Dernière partie : Un amour dans l'au-delà...
« Entre l'amour et l'amitié, qu'auriez-vous choisit à ma place ? Cruel dilemme. Dois-je croire en elle et croire aux comptes de fée ? Ou dois-je revenir à la réalité et rester aux cotés de mon meilleur ami ?»
Ou suis-je ? J'ai du mal à ouvrir mes yeux. Mes paupières sont lourdes. J'ai mal partout, mon corps est si lourd... Une lumière aveuglante, blanche, lumineuse... Est-ce la mort ? Je suis mort ? Je vais donc au paradis ? Je sens quelque chose de chaleureux entourer ma main. C'est une autre main. Mais qui me tient la main ? J'essaie de me redresser mais impossible, je suis paralysé. D'ailleurs, je ne sentais plus mon corps. Bougeant seulement mon cou, je regarde à ma droite, puis à gauche. Ah ? Il semblerait que je sois dans une salle ou chez quelqu'un. Quoiqu'il en soit, je ne suis pas au paradis. J'avais aussi remarqué que je me trouvais allongé sur un lit bien moelleux. Bon sang, mais ou suis-je ? Je m'accoudais et j'essayais de me redresser. Je m'arrêtais gémissement de douleur. J'étais donc blessé. Il était impossible pour moi de vous décrire ou je souffrais, j'avais mal partout. Je redressais alors une nouvelle fois mon cou afin de regarder la personne qui me tenait la main. C'était mon ami, Takumi. Il était endormit, sa joue posée sur ma jambe. Il bavait. J'esquissais un petit sourire. Le pauvre, qui sait combien de temps il était resté à mes côtés.
-" Takumi... "-" Du poulet ! Ah heu, Miles ! Comment tu te sens ? "-" Ou suis-je? "-" Tu es à l'hôpital. Tu es tombé du haut du toit. Heureusement que les arbres et les buissons ont amortit ta chute... Dis-moi Miles, tu as essayé de te suicider ? "Me suicider ? Pourquoi ferais-je une chose pareil... A, c'est vrai. La princesse avait embrassé ce beau prince. Je voulais donc mettre un terme à ma vie. Mais au final, je ne suis pas mort. Dommage... J'aurais préféré mourir plutôt que de rester dans ce monde. Mais c'est étrange... Lors de ma chute, j'avais ressentit comme une présence, comme si c'était une personne qui était à mes côtés. Et la dernière chose que j'avais vu lorsque j'avais encore les yeux ouvert, j'avais distingué une silhouette, celle d'un homme. Je ne saurais comment l'expliquer, mais c'était grâce à cet homme si j'étais encore en vie. Enfin, ce n'était qu'une intuition que je ressentais. Ah oui, il fallait répondre à sa question. Que dire ? Si je lui disais la vérité, il me frapperait jusqu'à m'en ôter la vie. Je me tus. Il avait compris. Mais bizarrement, il m'avait prit dans ses bras.
-" Écoute, je ne sais pas ce qu'il t'a prit de faire une telle connerie... C'est vrai quoi, les bêtises c'est moi qui les fait. Bref, je suis ton meilleur ami, celui qui te connais mieux que personne. Si tu te sens mal, parle moi andouille ! "C'est vrai ! Quel égoïste je suis. Je ne pensais qu'à moi. J'allais disparaître laissant derrière moi mon ami tout seul. Il a toujours était là pour moi, et qu'est-ce que je fais pour le remercier ? Trois fois rien, je me suicide. L'andouille que je suis, j'avais vraiment honte.
Les jours, les semaines et les mois suivants furent pénibles. Il m'a fallut quelques jours avant de retrouver et de ressentir mes sensations. Puis il me fallut quelques semaines avant de pouvoir marcher. Enfin, il m'avait fallu trois longs mois avant d'être apte à me mouvoir sans aucune difficulté et récupérer toutes mes aptitudes au combat. Quant à Melyna... Quant à Princesse Melyna, elle venait me rendre des visites. Mais je refusais toutes ces visites. Je ne voulais plus la voir. Mais pour Tak', je décidais de retourner au château et de reprendre mon poste de garde. Lorsque je suis revenu, tout le monde avait l'air heureux de me revoir en pleine forme. Ils souriaient tous. Moi j'avais un large sourire jusqu'à ce que je recroise une nouvelle fois les yeux de la Princesse. Un silence régna. Je ne voulais plus l'aimer, mais ce n'était pas aussi simple. Ma tête, mon corps souffrait et hurlait de rage. Mon cœur ne cessait de battre. Malgré le mal qu'elle m'avait fait, elle m'avait manqué. Je voulais lui sauter au cou, lui dire à quel point je l'aimais... Mais par pur fierté, je m'abstenais. Elle venait en ma direction, je fis de même. Et lorsqu'on se retrouvait tous les deux face à face, on s'observait tendrement. Melyna avait les larmes aux yeux. C'était des larmes de joie. Elle sécha ses larmes à l'aide de ses petits doigts de poupée et elle voulut toucher mon visage. Et juste avant que sa main entre en contact avec mon visage, je me baissa rapidement, je déposais le genou gauche au sol. Je fixais le sol et je déposais ma main droit sur mon cœur. Plus jamais, jamais plus elle ne me touchera. J'ai trop souffert avec elle, jamais plus je l'aimerai. Je me prosternais devant elle, mais en réalité je ne voulais absolument pas qu'elle me touche. Melyna, mon ange, princesse de mes nuits, mon amour de ma vie, je te bannis à tout jamais de mon cœur...
-" ... "-" Vous allez bien, je suis si heureuse. "-" ... "-" Miles désirez-vous dîner avec moi ? "Je me relevais presque immédiatement après ses mots et je lui tournais le dos. Devant tout le monde, je l'avais ignoré. Les autres prétendants me regardaient avec un air étrange. Comment se sentais Melyna vis-à-vis de cette situation gênante ? Aucune idée et je ne voulais pas le savoir. L'amour ça fait trop mal, l'amitié c'est bien mieux. Je lâchais donc un faux sourire d'hypocrite en direction de Takumi. Je lui proposais de dîner avec moi. Je déposais donc mon bras droit sur son épaule et je souriais bêtement. Content de me voir sourire et d'être « heureux », il se mit à sourire aussi. Je passais donc un bon moment en sa compagnie. Et le soir vint. J'avais remarqué que Tak' avait une bague à son doigt. Il m'avait donc expliqué que pendant ma convalescence la princesse avait donné des bagues aux prétendants. Ensuite, fouillant dans sa poche, il me fila une bague avec une sorte de diamant de couleur violet. D'après lui, cette bague était la mienne. Elle servait à amplifier les flammes. Excité, je lui avais demandé de me montrer comment ça marché. Alors on alla dans la cour Royal. Takumi me fit une petite démonstration. J'essayais de le copier. Je mis ma bague en évidence et je me concentrais en fermant les yeux. Après quelques minutes, je réussis à l'utiliser. Une flamme d'environ trois/quatre centimètres de haut était sortit de ma bague. J'étais plutôt assez fier de moi. Ensuite, il m'avait expliqué qu'on pouvait utiliser ces bagues pour ouvrir des boites d'armes ! Cependant, on ne peut seulement ouvrir certaines boites. Je n'avais pas tout compris, vu que c'était Tak' qui expliqué... Mais j'avais compris l'essentiel. Après avoir passé toute la soirée à déconner avec mon meilleur ami, je retrouvais ma chambre, mon lit. J'étais complètement exténué. Je plongeais donc sur mon matelas et je m'endormis presque immédiatement sans même retirer mes vêtements. En plein milieu de la nuit, un serviteur de la princesse vint frapper à ma porte.
-" Sir miles, la princesse désire vous voir. "
-" Je dors. "-" Enfin vous êtes son gardes, vous ne pouvez lui désobéir. Avez-vous oublié le serment que vous avez fait ? "
-" Eh bien, dites ceci à la princesse : Je souffre. J'ai mal au coeur et je ne m'en remettrais jamais. Dites lui ceci, elle comprendra. "Après ces mots, je claquais la porte. Je ne voulais plus jamais entendre parler d'elle. Les jours suivants, on escortait la princesse. Je ne la regardais jamais, même si elle ne faisait que me fixer. Je sentais par moment mon coeur battait un peu lorsqu'il m'arrivait de m'approcher d'elle. Mais j'arrivais à me passer d'elle. Il me suffisait de repenser à la scène, le moment ou ce Prince et la Princesse Melyna s'embrassaient. Le soir quand j'étais avec Tak', je riais à en avoir mal aux côtes. Mais lorsque j'étais seul dans ma chambre, j'étais triste. Je serais fort ma couette, repensant aux nuits que je passais avec elle. Et un soir, quelqu'un frappa à la porte. J'ouvrais la porte. A peine j'avais eu le temps d'ouvrir la porte, quelque chose vint se poser sur mes lèvres. Une douce sensation, quelque chose de tendre. C'était d'autres lèvres qui était entré en contact avec les miens. Un tendre baiser comme celui-là, il n'y a qu'une seule personne dans ce monde qui puisse faire ça. Reconnaissant ses lèvres, je la repoussais lentement à l'aide de la paume de ma main.
-" Princesse ? "-" Partons ! Je vous aime, vous me manquez trop. Je veux être avec vous, vous me manquez trop... "-" Ben voyons ! Allez donc plutôt retourner au bras de ce cher prince... "-" Je ne l'aime pas, je suis juste contrainte de... Miles ! C'est toi que j'aime. "-" ... Comment te croire ? Tu m'as tant fait souffrir... "J'étais complètement perdu. Je voulais y croire. On passait du vouvoiement au tutoiement car même si je ne voulais pas l'admettre, je me rapprochais d'elle. Je regardais à ses pieds. Elle avait une valise. Il devait probablement y avoir ses affaires à l'intérieur. Elle était vraiment sérieuse, elle voulait fuir avec moi. Oui mais, j'allais peut-être souffrir encore une nouvelle fois. Et mon corps ? Qu'en pensait-il ? Mon coeur ne battait rien qu'à sa vue. Elle m'avait tellement manqué. Ces nuits sans elle... J'étais septique. Alors elle m'embrassa une nouvelle fois. Là, mon choix était fait. Melyna avait réussit à me convaincre. Elle était prête à tout quitter avec moi. Cette princesse allait quitter son compte de fée, pour vivre une simple vie avec moi. N'était-ce pas là la plus belle preuve d'amour ? Je fis mon sac un peu en vrac. Je pliais pas mes affaires, je prenais et les jeter mes vêtements à l'intérieur de mon sac. Je le fermais tant bien que mal et lui prenant la main, sous une belle nuit étoilée, nous avons quitté le château laissant derrière nous Takumi...
La jour venait de se lever. Nous avions couru toute la journée. Qu'avais-je fait ? L'amour rend vraiment fou. Quoiqu'il en soit, j'étais heureux. Elle souriait, je souriais. On était heureux ensemble.
Quelques heures plus tard, on fit rattraper par des gardes et les prétendants. Takumi n'était pas parmi eux. J'ai dû donc combattre les cinq prétendants. Ils voulaient récupérer ma Melyna. Je la protégeais en les combattants. Grâce à tout ce que m'avait appris Tak', je les éliminais assez aisément. Un homme s'approcha.
-" Miles Diante. Vous êtes en étant d'arrestation pour avoir enlevé la Princesse Melyna Domingo's... Et pour l'assassinat du -Prince Drew d'Aragores. "
-" Quoi ? Le prince est mort ? "-" … "-" Je n'y suis pour rien... "-" Il vous dit la vérité. "Deux hommes s'approchèrent avec des menottes. Qu'est-ce que c'était que cette histoire ? Le prince était mort ? Je regardais Melyna. Elle n'avait pas l'air choquée par la nouvelle. D'accord, j'avais compris. Je regardais ses yeux et j'avais compris. Le prince avait était tué par elle. Melyna ne le supportait plus, elle a donc mit un terme à sa vie. J'utilisais donc ma boite d'arme et à l'aide de mon épée, je tuais tous ceux qui s'opposait à moi. Quiconque se mettra en travers de nous, je l'éliminerais. Je n'avais jamais ressenti cette sensation. Je tuais pour quelqu'un d'autre, moi qui n'aimait pas la violence. La princesse m'avait vraiment changé, à moi que ce soit l'amour qui m'avait changé. Quoi qu'il en soit, je fus blessé au muscle droit. J'avais reçu une flèche qui m'avait transpercé le muscle. Des hommes nous visaient avec des flèches à une certaine distance. J'avais beau protéger une Déesse, je n'étais pas un Dieu. Je la tenais par ma main droite et nous fuyions. Une fois arrivé à une crotte, je souffrais. Mon muscle était touché. Je retirais la flèche qui avait était planté. La princesse usa de sa flamme pour me soigner. Puis, elle m'embrassa. Je regardais mon bras gauche. Il y avait une marque bizarre. D'après elle, c'était censé représenter le feu de notre amour. Les gardes du Prince Drew nous recherchaient. On restait cacher une bonne heure dans la crotte. Après cela, le calme réapparut. On décida donc de sortir et au moment ou ma tête sortit de la crotte, Takumi était là. Mince, il ne pouvait pas plus mal tomber...
-" Miles, j'ai tout compris. J'ai reçu l'ordre de ramener la Princesse Melyna au roi de Domingo's. "-" Takumi, laisse nous partir, s'il te plait. "-" Je veux bien que toi, tu t'en ailles. Je peux fermer les yeux en ce qui te concerne... Mais je ne peux te laissé repartir avec elle. "-" Takumi, comprends qu'elle est la femme de ma vie ! S'il te plaît mon frère, laisse nous. "-" Désolé mon vieux, je ne fais que mon boulot. "-" Tak' "-" Si tu persistes... "Tak sortit de sa poche une boite. Il mit une certaine intensité dans sa flamme, puis enfonça sa bague dans la boite. Une lance énorme en sortit. Il était sérieux... Il allait utiliser sa boite d'arme contre moi. Je soupirais. Pourquoi faut-il que cela se termine ainsi ? Dois-je réellement affronter mon frère ? Mon meilleur ami ? Pas le choix, si je voulais le paradis, je devais subir l'enfer ! Je dois l'éliminer. Je n'arrivais pas à croire que je pensais ainsi, je ne voulais pas y croire. J'allais combattre mon meilleur ami. Cette situation était réel et c'était ça le pire. Je fis la même chose que lui. J'amplifiais ma bague et je m'en servit pour sortir mon épée. Tak' me fit un sourire de sadique. J'étais peiné. Il fonçait en ma direction, j'en fis de même. Les premiers échanges furent rudes. Le contact de ma lame contre sa lance était violent. Le temps d'une seconde, j'hésitais. Takumi en profita pour me rayer le torse. Je reculais pour essayer d'éviter un maximum de dégâts. Il était vraiment décidé à vouloir me tuer. Je n'avais pas le choix. Plus aucune hésitation, je devais le tuer. Des échanges d'épées, des coups de lances. On n'avait pas de bouclier. Du coup, on évitait les coups tant bien que mal. Lui amplifiait sa flamme à travers le bout de sa lance. Moi j'amplifiais ma flamme sur ma lame. Des hommes venant d'Aragores venaient en nombre. Je devais en finir et au plus vite. Je mettais tout ce qu'il me restait de flamme dans ma bague. Tak' en fit de même. Il fonçait vers moi et le choc fut terrible. Il m'avait transpercé avec la totalité de sa lance au niveau de mon ventre. Moi je l'avais transpercé avec la totalité de ma lame au niveau de son coeur. Un silence régna. Le vent soufflait, le ciel était gris. Nous crachions du sang par la bouche quasiment en même temps. Avec le peu de force qui me restait, je serais fort Takumi dans mes bras. Celui-ci ne tenait plus debout. Je n'entendais plus les battements de son coeur. Il regardais le ciel, les yeux ouvert. La couleur de ses yeux avaient disparu. Une larme avait coulé le long de sa joue. Moi, je pleurais des cordes. Des gardes nous avaient encerclés. Je n'avais rien à battre, je venais de perdre ma seule famille. Comment on est-on arrivé là ? Les gardes me menottaient. La Princesse fut escorté par trois autres gardes. Je ne résistais pas, j'étais complètement dépité.
-" Rendez vous en enfer, mon frère... "Je fus emprisonné. On m'avait torturé pendant des mois. On me frappait, on me plantait des aiguilles, on m'affaiblissait avec je ne sais quels genres de produits... Je subissais l'enfer pendant trois longs et pénibles mois. Cela me semblait être une éternité. Je me demandais sans cesse comment allé Melyna. Je ne l'avais pas revu depuis la dernière fois. Parfois, j'essayais de me renseigner auprès de ceux qui me torturaient. Mais je n'avais pas revu depuis la dernière fois. Parfois, j'essayais de me renseigner auprès de ceux qui me torturaient. Mais je n'avais pas le droit à la parole, on me frappait plus fort. Et un jour, alors que deux nobles passaient devant ma cellule d'emprisonnement j'avais appris une nouvelle tragique. La princesse Melyna s'était suicidé. Elle s'était transpercée le coeur avec un couteau. Lorsque j'appris la nouvelle, j'étais complètement abattu. Cette nouvelle m'avait achevé. Psychologiquement, j'étais déjà un homme mort. J'ai tout perdu. Mais pourquoi ce suicide ? Tout simplement, parce qu'elle avait apprit une nouvelle qui allait changer ma vie : Je vais être exécuté devant des nobles, en plein air. Quel genre d'exécution ? La guillotine ? On me mettra une balle en pleine tête ? Ou peut être m'abattre comme un chien ? Qu'importe. Voyons le bon coté des choses, je rejoindrais peut-être Melyna là haut. L'exécution aura lieu dans trois jours. D'ici là, on ne me touchait pas. On m'avait laissé sans manger, on me donnait seulement de l'eau. Je n'avais vraiment plus aucune raison de vivre. Plus aucune volonté, je me laissais faire. Puis le jour J vint. J'avais les menottes derrière mon dos. Deux gardes m'aidaient à monter les marches m'amenant à une estrade en hauteur. Une fois arrivée au bout, le soleil que je n'avais pas vu depuis des lustres vint m'aveugler. L'un des gardes me mis une petite balayette afin de faire fléchir ma jambe. Je déposais moi même mon deuxième genou. Je regardais devant moi. Un monde fou, principalement que des nobles dans la Cour Royal. Il était debout, me sifflant, huant de toutes leurs forces. Et au premier rang, les Domingo's. Je les regardais droit dans les yeux. Ils me fusillèrent tous du regard. Qui viendrait me sauver ? Personne, j'étais seul. Je me sentais léger. Comment vous expliquez... Je savais que plus rien ne pouvait m'arriver. Je n'avais de toute manière plus envie de vivre. Un monde sans amour, sans amitié, n'est rien d'autre qu'un enfer. Je baissais la tête vers le sol. Je regardais le vide. Des cordes soutenaient les menottes afin de m'empêcher de fuir. Comme si j'avais la force de fuir, comme si j'aurais put fuir. On m'avait tellement torturé... Je n'attendais plus rien de ce monde.
-" Takumi, Melyna... Pourrez vous me pardonner un jour ? "J'étais prêt à mourir. Mes cheveux volaient au vent. Miles Diante, seize ans. Comme un homme qui regardait la mort en face, je relevais ma tête et je souriais. Les épées allaient chuter en direction de ma nuque. Une étoile, un espoir apparut. Deux chaînes se glissèrent sous les lames et arrêtèrent ainsi mon exécution. Mais qui, qui oserait défier les Domingo's ? Qui voulait me sauver ? Un homme sortit de nulle part, bondit du ciel et atterrit sur l'échafaud. Je n'avais pas la force de relever la tête. Il déchira les cordes avec une épée qui me semblait familière. Mais c'était mon épée ! Que faisait-il avec ? Et puis surtout, qui était-il ? Je n'arrivais pas à distinguer son visage, mais il portait une cape. Il avait les cheveux mi-long, un peu plus que moi. Il était blond. Cet homme avait une allure de super héros. La classe ! L'inconnu qui m'avait sauvé resté devant moi, debout m'observant. J'essayais de regarder son visage mais le soleil frappait tellement fort. Son visage était couvert d'ombres. Des flèches vinrent en notre direction. Des chaînes nous protégeaient encore une fois. L'homme me porta sur ses épaules. Une cinquantaine de gardes nous avaient encerclés. J'étais à bout de force. Je perdis connaissance à cet instant...
Une douleur atroce. Ma gorge brûlait. J'ouvris les yeux. Je voulais bouger, mais je me rendis compte que j'étais couvert de bandages. Qui...
-" Tu es enfin réveillé. "-" Où suis-je ? "Une voix d'homme. Elle me semblait très familière. Je me redressais légèrement pour regarder qui était cette personne. Une silhouette d'homme homme. Je ne voyais que son dos. Il était assis à environ trois bons mètres de moi. Il avait les cheveux blonds, qui glissaient le long de sa nuque. Un homme âgé d'environ une trentaine/quarantaine d'années. Celui-ci s'occupait du feu. Je regardais les environs. Sa cape était sur son dos. Le lieu ou l'on se trouvait ressemblé à un repère abandonné. Il était vaste, assez vieux. Il y avait des décombres dans les environs. Des vitres brisés... Juste au niveau de mes côtes, une bouteille d'eau ainsi que de la nourriture, principalement des fruits. A droite, un vieux morceau de viande était déposé sur une assiette. Il était tout chaud, de la fumée en sortait. A travers l'une des fenêtres, je vis qu'il faisait nuit. L'homme resta sage. Il avait une telle prestance... C'était lui qui m'avait sauvé. Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais du respect pour lui. Il était si mystérieux, mais il dégageait tant de sagesse en lui. Je ne pus voir son visage, il restait toujours dos à moi. Je voulais me lever...
-" Tu peux rester ici, personne ne viendra t'embêter. Dans ce placard, il y a de la nourriture. Tu devrais tenir environ un mois avec tout ça. "-" Qui êtes vous ? "-" Tu le sauras bien assez tôt. "-" Pourquoi m'avoir sauvé ? "-" Ça aussi, tu le sauras bien assez tôt. "L'homme à la barbe naissante se leva. Il se dirigea vers la sortie de ce repère. Sa cape dansait au rythme de ses pas. L'inconnu, au milieu de la nuit disparut. Bon sang, mais qui était-il ? Je restais donc caché dans ce lieu pendant un mois et demi. Ensuite, je me mis à la recherche de cet homme qui m'avait tant aidé. Il avait sauvé ma vie, c'était mon héros. Je devais au moins le remercier. Ce n'est que quelques mois plus tard (avec mes recherches) que j'avais appris le nom de cet homme. Il se nommait Mellown Diante. Autrement dit, c'était mon père. Il était ce que l'on pouvait appelé un « révolutionnaire » ou un rebelle. Il faisait face à lui tout seul aux nobles, leur voler l'argent et les redistribuer aux malheureux. J'essayais de recueillir un maximum d'information sur lui. Malheureusement pour moi, il n'était pas très connu. J'ai tout de même réussit à avoir deux adresses qui étaient censées m'indiquer où il se trouvait. L'une de ces adresses m'avait conduit à un cimetière. Il était mort il y a quelques semaines, d'une grave maladie. Je me recueillis un moment devant sa tombe. Puis, j'allais à la deuxième adresse. C'était un appartement abandonné. C'était là qu'il habitait. Je forçais la porte et j'entrais. Une odeur de poussière et de vieillesse me fis tousser. Je fouillais un peu partout et je vis une photo. Dessus, un jeune blond me ressemblant fortement. C'était mon père. Un petit gamin suçant son pouce, dans les bras d'une belle et jeune femme. Probablement moi ? Quant à la jeune femme... Elle était d'une beauté rare. Elle souriait légèrement, fixant le bébé qu'elle avait dans ses bras.
-" Maman ? "Derrière la photo, un message était écrit. « Une vie ne vaut rien, mais rien en vaut la vie ! Alors continue de vivre mon fils, je crois en toi. Ta maman qui t'aime ! » Mes larmes montaient. Moi qui pensait que j'avais était abandonné... Pourquoi faut-il que les gens qui m'aimaient meurt ? Mère, tu dis que la vie en vaut la peine. Mais à quoi bon sert de vivre si on est malheureux ? J'étais seul...
En y réfléchissant bien, tout est de ma faute. J'ai tué mon meilleur ami, je n'ai pas était capable de protéger celle que j'aime, je n'ai pas sut retrouver mon père à temps... Que de malheurs.
Par la suite, je suis resté environ un ans dans cet endroit. Dans un placard, je trouvais une boite. Qu'avait-il à l'intérieur ? Dieu seul sait. Je n'avais pas réussit à l'ouvrir, pourtant il s'agissait d'une boite violet, donc de type nuage ! Quoiqu'il en soit, je décidais de prendre mon envole. Il fallait que je trouve une nouvelle raison de vivre. Mais par-dessus tout, je voudrais que personne n'ait à subir ce que moi j'ai subit. Aussi, je ne veux plus jamais souffrir comme auparavant. Je fais le serment de rester seul, d'être quelqu'un de bon, de noble. Aider les plus faibles, faire ce qui me semble être juste. Ne plus jamais être faible, protéger. Mais en aucun cas, j'aurais le droit d'aimer. Je ne pourrais aimer une autre que Melyna. Elle restera à tout jamais mon amour impossible, éternel. Takumi, tu es et tu resteras mon seul et unique frère. Père, mère, merci pour vos mots. Vous avez raison, une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie.
« Je me dois de vivre. Non pas pour moi, mais pour les autres. Je dois vivre pour mon père, pour ma mère, pour Takumi et pour mon amour, Melyna. Car après tout une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie. »
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