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 [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥]

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Gabriel S. Hattstatt
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Gabriel S. Hattstatt

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MessageSujet: [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥]   [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥] EmptyLun 17 Sep - 20:07

Spoiler:

|| Les rues de Venise irradiaient toujours de cette ambiance particulière, propre aux côtes italiennes. Quand bien même cela faisait déjà cinq années qu’il ne s’était pas aventuré plus d’une poignée d’heures au sein d’une ville de cette nation méditerranéenne, il avait encore ses réflexes qui l’aidaient à s’orienter parfaitement ici en puisant dans ses lointains souvenirs. Le petit Seigneur de vingt-deux ans déjà savait parfaitement ce qu’il voulait faire et où il devait se rendre. Son objectif portait un nom ; Ashley McGray. C’est pour elle qu’il arpentait les rues vénitiennes quasiment vides de vie à cette heure avancée de la nuit. Rien d’illogique lorsque l’on sait qu’il est tout de même quatre heure du matin. Son plan était parfaitement rodé. Par des connaissances, il avait eu vent de la « nouvelle » maisonnée de l’anglaise. Son idée farfelue était simple, pourtant. Rentrer par la première fenêtre ouverte – ou possible a crocheter sans faire trop de bruit, évidemment – puis, une fois rendu entre les murs de l’appartement de la blonde, il irait lui faire un « BOUH » magistral avant de prétendre n’être là que pour quelques jours seulement. En réalité, ses intentions étaient toutes autres.

|| Au fonds de sa poche de jean délavé, un écrin de velours sombre se promenait presque, caressé par les doigts espiègles du jeune homme. Maintenant qu’il faisait le point, le W.R.A.T.H lui avait vraiment pourri la vie de long en large. C’est en grande partie cette foutue organisation anti-Mafia – mais qui relevait plus, selon ses termes, d’une vaste bonne grosse blague à échelle humaine – qui l’avait empêché de mettre en marche ses projets d’avenir comme il l’entendait. Du Tibet, au fin fonds des temples érigés à la gloire de Bouddha aux archipels perdus du Pacifique, il avait obligatoirement du faire preuve d’astuce et d’ingéniosité pour ne pas que ces fichus acrobates ne lui tombent sur le dos. Et puis, du jour au lendemain, tout s’était arrêté.

|| Plus de courses-poursuites, plus d’échauffourées, plus de luttes incessantes. Plus rien.

|| En soit, ce n’était pas Gabriel qui allait s’en plaindre ; Mais tout de même… Pourquoi si subitement ? Alors que son imagination et sa ruse commençaient l’une et l’autre à se tarir, pourquoi diable le W.R.A.T.H avait-il cessé sa traque infernale sur sa personne ? L’Agence, peut-être ? Cette organisation possédait elle-aussi bien des relations et moyens de pressions donc bon… Ca n’aurait pas étonné l’Hattstatt outre mesure. Mais alors, là aussi des zones d’ombres apparaissaient ; Pourquoi avoir attendu cinq ans pour lui venir en aide ? – Si cela était le cas, bien entendu. Avaient-ils patientés jusqu’à l’ultime limite du brun pour enfin prendre pitié de son unité et lui tendre de manière invisible, une main secourable ?... Oui, ça leur ressemblait bien, en effet.

|| Soupirant, comme pour chasser ses vieux démons, le français estima que ce n’était pas la peine de se triturer les méninges avec ça pour le moment. Il y avait plus important. Bien plus important. Il y avait elle. Ashley. A cette simple pensée, le bellâtre sourit à l’obscurité alors que ses pommettes rosirent. Elle lui a tant manquée.

|| S’il avait pu faire autrement, il n’aurait pas hésité un seul instant. Les choses ne se sont malheureusement pas dessinées sur sa toile de vie comme il l’aurait initialement souhaité. Ses mains étaient encore plus rouges que lorsqu’il avait dix-sept ans. Et pas toujours pour les meilleures raisons. Mais c’en était fini de cette sombre période, et il était bien décidé à construire sa vie sur des fondations saines, maintenant.

|| La seule chose positive que cet exil forcé restait sans doute qu’il lui avait permis de rassembler lui-même toutes les composantes nécessaires à l’élaboration d’un anneau Hattstatt ; Bijou princier et unique au monde.

|| Ses pas le firent s’arrêter finalement au pied d’une construction typiquement vénitienne, a flan de rivière. D’après ses informations, sa belle rose demeurait au cinquième étage de la bâtisse présentement devant son regard violet. Il papillonne des yeux, quel immense établissement par rapport au reste de la ville ! Encore une preuve qu’Ashley ne fait jamais rien comme personne. Sans doute est-ce ceci qui aida à faire tomber amoureux d’elle l’être complexe qu’était Gabriel Sherlock Hattstatt. Ni une, ni deux, après avoir vérifié qu’aucun œil indiscret ne l’épiait, il entreprit l’escalade de la façade, avec le plus d’agilité qu’il lui était possible de récupérer avec cette paroi lisse sous ses phalanges.

|| Il faillit bien chuter deux ou trois fois mais se reprit juste à temps a chaque fois, ne manquant pas en revanche, de se recevoir une bonne dose d’adrénaline supplémentaire dans les veines.

|| C’est presque arrivé au sommet de son Olympe du moment qu’il se rendit compte d’un oubli notoire ; Des fleurs. Quel idiot ! Il s’était dit en plus, que c’était une chose essentielle à ne pas omettre pour ces « retrouvailles ». Rageant contre sa propre stupidité, il enjamba la balustrade et décida de passer à autre chose ; Le regret n’était pas une solution, il lui en apportera de plus belles la fois prochaine, pour se rattraper de cette coquille-ci.

|| Et là, tout en poussant la fenêtre, il s’interrogeait sur les réactions de la demoiselle. Au vue de son caractère, elle pouvait être tout sucre, tout miel, comme elle pouvait être encore plus à craindre qu’une harpie. Étouffant un rire mal contenu, Gabriel avait hâte d’obtenir une réponse. A ce stade, même une gifle sur sa joue lui aurait fait du bien, c’est dire !

|| S’introduisant entre les murs de l’appartement, les ténèbres furent son seul accueil, il en déduisit donc qu’Ashley devait dormir. Héhé, parfait, ça ne ferait que donner plus d’impact a son idiotie de base. Se dirigeant a pas de loup vers la première porte qu’il entr’aperçu dans le noir, il ne put s’empêcher de remarquer, alors qu’il se trouvait presque dans l’embrasure de ladite porte, une chemise d’homme posée sur le dossier d’un fauteuil de ce qui semblait être le salon.

…Tiens ?

Love you ♥
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Ashley McGray
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MessageSujet: Re: [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥]   [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥] EmptyVen 5 Oct - 21:17

Peut-on regretter une décision que l’on sait être juste ?

Elle ne l’avait pas regretté, jusqu’à ce soir-là. Rien de cette suite d’évènements qui avaient fait qu’elle en était là aujourd’hui, logée dans ce qui était probablement l’un des plus beaux appartements de Venise, une bague de fiançailles au doigt. Un mafieux après tout ne pouvait désirer que le meilleur pour sa futur femme, surtout lorsque le dit mafieux est à la tête d’une famille.

Depuis combien de temps les choses étaient-elles figées dans cette insupportable situation sans que jamais pourtant elle ne vienne s’en plaindre ?

Longtemps, bien trop longtemps. Elle n’avait plus vu les heures et les jours passer depuis. Et pour être tout à fait honnête avec elle-même, elle se contentait de regarder le temps qui s’écoule. Mais, pour continuer dans cette optique d’honnêteté, elle n’avait plus rien lui permettant de regretter.

Il serait encore là, les choses seraient bien différentes, mais c’était bel et bien parce qu’il était parti qu’elle avait pris cette décision en son âme et conscience. Drôle d’expression d’ailleurs, lorsqu’on songeait à celle qui parlait de « vendre son âme au diable ». Les deux lui semblaient étrangement proches, d’un seul coup. Et assez ironique, aussi, lorsque l’on songe au fait que le seul homme qu’elle aurait voulu épousé, a contrario, portait le prénom d’un ange.

Cela faisait bien cinq ans qu’il avait tout simplement disparut du jour au lendemain sans jamais redonner une seule de ses nouvelles. Au début elle n’y avait pas fait cas, venant de Gabriel c’en était presque normal. Mais plus les mois passaient, plus elle s’inquiétait, à s’en rendre malade, et plus elle continuait d’espérer qu’il allait simplement réapparaitre avec son sourire béat et s’excuser d’être partit si longtemps. Elle lui en aurait voulu d’être ainsi partit sans jamais lui donner de nouvelles, comme toujours. Mais jamais au point où elle pouvait lui en vouloir à l’heure d’aujourd’hui, pour avoir simplement disparut sans rien laisser derrière lui. Pas même un cadavre, qui lui aurait ôté le plus douloureux des sentiments qu’elle n’ait jamais eu à endurer de toute sa vie ; l’espoir.

Parce qu’encore aujourd’hui, même après cinq ans, elle avait encore au plus profond d’elle cet espoir qu’il réapparaisse un jour, et ce bien qu’elle se soit fait une raison. Durant bien des années elle s’était obstinée à croire en lui, jamais elle n’aurait pu faire autrement. Elle avait su être forte, même sans lui, parce que dans le fond c’était probablement ainsi qu’il la voyait de là où il était, et ainsi qu’il voulait qu’elle soit. Et c’était dur, mais se faisant violence elle s’y était appliquée.

Jusqu’à ce que tout se brise l’instant d’une phrase.

Une simple phrase venant de son parrain, Ares. Peut-être en avait-il simplement assez de voir la jeune blonde attendre encore et encore un être qu’il pensait ne jamais revoir. Ou peut-être ses raisons étaient-elles toute autres. Cela n’avait pas vraiment d’importance en fait, parce que dans le fond quelle que soit son excuse Ashley ne l’aurait jamais accepté. Qu’il lui annonce d’une voix désolée qu’il était presque impossible que Gabriel soit encore en vie était bien la pire chose qu’il pouvait lui faire, à croire qu’il s’amusait bien de ses malheurs.

De jour-là, Ares avait gagné une marque rouge sur la joue lui collant littéralement à la peau plusieurs jours, alors qu’Ashley s’était isolée chez elle pour laisser s’exprimer malgré elle une peine que son parrain avait fait éclaté en une phrase seulement.

De là les choses semblaient s’être enchainés tellement vite qu’elle se réveillait parfois le matin en se demandant si ces dernières années n’étaient pas qu’un immense cauchemar, et constatait à chaque fois que ce n’était pas le cas. Alors, elle posait presque inconsciemment ses yeux sur sa bague et y resongeait tristement.

Ce jour, comme elle avait pris l’habitude de le faire lorsqu’elle n’était pas à la fac pour être occupée en tout temps, elle se trouvait au QG pour aider au mieux sa famille. Elle avait ressentis une drôle d’ambiance au salon où se déroulait des négociations, alors, se fichant bien de foutre les bonnes manières en l’air, elle était simplement entrée pour voir comment les choses se déroulait.

Encore aujourd’hui elle n’aurait su dire s’il s’agissait d’une bonne ou d’une mauvaise chose.

En entrant pour venir prendre appuie sur le dossier du fauteuil ou s’était installé Ares, elle avait pu apercevoir sur le visage du négociateur d’en face un large sourire se dessiner. Et lorsque sa proposition était sortie de ses lèvres, elle était restée un instant sans comprendre ce qu’il se passait vraiment. Puis, ayant retrouvé ses esprits, elle avait demandé à Ares de se calmer, et avant tout simplement accepté avant de quitté la pièce.

Un mariage, pour éviter la guerre entre deux familles. Ce n’était pas bien cher payé, après tout. Et puis, depuis la disparition de Gabriel, ce n’était pas comme si elle avait véritablement l’intention d’aboutir à quelque chose sur le plan de sa vie amoureuse et sentimentale. Elle pensait avoir fait le bon choix…

Mais à chaque fois qu’elle y repensait, comme ce soir, elle ne savait jamais vraiment, au final, qu’en penser. Et ce n’était pas ce soir qu’elle le saurait davantage, étant donné qu’elle avait ressentis comme une présence se manifester dans la pièce juste à côté.

Troublée, elle s’était levée dans l’obscurité, attrapant au passage un revolver qui trainait sur sa table de chevet –on est mafieuse ou on ne l’est pas que voulez-vous- et s’était rendue jusqu’à la porte à pas de loup. Inspirant et expirant doucement, elle finit par ouvrir la porte pour pointer l’arme sur l’intrus…Qui n’en était pas véritablement un, au final.
    « Garbiel… ? » susurra-t-elle dans un murmure.
Elle n’en croyait pas ses yeux, pourtant il était bien là face à elle. Comme si toutes ces années n’avaient existées. Illusion, simple rêve ou réalité ? Laissant doucement son bras retomber, puis sa main relâcher l’objet tombé désormais à terre, elle fit le tour des solutions possible pour être certaine des faits présents.

Et s’il y en avait toute une grappe, une seule lui semblait vraiment appropriée dans l’instant. Aussi elle s’y appliqua sans aucune retenue ; elle leva son bras pour venir placer une gifle sur la joue de son « ami ». L’impact, faute de laisser même une certaine dose de douleur dans sa main, lui prouva bien qu’elle n’était pas en train de rêver.

Alors, l’humidité lui monta aux yeux, et elle ne put s’empêcher de réagir comme elle l’aurait fait cinq ans auparavant. Littéralement, elle lui sauta au coup, sans pour autant lui confier qu’il lui avait –énormément- manqué. Il ne méritait pas un tel aveu, et puis quoi encore ?!

Et en cet instant, elle ne regrettait toujours pas. Pour la bonne et simple raison qu’à présent en compagnie de son meilleur ami, elle ne pensait plus à ces cinq dernières années durant lesquelles elle l’avait cru mort. Il était là et sur l’instant c’était bien tout ce qui comptait pour elle.
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Gabriel S. Hattstatt
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MessageSujet: Re: [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥]   [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥] EmptyVen 5 Oct - 22:36

I dreamed I was missing
You were so scared
But no one would listen
Cause no one else cared

After my dreaming
I woke with this fear
What am I leaving
When I'm done here

So if you're asking me
I want you to know

When my time comes
Forget the wrong that I've done
Help me leave behind some
Reasons to be missed

And don't resent me
And when you're feeling empty
Keep me in your memory

Leave out all the rest
Leave out all the rest


Maintenant que le sang circulait à mille à l’heure dans les veines presque fiévreuses établies sous la peau de sa joue, Gabriel su qu’il ne rêvait pas. Oui, pendant un temps il s’était dit que peut-être, il était en plein rêve et qu’il se réveillerait encore une fois, avec un ciel gris pour toute compagnie et une équipe de W.R.A.T.H sur le dos à laquelle il devrait encore échapper une fois de plus. Pourtant non, la chaleur de sa voix et de son corps contre le sien juste à cet instant lui fit redescendre sur terre et à être sérieux plus d’une demi-seconde.

Dieu. Ce qu’elle lui avait manqué. Mais vraiment. Quel imbécile il avait été décidément. Il ne le réalisait que maintenant, mais cette étreinte, il se serait sans aucun doute damné auparavant pour pouvoir de nouveau la sentir tout contre son derme. Il se nourrissait littéralement de la présence d’Ashley, après tant de temps d’abstinence. Petit à petit, alors que les bras de la britannique s’étaient gracieusement –bien que fermement- enroulés autour de son cou, sa mémoire lui faisait recouvrer certaines sensations engourdies dans les tréfonds de ses souvenirs.

La douceur de la peau pâle de sa belle, l’odeur apaisante de ses cheveux, le parfum qu’elle véhiculait en permanence… Seigneur, mais comment avait-il fait pour omettre ce genre de choses ?! Maintenant qu’il les savourait avec tout sauf modération, une pointe de rancœur envers lui-même commença à poindre sur les rives de son âme, devenue presque fantôme après tant d’années d’errances. Jusqu’ici, il s’était convaincu lui-même et avait bataillé contre ses envies à chaque fois plus forte que raison de joindre la superbe McGray par une quelconque méthode que ce fut-ce.

Il ne voulait pas la lier à tout ça. Les W.R.A.T.H, les poursuites… Non. Elle avait déjà suffisamment enduré tout au long de sa vie pour ne pas en encaissé davantage. Et puis elle avait tant fait pour lui, même si parfois ce fut maladroit, qu’il ne pouvait se résoudre à la mettre ainsi, délibérément en danger. Ces gens qui étaient sur ses talons – mais qui heureusement, avait finalement céder à l’envie de lui lâcher définitivement les baskets- étaient une unité d’élite anti-mafieux, prêt à tout pour atteindre leur but.

Ashley est encore aujourd’hui une mafieuse accomplie. Lui donner des nouvelles, c’aurait été dirigé les agents du diable directement vers elle, ni plus ni moins. Du moins, c’est ce qu’il se plaisait à se répéter pour justifier cette absence de signes de vie. Foutaises. En réalité, ce petit con avait peur. Oui, il était terrorisé. Par quoi ? Il était encore trop tôt pour qu’il parvienne a apposé correctement des mots dessus. Mais les faits étaient là. Encore aurait-il fallu qu’il s’en rende compte plus tôt. Mais non. Gabriel avait toujours été, depuis sa naissance, un grand idiot au cœur tendre et peinant parfois à voir l’évidence alors qu’elle là, juste sous ses yeux.

Ses yeux améthyste commençaient à lui faire mal, des picotements caractéristiques se faisaient sentir juste sous les cernes en dessous de ses orbes violacés. Alors qu’il enfouit sa tête dans la crinière couleur savane de son « amie », ses bras viennent enserrer la taille de la demoiselle et il serre alors davantage cette dernière contre lui, comme pour se rassurer toujours un peu plus. S’il avait pu, immédiatement il aurait fait fusionner les corps, pour être certain de ne plus jamais être éloignés l’un de l’autre, et ce, par n’importe quel procédé quel qu’il soit.

Mais laissons pour l’heure ces élucubrations alchimistes certainement tirées d’un manga à l’ancienne mode ou d’un film dont le nom est pour le moment oublié. C’en deviendrait surement macabre si l’on ne cesse pas dés à présent. Bref.

Prenant une bonne inspiration, humant toujours cette fragrance délectable qui trônait depuis tant d’années sur les formes voluptés de l’anglaise, Gabriel laissa presque un sanglot lui échapper. Mais, tentant de se reprendre au mieux et réprimant cette marque de faiblesse pure, il se contenta donc de laisser se voix partir en tremolo a l’annonce du prénom de son homonyme de l’instant.
    « Ashley… ! »
Cette gifle lui avait fait tant de bien, ironiquement. Il avait même presque prit sa pour une déclaration masquée mais préféra penser à autre chose. Ashley ne pouvait l’aimer du même amour dont il brulait pour elle. C’était impossible. Statistiquement. Surtout après tant d’années. Qui continuerait d’aimer un fantôme tel que lui ? I les fit rapidement une raison.

Primo, il n’avait jamais été normal, alors forcément ses notions sentimentales allaient de paires avec l’ensemble. Puis, secundo, les fins heureuses et typiques des Happy End, dans la vraie vie, ça n’existe pas. Et ça n’a jamais existé. C’est sans doute pour cela que l’être humain adore se droguer plus ou moins régulièrement de téléfilm à l’eau de rose tel que Titanic ou Quatre Mariages et un Enterrement (le répertoire culte de l’Ashley de son adolescence). Pour se rappeler qu’au fonds, on ne fait que se bercer d’illusions à ce sujet.

Même si rêver de temps en temps, ça ne fait de mal à personne, en théorie.
    « Toi aussi… Tu m’as manquée. Plus que tu ne l’imagine, même. »
Ses mots s’étaient envolés sans attendre sa permission et avaient ainsi dépassé on ne puis plus rapidement le fil de ses pensées. Pourtant, il n’en demeurait pas moins très vrai, en tout point. Au moins comme ça, toute ambiguïté quant à ce sujet était écartées. C’était déjà ça de prit. Maintenant, la réaction de la demoiselle se faisait attendre presque avec impatience. Qu’allait-elle faire ? Le gifler encore ? L’insulter ? Le jeter dehors ?

Nul doute qu’il méritait toutes ces sanctions et bien plus encore ; pourtant des trois solutions, s’il avait dû en choisir une seule, la gifle se serait faîte presque appétissante a la surface de son derme. Ça lui prouvait qu’il était vivant. Qu’il ressentait des émotions comme l’amour, présentement…

… Ou la tristesse. Oui, il n’y avait pas fait attention immédiatement, mais son sens su toucher lui indiquait clairement maintenant qu’une bague était enfilé sur l’un des doigts de la britannique. Sa peau pouvait sentir le contact du métal chauffé par la chaleur du corps de sa porteuse. Ce n’était pas un anneau de mafia car beaucoup trop fin. Oh. La vérité fit mal. Très mal. Il avait fini par faire le lien, finalement. Et son cœur se glaça.

Il ne voulait pas admettre ce qu’il venait de capter. Et pourtant il n’eut guère le choix. Mit devant le fait accompli, il ne pouvait guère en être autrement de toute manière. Ceci ne fit que renforcer ces pensées précédentes quant aux Happy Ends impossibles dans la véritable école de la vie.

Le silence accompagnant leur respiration, il commençait à se sentir quelque peu mal à l’aise, tout de même. Alors, comme pour essayer de meubler le vide apparent de vie dans cette pièce, il cherchât ce qui aurait pu passer dans un contexte pareil.
    « Hum… Je suis un peu lent à la détente, mais, félicitation, au fait. »
Pour son concubinage ? Allons Gabriel, réveille toi, tu lui aurais volontiers refait le portrait a ce gars qui avait pris le cœur de sa Juliette personnelle. Seulement maintenant il est trop tard, et même ta conscience, tu ne l’écoute plus te hurler que tu te plante davantage à mesure que le temps passe.

Abruti fini, va.

Don't be afraid
I've taken my beating
I've shared what I made

I'm strong on the surface
Not all the way through
I've never been perfect
But neither have you

So if you're asking me
I want you to know

When my time comes
Forget the wrong that I've done
Help me leave behind some
Reasons to be missed

Don't resent me
And when you're feeling empty
Keep me in your memory

Leave out all the rest
Leave out all the rest

Forgetting
All the hurt inside
You've learned to hide so well

Pretending
Someone else can come and save me from myself
I can't be who you are

When my time comes
Forget the wrong that I've done
Help me leave behind some
Reasons to be missed

Don't resent me
And when you're feeling empty
Keep me in your memory

Leave out all the rest
Leave out all the rest

Forgetting
All the hurt inside
You've learned to hide so well

Pretending
Someone else can come and save me from myself
I can't be who you are
I can't be who you are
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Ashley McGray
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MessageSujet: Re: [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥]   [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥] EmptyMar 9 Oct - 20:39

Une année après l’autre, à chaque instant elle avait rêvé de ce jour, depuis qu’il était partit. Son retour, sans long discours ni mise en scène extravagante, rien d’autre que lui dans toute sa maladresse horriblement attendrissante. En cette soirée avec un étrange arrière-gout de néfaste, elle aurait dû se sentir plus heureuse que jamais, en sentant à nouveau contre elle le parfum de Gabriel, et en le sentant l’enlacer à nouveau, la serrant contre lui avec douceur. Pourtant, non.

Quelque chose clochait.

Et ce quelque chose, c’était elle. Et ces regrets qui faisaient finalement surface. Si elle avait su, jamais elle n’aurait accepté ce maudit arrangement, qu’importe que cela soit pour éviter une guerre ou non. Toujours, il n’y avait eu que lui. Jamais elle ne se serait laissée entrainée dans une telle histoire s’il aurait été à ses côtés, ou s’il ne s’était pas ainsi éloigné d’elle assez longtemps pour qu’elle puisse oser le penser mort.

Elle s’en était sentie coupable, aussi. S’être fait une raison, cela voulait aussi dire qu’elle avait cessé de croire en lui, et dans le fait qu’il reviendrait un jour. Quand diable sa confiance en lui s’était affaiblie ? Lorsque même Ares, en qui elle avait pourtant appris à avoir confiance, avait lui-même jeté l’éponge, peut-être ? Quelle qu’en soit la raison en tout cas, cela ne rendait pas sa faute plus pardonnable. Elle s’en voulait. Dieu qu’elle pouvait s’en vouloir.

Sans doute encore plus qu’un peu après sa disparition. Cette fois-là, elle s’en était voulue, et ce encore un peu plus chaque jour que Dieu faisait durant lesquels il ne revenait toujours pas. Cela ne lui aurait rien couté, pourtant, de monter sur ce maudit manège avec lui. Mais non, fidèle à elle-même elle avait refusé et l’avait simplement laissé y aller tout seul, sans jamais songé que les choses pourraient prendre un jour une telle tournure.

Quelle idiote.

Et maintenant qu’il était là, elle ne désirait au plus profond d’elle-même qu’une seule et unique chose ; qu’il ne reparte plus jamais. Pourtant ces désirs sincères et teintés d’un amour dont elle savait qu’elle ne se débarrasserait jamais furent bientôt accompagnés d’une frustration qui l’incitait à lui décoller bien volontiers une baffe ou deux supplémentaire. Avait-il vraiment le droit de lui confier qu’elle lui avait manqué bien plus qu’elle ne pouvait l’imaginer alors qu’il était le seul et unique responsable de cette séparation, visiblement bien trop longue pour l’un comme pour l’autre.

Ironiquement, alors que la suite aurait dû la rendre folle de rage, ses réactions furent loin de suivre cette voie. Même elle ne comprenait plus, su le coup. Il la félicitait. Il la félicitait. Il la félicitait.

Bien sûr, c’était là la réaction la plus logique et très certainement les mots que l’on devrait attendre de son meilleur ami. Cela dit, Gabriel avait dépassé ce stade il y a bien longtemps déjà. Avait-il déjà oublié tout ce qu’elle avait pu lui confier, tant à propos d’elle qu’à propos de ce qu’elle avait toujours pensé du mariage ? Après cinq ans, honnêtement, elle ne savait plus que penser. Sans doute Gabriel avait-il refait sa vie de son coté, après tout.

En cinq ans, rien n’est impossible…

Et à cette idée son cœur manqua un battement. On ne pouvait même plus parler de douleur à ce stade-là. Ce n’était…Rien de plus qu’un immense vide qui se creusait en elle, un peu plus à chaque seconde qui passait. Et pour ne pas se laisser submerger davantage par ses émotions, elle se mordit la lèvre inférieure. Rien de tel que la douleur pour redevenir maitre de soi, un tant soit peu, du moins. Et si cela lui permis de ne pas éclater en sanglot dans la minute, cela n’empêcha pas, cependant, de laisser quelques larmes rebelles s’évader de ses yeux pour venir narguer la blonde en courant le long de ses joues.

Et c’est inconsciemment que son étreinte se resserra un peu autour du jeune Hattstatt. Comme si cet acte désespéré aurait pu effacer tout ce qui les séparait. Ces cinq ans passés loin de l’autre. Ses fiançailles. Et tout ce qui avait pu se passer de son coté à lui. Mais bien sûr, ce n’était pas le cas, et elle en était bien consciente.

Hélas.

Elle aurait aimé, tant aimé que le temps se fige ainsi, les laissant tous les deux dans une étreinte qu’elle ne voulait pas voir prendre fin. Mais ce n’était pas ainsi que tout pourrait s’éclaircir et que les choses pourraient, éventuellement, s’arranger un tant soit peu. Dans l’état actuel des choses, un peu, c’était déjà beaucoup, pour la jeune femme.

Les choses ne s’arrangent jamais d’elles même ; il faut agir. Alors, c’est ce que la Di Luna a tenté de faire. Dans toute sa maladresse.
    « Félicitation ? Pour mon diplôme ? Allons, tu sais bien qu’on ne pouvait pas faire meilleur médecin que moi, il ne pouvait en être autrement ! »
Elle ne s’était même pas rendue compte que sa voix tremblait.
    « Merci…Mais un conseil, arête toi là. Il n’y a rien d’autre pour quoi je veux ou mérite d’être félicité. Vraiment. »
Une façon bien implicite de lui faire comprendre qu’elle ne voulait pas qu’il la félicite pour ses « fiançailles ». Peut-être même pour lui faire comprendre qu’elle ne voulait pas de ces fiançailles tout court, d’ailleurs. Elle-même n’arrivait plus à se comprendre.

Tout ce qu’elle voulait, c’était que les choses redeviennent comme avant. Que ces maudites cinq années disparaissent, s’en débarrasser comme on se débarrasse d’un mauvais rêve. Mais c’était impossible.

Impossible ? Avait-elle vraiment oublié qu’avec Gabriel, ce mot perdait tout son sens ?

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MessageSujet: Re: [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥]   [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥] EmptySam 13 Oct - 21:59


♥♥♥

Depuis qu’il avait ouvert les yeux sur ses sentiments vis-à-vis de la britannique, Gabriel avait quadruplés ses efforts pour ne pas trop s’approcher d’elle, à cause des W.R.A.T.H. Pourquoi est-ce qu’après des millions de refus de sa part, ils persistaient encore à vouloir faire de lui l’un des leurs ?!

Certes, il avait un peu collaboré avec eux auparavant, mais c’était pour lui de l’histoire ancienne dès le lendemain. Mais pas pour eux, apparemment. Voici pourquoi il avait dû passer tant de temps en cavale. L’amertume le prenait de plus en plus à la gorge. Si seulement il avait pu prendre les armes contre ces foutus Traqueurs en uniforme ! Mais non, définitivement, tout seul, il n’avait aucune chance de leur tenir tête.

Triste réalité en noir et blanc. Heureusement, dès l’instant magique où il avait pu prendre Ashley dans ses bras, la couleur semblait s’inviter de nouveau dans sa vie, semblables à un phœnix de légendes, brulant ainsi tous ses mauvais souvenirs. Décidément, cette baffe lui avait fait le plus grand bien. A croire qu’il est un peu masochiste sur les bords, le p'tit ! Ou pas. Ahem. Ceci est un autre débat.

La voix claire de celle qu’il aime retentit alors de nouveau, tel un délicat carillon plaisant à entendre. Il se souvient de ce genre de sons qui peuvent presque s’apparenter à une drogue, parfois. On a toujours envie de laisser notre ouïe en savourer l’essence et notre esprit se tatouer a leurs notes, parfois si étranges qu’elles en sont in-identifiables. Mais qu’importe, on en ressent le besoin et c’est tout ce qui nous guide alors. L’instant.
Tout ce dont il avait jamais eut réellement besoin se trouvait dans cette pièce. Oh bien sûr, on ne parlait pas de sa mère, de son foyer ou toute autre chose logique pour lui. Mais seulement ce dont il avait besoin, ce qui lui donnerait l’essence nécessaire pour avancer chaque jour un peu plus dans la vie.

Oui, Gabriel fut de tout temps un grand égoïste au cœur trop tendre qui se mentait a lui-même en permanence, bien plus qu’il ne le faisait encore aux autres. Pour se protéger, sans doute. Enfin, c’est ce que n’importe quel psychologue à la manque en aurait déduit pour un adolescent capricieux de base, ce qu’il était à l’époque. Cela dit, l’Hattstatt n’avait jamais été connu comme étant « Mister tout le monde », bien au contraire, souvent, au grand damne de son entourage. Tout ça pour dire que non, l’évidence n’était peut-être pas si épicentrée qu’elle le faisait penser aux premiers abords.

Il l’avait laissé filer, une première fois, en ne s’interposant pas malgré ses envies intenses, dans les bras de ce japonais dont il avait oublié le nom à présent. Par la suite, il s’était dit que jamais plus, il ne laisserait une chose pareille lui arriver. Avoir le cœur déchiré une fois peut-être, mais pas deux. Il avait perdu la plus proche personne qu’il avait jamais possédé en ce bas monde lors de ses jeunes années et ne souhaitait nullement recommencer à présent.

Sans doute était-ce pour cela que, sans bien s’en rendre compte, il mettait une certaine distance entre lui et la britannique depuis le départ. Il devait avant tout se débarrasser du blocage qui lui clouait le cœur, littéralement. Et maintenant qu’il avait passé le cap, tout paraissait plus clair. Comme si cette absence n’avait jamais eu lieu d’être. Ceci, était au moins une chose dont il est certain.

Il se redresse un peu, regardant la belle blonde avec une certaine incompréhension. Comment ? La féliciter pour son diplôme de médecin ? Il ne comprenait plus rien, présentement. Certes, il se doutait bien qu’après tant de temps elle n’était plus en études, mais diable, il ne parlait pas du tout de ce sujet ci. Sa perspicacité maladive – et bien chiante parfois, même pour lui – le mena alors bien vite sur une piste réaliste.

Si elle ne voulait pas être félicité pour ses fiançailles, c’était que quelque chose ne tournait pas ronds. Et immédiatement, Gabriel pensât au pire du pire, comme d’habitude. Son sang ne fit qu’un tour et il grinça des dents.
    « Ah… Vraiment ? »
Maintenant, dans l’immédiat, ce qu’il voulait, c’était scotché la face de blondasse d’Ares au linoleum de son bureau – non, n’allez pas lui faire croire que c’est du parquet, il n’y croit pas une seconde ! Comment avait-il osé ?! Lui qui avait déjà fait tant de mal à Ashley, lui qu’il s’était retenu d’aller fracasser X fois auparavant parce que sa jolie Juliette le lui demandait. Arrrrrh ! Si seulement il avait su avaaaaaant !

Mais quoi qu’il en soit, on ne bâti pas l’avenir avec des regrets, qu’ils soient présents ou passés. Et à présent, Sherlock voulait penser à l’avenir, vraiment. En étant profondément égoïste et en l’assumant, pour une fois. Après tout, il voyait juste devant lui une porte ouverte et n’allait pas s’évertuer à enfoncer un chemin déjà tout tracé, qui s’offrait à lui sans broncher, c’aurait été être encore plus stupide qu’il ne l’était déjà de base.

Alors, le déclic se fit.
    "Excuse-moi mais..."
Il ne put réprimer cette envie qui tambourine au fonds de son être davantage. Glissant les doigts fins de sa main gauche dans la chevelure de la blonde, il l’a garda contre lui en enserrant sa taille de son autre bras, puis, lentement, vint appliquer ses lèvres sur les siennes, dans un baiser chaste et harmonieux.

Il se savait en train de commettre l’une des erreurs les plus énormissime de sa vie mais pour l’heure, il n’en avait cure. Il n’y avait plus qu’elle qui comptait. Elle et elle seule. Ainsi que ce petit moment privilégié et partagé. Tant pis. Au pire, que peut-il lui arriver de pire à présent ? Une autre baffe ? Pour ça, il était déjà psychologiquement prêt.

Mine de rien, à force de se leurrer tout seul pendant des lustres, il avait fini par presque en oublier les bases.
Oui, sa Watson à lui manquait clairement à son petit monde pour que tout puisse fonctionner convenablement.

Elle lui avait manqué. Tout simplement.


Je t'aime.
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MessageSujet: Re: [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥]   [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥] EmptyLun 29 Oct - 19:19

C’était juste si bon de le revoir.

D’être de nouveau près de lui, tout simplement.

Elle avait été incapable de lui dire, mais malgré tout il avait été capable de la comprendre ; il lui avait tant manqué, lui aussi. Au moins les années ne leur avait rien retiré de cette complicité qui c’était installée entre eux, c’est ainsi qu’elle voyait la chose. Voilà cinq ans qu’ils ne s’étaient pas vu et il était toujours capable de lire en elle comme il aurait simplement survolé les phrase d’un livre ouvert. Cinq ans qu’ils ne s’étaient pas vu et pourtant ils étaient déjà dans les bras l’un de l’autre, malgré l’inévitable gêne déposée entre eux. Maintenant, il n’y avait plus qu’à se débarrasser de ça. Ensuite, tout irait de nouveau bien…

C’est ce à quoi elle aurait tant aimé croire. Mais hélas elle n’arrivait pas à s’en persuader elle-même. Parce qu’elle savait que les choses ne pourraient pas rester ainsi. Rien que le fait d’être fiancée à un autre homme, maintenant que Gabriel était là, près d’elle, lui était insupportable. L’idée n’avait jamais été réjouissante, elle avait juste été acceptable, à l’époque où elle pensait encore qu’il ne reviendrait pas. Mais, à présent qu’il était revenu ? Non. C’était lui qu’elle voulait. Lui qu’elle avait toujours voulu, même si elle n’avait pas toujours été assez lucide pour s’en rendre compte.

Il lui était arrivé de se demander ce qui avait pu le pousser à partir ainsi, du jour au lendemain. A se demander si elle comptait si peu à ses yeux pour pouvoir lui faire une chose pareille. Mais dans le fond…Elle savait bien que la question n’était pas là. C’était juste tellement difficile à voir, lorsque l’on se rend malade d’une telle disparition. Il est impossible de se sortir de l’idée que c’est peut-être un peu à cause de nous, et on s’en veut, on se déteste. Ashley aussi était passée par cette phase-là, même si elle n’en avait jamais rien montrer à personne. A qui aurait-elle pu, de toute façon ?

Elle aurait pu se confier à sa cousine, mais cela lui semblait tellement mal venu. Ce n’était pas dans leurs habitudes de se parler de ce genre de choses. Le plus souvent, elles se comprenaient juste, mais n’en touchaient pas un mot. Sans doute était-ce ce qui s’était passé cette fois encore. Taylor l’avait sans doute bien compris, et avait fait de son mieux pour aider sa cousine…Mais sans jamais que cette dernière ne le remarque. C’était leur façon bien à elles d’agir. D’être là pour l’autre. Leur relation, après tout, n’avais jamais eu de commun. Pourtant elles avaient toujours étés là l’un pour l’autre, et elles avaient toujours su à quelle porte venir frapper lorsque cela n’allait pas. Même si une fois la porte ouverte, la cure ne se faisait pas avec des câlins et de la compassion, mais à coup de méchancetés et d’insultes. Pour elles, cela avait un petit quelque chose de réconfortant. Parce que leur affection l’une pour l’autre s’était toujours exprimée de cette façon.

Mais tout ça, maintenant, c’était derrière elle.

Et elle ne voulait plus y repenser. Juste profiter de l’instant présent. Oh oui, elle le savait, combien cela pouvait être égoïste. Mais après tout, n’avait-elle pas le droit de l’être, pour une fois ? Sans l’ombre d’un doute, si elle s’en serait sentie capable, elle aurait tout expliqué au brun, de façon claire et précise, dès lors qu’il avait pris la parole de façon un peu mal assurée. Mais ce ne fût pas le cas, et pas seulement parce qu’elle ne s’en était pas sentie capable, mais également parce qu’elle n’avait pas eu le temps de chercher ses mots.

Nul doute qu’elle s’attendait à tout, sauf à ça, et en particulier lorsqu’il lui présenta ses excuses. Sur le coup, elle s’était même sentie paniquer. La peur qu’il reparte monta aussi vite en elle qu’elle ne vint s’estomper alors qu’une de ses mains vint se placer dans ses cheveux et qu’il s’approchait peu à peu d’elle, pour finalement l’embrasser.

Elle n’eut même pas le temps de s’énerver contre lui pour lui avoir présenté des excuses alors que la situation était bien loin de s’y prêter. Et si une once de colère était monté en elle, elle avait immédiatement disparut au contact des lèvres de Gabriel. Et, sans attendre un instant davantage, ses paupières se closent pour profiter de l’instant présent, alors qu’une main quitte le dos du français pour venir caresser sa joue. Peut-être une façon de lui faire comprendre ici que ses excuses ne valent rien, et qu’elle désirait ce baiser autant que lui. Ce baiser, qu’elle ne se gêne d’ailleurs pas à prolonger, dans l’euphorie de l’instant, qui lui ferait presque tout oublier.

Presque.

Car la réalité n’est jamais loin, et en ce jour elle s’est amusée à bien choisir son moment pour venir rappeler son existence à la Mc Gray. Cet instant précis. Dieu ce qu’elle aurait aimé tuer dans l’instant le petit malin qui avait fait sonner son bipper à ce moment précis de sa soirée ! Hélas, ce n’était pas possible, mais elle se promit de se venger plus tard. Elle avait plus important, et surtout bien plus compliqué à faire, là tout de suite.

C’est à contre cœur qu’elle avait mis fin à ce baiser, alors que ses mains venaient glisser sur les épaules de Gabriel, brisant avec le plus de douceur possible son étreinte, et que son front vint se placer quelques seconde contre son torse. Une sorte de façon délicate de garder la tête baissée et de ne pas croiser son regard.
    « Désolée…Je dois aller voir ce qui se passe. »
Lui tournant le dos elle se dirigea dans sa chambre pour attraper le petit objet qu’elle aurait bien volontiers jeté par la fenêtre –et ce encore plus lorsqu’elle sut qui elle devait rappeler- avant de prendre son téléphone et de composer ce numéro qu’elle considérait encore plus maudit que d’ordinaire. Il ne fallut pas bien longtemps à son interlocuteur pour décrocher alors que, agacée, elle s’asseyait sur le rebord de son lit.
    « Quoi encore ? …Non, je ne viendrais pas, je suis humaine, j’ai besoin de sommeil, Bruno. …Bien sûr que c’est normal ! …Non, ne lui donne rien d’autre, tu vas la tuer cette pauvre femme ! …je t’ai déjà dit non…Je raccroche, bonne nuit. »
S’occuper d’internes, c’était sans nul doute encore plus dur que de réussir à devenir médecin…Bon sang, elle aussi elle était passé par là et elle n’emmerdait pas le mec qui devait s’occuper d’elle toutes les heures !

Agacée elle posa son téléphone et passa une main dans ses cheveux en soupirant. C’était important. Si elle ne l’avait pas rappelé, il aurait sans doute pu tuer une patiente…Et pourtant, malgré tout elle s’en voulait d’avoir mis fin à son baiser avec Gabriel pour ça. A présent, elle ne savait même plus à quoi s’attendre comme réaction de sa part. Et ça, ça avait un petit côté effrayant. Encore plus que l’idée qu’une femme puisse mourir, alors que pourtant elle prenait à cœur son travail, et donc ainsi la vie des autres.
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Gabriel S. Hattstatt
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MessageSujet: Re: [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥]   [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥] EmptyMer 31 Oct - 11:57

[Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥] Dcr8zo

Semblable a un drogué qui n’aurait pas eu le droit de touché à sa dose quotidienne plus longtemps qu’il eut été acceptable et supportable de le faire, Gabriel avait l’impression de renaître de ses cendres Certes, la comparaison était foireuse, ça, lui-même le reconnaissait Toutefois, c’était bel et bien ce qui caractérisait le plus fidèlement son addiction envers la ravissante McGray. Dire qu’elle lui avait manqué eut été un euphémisme, au final, car c’était bien plus fort que ça. Là, dans l’instant qui suivait, il aurait tout donné pour faire une overdose d’ailleurs.

Étrange. Être prêt a échangé sa vie pour une mort délicate comme celle-ci… Et puis au final pourquoi pas ? Rendre l’âme pour Ashley n’aurait su qu’être la plus belle des façon dont Gabriel aurait pu vouloir quitter la surface de la terre. Même si ce n’était ni le moment ni l’endroit pour penser a des choses pareilles. Voici pourquoi il balayât tout ceci des limbes de son esprit pour se concentrer sur l’instant présent, sur ce baiser qui représentait tant à ses yeux que lui aussi ne parvenait pas vraiment à y croire.

Et si tout ceci n’était qu’un rêve ?


Non. Reprends-toi Gabriel et pour une fois, arrête de faire le con. Admet que tu es le plus heureux des hommes, que là, tu possèdes en ton corps une dose suffisante de bonheur pour imploser et éclabousser le monde entier de ta joie. C’est salaud, tu le sais, surtout pour ceux qui sont malheureux et malchanceux pendant que toi tu patauge dans l’harmonie. Mais tout de même, tu crève d’envie de le faire, bordel. Tu as envie d’être égoïste, encore plus que tu l’a été jusque-là, encore plus que tu ne l’a jamais été.

Juste parce qu’elle est là.

Et que maintenant tout va bien. Tout ne peux qu’aller bien. Tu t’en fout de la savoir fiancée, presque mariée, pacsée ou autre. Au final Ashley est à toi et qu'importe qui a bien pu poser ses mains sur elle, tu ne la reconnaitra jamais comme souillée. Parce qu’elle est simplement elle. Elle est ton oxygène. L’une des principales raisons qui te faisait te lever le matin pour échapper aux W.R.A.T.H. Et maintenant que tu peux enfin sentir son parfum, sa chaleur, sa simple présence, c’est comme si tout ce qui s’était passé jusque-là, tout ce qui vous avait séparés l’un de l’autre n’avait plus lieu d’être et se dissolvait dans la grande farandole de la vie.

Et c’est très bien ainsi.

Cet échange, tu n’y croyait presque plus, toi, l’optimiste de service, toujours avec ce détestable sourire collé aux lèvres, celui qui te faisais haïr par beaucoup car ils n’arrivaient pas à admettre l’existence même de ce rictus permanent. Celui qui te faisait passé pour un niais et un débile profond, aussi. Pourtant tu es loin de l’être. A vrai dire tu ne l’a jamais été. Et c’est sans doute le pire chez toi, Hattstatt. Tu essai d’irradier de l’essence d’un nirvana en non-stop juste pour suivre tes convictions. Ta mère te répétait souvent quand tu étais enfant qu’un sourire peut parfois changer le destin d’une personne, même si elle t’es inconnue.

Changer une âme et son histoire sans même le savoir.


Pourquoi aurait-elle menti, ta mère ? Pour toi c’est une déesse même. Gentille, le cœur sur la main. Elle a toujours sécher tes larmes et tes peurs. Même dans les pires situations, elle ne t’a jamais abandonné. Alors tu crois encore dur comme fer a ses déclarations. Et tu souris. Encore et toujours. Et tu aimes. Chaque jour davantage. Plus fort que la veille et bien moins que demain. Si l’amour est éphémère alors tu te promet de t’acharner pour rendre celui qui te lit à ta belle britannique aussi solide que le rock ou le diamant. Une entité imperméable au changement, à la casse. Tu veux a jamais la conserver prés de toi, tu veux lui appartenir, a elle plus qu’à n’importe qui d’autre. Tu veux construire avec elle, Gabriel.

Parce que tu n’es qu’un putain d’égoïste.


Est-ce que tu t’es posé la question de lui laisser le choix au moins une fois sinistre abruti ? Même pas j’en suis sûr. C’est ce qui fait de toi un être totalement à part du reste. Tu peux être le plus adorable des « mec » mais également plus fourbe et le plus intolérant. Que l’on touche à ce qui t’es cher et là rien ne va plus et tu sors les crocs. Moriarty est bien placé pour le savoir, maintenant…

Et là c’est la même chose. Ton idéal de vie, sortie telle une chimère d’un caprice trop longtemps bridé, tu n’entends pas à ce qu’on le contrarie. Même si c’est déjà trop tard. Et le bip bip sonore et ô combien désagréable que tu entends, en train de briser ce moment délicat. Tu aurais voulu qu’Ashley n’en fasse pas cas mais bon… Ton plan n’a pas été suivi à la lettre. Et comme il fallait s’y attendre, ça te fout la rage.

Mais à un point inimaginable.

Son front contre ton torse attenue toutefois cette envie assassine qui était prête à s’emparer de toi de part en part et t’empêche également de grincer des dents alors que tu étais bien parti pour le faire, idiot. Elle s’éloigne et là, tu sens le froid t’assaillir. Nous ne sommes pas en hiver ni même en automne et la nuit est plutôt chaude. Mais toi, là, tu as froid. Très froid. Si bien qu’un tremblement très désagréable te parcours alors que tu pensais que c’était impossible. Elle s’éloigne de toi. Tu la suis. Mine de rien tu es tout de même un sacré trouillard. Tu penses vraiment qu’elle va disparaitre derrière l’embrasure d’une porte ? Voyons Gabriel, ne te fait pas plus con que tu ne l’es déjà, ce sera un bon début pour ces plaisantes retrouvailles.
Même si tes poings te démangent tout de même. Tu ne dirais pas non pour coller l’un d’entre eux en plein milieu de la face de celui qui vous a déranger.

Tiens, d’ailleurs, tu parviens à capter une bribe de conversation, même si tu n’espionnais absolument pas ! … Ou si peu. Bref, maintenant que tu as un peu plus d’infos, tu as une furieuse envie d’aller abattre ce fameux Bruno et de jeter son corps dans le canal de Venise. Personne ne le remarquera.. Ou presque. Enfin, tu présumait que le temps que le corps remonte à la surface à cause de procédés chimiques étranges, vous seriez déjà bien loin avec Ashley pour que l’on vous importune avec ça. Parce que oui, en plus de ça si possible tu comptais l’enlever de ce cagibi pour la ramener à tes côtés, tel un chevalier servant mais sans armure – dommage, soit dit en passant ça t’aurais donner la classe, tout de même.

Finalement, la sentant exaspéré, tu t’avances jusqu’à être derrière elle et tu l’enlace tendrement, en passant tes bras autour de son cou d’apparence frêle. Sa chevelure chatouille de nouveau ton nez.
    « Tout va bien ? » ose tu sans vraiment obtenir une réponse. Enfaite tu veux juste capter de nouveau son attention toute entière.
Tu as quelque chose à lui demander, en plus de ça.
L’écrin qui se balade au fond de ta poche te le rappelle encore plus maintenant que tu ressent sur ta jambe les contours carré de ce dernier. Il faut que tu te lance. C’est maintenant ou jamais.
Déposant un baiser typiquement français, presque timide dans le cou de ton anglaise, tu dis dans un souffle :
    « J’ai une faveur à te demander… »
Comment réaliser la pire demande de tous les temps : Partie Un.
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MessageSujet: Re: [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥]   [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥] EmptyMer 31 Oct - 14:38

Elle se sentait perdue.

Gabriel avait toujours été à lui seul un repère pour la Tempête Di Luna. Il avait toujours été important pour elle au point que le plus souvent c’était à son avis qu’elle se référait. Maintenant qu’elle y repensait, d’ailleurs, elle se sentait très bête. Comment diable avait-elle fait pour se persuadé elle-même qu’il n’était que son meilleur ami et rien de plus pendant des mois durant ? Avec du recul, pourtant, ça crevait les yeux, qu’elle l’avait toujours aimé. Au point même que son bonheur à lui passait avant le sien.

Quelle imbécile.

SI on lui aurait laissé la possibilité de tout recommencer, elle aurait bien sur agit différemment. Elle n’aurait pas attendu si longtemps pour lui dire qu’elle l’aime, elle ne se serait pas voilée la face si longtemps. Elle n’aurait pas fait l’imbécile, à venir lui parler de coup de foudre sans se rendre compte que cela n’avait fait que le blesser davantage. Mais…Plus que tout…

Elle ne l’aurait jamais laissé partir.

Ou alors, elle serait partie avec lui. Comment diable avait-elle pu ne pas se douter d’une telle chose ? Ou plutôt…Qu’avait-elle bien pu faire pour qu’il ne lui en parle même pas ? Avait-elle été naïve de croire qu’ils n’avaient rien à se cacher ? Elle ne savait pas. Elle ne savait plus. Tout semblait comme confus dans sa tête à présent.

Sans lui, elle avait dû apprendre à se fier à de nouveaux repères, et à présent qu’il revenait comme une fleur…Elle était perdue comme jamais. Elle ignorait bien que penser, en quoi elle pouvait croire…Et ce baiser, qui aurait pourtant dû lui faire remettre les pieds sur terre, n’avait fait davantage que de semer davantage le doute en son esprit. Bien sûr, il y avait ces faits indéniables dont elle était persuadée, qu’elle l’aimait plus que tout et que rien n’était plus important à ses yeux que lui, mais il y avait aussi ce dont elle ignorait tout…

Allait-il rester près d’elle, cette fois ?

Car oui, cet instant de bonheur intense avait beau être ce qui lui était arrivé de plus beau en cinq ans, ils n’avaient pas même pris le temps d’échanger quelques mots…Ou plutôt, Gabriel ne s’était pas même appliquer à lui dire si cette fois il ne repartirait plus, ou s’il était revenu pour de bon. Or, si elle était prête à tout abandonner pour lui…Elle se savait incapable de supporter qu’il l’abandonne encore une fois. Elle avait déjà eu bien assez de mal à se remettre de la première…Si toutefois elle s’en était réellement remis.

Car après tout…S’était-elle véritablement sentie bien une seule fois entre ce jour où il était partit et cette nuit, où il venait de réapparaître face à elle ? Elle eut beau y réfléchir…Elle fût bien forée d’admettre que non. Ses sourires et sa joie de vivre, ce n’était sans lui que des mensonges. Juste de quoi faire croire que tout allait bien. Sauf avec Taylor, bien entendu. Mais ça, c’était un cas à part.

Et maintenant ?

De quoi pouvait-elle être sure ? De tout son cœur elle désirait qu’il reste près d’elle, mais ce n’était là qu’un souhait futile. A lui seul il ne pourrait très certainement pas retenir le sale môme qu’était Gabriel. Avec le temps elle avait fini par l’apprendre, il n’y avait pas grand-chose qui pouvait le détourner de ses objectifs. Et la britannique n’avait pas franchement l’impression de faire partit de ces « pas grand choses ».

Si cet éloignement difficile avait bien un point positif, c’était qu’il avait permis à Ashley de se rendre compte de plusieurs choses. Et notamment que lorsqu’elle était près de lui, elle se sentait juste bien. Comme si tous ces problèmes n’avaient plus lieux d’être, comme s’ils étaient tous les deux transportés dans un monde appart, rien qu’à eux.

Mais d’un autre coté maintenant qu’il n’était plus près d’elle, il lui manquait déjà énormément. Pourtant, elle le savait, qu’il était dans le pire des cas à quelques mètres d’elle, et que quelques secondes suffiraient pour venir de nouveau près de lui et le prendre dans ses bras. Mais c’était ainsi…il lui manquait. Comme si les choses étaient différentes. Comme si elle ne venait pas l’embrasser, comme s’ils étaient séparés depuis bien longtemps, trop longtemps. Et cette simple idée ne lui plait pas, elle l’effraie, même.

Et comme pour la sortir de ce mauvais rêve éveillé, il s’approche doucement d’elle pour venir l’enlacer avec douceur. Une douceur qui, aux yeux de la blonde, lui est propre. Dieu ce que ça lui avait manqué, rien que ce petit geste innocent qui pourtant signifie tant. Et elle profite tant de l’instant qu’elle ne prend pas la peine de répondre à la question posée. Elle n’en a pas l’intention de toute façon. A quoi bon ? Ce n’était pas dans ses habitudes d’aller se plaindre, et encore moins lors d’un précieux moment comme celui-ci.

Non, tout n’allait pas bien. Elle était épuisée, de par tout le travail qu’elle accomplissait à l’hôpital, principalement pour fuir ce qui lui servait de fiancé et qu’elle avait accepté d’épouser uniquement pour préserver d’une guerre une famille qui avait détruit la sienne. Mais jusqu’ici elle ne s’en était pas plainte. Parce que de toute façon, le seul homme qu’elle voulait épouser, c’était Gabriel. Or, le pensant mort, elle s’était simplement dit que puisqu’elle ne comptait pas se marier, autant que cela puisse servir à quelque chose…Pas vraiment pour la famille en elle-même, mais plus parce qu’elle avait toujours jugé une vie humain importante. Et généralement, la guerre conduit à de nombreuses pertes.

Tout ce qu’elle voulait à présent…C’était tout effacer et tout recommencer. Pourquoi cela devait-il être si dur à réaliser ?

Le cours de ses pensées fût interrompu par un baiser déposer dans son cou. A peine les lèvres de Gabriel s’étaient-elles posées sur sa peau qu’elle frissonna. Ecoutant silencieusement ses mots, dès lors qu’il marqua un suspend dans sa phrase, elle se tourna doucement, pour ne nouveau faire face à lui, et nicha sa tête dans le creux de son cou, passant ses bras autour de lui pour l’enlacer à son tour.
    « Je t’écoute, mais à une condition… » elle marqua un temps de pause, juste quelques secondes, le temps de trouver ses mots. « …Promets-moi que tu ne repartiras pas. »
A peine sa phrase fût-elle terminée qu’elle sent les larmes lui monter aux yeux, et l’anxiété la guetter. Elle ignore bien comment elle pourra encaisser le coup s’il refuse, ou s’il lui avoue ne pas pouvoir. Mais elle a besoin d’une réponse, elle a besoin de savoir.

Parce que son absence est la pire des sentences qu’il peut lui infliger.
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MessageSujet: Re: [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥]   [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥] EmptyMer 31 Oct - 20:31

And why...

A tout jamais la garder prés de toi.

C’est ce que tu voulais n’est-ce pas ? Surtout maintenant que tu savais qu’elle ne te rejetterait pas. Pas après ce baiser. C’était impossible. Tu ne l’aurais pas supporté. Ça t’aurait brisé, a n’en pas douter. Parce que mine de rien, derrière cette face d’ahurie quasi-permanente, tu caches bien ton jeu. Enfaite, tu n’es qu’un enfant qui a peur de se blesser, qui a peur qu’on le blesse. Tu le sais, tu le sens et le ressens. C’est sans doute ça le pire chez toi, Gabriel. Tu sais qu’on peut facilement te blesser mais tu n’en dis jamais rien. Pour « préserver » les autres. Même si ça te fait du mal à toi, qu’importe. Seul le bonheur des autres comptent en définitive. Le tien n’est que secondaire, il n’apparait pas en top de l’affiche.

Tu serais pas un peu masochiste, toi, des fois ? Non. Pas vraiment. A vrai dire, tu n’aimes pas souffrir comme ces étranges individus aux mœurs très décalées des tiennes. Mais tu t’inflige et t’implique dans une douleur lorsqu’il n’y a pas d’autres choix possible pour conserver l’âme d’autrui de ce miasme corrosif. Tu es prés a tout pour faire sourire, Gabriel. Tu es gentil, Gabriel. Tu es un ange, Gabriel.

Mais pas ce soir.

Non, ce soir tu as juste envie de retourner la balance, le sablier. Tu veux juste en faire à ta tête et ne pas craindre de te retourner pour voir les conséquences de tes choix s’échouer sur le sol comme un Château de cartes défaillant et bancal. La seul chose que tu veux, c’est Ashley. Quitte à l’enfermer dans une cage dorée dont toi seul aurais la clé, histoire d’être sûr que vous ne serez jamais plus éloignés l’un de l’autre. Tu veux être égoïste.

Ahah, c’te blague d’occasion que tu nous sort là. Tu es versatile, Gabriel. Bien sûr que tu ne serais jamais capable d’une ignominie pareille. Tu fais sans arrêt des plans sur la comète mais tu les tiens rarement. Tout simplement parce qu’en court de route, il y a des imprévus qui gâchent tout, ou des sentiments qui se pointent avec leurs valises pleines à craquer pile au mauvais moment. Et il est tout aussi évident que si Ashley veut prendre son envol qui te quitter une bonne fois pour toute pour aller convoler avec son… « fiancé », bien sûr que tu ne t’y opposerais pas. Parce que son bonheur passe largement avant le tien. Et que, grand con comme tu es, et sentimentale en plus de ça, tu préférerais mille fois faire comme le Titanic et sombrer seul dans les bras d’un abîme noir plutôt que d’enchainer cet ange tout contre toi, au risque de le rendre malheureux.

Tu n’en a pas le droit. Et tu le sais. Mais tu t’accroche quand même, comme le désespéré que tu es.

En soit, ta dernière hypothèse est fort peu probable. Pourquoi t’aurait-elle laisser l’embrasser de cette manière ? Avec autant de facilité ? Et pourquoi aurait-elle répondu, aussi ? Ça n’avait pas de sens ! Mais bon.

Ici c’est la vraie vie, celle qui t’a pris sans aucune douceur l’Ashley de ton enfance, et qui ta forcé a presque abandonner celle que tu as dans les bras a l’instant pendant cinq longue années. Le destin n’a pas de remords, ça se saurait. Pas plus que la vie. Alors, puisqu’on est à l’abris de rien, là, tout de suite, et bien tu préfères être prêt à tout. On est pas dans un manga, un doujinshi shonen-aï ou encore un film à l’eau de Roses. Les Happy Ending ça n’arrive pas dans la « vrai vie ». Et toi tu n’as jamais pu en voir ne serait-ce que les courbes, de ces choses-là, jusqu’à présent.

Est-ce pour cela que tu persiste, Gabriel ?

Peut-être qu’au fond, inconsciemment, c’est ça que tu cherches. Une fin heureuse. Est-ce que tu y a seulement droit ? Réfléchis bien avant de répondre, sombre con. Tourne sept fois ta langue dans ta bouche, raton ! Parce que oui tu y a parfaitement le droit. Ça fait longtemps d’ailleurs qu’il te tends les bras ce truc là sans que tu ne te décide à y foncer tel un gamin qui entendrait la mélodie du marchand de glace passer dans sa rue.

Ahah, tu fais encore une comparaison foireuse. Décidément, t’es en forme ce soir. Ou alors t’es juste de nouveau abonné à ta connerie millénaire, c’est tout. Cela dit, c’est peut-être pas une mauvaise chose, ça te change de cette sévérité que tu n’as pas eu le choix d’acquérir durant ta fuite tout autour du monde

Mais aller, prends toi en main, balaie tout ça. Tes doutes, tes angoisses, tes peurs. Ne garde que l’essentiel.

Ne garde qu’elle. Car tu n’as besoin que de ça avant de retourner chez toi. En plus regarde là, maintenant, contre toi. Elle t’enlace et pose ses conditions. Ceci c’est compréhensible, après le coup que tu lui a fait, ne pas imposer ce vœu, ce serait idiot tout de même. Ce qu’Ashley est loin d’être, bien entendu. Tes bras se resserrent autour de sa taille de guêpe et tu lui murmure tendrement, à la française :
    « Si je dois repartir, sache que ce sera avec toi, et seulement avec toi. Je ne repars pas à vide. »
….Et bien, le moins qu’on puisse dire c’est que tu n’es pas l’idole des imbécile pour rien.
Voilà que tu te poses un genou à terre devant elle maintenant. Bon, très bien, en soit jusque-là ça v… Mais voilà, pourquoi je me doutais que tu allais faire une gaffe sinistre idiot ! Tu t’es baissée avant de prendre l’écrin ans ta poche, crétin ! Forcement maintenant ta main ne passe plus entre les deux pans de tissus !
    « Ah… euh… Attends une petite minute… »
Et voilà, tu t’enfonces encore plus.. Mais c’est pas croyable çaaaaaa ! T’es vraiment à tuer parfois, je te le jure !
…Oh non.. Et maintenant tu t’es cassé lamentablement la gueule en te vautrant sur le sol à cause d’un faux mouvement…

Gabriel.Tu.Es.Irrécupérable. Non mais vraiment. Continue comme ça et je raye la mention « française » sur ta carte d’identité. Tu fous la honte à toute la France là, imbécile heureux ! Et dire que tu es à deux doigts d’effleurer le nirvana… Il y a un truc qui ne va pas chez toi non ? Ça a des effets secondaires pour le moins particuliers sur toi, le bonheur, pas vrai ? Je demande à voir ce que tu donnes sous exta’ toi. Ça doit être drôle. Quoi que… Plus drôle que ce que je vois là, je me demande si c’est humainement possible, au final.

Comment foirer sa demande en mariage pour les Nuls : Tome 0.



And why can't you just hold me?
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Ashley McGray
Di Luna
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MessageSujet: Re: [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥]   [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥] EmptyDim 28 Juil - 5:20


Était-ce si dur de l'admettre ? Elle n'avait pas été aussi heureuse depuis bien des années...probablement depuis que Gabriel l'avait quitté, en l'occurrence. Elle ne pensait pas être capable de se sentir aussi sereine à nouveau, à dire vrai. "Le calme avant la tempête"... maintenant qu'elle y resongeait, elle avait bien changé.

C'était ses premières pertes, qui l'avaient rendue ainsi. Auparavant, elle était juste une enfant qui n'aspirait qu'à vivre son rêve, aussi étrange pouvait-il être. Entrer dans la mafia...quelle drôle de gamine pouvait-elle faire, maintenant qu'elle repensait. L'idée  fit même se dessiner un sourire amer sur ses lèvres, alors que pourtant elle était enfin dans les bras de Gabriel. Juste profiter de l'instant, était-ce vraiment si difficile ?

Pour quiconque la réponse évidente aurait été non. Mais Ashley n'était pas n'importe qui, et de ce fait elle ne réagissait pas comme quiconque. Profiter de l'instant...pouvait-elle réellement se laisser aller à un tel luxe alors qu'à chaque fois qu'elle s'y était adonné les choses s'étaient terminées de la façon la plus désastreuse qui soit à ses yeux ?

Il lui avait fallu du temps pour qu'elle s'attache à lui, avant de vraiment le considérer comme un père. Contrairement à ce que les apparences montraient à l’époque, elle avait eu peur de s’attacher à lui. Peur qu’en le voyant comme un père il finirait par agir comme son géniteur et l’ignorer tout simplement. C’est dans la nature des enfants d’être effrayés par ce genre de choses. Alors elle avait simplement laissé le temps faire son travail. Et elle avait appris ainsi à l’aimer, à le voir comme le père qu’elle n’avait jamais véritablement eu. Jusqu’à ne plus vouloir le quitter. C’est à ce moment-là qu’elle l’avait perdu. Quand les choses semblaient tellement belles qu’elle n’aurait pu être qu’irréelles. Longtemps elle avait regretté. Quoi ? Elle ne le savait pas elle-même. Elle avait toujours été persuadée qu’il y aurait eu une solution. Qu’ils auraient pu, d’une façon ou d’une autre, continuer de vivre tous les deux. Et qu’elle n’avait juste pas été capable de la trouver à temps.

Elle avait eu tellement de mal à s’en remettre, de la mort de Neil. Mais les choses ne s’étaient pas arrêtées là. En premier lieu elle voulait haïr sa grand-mère maternelle. L’idée d’accepter à nouveau quelqu’un comme étant véritablement un membre de sa famille…L’idée même simplement d’aimer quelqu’un en était terrifiante. Et pourtant, bon gré, mal gré, les choses s’étaient faites tout naturellement…Avant qu’elle, comme toute sa famille, se soit faite décimée.

Rien n’était facile pour elle en cet instant. Accepter le bonheur, c’était courir le risque qu’on lui retire une nouvelle fois. Et elle ne le supporterait pas, cette fois. Elle avait trop encaissé dans sa vie pour accepter qu’une nouvelle fois on la prive de tout. Elle avait tenu bon toutes ces années malgré les conditions les plus extrêmes que l’on s’était amusé à lui faire subir, et à présent elle en avait assez. Pas encore. Pas une fois de plus. Jamais plus.

C’est pour ça qu’elle avait tellement besoin d’entendre ces mots de la bouche de Gabriel. Quelque chose qui voudrait dire que cette fois il resterait avec elle jusqu’à la fin, quoi qu’il arrive, quelles que soient les circonstances. Et comme ce n’était pas précisément ce qu’il lui avait dit, elle avait peur. Peur qu’il joue sur les mots, qu’il sous entendait que s’il partait, c’était avec elle, sans précisé quel genre de coup fourré il pourrait encore lui faire derrière ça. Elle était méfiante, mais venant de Gabriel on pouvait s’attendre à tout. Absolument à tout. Elle ne le savait que trop bien. Elle l’avait appris à ses dépens.

Pourtant cette fois, alors qu’il la perdait de plus en plus dans ses actes, alors qu’elle se demandait de plus en plus ce qu’il était en train de lui faire, il lui semblait qu’il partait dans un engagement certain. Pour quelle autre genre de demande se met-on à genou ? Elle tente de chasser tout ça de son esprit. Venant de lui, il pourrait tout aussi bien poser un genou à terre pour lui proposer d’aller manger une glace. Il avait toujours été bizarre, c’était ce qui faisait son charme.

Pourtant….pourtant elle veut y croire. Alors lorsque le petit écrin tombe de sa poche elle n’attends pas que ce soit lui qui le ramasse. Elle s’accroupi et s’en saisit pour regarder à l’intérieur, avec lenteur, avec douceur. Et elle est aussi effrayée qu’elle a hâte de poser son regard sur l’objet qui se trouve à l’intérieur.

Et alors plus rien ne semble avoir d’importance, alors qu’elle tombe face à une bague. Elle sent toutes ses certitudes s’envoler et ne semble plus vivre dans le même univers que n’importe qui. Il n’y a plus qu’elle et Gabriel. Ce qui fait que la blonde n’entend même pas, dans la rue, une voiture qu’elle ne connait que trop bien se garer.

Plus rien n’a d’importance.
    « Vraiment, alors » demande-t-elle d’une voix tremblante. « Pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort nous sépare, Gabriel ? Tu es vraiment près à tenir ces engagements et à ne plus me quitter, ne plus me mettre à l’écart ? »
Elle sent les larmes lui monter. Des larmes d’un bonheur comme elle n’en  a jamais gouté auparavant. Et, d’une manière tout à faire naturelle, elle l’enlace, sans se soucier du fait qu’ils glissent tous les deux doucement sur le sol –du fait de leur position originale- et l’embrasse à nouveau. Avec toute la douceur et tout l’amour qu’elle peut lui porter.
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Gabriel S. Hattstatt
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MessageSujet: Re: [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥]   [Futur] Wake me up when September ends [PV: Ashley McGray ♥] EmptyMar 30 Juil - 21:10

T’es vraiment trop con, Gabriel. Et le pire, c’est que tu le sais. Tu le vois, maintenant, devant tes grands yeux mauves, le résultat de tes pathétiques préventions qui n’ont servies à rien, au final. Tenter de faire quelque chose dont tu n’as pas l’habitude, c’était courir à la catastrophe dès les premières minutes. Mais non, tu t’y es accroché, un point c’est tout. Parce que tu as un caractère de merde, voilà tout. T’es irrécupérable, Gabriel. Mais on dirait que quelqu’un a tout de même trouvé la force nécessaire de t’aimer ; sans doute plus que raison mais nous nous tairons judicieusement à ce propos. Pauvre Ashley. Je dirais bien qu’elle ne sait pas dans quoi elle s’engage, mais elle te connait très certainement mieux que moi alors je n’ai aucun droit de commenter cette situation, si ridicule puisse-t-elle être.

Malgré tout ce que je pourrais dire à propre de ton immense idiotie, aussi profonde qu’un gouffre abyssale, il est impossible de nier l’évidence qui se lit clairement sur ton visage, comme de l’eau de roche. Tu es amoureux. Mieux encore, tu es heureux. Ce qui t’arrive, tu n’y songeais plus qu’en rêve, sans même avoir l’audace de penser à la concrétisation de tout ça. Tu t’es jeté dans ce projet à corps perdu sans bien vérifier avant si tu en avait simplement le droit. Je serais très tenté de te répondre non, mais d’une part mon avis de voix-off ne sera jamais pris en considération nulle part – j’ai l’habitude maintenant – et d’autre part, si je continue dans cette voie-là, ta blonde va me trucider à coup de Hyènes enragés et mine de rien, je tiens à la vie, même si on ne dirait pas.

Bref. Donc, comme un bel idiot, un visionnaire, tu as fait en sorte que la vie ploie en ta faveur et pour cette fois, c’est très bien. De temps à autre, il faut être égoïste dans la vie et ne penser qu’a sa gueule. Ce que tu as fait et je t’en félicite – profites jeune con ça ne durera pas. Si pouvoir toucher du bout des doigts le bonheur veut dire tirer les gens qu’on aime profondément d’une torpeur illusoire dans laquelle ils se sont enfoncés tout seuls comme des illuminés atteints bons pour l’asile et bien soit. Ce n’est pas comme si tu avais commis un crime non plus, n’est-ce pas ? La seule chose que tu fis fut de respecter tes idéaux et rien de plus. Et là, tu es d’autant plus convaincu de ton fait que tu ressens parfaitement la chaleur d’Ashley tout contre toi, encore une fois. Pourtant, vous vous êtes décollez il y a quoi, cinq minutes à peine ? Foutaises, tu sembles songer qu’il y a déjà dix ans que remonte votre dernière embrassade. C’est faux mais tu as de vrais sentiments pour elle ; forcément, ça altère beaucoup tes notions du jugement et du temps. Puis bon de base t’es un abruti, ah ah ah.

Tu laisses les lèvres de ta sublime anglaise épouser les tiennes, car c’est là une preuve indéfectible qu’elle a dit « oui » à ta demande implicite, que tu n’as, soyons honnête, même pas eu le temps de formuler correctement. Espèce de débile, de demeuré profond. Tu as bien de la chance que la McGray soit capable de lire en toi comme dans un livre ouvert, sinon tu ne serais pas capable de grand-chose, présentement. Surtout que venant de ta pauvre carcasse, on peut s’attendre à tout. Absolument, tout. C’est ça qui est flippant, dans un sens, chez toi. On ne sait jamais ce que tu prépares, alors tu as tout intérêt à assurer avec ta fiancée maintenant en restant avec elle tout le temps et en tirant une croix nette sur tes escapades imprévues et tes disparitions sans traces derrières. Une fois, pas deux. Tu t’es fait du mal tout seul sur ce coup-là, masochiste. Mais elle aussi, elle en a souffert, bâtard que tu es. Oui, je t’insulte, mais il n’y a bien que comme ça que j’arrive à rester calme envers la petite crapule que tu incarnes.

Tu débranche ton cerveau trente second – enfin, plus qu’à l’accoutumée … - et tu savoure l’instant présent, en approfondissant l’échange alors que tes bras se resserrent encore autour d’Ashley, comme si tu ne voulais jamais plus avoir à la lâcher. Non, enfaite c’est tout à fait ça, la pauvre. Oui, tu n’es pas prêt de repartir, tu n’en a pas envie. Limite, si tu pouvais croupir comme ça pendant un petit moment encore, ça ne te dérangerait même pas.
Mais toute les bonnes choses ont une fin, malheureusement. Si si, je sais de quoi je parle, d’expérience. Tu n’entends pas le moteur de la voiture vrombissant dehors, sous une pluie fine qui commence à tomber. Signe du destin ? Peut-être. Tu ne cherches pas à savoir ce genre de chose maintenant. C’est trop existentiel pour toi, l’idiot français national. Il n’y a que la chaleur de la britannique qui t’apaise, qui polarise toute ton attention, là, de suite.

Sauf que.

Embrasser à tort et à travers, c’est très bien, mais. Il y a une paire de chaussure qui s’arrête sur le pas de la porte, faisant grincer le parquet extérieur. Merde, un intrus. Tu n’avais pas prévu ça mais c’est vrai que maintenant que tu y repense, Ashley, elle est déjà fiancée. Pas par amour, mais tu t’en fous, ça te fais grincer des dents tout de même. Ça se voit à ton visage, en plus, que tu n’es pas content. La contrariété ne te va décidément pas. T’es laid, comme ça. Mais trêve de bavardages.

Doucement, tu te redresse, emmenant Ashley dans ton mouvement également. Tu poses un doigt sur tes lèvres, pour lui indiquer de se taire. Tu as un plan. Pas magistral, mais tant pis, tu improvise comme tu peux. Tes oreilles captent le son fin d’une clef dans une serrure et toi, tu te la joue Spiderman là. Oui, tu sautes au plafond après avoir éteint la lumière et en te dissimulant derrière les moulures de la porte de la chambre dans laquelle tu étais alors presque entré. Objectif : Emmener Ashley loin d’ici. Méthode : Inconnue encore au bataillon.
Eh ben, même dans les galères, tu restes fidèle à toi-même, pauvre couillon.
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