone était d'un usage privé et la seule personne qu'il appelait avec était sa soeur qui...malheureusement était partie avec ces enfoirés du WRATH. Alors comment prendre ce sms qui l'invitait au cimetière de Namimori? Il n'enregistrait aucun numéro et celui la ne lui disait rien. Bon sang...il devait aller voir et éclaircir ce mystère. Il n'y avait rien de plus louche. Si quelqu'un souhaitait lui jouer un vilain tour, il y était prêt.

Il s'était donc rendu dans le cimetière de Namimori...endroit ou il ne mettait plus très souvent les pieds étant donné que c'est la que ses parents ont été enterré. L'idée de revenir ici ne lui plaisait guère...Ce cimetière...à chaque fois qu'il mettait les pieds ici, il avait de vagues souvenirs de bonheur et de malheur, comme l'image de ses parents étalé au seul recouvert de sang. Mais pourquoi devait-il toujours y penser? Bon sang...ils étaient mort! C'était du passé! Dans le présent, sa soeur avait fugué avec un WRATH et c'était ce dont il devait se préoccuper pour le moment!

Alors qui marchait, par le plus grand des hasards, ne se souvenant plus de l'emplacement de la tombe de ses parents...il passa devant. Un énorme soupire sorti de sa bouche. Il ne pouvait plus passer devant cette tombe sans leur dire bonjour à présent...il avait certes un certain caractère, mais il ne voulait pas froisser des morts...Il s'arrêta alors un moment devant, regardant les noms inscrient sur la pierre. Il n'avait toujours pas réussi à trouver les assassins et les Van Sidéris ne lui étaient pas vraiment d'une grande aide sur ce plan...il le pensait à l'époque, mais aujourd'hui, il se demandait si Zéphir n'avait pas dit ceci pour l'enrôler. Ce qui ne l'étonnerait pas, ce mec est une pourriture de première.

Alors qu'il reprit sa route après leur avoir dit quelques pensées, il s'arreta entendant un voix résonner assez distinctement non loin d'ici.

-Dis donc, c’est toi qui m’a fait venir ici ? Non parce que sache que j’avais autre chose à foutre moi !

Il ne connaissait pas cette voix. Sans plus attendre, il sorti son katana du nuage et il y appliqua la flamme de la brume dessus pour le rendre invisible et s'approcher en ayant l'air désarmé. Il fallait mieux être prudent et les effets de surprises étaient souvent les plus efficace pour prendre un avantage ou un tour d'avance. Ceci, il l'avait appris avec le temps.

Il vu alors deux silhouette en s'approche d'une manière assez calme...à première vue.

-Laquelle de vous deux m'a envoyé ce sms pour venir ici? Je ne me rappelle pas vous avoir croisé, alors cela m'étonnerait que ce soit moi qui vous l'ai donné. Je veux des réponses...

Mais...pourquoi le demandait-il...il allait de toute façon changer de numéro vu ce fiasco.

Hihi, il était enfin tous là. Les petits chenapans, ils avaient un peu tardés. Mais bon, au final, le mieux était de jouer le jeu encore un peu plus longtemps. Il tardait à Falcon de réduire leurs corps en charpie, pour mieux se délecter de leurs décompositions. Enfin, s’ils daignaient ne pas être dignes de leurs flammes, bien sûr. Ce qui était très espéré, bien entendu. Une autre demoiselle, la dénommée Ashley arriva juste à ce moment-là tandis qu’un second homme à l’allure imposante se joignait également à la petite sauterie. Deux hommes, deux femmes. C’était parfait pour le respect des sexes dans son test. Même si au fond, ce n’était que le cadet de ses soucis.

Bon, aller, pas le temps de tergiverser durant des milliers d’années, Mère avait stipulé qu’il fallait absolument faire comme si les humains nous ressemblaient… Ou inversement. L’Holboric se posa une question. Il fallait donc se mettre au même niveau que ces pathétiques petits vers ? Brrr, ça ne lui plaisait vraiment pas, mais sa sœur du Désert avait semblé signaler la chose ainsi.

Puis qu’il fallait honorer la raison de sa naissance, après tout…

« Ah, so sorry petit cœur mais je suis dans le même panier que vous. Je ne sais pas pourquoi on nous a convoqués ici, mais j’avais vraiment hâte de voir de quoi il en retournait. Je dois surement avoir un problème au cerveau pour penser comme ça !... M’enfin, on est tous pareils apparemment, ça me rassure ! »

Voilà, faire comme si l’on ne savait rien et attendre. Voyons voir qui allait subir les effets de la perte de mémoire en premier… Ce petit jeu allait très certainement devenir passionnant à partir de là. Le Marais se préparait par avance à se délecter de leurs carcasses fumantes.