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 Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria]

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Rai Nagafuse
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MessageSujet: Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria]   Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria] EmptySam 22 Sep - 22:25

Budapest. Ville d'environ 1 700 000 habitants, située en Hongrie, l'un des pays de l'est de l'Europe les plus importants. Rai était assis sur un banc, sous un parasol, sur la terrasse d'un petit bar. Il profitait d'un de ses derniers moments de calme pour un long moment. Cette fois, on ne l'avait pas chargé d'une petite mission où il devrait affronter des faiblards, accompagné d'une Leone. Bien loin de là, d'ailleurs : il devait mettre au tapis l'un des génie des plus dangereux de ce siècle. En effet, cet homme avait voulu créer des boites animales d'où sortiraient des hommes... Au début, le projet avait amusé les Auditores. Ceci dit, cela n'avait pas duré lorsque l'un de leurs soldats fut pris comme test. Depuis, ils n'avaient plus aucune nouvelle et le Nagafuse avait été envoyé pour enquêter. Cela promettait d'être la poignée de jours la plus vivante depuis des années pour le gardien du désert qui finit son soda avant de se lever à nouveau. Le nom du savant qu'il recherchait était Ox Jekyll. Ce mec était apparemment un véritable fou à lié qui avait tué une bonne dizaine d'hommes pour récolter leur ADN dans les années 90, afin de tenter des expériences de clonage humain. Rien de très reluisant en somme.

Après un assez long voyage en avion, le jeune homme appréciait la chaleur tempérée qui régnait sur la capitale. Un vent soufflait également, le rafraîchissant juste assez. Bref, c'était réellement le climat parfait pour chercher des indices et fouiner dans une mégalopole. Il avait énormément de travail. Tout d'abord, il avait décidé de visiter l'ancien appartement de ce cinglé. Il était en vente et cela lui permettrait de chercher des indices sans être dérangé par un propriétaire mal bâillonné. Le mafieux avait prit rendez-vous auprès de l'agence, leur faisant croire, en anglais, qu'il était un jeune étudient à la recherche d'un endroit où s'établir. Rai n'était pas peu fier de son mensonge qui lui ouvrait ainsi les portes à cet endroit aussi longtemps qu'il le souhaiterait, cet après midi. L'heure locale venait de sonner 13 coups. Le criminel était légèrement à l'avance lorsqu'il frappa contre la porte. Néanmoins, il fut soulagé de voir quelqu'un lui ouvrir. L'homme lui donna les clés en déclarant qu'il devait aller à un rendez vous et qu'il lui faisait confiance. Evidemment, le Nagafuse s'était fait passer pour un fils d'avocat, au téléphone... Il avait toutes les faveurs de l'agence de notaires, et c'était tant mieux. Il ferma la porte et commença à fouiller de font en comble l'endroit. Il n'avait rien trouvé, à part une porte dérobée dans l'une des armoires, mais la pièce qui s'y trouvait avait été vidée, pendant le déménagement sans doute. Ce fut donc sans un indice de plus que le jeune homme laissa, comme convenu, les clés dans la boite au lettres avant de retourner sous le soleil frais.

Désormais, le gardien du désert se dirigeait vers l'ancien entrepôt de ce savant fou. Il ne comptait pas y trouver quelque chose, mais comme il avait une semaine pour trouver ce mec, Rai se disait qu'il avait le temps de visiter l'endroit et de profiter d'un petit break avant de passer aux choses sérieuses. Il arriva devant le hangar et passa, frauduleusement cette fois, par le portail qu'il escalada. Il rampa ensuite pour passer sous la porte de fer. Désormais, il était dans l'obscurité la plus totale, et s'était assez embêtant. Il n'osa pas craquer une allumette, se demandant ce qu'il pouvait y avoir à l'intérieur du bâtiment : s'il s'agissait de pétrole ou de gaz, il n'aurait pas le temps de hurler. L'Auditore avait cependant prévu le coup : il alluma sa lampe torche spécialement achetée à cet effet. Il regarda ce qu'il se trouvait là et il fut assez surpris de voir que cette fois, tout avait été laissé tel quel. Peut être qu'Ox n'avait pas eu le temps de se débarrasser de tout cela ? En tout cas, le décor et la scène rappelait réellement au jeune homme une mauvaise scène d'horreur d'un film américain. Il se demanda s'il allait lui aussi tomber sur des cadavres décapités et poussa un soupire en commençant à marcher.

Cet endroit en aurait effrayé plus d'un. Les bruits de ses pas retentissaient jusqu'au plafond, situé facilement cinq mètres plus haut. Ils revenaient ensuite sur le sol froid et de pierre du hangar. Cependant, ils rencontraient de nombreux obstacles : tout d'abord, la forme d'une voiture se dessinait sous une bâche noire, sans doute pour la protéger du bon centimètre de poussière qui recouvrait le sol. Ensuite, juste à la gauche du jeune homme, il y avait un baril creux, métallique et vide : Rai venait de vérifier l'intérieur et n'avait rien trouvé. Il se dirigea cependant vers un autre baril : une odeur dérangeait ses narines. Il jeta un regard et remarqua qu'il était rempli d'un liquide. En l'éclairant, il remarqua qu'il s'agissait d'eau dans laquelle se trouvait un cadavre humain en décomposition. Très charmant. Il poussa un autre soupire en jetant la bâche qui recouvrait la voiture sur cette tombe de fortune. Mais le Nagafuse sursauta légèrement en remarquant un autre corps, vide d'âme, à l'intérieur de celle-ci. Cet endroit était réellement un entrepôt pour preuves encombrantes. Il n'avait cependant pas plus envie de rester là : l'endroit empestait la mort. Le ténébreux se dirigea vers la porte de fer avant de remarquer qu'elle était désormais totalement fermée : plus moyen de ramper en dessous. Il n'était donc pas seul. Il fit mine de continuer à fouiner en restant sur ses gardes. Un autre homme devait être là et avait réussit à clore l'endroit sans que le brun ne s'en rende compte... Il devait être extrêmement discret. L'Auditore décida de faire aussi attention que possible. Il hésita un instant à sortir le fossa de sa boîte, mais il se dit que c'était trop risqué. L'autre personne risquerait de tuer l'animal pour empêché sa découverte. Rai devait donc se débrouiller seul pour s'en sortir.

Alors qu'il regardait le moteur de la voiture, il entendit des bruits derrière lui. Cette fois, c'était bon. Ce mec allait regretter de l'avoir piégé... Il se retourna sèchement en frappant l'inconnu d'un coup de poing puissant, l'envoyant au sol. Il s'apprêta à sortir son arme lorsqu'il sentit une main le frapper au niveau de la nuque... Ces mecs étaient donc deux, et Rai les avait sous estimé. Il serra les dents en s'effondrant, inconscient, la lampe se brisant au contact du sol et tout devenant parfaitement obscure.

Lentement, il ouvrit les yeux. Mais cette fois encore, il ne voyait rien. Il ne savait pas où il était, même s'il pensait être dans le hangar. Cependant, le jeune brun ne comprenait pas : il aurait du voir une trace quelconque de lumière, comme entre deux roches, où au niveau de la toiture... Mais là, il avait beau chercher, il ne voyait strictement rien. Ni astre solaire, ni électricité, rien. Le néant, le vide. Rai se frotta les yeux en se disant qu'il était véritablement un petit chanceux : cela faisait déjà deux fois, en deux missions, que cela tournait mal pour lui. Sérieusement, il allait envisager à arrêter de prendre des missions... Cela ne lui réussissait pas du tout, ces temps ci. Le jeune homme avança à tâtons, lentement, afin de ne pas chuter si un obstacle rencontrait sa route. Cependant, il avança pendant près d'une minute sans que rien ne le gêne. C'était quoi ce délire ? Aucun endroit n'était aussi grand sans laisser filtrer la lumière du jour... C'était strictement impossible : même sous terre, il aurait fini par sentir une différence au niveau du sol ! L'Auditore serra les dents en se mettant en position assise. Il réfléchit un instant, se demandant comment il pourrait s'en sortir avant de trouver la réponse : Shiho pourrait le guider, sa vision étant plus performante que celle d'un homme. Ceci dit, il comptait largement plus sur son odorat : la vision aurait beau être performante, dans le noir le plus total, elle ne servait à rien. Il enfonça sa main dans sa poche avant de se rendre compte qu'il n'avait pas ses boites. Il était encore mieux partit de la dernière fois... Peut être allait-il réellement y laisser sa peau, cette fois ci ? Il rit nerveusement en s'allongeant sur le sol et en croisant ses mains sous son crâne. Autant patienter dans le calme... C'était sans aucun doute Ox le responsable de son "enlèvement"... Ceci dit, il ignorait parfaitement où il se trouvait. Peut être n'était il même plus en Europe... Mais Rai se demandait l'intérêt qu'aurait ce génie scientifique à garder un mafieux en vie. L'utiliser comme monnaie d'échange ? C'était idiot, surtout pour un Auditore. Il devait attendre avant de trouver une réponse à ses questions, c'était aussi simple que ça...

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Mizeria K. Balogh
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MessageSujet: Re: Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria]   Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria] EmptyDim 23 Sep - 16:04

Cela faisait longtemps qu’on avait plus vu une tête blonde errer dans les rues de Venise, certains disaient même qu’elle était vue rarement au QG de Leone. Au départ il y avait eut une histoire de contrariété, un truc incompréhensible qu’elle avait gueulé en rentrant d’une mission il y avait un bon mois. Les mots qui ressortaient étaient « connard », « brun », « crever », « saleté de mission » et surement d’autres mots subtiles dans le genre. Restait que la blondinette avait été excédée quelques jours, en plus embêtée par une épaule blessée qui l’empêchait de s’entrainer ou de porter des choses lourdes. Au final elle avait fait sa grognonne le temps que sa blessure guérisse. Beaucoup s’attendaient à voir une tornade débarquer à l’heure de la fin de la période de guérison mais rien. Ni les jours d’après, ni pendant le mois. Rien.
C’était comme si on l’avait échangée du jour au lendemain contre une Mizeria plus tempérée et acharnée dans son travail. Des dossiers elle en classait dans sa convalescence mais subitement un sujet avait semblé l’intéresser. Elle avait monté en peu de temps un énorme tableau où l’on pouvait voir différents articles, photos, écris ainsi que plusieurs fils qui connectaient les bouts de papiers. Quand à son bureau c’était un amas de papiers, personne n’osait entretenir la pièce de peur de voir le dragon sortir de sa grotte si son bordel organisé ne l’était plus. Oui la jeune fille était préoccupée, tellement que toutes ses attitudes en étaient changées. Personne à part les hauts gradés de la famille ne savait ce qui l’occupait tant. Vous aimeriez savoir vous hein ? Eh bien nous avons été enquêté discrètement. Son tableau ne donnait pas de titre mais elle gardait précieusement un dossier avec elle, l’emmenant tous les soirs chez elle. On pouvait y lire sur un coin les lettres ‘O’ et ‘J’. En eux mêmes ils n’avaient aucune signification puis si on lisait la première page du dossier on apprenait que ces lettres n’étaient autres que les initiales d’un certain Ox Jekyll. Un nom un peu bizarre, un peu bancale carrément. Qui oserait appeler son enfant Ox ? Ca manquait terriblement de gout. Au moins ce nom ne faisait pas penser à un nom d’héro ou d’innocent dans une merveilleuse petite histoire, non nous serions bien loin du compte. Cet homme n’était autre qu’un chercheur, il avait brillé dans plusieurs grandes écoles d’Europe mais ce qui ressortait de ses dossiers étaient des remarques assez étranges. Ses professeurs lui trouvaient un intérêt étrange aux humains, apparemment le jeune homme c’était demandé très jeune si ses camarades pouvaient servir à des expériences. Dés le début il avait dépassé le stade des recherches pour aider l’humanité, c’était plutôt des recherches sur l’humanité. Il s’était fait discret par contre, mais voilà qu’il débarquait dans le monde de la mafia. Apparemment il avait mis au point une nouvelle boite de combat mais cette fois n’enfermant pas un animal ou une arme mais un humain. Plusieurs mafieux suivaient de près le projet alors que d’autres comme les Leone s’en inquiétaient. Cette boite était une aberration en elle même, même les boites animales étaient spéciales il ne s’agissait pas de prendre des animaux dans la nature et de les rendre captifs. De plus une telle arme serait redoutable sur le terrain, de quoi attaquer ses ennemis et soudainement faire apparaître une armée. Tout dans ce projet faisait bondir la jeune fille si bien qu’elle avait bossé comme une acharnée dessus. Le but de cette étude était de préparée le terrain pour une future mission à Budapest, ville de résidence d’Ox.

La mission était vite arrivée, elle était partie seule en éclaireur pour vérifier ses informations. Elle avait pris une autre identité pour sa mission et se faisait passer pour une petite suédoise. Après tout autant jouer un peu, le reste de la mission n’allait pas être une partie de plaisir. Elle erra dans les rues de la capitale de la Hongrie quelques jours, visitant rapidement pour l’occasion. Elle avait surtout repéré les points fréquentés par son savant fou. A la fin de son séjour de « repos » il ne lui restait plus qu’un endroit à inspecter, de tout ce qu’elle avait fait tout avait disparu que ça soit dans son appartement ou dans son laboratoire. Il ne restait plus qu’une maison dans un quartier isolé de Budapest, un bien assez étrange que Ox avait conservé durant toute sa vie. Peut être une maison de famille ou quelque chose comme ça… Elle avait décidé d’inspecter cette vieille demeure de nuit et passa le grillage aux alentour de minuit. Vêtue de noir elle n’eut pas de mal à se faufiler dans le jardin, elle rentra par l’arrière en crochetant la serrure d’une porte. La maison était vide comme prévue, elle alluma une lampe et se déplaça dans le rez de chaussé, rien d’exceptionnel il n’y avait que des meubles couverts de draps blancs. Elle monta en haut sans faire de bruit et passa les chambres rapidement en revue. Arriva une pièce assez grande composée d’étagères mais ce qui était intéressant c’était que rien n’était couvert à cet endroit la donc quelqu’un y passait régulièrement. C’était une pièce utilisée elle en était sure. Les étagères étaient constituées d’un amas de bouquins, des encyclopédies pêle-mêle et autres ouvrages scientifiques. Un bureau attira son attention, il paraissait rangé mais la chaise qui l’accompagnait était légèrement décalée. Peut être qu’Ox venait travailler ici ? Ne voulant pas attirer l’attention des voisins elle n’alluma pas de lumières et ouvrit les différents tiroirs, feuilleta les papiers qui s’y trouvaient mais rien. Elle ne se découragea pas pour autant et continua, puis un tiroir attira son attention. Alors qu’elle avait enlevé tous les papiers un coin dépassait sur le coté, un sourire illumina son visage. Les tiroirs avaient donc des doubles fonds. Elle entassa les papiers de façon logique pour les remettre après et ouvrit les tiroirs en enlevant la paroi de trop. Plusieurs carnets firent donc leur apparition, elle regarda le contenu de quelques uns pour les lire. Le contenu d’un concernait les expériences sur les boites humaines, tellement intéressée elle posa sa torche sur un coin du bureau de manière horizontale pour s’éclairer un peu. Mizeria était absorbé par les écrits du savant fou, tout y était expliqué jour par jour des remarques. Tellement intéressée par le livre elle n’entendit même pas l’homme qui se glissa derrière elle le temps d’un bruissement de feuille et qui lui assena un coup violent à la tête. Elle n’eut pas le temps d’être surprise qu’elle s’effondrait sur le parquet de la vieille maison de Jekyll.

Le réveil fut assez douloureux, elle avait mal à la tête et à la nuque. Elle était consciente d’être réveillée mais avait du mal à ouvrir les yeux. Elle du bien rester un long moment allongée. La jeune fille elle avait froid et se sentait lourde, elle était même incapable de s’énerver de sa situation tellement elle se sentait mal. C’était comme si on l’avait droguée après l’avoir assommée. La première étape pénible fut d’ouvrir les yeux, la lumière l’aveugla puis elle discerna des poutres métalliques, puis tout une infrastructure de la sorte. Elle se trouvait dans un entrepôt ou dans un hangar sauf que l’endroit lui disait quelque chose. Doucement, vu qu’elle avait du mal, elle se releva et comprit qu’elle était dans le hangar que possédait Jekyll, la ou il avait son laboratoire. Surprise d’être indemne elle regarda autour d’elle, son agresseur devrait surement surgir en voulant obtenir des informations ou encore l’utiliser pour ses expériences. Mais pourtant rien, pas un bruit. Elle se leva complètement, eut quelques vertiges mais se fit violence pour rester stable. Elle avait du être droguée pour être transportée ici, l’idée de ce qu’elle avait du avoir dans le sang la dégoutait. Tout ce qui concernait la dégoutait en fait.

Elle fit quelques pas et un bruit sourd retentit dans le bâtiment de métal. C’était comme un bruit de radio puis une voix sortit d’un haut parleur se situant dans un coin du hangar.

« - Bonjour Mademoiselle Balogh. Votre visite m’a fait très plaisir mais vous comprenez je suis un peu occupé… »

Mizeria fronça les sourcils, il était sur que c’était Jekyll qui lui parlait, tournant rapidement autour d’elle, elle chercha des caméras mais ne les vit pas. Il devait pourtant en avoir pour qu’il prenne la parole une fois qu’elle soit debout. Il cherchait à jours un peu ? Il semblait bien oui.

« - Aucun soucis Ox. On peux se voir un soir si vous voulez je prendrais rendez vous cette fois…
- Vous êtes charmante.. Oui ça me plairait bien, j’aurais besoin de divertissement en plus alors si vous pouviez me rendre un service ça serait parfait. Enfin il en va plus de votre intérêt je pense. »

Un service ? Il avait donc prévu quelque chose pour elle ? Ca ne lui plaisait pas du tout, encore moins qu’il parle d’intérêt. Elle avait envie de le localiser de suite et lui faire bouffer ses notes mais cette fois elle était plus coincée que jamais.

« - J’ai eut un nouveau cobaye récemment. Vu votre investissement pour me voir je vous laisse l’opportunité de sauver cette bonne âme si on peut dire. Vous avez 5 jours pour me rapporter quelques petits cadeaux et j’accéderais à votre demande de rendez vous…
- Et si je vous offre un allé direct pour l’asile ça ne vous va pas ? »

Il ria et c’était bien le seul. Son idée de petits cadeaux lui plaisaient encore moins que son idée de rendez vous. Tout en elle lui disait de ne pas accepter et de filer pour continuer à le chercher mais en même temps elle était effrayée à l’intérieur, il avait un nouveau cobaye ? Avec son sens de la justice elle ne pouvait pas filer comme ça, elle devait sauver cet innocent quitte à suivre le jeu de Jekyll, d’une manière ou d’une autre cela la rapprocherait de lui.

« - Tout est expliqué dans le carnet qui vous intéressait tant. Lisez bien pour vous amuser. Ah j’ai aussi mis quelques babioles avec si ça peux vous servir ou si ça vous plait… Bonne chance Mademoiselle, à bientôt… »

Le bruit de radio stoppa alors qu’elle voulait prendre la parole pour demander plus d’informations. Raté. Elle soupira fortement et chercha la dite table. Rapidement elle repéra le dit carnet à sa couverture rouge bordeaux et alla le chercher. Alors qu’elle le prenait pour le soulever son sang se glaça. Il y avait bien quelques objets vers le carnets, pas tant des babioles que ça, c’était des boites et pas n’importe lesquels. Ayant une bonne mémoire visuelle elle les reconnu tout de suite, particulièrement la boite arme qui avait servi à faire couler du sang lors d’une dernière mission… Les boîtes de Rai. Donc son innocent n’était pas tant que ça un enfant de cœur… Il était aussi passé par Budapest ? Et c’était fait prendre par Jekyll alors… Un des pire scénario lui était imposé. Elle s’était déjà juré d’aider l’ ‘’innocent’’, même cet idiot d’Auditore ne méritait pas un tel sort. Elle fourra les boites dans ses poches et feuilleta le carnet. De nouvelles pages avaient été rajoutées, on le remarquait par un changement d’encre.

Après une prise de tête d’une bonne heure, la Leone avait enfin tout lu et compris ce qui l’attendait.. Une chasse aux clés. Trois clés à ramener à Jekyll, c’était assez étrange de sa part mais surtout cela promettait d’être riche en rebondissement. 5 jours bien mouvementés l’attendaient. Elle quitta l’hangar d’un pas pressé, elle récupéra rapidement des affaires à l’hôtel qu’elle fourra en quatrième vitesse dans un sac. Juste de quoi se changer et surtout son ordinateur pour faire des recherches. Reprenant son vrai passeport elle alla à l’aéroport. La première destination était Paris, et pas pour un voyage romantique…
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Rai Nagafuse
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MessageSujet: Re: Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria]   Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria] EmptyLun 24 Sep - 17:38

Cela faisait déjà plusieurs longues heures que le jeune homme était allongé dans le noir le plus total. Il n'avait plus bougé depuis qu'il avait décidé de réfléchir un peu. De toute façon, pour quoi faire ? Il avait conscience que la situation n'avait plus rien de rationnel... Alors pourquoi donc courir droit devant lui afin de trouver un mur ou une sortie ? Rai n'avait sur lui aucun moyen de faire de la lumière, tous ses effets ayant été dérobés par le criminel qui l'avait assommé, sans aucun doute. Il ignorait parfaitement où il était, et ne savait même pas s'il sortirait d'ici un jour. Mais actuellement, le Nagafuse ne pensait pas du tout à ça, et cela ne l'effleurait même pas. Non, en réalité, une autre chose lui trottait en tête : il n'avait ni faim, ni soif, malgré le nombre important d'heures qu'il avait du passer ici... C'était surtout pour cela qu'il avait cessé ses déplacements : il avait eu peur que cela ne l'épuise trop vite. Même s'il avait perdu la notion du temps, il savait parfaitement qu'il aurait du au minimum ressentir les premiers effets de la soif... Mais là, absolument rien. Il se gratta le crâne en restant pensif et silencieux.

Le silence était une deuxième chose à laquelle il pensait. Car non seulement, il ne voyait rien, mais en plus, il n'entendait rien. Mis à part les sons qu'il produisait, bien entendu. Le gardien du désert se demandait quel endroit au Monde pourrait être aussi parfaitement calme mais il n'en trouvait aucun. Car que ce soit en ville ou à la campagne, il y avait toujours des sources de bruit plus ou moins importante suivant la région et les raisons de ce tapage. Il restait cependant une hypothèse pour cette idée : une salle parfaitement isolée, dans laquelle aucun bruit extérieur ne serait perceptible. Un peu comme les salles utilisées pour produire des musiques, par exemple. Mais cela n'expliquait pas pourquoi il n'avait jamais rencontré de mur et surtout pourquoi il ne ressentait ni soif, ni faim, ni fatigue.

Las de tout ceci, le ténébreux poussa un soupire. Cependant, il ne se releva aucunement : il n'avait même pas l'envie de chercher une échappatoire, sachant parfaitement que tout cela serait vain. Il ne trouverait visiblement jamais d'issue seul, sans aide extérieur. Alors il l'attendait, cette aide extérieur, malgré le fait que sa fierté n'appréciait réellement pas devoir dépendre de quelqu'un d'autre. Rai se promit de le faire payer au prix fort à ce fou de savant lorsqu'il en aurait l'occasion, mais cela ne risquait apparemment pas de se produire d'ici un moment. Il se rappela alors son ancienne mission : il avait aussi dépendu de Mizeria, à ce moment là... Et elle lui avait sauvé la mise. Il se demanda alors ce qu'elle était devenue, depuis la dernière fois...


Flashback :


Le jeune homme fut quelque peu abasourdi des paroles de celle qui lui faisait face. Était-elle réellement une Leone ? Il en était certain, alors pourquoi est-ce qu'elle ne voulait pas le tuer, lui, un gardien Auditore ? N'importe quel autre mafieux se serait précipité sur l'occasion, mais pas elle... La demoiselle frappa par la suite le chef des mafieux, le maintenant et le tenant sous sa pitié. D'un seul geste, elle aurait pu en finir avec la vie du bandit, qui semblait aussi surpris que Rai lui même. Mais il comprit alors que la gentillesse de Mizeria allait s'envoler lorsque l'homme déclara également que ce n'était pas un métier pour elle... La lame alla se planter dans l'épaule du type qui hurla de douleur, mais cette scène, l'Auditore n'y portait aucune attention. Il restait là, à regarder son "ennemie", sans bouger.

Il n'eut cependant pas le temps de réagir lorsqu'elle l'attrapa pour le tirer hors de la planque des bandits. Rai ne protesta pas, cette fois. De toute façon, il n'avait pas la force de dire non... Il la suivit donc sans faire d'histoire, en silence. Il ne savait que dire. La remercier ? C'était peut être ce qu'il aurait du faire, mais il ne l'avait jamais fait auparavant et son ego avait du finir par croire à un rabaissement inutile... Lui dire de le lâcher, au contraire ? Pour se prendre une autre baffe ? Avoir un honneur ne voulait pas dire être sadomasochiste... Si bien qu'il garda les lèvres closes et marcha derrière la demoiselle. Mais il fut encore plus surpris lorsqu'elle passa sous son bras à nouveau pour l'aider à remonter les marches. Il la regarda quelques instants, silencieusement. Cette femme était étonnante... Le Nagafuse n'avait jamais vu de pareille personnalité. Elle semblait pouvoir surmonter plus d'obstacles que n'importe quel homme par la seule force de sa volonté. Elle ne lui en voulait pas malgré toutes les horreurs qu'il avait fait devant ses yeux... Était-elle naïve, au fond d'elle ? Ou au contraire, avait-elle parfaitement cerné à qui elle avait affaire ? Le ténébreux ignorait la réponse, et continua de monter en regardant à nouveau devant lui, silencieusement, comme toujours.

Ils arrivèrent bien rapidement dans les rues et la jeune femme aida le gardien du désert jusqu'à la rue qui était connue pour être fréquentée par les Auditore. Elle n'osait peut être pas aller plus loin, mais elle avait bien raison et il la comprenait. Il se mit contre un mur en reprenant sa respiration lentement en fixant Mizeria qui lui dit qu'à partir de maintenant, il pourrait laisser les masques chez lui. Il fut un peu surpris mais détourna simplement le regard, parfaitement immobile par la suite. Elle avait donc comprit qui il était... En quelques heures de coopération seulement, elle avait apprit à voir à l'intérieur de son être, être pourtant clos, même pour les autres Auditores qui le fréquentaient au moins une fois par mois. Car il avait beau être un solitaire et ne pas aimer la vie en groupe, le ténébreux se devait de voir une poignée de personnes de temps en temps, ne serait-ce que les deux ciels. Mais elle, cette Leone, n'avait eu besoin que de quelques heures pour voir en lui. Elle n'avait eu besoin que de quelques regards, que de quelques expressions, pour différencier le vrai du faux, le blanc du noir, le ying du yang dans l'être de Rai qui n'avait su, cette fois, qu'encaisser. Pour la première fois de sa vie, et malgré l'utilisation de ses flammes, le Nagafuse avait l'impression d'être connu plus que de connaître. Car même s'il savait un grand nombre de choses sur elle, la demoiselle en savait tout autant sans avoir eu recourt à un quelconque pouvoir ou à une quelconque astuce...

Lorsqu'il osa enfin relever les yeux dans sa direction, elle souriait. Elle souriait à pleines dents, d'un sourire franc et troublant pour l'Auditore qui n'avait jamais eu à observer un tel regard depuis son enfance. La demoiselle fit un signe de la main en s'éloignant, lançant une ultime pique à l'autre mafieux avant de disparaître. Rai poussa un soupire en se frottant les yeux. Il était fatigué, las de tout ceci... Il ne partirait plus en mission avant un moment, c'était là une chose certaine.


Fin du Flashback :


Le jeune brun ouvrit les paupières à nouveau. Il avait trop pensé à la jeune femme pour dormir, mais il avait de toute manière la ferme impression qu'il n'aurait pas réussi à sombrer dans le pays de Morphée. La fatigue ne l'assaillait aucunement, Rai se sentait frais comme en plein jour. Dans cet état, il savait parfaitement qu'il lui était vain d'essayer de se reposer. Alors autant s'épuiser.

Malgré le fait qu'il n'ait pas bougé depuis plusieurs heures, il n'était absolument pas engourdit. Ses muscles étaient comme auparavant, et obéissaient comme en temps normal. Il avança à nouveau lentement, à tâtons. Car même s'il avait l'impression d'être littéralement invincible dans cette "dimension" inconnue, il voulait vérifier que ce n'était pas le cas. Il ne fallait pas agir dans la précipitation sans prendre la peine de différencier le vrai du faux.

Quelques minutes plus tard, le Nagafuse marqua un nouvel arrêt. Sa progression n'avait servit à rien, il avait l'impression de repasser là où il était déjà venu. Mais comment était-ce possible ? Rai fit réfléchir ses méninges le plus possible en s'asseyant, les paupières fermées, voulant trouver une réponse à ses questions bien trop nombreuses, souhaitant de tout coeur trouver la clé de cette énigme qui lui paraissait pourtant insurmontable.
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Mizeria K. Balogh
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MessageSujet: Re: Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria]   Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria] EmptyDim 7 Oct - 20:04

La demoiselle arriva en France après une bonne heure de vol et c’était tant mieux car elle était pressée. Et encore le mot était faible. Le savant fou lui avait laissé que 5 jours pour retourner à Budapest et encore l’aventure ne serait surement pas finie au bout de 120h.. Ca paraissait si peu sous cet angle. Ca se présentait déjà assez mal comme semaine, ne serait ce que pour le manque d’indices. Elle avait beau tourner le carnet dans tous les sens elle n’arrivait pas à tout déchiffrer. Plusieurs destinations étaient listées sur une page et quelques une entourées. Dont celle de Paris qui avait été affublée du numéro 1, à vrai dire elle avait foncé ici sans être sure que ça soit la vraie destination. Cependant étant déjà à destination autant étudier la piste, le plus rapidement possible soit pour ne pas perdre de temps. Prenant un taxi, elle demanda à être déposée sur le champ de mars, elle n’avait pas d’adresse fournie dans le carnet. C’était peut être cliché de prendre la tour Eiffel comme repère mais elle n’allait surement pas y rester longtemps.
Lors du trajet pour rejoindre la capitale à la grande tour elle étudia à nouveau le carnet. Il était assez épais pour un carnet de poche et les pages étaient usées, surement d’avoir été trop tournée et encore ça allait surement devenir pire en une semaine. Elle soupira face à un tas de gribouillis puis un dessin au milieu du carnet attira son attention, un damier y était dessiné enfin cela ressemblait à un damier car 5 cases étaient remplies différemment, 2 colorées du même coté et les 3 autres en face au crayon de papier. Intriguée elle compta les cases et réfléchit, rapidement cela lui fit penser à un jeu d’échec. Prenant un stylo elle lista les pièces qui correspondaient aux cases différentes des autres, c’était donc le roi et la reine d’un coté et de l’autre le cavalier, le fou et la tour… Fronçant les sourcils elle essaya de trouver un lien entre toutes ses pièces puis les différences de couleurs l’attiraient trop. Après s’être retourné sa chevelure blonde dans tous les sens elle se décida à trouver une gomme. Oui la bonne blague. Alors que vous devez sauver un sale type, que vous allez surement risquer votre vie et que vous n’avez pas le temps, votre vie dépend d’une gomme. Toujours aussi agacé elle ne chercha pas plus loin qu’un marchand de souvenir et en pris une ornée de la tour de fer derrière elle. Une fois sa jolie gomme en main elle s’attela à effacer le crayon de papier. Trois noms apparurent et des chiffres en dessous deux. Ne perdant pas un instant elle établit une correspondance avec les pièces listées, ainsi elle obtenu Paris pour le Cavalier, Londres pour la tour et un nom qui sonnait russe pour le fou.

Elle y voyait un peu plus clair, elle devait donc récupérer des pièces d’échec.. Mais elle se doutait bien que les trois étapes ne seraient pas des tournois d’échec à chaque fois. Ne s’occupant pas des prochaines destination elle déchiffra le code de chiffre inscrit dans la case de Paris. Après plusieurs réflexions que je ne vous énumérais pas elle tomba sur une page qui correspondait à un début du code. Jekyll avait du s’amuser comme un fou, elle, elle pensait plus à comme elle allait s’amuser quand elle pourrait enfin lui tordre le cou. Mizeria lu tout le texte de la page, apparemment une expérience comme journalière sur des rats de laboratoires. A vue d’œil aucun indice, puis à mettre le nez dessus elle remarqua une légère différence d’écriture sur certaines lettres, une écriture plus ronde comme on en trouve dans les vieux manuscrits. Il y avait peu de lettres mais elle essaya au mieux de les lister : w,i,n,t,e,r,v,a,u,g,i,r,a,r,d. En bonne anglaise winter l’interpella immédiatement et elle pensa à l’hiver mais ce n’avait pas de sens, ici ils étaient au printemps et pourquoi mettre de l’anglais alors qu’elle se trouvait à Paris.. Elle sépara quand même d’intuition les lettres en deux mots. N’ayant aucune idée sur leur signification elle pris son téléphone et chercha sur un moteur de recherche. Avec une immense stupéfaction la recherche affichait des pages sur un seul et même sujet : Les trois mousquetaires. Elle eut un rire nerveux, elle ne comprenait plus rien. Les touristes aux alentour la regardèrent bizarrement, elle semblait péter les plombs et qui plus est avec les cheveux en pétard à force d’effectuer son tic d’intense réflexion. Sa première énigme portait donc sur l’œuvre d’Alexandre Dumas. La blondinette avait bon avoir une bonne culture l’œuvre ne lui parlait que de nom mais rien de plus. Se grattant un peu la tête elle lu quelques lignes. Le temps continuait de tourner et elle n’avait pas le temps de s’attarder sur les aventures diverses de D’Artagnan, Aramis, Porthos et Athos. En tout cas à chercher sur Winter elle apprit que c’était une dame de la cour, c’était comme si on lui attribuait ce rôle pour la journée donc. Pour l’autre mot il s’agissait du lieu de rencontre des fameux mousquetaires, apparemment un duel que D’Artagnan devait à chacun mais Milady de Winter n’y figurait pas. Ox désirait-il refaire l’histoire à sa manière ? Regardant à nouveau la liste des pièces d’échec elle soupira. Le roi.. A tous les coups c’était Rai, ce maudit Auditore responsable de tout ça. Pourquoi était-elle entrain de se casser la tête pour lui à des heures de chez elle ? L’éthique surement, puis au fond ça lui faisait mal l’idée qu’il se fasse tuer par Ox. Enfin pas tué mais utilisé comme boite.. Aurait-elle désormais de la sympathie pour lui ? A coup sur, dés qu’elle pensait à lui elle se revoyait plus jeune enfermée dans son mutisme et optant pour divers masques selon les situations. Celso l’avait aidé à aller mieux, est ce qu’une épaule pour soutenir le brun marcherait aussi ? Elle l’ignorait mais voulait lui faire gouter à cette joie.


Poussant un soupire elle regarda l’heure, la soirée commençait tout juste et la lumière était rasante. Le flot de touristes cependant ne diminuait pas, quelle chance ils avaient de pouvoir prendre leur temps… Mizeria soupira avant de se lever et d’épousseter sa veste, elle n’avait pas d’heure pour le rendez vous alors autant se dépêcher. Elle lança immédiatement son portable à la recherche de la fameuse rue et s’y dirigea. Pas le temps d’admirer les lieux et les rues pavées, elle filait à toute vitesse sur les trottoirs telle une ombre. La nuit tombait doucement et une heure plus tard alors qu’elle cherchait un endroit particulier ou se déroulerait son épreuve elle remarqua que les lampadaires s’allumaient déjà. La rue n’était pas très longue mais il y avait quelques petites cours qui possédaient une entrée sur la rue. Selon les écrits qu’elle avait vu, le rendez vous des mousquetaires était près d’un monastère aujourd’hui détruit donc ce n’était pas facile à trouver.. Mais étrangement plus elle s’enfonçait dans les rues plus ses sens s’éveillaient, quelque chose la m’était sur ses gardes et cette chose était surement ce qui allait lui causer des ennuis d’ici peu. Donc au lieu de courir loin du danger elle le suivait. Il n’y avait pas un chat dans les rues et peu de bruit au fur et à mesure qu’elle avançait. Les bâtiments étaient de temps en temps anciens, d’autres fois plus sobres pour souligner la finesse de leurs prédécesseurs. Puis à regarder les toits sont regards glissa doucement le long d’une façade en pierre. A hauteur d’homme se trouvait une ouverture ornée de lierre et d’un encadrement ou figurait une statue de Marie. Un passage saint qui pourtant lui donna un frisson, cela devait être la. Doucement elle s’approcha et s’enfonça dans la cour d’ou provenait des odeurs de fleurs. Une fois sortie du passage elle découvrit un petit jardin avec une cour pavée au milieu, même cour bordée d’arbres et fleurs diverses. Puis le plus important, 4 hommes au centre avec un fleuret. Mizeria eut un sourire amusé, Ox ne faisait pas les choses à moitié…

Tout alla très vite, ils ne dirent pas un mot. Alors que la lumière déclinait encore ils donnaient l’impression d’être des créatures fantasmagoriques annonçant l’obscurité. On pouvait donc avoir un doute sur leur humanité. Elle posa son sac et s’approcha. Y avait-il des règles ? Apparemment pas puisqu’un d’entre eux s’avança, elle pensait qu’il allait lui parler mais non il attaqua directement avec un coup vertical. Surprise elle n’eut que le temps d’esquiver de justesse, elle entendit le sifflement de la lame près de son oreille. D’un coté cela était bien elle n’allait pas perdre de temps, d’un autre plus embêtant cela voulait dire qu’elle n’allait pas avoir d’autres indices. La Leone enflamma sa bague et la plaça dans sa boite arme puis dans sa boite animale, son loup ne serait pas trop. Voyant ça les trois autres foncèrent sur elle également. Elle esquiva des attaques et en para un tandis que Szerelem avait attrapé une lame dans sa gueule.

- Quelle galanterie messieurs… Vous pourriez laisser commencer les dames.

Se dégageant elle donna un coup horizontal et sec devant elle propageant un croissant argenté dans l’air. L’attaque semblait faire son affaire. C’est alors avec surprise qu’elle se rendit compte que les mousquetaires n’avaient aucunes bagues, rien. Ils n’étaient donc pas des mafieux et tout simplement ne possédaient pas de flammes. Serrant les dents elle maugréa contre Ox, il devait la prendre pour une idiote pour la sous estimer ainsi. Déjà ils se relevaient, elle ne leur laissa pas de répit et frappa dans le tas. Apparement pas de réponse, pas de cri ou autre. Était-il vraiment humain ?

Elle rappela Szerelem vers elle, autant faire des attaques combinées pour les abattre plus vite. Les hommes en noirs ne semblaient pas de cet avis et attaquèrent en même temps. Mizeria évita au plus possible et par chance s’écarta qu’avec quelques coupures. Ils lui faisaient froid dans le dos, ils ressemblaient à des démons froids et sans âmes. Cependant elle n’avait pas le temps de se plaindre sur le choix de ses adversaires. Durant les échanges elle avait remarqué qu’un était plus en retrait que les autres, le plus faible surement. Elle ordonna doucement à Sze d’attaquer en avant avec elle puis au dernier moment elle se détourna, en contournant un pour attaquer celui qu’elle avait repéré. Surpris il n’eut pas le temps de prévoir un mouvement et se prit de plein fouet la lame dans le torse, sa capuche tombant par la même occasion. Le jeune homme blond tout juste dévoilé tomba à terre, et un de moins. Il bougeait encore mais ne se relevait pas pour se battre, cela l’intriguait alors qu’elle bloquait tout juste une attaque combinée. Et si le but du jeu était de découvrir leur visage ? Après tout les duels de capes et d’épées dans les romans étaient souvent une question d’honneur. Sauf que c’était des brutes dans leurs coups alors elle ne tergiversa pas plus. Donnant un coup de pied dans le ventre d’un elle fit pivoter sa faux de coté empêchant l’autre d’approcher à nouveau. Elle se tourna toujours en la pivotant et en murmurant quelques mots puis d’un coup elle lança sa faux en avant blessant l’homme aux jambes. L’autre était déjà entrain de lui sauter dessus, elle fit un pas et découvrit d’un geste rapide celui qu’elle venait de blesser. Pareil il ne bougeait plus donc il ne lui en restait plus que deux. Le plus oublié dans l’histoire l’attrapa par derrière, surprise à cause de son manque d’inattention elle n’eut pas le temps de se débattre que le deuxième fonçait sur elle, arme en avant. Claquant sa langue sur son palais son loup bondit attrapant la lame au passage. C’était moins une mais toujours pas le temps de souffler, sans retenue elle donna un coup de pied dans les parties intimes de l’homme qui la retenait et il la relâcha. Quelques coups plus tard et une bonne droite inattendue il était étourdi, Mizeria tira aussi sa capuche en arrière. Le dernier essayait tant bien que mal de récupérer sa lame, il asséna un coup de pied dans les cotes de l’animal or c’était le geste de trop. Le temps de se baisser pour la reprendre bien en main la jeune blondinette était devant lui pour lui donner un bon coup de pied dans la tête, d’une force assez violente d’ailleurs. Peut être c’était elle dit que c’était Jekyll pour le coup… Il essaya de se relever mais elle le maintenu au sol avec un pied sur son torse. L’homme cru pouvoir profiter de son geste pour répliquer et l’avoir mais c’était trop tard, alors que sa lame s’arrêtait devant la gorge de la jeune fille la faux s’étaient plantée dans le sol juste au dessus de sa tête, emportant sa capuche dans son impact. D’un regard froid elle jaugea son ennemi, il semblait que la partie était gagnée.


- Vous me devez quelque chose semblerait… Je veux cette clé maintenant.

Un autre pris la parole.

- Je pense que vous l’avez méritée mademoiselle…

Celui qu’elle avait blessé aux jambes ouvrit sa cape pour en extraire une petite pièce blanche et la tendre dans sa direction. Elle le fixa un instant et jeta un œil à chacun d’entre eux. Ils ne bougeaient plus… Mizeria se dégagea de son dernier adversaire et alla chercher la pièce d’échec, c’était une première victoire et aussi une confirmation de ses déductions.

- Vous êtes plus franche que Milady, puissiez-vous finir autrement…

Elle ignorait bien ce que ça voulait dire mais elle n’avait pas le temps, la nuit était tombée et le compte à rebours ne cessait d’avancer… Elle les gratifia d’un signe de la main et fila après récupéré son sac. Elle couru dans les rues tout en rangeant son loup dans sa boite, elle devait retourner à l’aéroport désormais. Elle trouva un grand axe au bout d’une petite course dans les rues de Paris, l’impression de première victoire l’envahissait un peu et elle se sentait un peu plus légère, surtout plus confiante. Ca avait même du charme de courir de nuit dans ces rues si typiques…

Montant dans le premier taxi elle partit pour l’aéroport. D’ici quelques heures ça serait à Londres qu’elle serait et l’idée lui pinçait un peu le cœur, elle n’était pas revenue depuis longtemps. C’est donc entre satisfaction et une nostalgie naissante qu’elle entra dans l’aéroport, oubliant complètement les mots de l’homme en noir…
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MessageSujet: Re: Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria]   Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria] EmptyJeu 11 Oct - 16:40

Il était toujours dans cette incroyable obscurité, impénétrable. Jamais il n'avait eu autant de difficultés à distinguer ne serait-ce qu'une partie de son propre corps, et pour cause : il n'y arrivait tout simplement pas. Il avait l'impression d'être un condamné des enfers. Sa faim, sa soif et sa fatigue étaient toutes trois parfaitement inexistantes dans cet espace inconnu et qui était au centre de ses préoccupations depuis désormais un grand nombre d'heures. Allongé dans cette nuit sans lune et sans étoile, il se haïssait d'avoir été capturé aussi facilement. Était-ce le savant fou qui l'avait pris au piège ? Silencieusement, il espérait que non. Car si c'était bel et bien le cas, il avait des soucis à se faire. En effet, une hypothèse oppressante, effrayante, avait fini par éclore dans son esprit bien lassé par ces problèmes : peut-être se trouvait-il ans une boîte mafieuse ? Cela, il ne l'espérait absolument pas. Qui pourrait le sortir d'un tel endroit ? Et était-ce possible ? Il n'en savait rien. C'était malheureusement ce qui semblait être la possibilité la plus probable et qui expliquerait tout : il serait actuellement dans une "autre dimension" et n'aurait ainsi nul besoin de manger ou de boire. Soupirant, le gardien du désert se remit en position assise en se demandant quoi faire. Ce silence des plus parfaits aurait eu raison de n'importe quel esprit faible au bout d'une ou de deux journées mais lui ne se permettait pas de sombrer dans la démence. De toute façon, s'il était bel et bien devenu un vulgaire instrument pour mafieux, il finirait par sortir d'ici, et donc, par revoir la lumière du jour, tôt ou tard. Mais que se passerait-il à ce moment là ? Serait-il libre de ses pensées et de ses mouvements ? Rien n'était certain. Bien loin de là, d'ailleurs. Il pensait même le contraire : jamais il n'avait vu une boîte animale se rebeller.

Le jeune Auditore espérait donc tomber sur une âme compatissante même si celles-ci n'étaient pas légions dans le milieu du crime et de la mafia... De plus, il se trouvait sûrement toujours en Europe de l'est et personne ne s'inquiéterait de son sort avant un petit moment, ce qui lui laissait le temps d'être vendu, acheté, vendu et encore acheté, traversant ainsi une bonne partie du globe en une poignée de jours seulement. Cette perspective peu rassurante ne l'amusait guère et il se demandait s'il finirait par revoir un jour le QG des Auditores, mais aussi ses boss et cette mystérieuse Leone, nommée Mizeria. Car malgré sa situation actuelle, il n'avait pu s'empêcher de repenser à ses yeux d'une couleur si pure et si bleue. Il se gifla mentalement. Le noir était sûrement bien plus nocif pour ses pensées qu'il ne l'avait imaginé puisqu'il s'était retrouvé à les éloges de cette demoiselle qui n'était et ne serait pour lui jamais rien d'autre qu'une adversaire. Il se leva une nouvelle fois en se demandant si marcher pourrait lui changer les idées. Mais quelques secondes plus tard, il s'arrêta brusquement, se persuadant qu'il n'en était rien : il n'arrivait ni à faire sortir Mizeria de sa tête, ni même à se persuader qu'elle était une simple ennemie pour lui. Après tout, elle l'avait déjà aidé... Il rit de lui même lorsqu'il se rendit compte qu'il allait même jusqu'à penser qu'elle allait peut-être le sauver une nouvelle fois.

Rai s'allongea. Fermant les yeux, il se dit que le silence était sans doute la pire des choses, ici. Il n'avait jamais été l'un de ceux qui mangeaient ou bien buvaient par simple plaisir. Aussi s'en passer n'était, pour lui, pas bien grave. Mais il s'était habitué à entendre toutes sortes de bruits et de sonorités. Dans cet espace, il n'y en avait absolument aucun et cela le déstabilisait assez grandement. Mais avant tout, il était heureux de n'avoir pas peur du noir. Si cela avait été le cas, il aurait probablement vécu un enfer incroyable. Aussi se demanda-t'il si Ox réalisait également ses petites expériences sur des enfants. Ceux-là seraient réellement dans un état pitoyable lorsqu'ils ressortiraient de leurs domiciles improvisés. Le Nagafuse se gratta les cheveux calmement, se demandant, s'il était libre de faire ce qu'il voulait, quelle serait la première chose qu'il réaliserait une fois dehors. Partir tuer ce vieux fou était une bonne idée, non ? Et cela permettrait aux familles mafieuses dites passives de ne pas s'embêter à traquer Jekyll. En pensant à ces familles, ce fut tout d'abord la demoiselle de Venise qui revint hanter l'esprit du ténébreux. Peut-être elle aussi se penchait-elle sur l'affaire... Non, c'était impossible. S'il y avait sûrement un Leone qui était chargé de l'affaire, il n'y avait qu'une chance sur plusieurs dizaines que ce soit bien elle. Autant dire que c'était totalement improbable. Mais si c'était encore l'un de ces pacifistes qui lui sauverait la vie, il songerait à prendre une assurance tout risques chez eux.
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MessageSujet: Re: Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria]   Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria] EmptySam 27 Oct - 22:03

Mizeria arriva à Londres tôt le matin mais son périple n’était pas fini. Selon le code d’Ox la prochaine étape ne se déroulait pas à Londres même, ça l’agaçait mais c’était ainsi. Cette fois si il avait pris un texte d’Alice aux pays des merveilles de Carroll. Elle avait vite repéré les indices cachés par la langue anglaise, sur ce coup la Ox ne lui poserait pas de soucis. Elle avait trouvé des coordonnées, c’était super vu qu’elle n’avait rien pour les repérer mais elle eut la bonne idée de consulter les dossiers qu’elle avait emporté sur lui, il avait une villa dans les alentours de Londres et avec un peu de chance les coordonnées correspondraient. Du moins ça l’arrangerait beaucoup, elle devrait s’en assurer avec un GPS car elle doutait de la prouesse d’internet sur ce sujet… Finalement ça ne la dérangeait plus d’être en Angleterre, même l’aéroport elle ne le reconnaissait pas… Alors sa maison devait être détruite depuis l’époque ou complètement refaite, peut être un jour prendrait-elle quelques jours pour revenir et passer mettre des fleurs sur les tombes. Tout ça lui paraissait si lointain et si étrange à penser, pourtant c’était bien sa vie. Elle soupira en sortant de l’aéroport et chercha du regard un taxi. Décidément ça allait être ses meilleurs amis durant sa péripétie, en tout cas elle se jurait d’envoyer la note à Ox à la fin et elle risquait d’être salée, enfin si il était encore de ce monde… Elle espérait juste qu’il sache se tenir en plus de lui faire passer de telles épreuves, si il touchait au brun durant ces 5 jours il était définitivement enterré. Elle se surprit elle même dans ses réflexions et secoua la tête pour chasser ses idées saugrenues rapidement. Elle devait commencer à péter les plombs.

Elle entra dans la voiture noire à l’emblème internationalement connu et demanda à vérifier les coordonnées. Elle avait vu juste cela correspondait à la propriété d’Ox. Soupirant elle demanda à être conduite la bas, évidemment la course s’annonçait couteuse puisque la dite demeure se trouvait vraiment dans la périphérie de Londres. Elle connaissait bien la circulation ici, ça allait prendre bien une heure pour parvenir la bas et encore si il n’y avait pas de bouchons. De toute évidence elle n’allait pas y aller à pied alors elle confirma sa destination et regarda l’aéroport s’éloigner par sa fenêtre. L’autoroute n’était pas un des plus grand souvenir à garder mais les paysages qu’elle voyait au loin lui parlaient, quelque chose en elle s’était réveillé. C’était comme une impression d’écho, ou encore de résonnance. Ce qu’on appellerait la nostalgie du pays surement. Un sourire s’esquissa sur ses lèvres en traversant rapidement la ville. Par chance ils ne passèrent pas de bouchons ou de zones de travaux. Ils s’enfoncèrent sans mal dans les campagnes anglaises. Ca aurait presque été un voyage reposant si ce n’était pas pour sauver une vie. Elle se demandait bien ce que le brun pouvait faire pendant ce temps, dés qu’elle se laissait penser à diverses choses elle revenait toujours sur lui. Même elle ne comprenait pas pourquoi elle était si touchée de sa situation, après tout c’était son ennemi alors qu’il soit blessé, enfermé ou entre la vie et la mort elle n’aurait pas à s’en soucier. Il lui devrait bien quelques infos sur sa famille une fois en dehors de sa boite. D’ailleurs ce principe de boite la dérangeait, elle allait devoir l’invoquer ? Plutôt bizarre comme situation, en temps normal elle en aurait abusé et l’aurait fait tourner en bourrique. Oui ça aurait pu être marrant de le mettre à son service et l’excéder mais les plaisanteries seraient pour beaucoup plus tard.

La voiture s’arrêta devant un portail, comme à l’habitude d’Ox : rien d’accueillant. A croire que c’était génétique le manque de gout et surtout étendu des noms aux habitations et styles de vie. Quoi que maman Jekyll se retournerait peut être si elle savait que le bon fiston fait des expériences sur des hommes… Rien que pour sa folie il aurait pu être passionnant, mais quelque chose chez lui la dégoutait or son mauvais gout et sa tendance aux énigmes tordues et désagréables.

Une fois le prix phénoménal de la course payée elle descendit et attendit que le taxi reparte pour pousser le portail. Méfiante comme toujours elle s’attendait déjà à ce que quelqu’un lui saute à la gorge mais rien, juste une vaste étendue verte et un vieux manoir au fond. Plutôt déconcertant en fait, ca ressemblait à une destination de vacances ou encore à une bonne vieille maison de famille. Tata Ox avait du préparer des cadeaux quand même… Mizeria soupira et rentra, elle était trop tendue. Il lui restait moins de 4 jours pour retourner à Budapest, c’était une course de folie… Elle s’avança jusqu’à la demeure. Persuadée que quelqu’un allait surgir des bois aux alentours elle restait sur ses gardes mais encore une fois rien. C’était presque agaçant pour la demoiselle. Elle se dit alors que la porte allait être dur à ouvrir, non plus. Elle était de plus en plus excédée et pas loin d’attendre le stade critique en remarquant qu’encore une fois rien ne l’attendait. C’était elle trompée ? L’idée l’effleura mais si c’était le cas elle n’avait pas le temps de rechercher un autre emplacement. Elle serra les dents et rentra priant que ça soit bien le lieu de la prochaine épreuve. La pièce a récupérer était cette fois la tour, elle avait pensé que l’épreuve se déroulerait à l’intérieur d’une mais aucune en vue dans la demeure.

Toujours prudemment elle laissa la porte entrouverte et alla explorer, c’était un peu miteux à l’intérieur il ne fallait pas se voiler la face… Déjà pas de lumière dans l’entrée, le lustre semblait bien poussiéreux en même temps. Plusieurs portes donnaient sur cette entrée y compris deux grands escaliers en bref bien dans le style anglais. Elle fouilla dans son sac pour en sortir une petite lumière, vous n’y croyez pas ? Cette fille vous épaterait encore plus en vous dévoilant tout le contenu du sac. Elle décida de laisser son sac (proche de celui de Mary Poppins) à l’entrée mais en se relevant elle laissa tomber une boite de Rai de sa poche. Elle ne les avait pratiquement pas quittés depuis son réveil dans l’entrepôt, ses inquiétudes non plus d’ailleurs.. De ses fines mains elle ramassa la boite animale et la rangea. Elle devait faire vite pour lui.

Allumant sa lampe torche elle entama ses recherches. Que des pièces successives et poussiéreuses. Plus elle s’enfonçait dans le manoir plus elle se sentait comme dans un film d’horreur puis soudainement un mouvement derrière elle. Le faisceau de lumière balaye rapidement les alentours mais rien, autant dire que d’un coup elle a des frissons car elle n’aime pas ce genre de situation. Elle continue encore puis dans une pièce sombre du mouvement, immédiatement elle éclaire tous les coins et c’est vers une porte en face que se détache une petite masse blanche. Vu l’obscurité de la pièce elle met un temps à discerner la forme et puis elle a pris aussi le temps d’enflammer sa bague, prudemment la blondinette s’avance tout en restant prête à enfoncer sa bague dans sa boite arme. Puis soudainement deux oreilles blanches se dessinent, ainsi qu’une queue et même une veste à queue de pie. Ecarquillant les yeux elle se rend compte qu’elle fait face à un lapin, du moins quelqu’un déguisé en lapin car quelques cheveux tombent en cascade sur de petites épaules. Encore de plus près elle conclut vite qu’il s’agit d’un enfant mais elle ne baisse pas la garde pour autant, après tout elle se trouve dans le domaine d’Ox.

« - Qui es tu… »

Question classique mais qui peux bien apporter des réponses diverses et variées. Elle s’attendait à tout sauf à un petit rire gêné, comme un rire de gamine d’ailleurs. Donc c’était une petite fille.. Mais quelque chose la troubla un instant si bien qu’elle ne réagit pas de suite en voyant la porte s’ouvrir et son lapin s’enfuir. Tellement intriguée elle poursuivit son lapin dans les couloirs, traversant plusieurs pièces. Ainsi elle se retrouvait à jouer le rôle d’Alice mais qui était ce fameux lapin… La petite bête se faufila dans une pièce et referma rapidement la porte pour la première fois, quelques secondes plus tard c’était l’Alice improvisée qui l’ouvrait à la volée et là surprise. Plus de pièces sombres et poussiéreuses, plutôt une vaste pièce avec un carrelage en damier, des arbres et fleurs un peu partout ainsi qu’un plan d’eau. Puis a plus regardé c’était tout et n’importe quoi dans cette pièce. Elle chercha son lapin du regard et remarqua du mouvement derrière un grand arbre mais ce n’était pas son lapin, c’était quelqu’un d’allongé dans une sorte de sofa. C’était troublant ce qui était censé être les jambes était recouvert d’une sorte de couverture en relief puis en remontant, une veste dans les tons bleu/vert. Le plus troublant restait des ailes de papillon dans le dos. Mizeria resta stupéfaite devant cette homme ou même créature ? Elle n’avait jamais rien vu de tel, enfin si elle n’avait pas de mal à imaginer la signification de ce personnage. Il devait être Absolem… Elle détourna un peu le sofa pour voir le visage de ce nouveau protagoniste, geste qu’elle regretta dans la seconde. Avec terreur elle découvrit sur le visage du personnage des traits familiers, un sourire rassurant et chaleureux qui avait bercé son enfance.

« -Pa…
- Ne dis rien ! Si tu dis les vrais noms, si tu oses sortir du cadre tu perds Alice.. »

Un coup de tonnerre retentit alors qu’il finissait sa phrase, elle en sursauta quelque peu. C’était tout à fait impossible comme rencontre… L’espace d’un instant elle avait cru rêver puis fixant son défunt père fumé une pipe elle se rappela l’horrible jeu d’Ox. Ses bras tombèrent le long de son corps. C’était donc ça.. La tester sur les points les plus sensibles de sa vie. Elle eut un sourire pincé, presque un rire nerveux.

« - Tu aurais presque l’air d’une psychopathe Alice.. Serais tu perdue plus que temporairement ? »


Encore un coup d’éclair qui l’a fit sortir de ses pensées. Perdue ? Oui elle l’était, surtout son cœur qui était de plus en plus serré. Combien de nuits avait-elle espéré un tel instant ? Combien de regrets, de larmes, de cris étouffés ? Les larmes lui piquaient les yeux et elle se mordit la lèvre rageusement. Ox ne payait rien pour attendre…

« - Voilà ton épreuve jeune demoiselle… Découvre ce monde sans préjugés c’est un conseil, et puis tache de faire attention à tout. Beaucoup de choses sont sous notre nez sans qu’on les décèle… Il suffit de regarder et de les rapprocher »

Encore un bruit fracassant après sa phrase puis il expira de la fumée qui se propagea autour d’elle. Rapidement cela lui pris à la gorge, ce n’était pas de la fumée normale d’ailleurs, elle se sentit tomber à genoux mais tout tournait autour d’elle, le sourire de son père se déformait en grimace par moment. C’était surement un gaz hallucinogène, pourtant la réalité était encore présente sous ses yeux. Du poison ? Elle n’arrivait plus à bouger mais ne se sentait pas mourir ou suffoquer. Son lapin passa dans son champ de vision.

« Continues toujours ton chemin. A vivre avec des regrets on ne finit par plus vivre non ? »

Peinant pour mettre un pied devant l’autre Mizeria se força. Cette phrase l’envoyait loin dans ses souvenirs alors qu’elle faisait son maximum pour suivre le lapin. Son père lui disait souvent ce proverbe, Ox avait du fouiller tout son passé et rien que ça lui mettait assez la rage au ventre pour continuer. Elle aurait aimé dire à son vrai père qu’elle continuait à se battre, qu’elle allait de l’avant et qu’elle était actuellement dans cette position pour sauver un garçon. Un ennemi certes mais le même genre de mec paumé qu’elle, et il avait besoin de proverbes comme celui la au fond, il avait besoin d’un chemin sur. Ses membres étaient engourdis de plus en plus mais elle réussit à passer la porte et accéder à la pièce suivante. Immédiatement la première se ferma comme si elle ne devait plus être ouverte. Elle ignorait par quels dons et technologies le fou arrivait à faire ça, c’était tout simplement déstabilisant. Ca aurait pu être fantastique s’il n’avait pas attaqué la famille.

Son lapin passa un petit corridor et rentra à nouveau dans une pièce. Serrant sa torche du mieux possible elle suivit encore et entra. Cette fois surprise, le noir complet et la porte se referma sur elle. Mizeria avait l’impression que ça tête tournait encore plus, à peine un pas et elle tomba. La torche roula dans la pièce et la lumière disparue progressivement comme si elle s’éloignait sans fin. Elle resta là un moment pour se reprendre, ses muscles se remirent doucement, l’effet du gaz se dissipait cependant elle ne voyait rien du tout. Ca s’annonçait plutôt mal. A quatre pattes elle avança doucement, non sans se faire mal évidemment mais surtout en stressant un peu. Le temps tournait et toute cette histoire lui pesait de plus en plus… Elle se sentait oppressée, terriblement isolée même tout comme après la mort de sa famille, dans la chambre ou Hado l’emprisonnait. Bien que l’épreuve de Paris c’était très bien passée celle ci lui faisait peur et mal. Toutes les mauvaises choses de son passé ressortaient en un coup. C’était saisissant et terrifiant pour elle.
Un scintillement mauve coupa l’obscurité devant elle puis se propagea dans la pièce en même temps qu’un rire.

« Aurais tu envie de baisser les bras ? »

Pas la peine de voir un visage pour mettre un nom sur son prochain « adversaire ». Cette voix elle l’avait entendue un nombre incalculable de fois quand elle se faisait embêtée par lui, quand il la rabaissait pour la taquiner ou quand ils jouaient ensemble. Cependant les noms ne devaient toujours pas être prononcés. Le scintillement s’épaissit devenant une brume et des stries se baladèrent autour d’elle puis apparurent des oreilles et une queue. C’était donc au tour de Cheshire… Fait exprès mais elle en doutait fortement, la personne la plus taquine avec elle dans son enfance et protectrice se retrouvait être son personnage préféré d’Alice. Il se déplaçait autour d’elle en souriant puis se releva progressivement en prenant forme humaine. Un sourire nostalgique s’étira sur ses lèvres, il lui tendit la main et elle la prit sans réfléchir. Elle était presque aussi grande que lui maintenant, aurait-il été un grand frère fier d’elle s’il était vivant ? Cette épreuve la rendait trop vulnérable..

« - Tu ne vas pas me sortir de la je suppose
- Jamais tu es grande maintenant. Mais comme avant Alice, l’instinct ! Pas besoin d’avoir les yeux ouverts pour voir »

D’un geste fluide comme un mouvement de valse il la fit virevolter et avancer dans la pièce. Elle lâcha sa main, encore une fois perdue dans l’obscurité. Bizarrement elle manqua de l’appeler, elle voulait à nouveau du contact. Se rendant compte de ses pensées elle se fit peur elle même, le jeu était dangereux finalement, de plus en plus elle n’avait plus envie de continuer.. Pourtant il fallait, pour Rai et pour le respect de sa famille. Ox avait profané son jardin secret, son futur sort était sans appel. Mizeria ferma les yeux et se concentra. Il avait parlé d’instinct c’était surement une allusion à leurs jeux à répétition, à la fin elle le sentait venir. Divers bruits lui parvinrent, comme des notes de musique mais un air connu d’il y a bien longtemps. Elle le suivit sans ouvrir les yeux, les notes se faisaient plus fortes à chaque fois. Une seule main en avant pour prévoir de tout danger ou mur c’était sa seule défense dans le noir. Et sa meilleure aide quand elle toucha enfin un mur, elle se décala entendant la musique en crescendo puis un changement de texture, elle était à une porte. Sans se poser de question elle ouvrit, vu la musique elle savait qui était derrière, une seule personne la chantonnait.

La troisième pièce était bien différente des autres, a vrai dire l’hologramme était plutôt bien fait. A perte de vue s’étendait un ciel, mais découpé en 2 parties. De chaque coté il y avait des nuages et on pouvait voir des gouttes d’eau ricochées par terre pour rejoindre une sorte de petit ruisseau faisant le tour de la pièce. Le ciel perdait donc de l’étendue si on regardait le sol mais cela restait une jolie illusion d’optique. Puis au milieu une bande de ciel normal, pas de pluie, juste une longue table dressée de diverses tasses et objets. Un seul homme au bout, la fixant en silence.

« - Tu es donc Mad Hatter… Peut être pour la sagesse. »

Un sourire serein étira les lèvres d’un beau châtain à lunettes, et oui le plus intelligent de la famille et son plus grand frère se retrouvait à faire le gentleman… Des rôles bien choisis et cernés pour l’instant. Il lui fit signe de s’asseoir à la table mais elle n’en fit rien.

« - Je ne te tromperais pas Alice, je voudrais juste que tu te détendes.
- Pour que tu m’empoisonnes avec du thé ?
- Non pour discuter, savoir comment tu t’en sors… »

Toujours ce sourire doux. Oui cela aurait été merveilleux de s’asseoir devant un thé et de demander conseil à son grand frère mais ce n’était pas lui. Elle serrait les points, Ox Jekyll devait être un fin analyste et psychologue pour devenir ses besoins inavoués... Elle secoua la tête déclinant encore l’invitation. Elle traversa la pièce la tête haute mais toujours les poings serrés elle ne devait en aucun cas craquer. Le chapelier ne fit rien pour la retenir mais ne la quitta pas du regard.

« Couvres toi bien Alice, les changements de temps sont fréquents par ici. »

Comme pour dire merci elle lui sourit et passa la porte. Déjà 3 membres.. Il ne restait plus que 2 alors et par déduction le lapin était plus proche d’elle que d’Ox. Elle ne l’avait pas revu depuis qu’elle longeait les grands couloirs uniques pour accéder aux prochaines pièces.

La Leone s’arrêta devant une porte en or très travaillée. Porte ultime peut-être ? Elle l’espérait du fond du cœur car depuis peu des tremblements la secouait. L’air de rien même en sachant que tout cela n’était que tromperie et mensonge cela l’affectait. Elle avait envie de tout casser en hurlant, d’aller tuer Ox sur le champ mais il y avait Rai. L’histoire ne dépendait pas que d’elle. D’ailleurs Ox serait-il après assez sadique pour utiliser Rai dans une épreuve ? L’idée lui glaça le sang et lui donna comme une impulsion pour ouvrir la porte.

A nouveau c’était un dépaysement total. Rien à voir avec la nature, le noir ou la pluie non c’était une salle lumineuse, une salle d’apparat digne des plus beaux châteaux. Elle s’avança en regardant partout, il y avait des fenêtres d’ou on pouvait voir une vaste forêt. Pour le coup cela semblait être des vraies. Elle avait tellement fait de détours dans le manoir qu’elle ne saurait se retrouver de toute façon… Des bruits de pas se rapprochèrent d’elle, elle ferma les yeux. C’était un rythme assez régulier mais une démarche particulière. Petite elle les reconnaissait entre tous et courait pour s’en rapprocher, aujourd’hui elle attendrait juste. Les bruits s’arrêtèrent derrière elle, par réflexe elle tourna doucement la tête. Malgré la robe rouge pétant d’une autre époque et tout l’apparat d’une reine elle était toujours aussi belle. Mizeria lui sourit doucement, ca faisait quand même plaisir de voir sa maman, sa si merveilleuse maman qu’elle admirait encore aujourd’hui. Ses traits étaient comme dans ses souvenirs, un fin visage encadré de cheveux ondulés oscillant entre châtain et blond, deux yeux noirs comme le jais et une attitude sereine. Pour avoir tant de détails y compris sur la démarche Ox avait du bien s’amuser, et surement visionner des cassettes. Cela lui fit mal, elle n’avait pas pu repasser chez elle et récupérer des biens. Elle était repartie de rien et apparemment Hado avait vendu beaucoup de choses. Son regard se fit plus dur, si sa mère était la reine de cœur alors elle était à la fin de l’histoire, elle avait besoin de trouver cette pièce d’échec. Sa mère bougea la main pour la porter à son cœur, Mizeria ferma les yeux un instant elle avait été éblouie par la lumière d’une bague. Sur le coup elle avait même enflammé la sienne pensant que sa mère était entrain de la devancer. Mais cela semblait fou, elle n’avait jamais su se battre. Trêve de bavardage, l’heure tournait encore d’ailleurs une énorme horloge dans la pièce soulignait le silence de manière rythmique.

« - Il n’y a pas d’autres portes ici je suppose que mon voyage prend fin avec toi… Ou se trouve la tour ?
- Ne sommes nous pas dans un conte ? Comme ceux qu’on te lisait qu’est ce qui se passait à la fin ? »

Elle n’avait rien de la reine du roman, son sourire était trop doux pour ça. Mizeria restait intriguée, avait-elle raté quelque chose ?

« - A la fin de l’histoire on fait disparaître le mal…
- Il reste encore une épreuve après celle ci pour ça.
- Il faut de contenter de celle ci. Des ennemis d’Alice »

Toujours en souriant elle l’intimait donc de la battre, de rétablir l’équilibre de le pays des merveilles. Sa gorge se serra, elle ne pouvait pas concevoir une telle chose. Elle n’avait affronté personne de sa famille depuis le début et c’était comme un soulagement. Mais elle n’avait pas le choix si c’était l’épreuve ultime, elle revoyait Rai blessé dans les rues de Venise et ça la secoua un peu. Alors qu’elle faisait un pas en avant, un vent violent s’engouffra dans la pièce faisant claquer la première porte. C’était impressionnant à voir, malgré le soleil à l’extérieur, à l’intérieur c’était la tempête. Mizeria avait du mal à voir quelque chose, par précaution elle resta un peu vers les murs, il lui était impossible d’ouvrir les yeux pour voir cela la rendait vulnérable face à une attaque sournoise.

La tempête se calma doucement et elle put enfin rouvrir les yeux pour tomber devant un homme à l’allure imposante. Celui la elle le connaissait aussi, tout comme son regard rempli de haine. Quelle joie de revoir le seul homme qu’elle avait tué de sang froid. Il semblait énervé comme toujours d’ailleurs… Il s’avança rapidement mais non vers elle, vers la reine de cœur. Il ne criait même pas mais semblait enragé, sa main se leva pour frapper sa supérieure. La jeune blonde écarquilla les yeux, ca clochait non seulement pour l’histoire mais en plus c’était insoutenable pour elle. Il ne s’arrêta pas et les gestes violents se succédèrent, ceux la elle les connaissait aussi les ayant expérimentés dans le passé. Elle fit quelques pas pour aider sa mère puis s’arrêta encore. Elles n’étaient pas alliées aujourd’hui mais ennemies, c’était une possible ruse et même si ça ne l’était pas sa mère lui avait demandé de finir l’histoire. Elle serra les poings presque jusqu’au sang tandis que le « valet » continuait de frapper sa « reine ». Ox jouait à lui faire revivre le massacre ? Non c’était pire que ça.. Elle enflamma sa bague et l’enfonça dans sa boite arme. Il ne la mettait pas comme spectateur, il la faisait participer. Elle s’élança et d’un geste fluide trancha son oncle qui disparu en un instant. Dans son esprit elle s’était dit les faire disparaître d’un coup mais elle avait eut un blocage. Même si sa mère était morte le geste était la, elle allait la tuer. La reine lui sourit encore comme pour l’encourager, des larmes roulèrent sur les joues de la Leone et elle continua son mouvement. Le soleil se voila un instant et elle tomba à genoux, désormais seule dans la pièce, tremblante et partagée entre tristesse et des envies de meurtres bestiales envers Ox. Il lui fallu bien plusieurs minutes pour se calmer, pour chasser un flot d’images de son esprit… A vrai dire un petit lapin la sortie de sa torpeur surtout. Il se tenait à quelques pas, hésitant avec une bouillée gênée.

« Il ne reste plus que toi alors… »

La petite bouille hocha juste la tête, Mizeria la fixa. Oui ‘la’ car la seule personne qui lui restait était sa petite sœur. Elle semblait perdue et triste serrant sa montre contre elle.

« - Approche…
- Tu dois trouver la clé… »

Mizeria la regarda avec surprise, elle n’avait pas encore atteint la fin de son épreuve alors.. Se relevant elle commença à regarder partout mais il n’y avait rien à part l’horloge et un trône. Elle s’approcha de la première et l’inspecta. Elle remarqua une grande flamme gravée au milieu de l’horloge, de plus en dessous se trouvait deux trous un grand et un tout petit. C’était assez étrange, cela dénotait du reste des gravures. Passant sa main dessus elle essaya de comprendre la signification. Puis soudainement elle se rendit compte que le travail de cette gravure était beaucoup plus rafiné que le reste. De l’or fin avait servi à donner le coté flamboyant mais cela ne ressemblait pas vraiment à un feu, en réfléchissant elle se laissa penser à la flamme du ciel et se fut comme une illumination. Elle tourna vivement la tête vers sa sœur et la fixa intensément puis repensa aux paroles d’Absolem. Tout était sous ses yeux… Elle entendait encore le coup de tonnerre d’ailleurs. Et la encore un coup de génie. Elle rassembla tous ses souvenirs et essaya de voir des liens entre les différentes pièces. Effectivement elle n’avait pas vu qu’elle était passé du tonnerre, à de la brume, à la pluie puis au soleil et à une tempête… Les éléments étaient la clé de tout. Mizeria s’avanca doucement vers son adorable lapin et se mit à sa hauteur.

« Tu as veillé sur tout le monde… Comme le nuage non ? »


La petite eut un air surpris et la dévisagea, une étincelle passa dans ses yeux et sa grande sœur ne pu s’empêcher de lui sourire pour la rassurer. Elle aurait tant voulu lui faire découvrir le monde, justement ne pas la laisser seule…

« Tu peux rejoindre les autres tu sais… J’aimerais ouvrir l’horloge et arrêter tout ça d’accord ? »

Ce fut avec un petit sourire en retour qu’elle détendu doucement le bras pour lui tendre sa montre à gousset. Chaque chiffre pair était éclairé d’une petite flamme désignant les autres flammes. Au moment ou Mizeria la saisissait, son lapin disparu dans un nuage de fumée. Elle serra la montre et se releva. Désormais 6 flammes étaient visibles sur le cadran il ne manquait plus que la sienne pour récupérer sa pièce. Sans attendre elle retourna à l’horloge, les trous prenaient leur sens. Elle plaça la montre dans le plus gros et enflamma sa bague, elle respira un bon coup et l’enfonça à coté de la montre. Un cliquetis résonna dans la pièce puis quelques notes s’échappèrent de l’horloge, elle remarchait à nouveau et se transformait presque en boite à musique. Sauf que cette musique la elle ne la connaissait pas du tout, cela ne la gêna pas car elle était concentrée sur la flamme décorée d’or. Celle ci sembla se rapprocher d’elle puis glissa sur le coté dévoilant une cavité et surtout la pièce tant convoitée. La jeune fille souffla un bon coup et s’en empara. Elle n’avait pas eut à se battre mais cette épreuve l’avait plus éprouvée que n’importe quoi d’autre..

Elle resta encore un moment dans la pièce à ressasser pleins de choses puis se décida à partir. Sans mal elle retrouva son chemin, les pièces n’avaient plus rien de fantastique et tous avaient disparus. Elle serra la tour dans sa main et récupéra son sac avec empressement, rappela un taxi et attendu. Le voyage lui paru long, surtout qu’elle voulait oublier tout ce qu’elle avait vécu. Elle pensait surtout aux détails qui avaient été mis en jeu… C’était plus que sur Ox avait tiré ça de vidéos ou autre documents et elle les voulait. Avec des idées bien noires elle monta dans l’avion, Ox allait lui rendre que ça soit dans son dernier souffle ou en la suppliant de l’achever.
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Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria] Empty
MessageSujet: Re: Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria]   Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria] EmptyMar 30 Oct - 16:32

  • Plus il restait là, immobile, couché dans l'obscurité la plus parfaite, à même le sol, plus une pensée grandissait dans son esprit, dans son âme. Il ne s'était jamais autant ennuyé. Lui, qui était pourtant d'un naturel calme, qui savait être patient lorsqu'il le fallait, n'en pouvait plus. Que pourrait-il faire, cependant, pour faire passer le temps ? S'entraîner ? Mais avec quoi ? Il n'avait absolument aucune arme... Et à supposer qu'il puisse s'en procurer une dans cette fichue boite, comme savoir s'il s'en servait bien, vu qu'il n'y avait absolument aucun éclat de lumière, plus ou moins puissant ? Dans tous les cas, c'était bien imprudent de tenter de manipuler un objet quel qu'il soit dans ces conditions, surtout s'il était dangereux... Les risques de se couper une main étaient bien plus présents qu'en temps normaux. Ainsi, même s'il avait eu de quoi s'entraîner, Rai n'aurait rien fait. Cette période passée comme un vulgaire outil dans un cube mafieux lui était déjà suffisamment peu recommandable pour rajouter la perte d'un membre dans les scores totaux... Il se demanda alors comment il pourrait faire payer à Ox une fois qu'il serait sortit, si toutefois il sortait un jour. Lui arracher les dents une par une, puis les yeux... C'était une bonne idée pour commencer. Il pourrait ensuite lui couper les doigts et les pieds, l'électrocuter et le faire flamber... Non, ça n'était pas digne de lui, tout ce sadisme. Il se contenterait de l'enfermer dans une pièce parfaitement noire, sans rien avoir à manger ni à boire. Ca, c'était une idée digne du Nagafuse qui poussa un soupire en se redressant lentement.

  • Même s'il ne ressentait absolument aucune fatigue, si ses muscles ne bougeaient pas assez, ils étaient engourdis. Cet endroit cumulait tous les inconvénients sans laisser un seul avantage... Comment le fossa du ténébreux pouvait bien survivre dans ces conditions ? Peut être n'était-ce ce véritable enfer que pour ces boites encore imparfaites et destinées à enfermer des Hommes... Peut être même que la boite de Shiho était un palace des plus luxueux... Même si ça n'était que très peu probable, cette pensée suffit à mettre en colère le gardien des Auditore. Ce savant fou pourrait tout de même avoir un peu plus de considération pour ses ennemis... Surtout lorsqu'il se servait d'eux comme expérience ! Cette façon de pensée était assez éloignée de celle du mafieux sanguinaire qu'aurait du être, en temps normal, le brun, mais il était trop excédé pour chercher à penser normalement. Il se demanda alors, s'il courrait, si ses muscles ressentiraient de la fatigue et son estomac de la fin. Etant donné que le temps n'avait aucun effet sur son corps, ou aurait pu imaginer que non, mais c'était tout de même assez bien pensé et plutôt obscure, comme point...

  • C'est avec la ferme intention de savoir à quoi s'en tenir que le Nagafuse se mit à courir. Il alla tout d'abord assez lentement, toujours avec l'appréhension du noir. Il pouvait se trouver devant lui un ravin, un mur recouvert de piques ou un autre obstacle des plus déments... Mais il finit par accélérer de le mouvement. De toute façon, cela ne changerait rien, qu'il avance à 10 ou à 20km/h. Si trou il y avait, dans trou il tomberait. Si piques il y avait, contre piques il s'embrocherait. Rien de plus compliqué, en somme. Alors autant jouer le jeu à fond. Il commença donc à sprinter comme il le faisait rarement. En effet, il préférait largement, en temps normal, se déplacer simplement, à la manière des hommes dits "civilisés". D'ailleurs, il n'avait jamais eu une endurance phénoménale. Cependant, dans cet espace, cela semblait être une toute autre chose. Tout d'abord, comme il l'avait pensé quelques instants auparavant, il n'y avait aucun obstacle, aucun trou devant lui. Tout semblait parfaitement lisse, comme par exemple une planète plate où la lumière n'arriverait jamais. De plus, un autre point était assez étonnant : il avait beau courir, il ne s'essoufflait jamais. Ses muscles, eux non plus, ne ressentaient pas la moindre fatigue... Pas même un léger picotement. Rien. Il avait tout simplement l'impression d'être un surhomme, ici... Mais une question subsistait : ces effets avaient-ils lieux d'être seulement ici, ou également sur Terre, dans le Monde réel ? C'était une bonne interrogation et avec le peu d'informations qu'il avait, Rai était bien incapable d'y répondre seul, à ce moment là. Il finit par s'arrêter de courir lentement en restant néanmoins debout. Il n'avait pas besoin de repos, de nourriture et d'eau... Jusqu'au son invincibilité pouvait-elle bien aller en cet endroit ?

  • Une autre idée lui passa par la tête. Manger et boire étaient indispensables pour l'Homme et dormir l'était encore plus... Alors, pouvait-il se passer d'oxygène ? De toute manière, il n'avait absolument rien à y perdre... Il bloqua donc sa respiration, attendant que le temps passe en comptant simplement. Une seconde, vingt secondes, une minutes, deux minutes, cinq minutes défilèrent ainsi sans qu'il n'ait le moindre besoin d'expirer l'air qu'il avait dans les poumons. C'était quoi ça ? En temps normal, il avait une bonne apnée, mais pas à ce point... Il n'avait donc aucunement besoin de respirer pour survivre ici ? C'était réellement un truc de fou... Il se remit cependant à inspirer et à expirer en s'asseyant lentement. Que faire ? Peu importe ce qu'il tentait, le temps passait incroyablement doucement... Rai se laissa alors tomber en arrière, en position couchée. Étendant les bras de chaque côté de son corps, comme une croix, il poussa un soupire. D'habitude, la solitude ne le gênait absolument pas.... Mais dans le cas présent, c'était autre chose. Cela le poussait presque à bout. Il se demanda alors ce que pouvait bien faire Mizeria, sans s'en rendre compte. Ses pensées déviaient désormais naturellement vers elle, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi... Peut être était-elle en ce moment même à la recherche d'un moyen de le sortir de là ? Très peu probable. Néanmoins, si c'était le cas, il aurait mille fois préféré qu'elle "l'utilise" en combat plutôt que de le laisser seul, dans cet endroit presque lugubre tant il était silencieux... Une présence féminine n'aurait clairement pas été de refus... Pourtant, le Nagafuse n'avait jamais été réellement porté sur les sentiments qui étaient plus une gêne qu'autre chose pour quelqu'un comme lui. Il poussa un nouveau soupire en se redressant en position assise. Il se demanda où il pouvait bien se localiser, géographiquement parlant... Rai avait l'impression qu'une centaine d'heures étaient passées depuis qu'il était là, même s'il se doutait que son jugement était un peu exagéré à cause du fait qu'il n'ait absolument rien à faire. Mais une dizaine d'heures suffisaient actuellement à traverser le quart du Monde.... Il pouvait donc se trouver absolument partout sur le globe. Entre les mains d'un milliardaire, d'un clochard, d'un mafieux, d'un politicien... Tout était absolument envisageable et cela ne lui plaisait clairement pas. C'est pour cela qu'il espérait simplement une chose : que la jolie Leone soit venue à sa rescousse.
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Mizeria K. Balogh
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MessageSujet: Re: Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria]   Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria] EmptyDim 25 Nov - 2:16

L’arrivé à Moscou était un peu glaciale, pour cause elle n’avait pas prévu de se retrouver face à ce climat. Des températures pas loin du négatif on pouvait dire que ça changeait quand même beaucoup du climat de l’Italie ou encore de Budapest, et Londres, et Paris.. En fait elle avait pas mal bougé la blondinette et ça se voyait à ses cernes et son air tendu. La partie était proche de la fin. Alors qu’elle se préparait à bientôt affronter le vrai grand froid et tout en se dirigeant vers la sortie elle fut arrêtée dans sa trajectoire par deux hommes assez imposants et surtout à l’air pas commodes. Bizarrement elle tiqua, vous me direz que n’importe qui ferait pareil à sa place mais il n’y avait pas que leur stature qui lui posait problème, elle avait l’impression qu’un gros truc allait lui tomber sur le dos. Les deux hommes lui parlèrent en russe, elle comprit quelques mots comme papiers mais fit mine de ne pas comprendre du tout. Avec son air de petite fille toute gentille elle essaya de continuer sa route mais elle se fit attraper de chaque coté et lâcha un soupire las.

« - Si vous voulez fouiller mes affaires allez y mais je suis en règle. »

Les deux bonhommes lui firent presque une scène et l’emmenèrent du coté administratif de l’aéroport. Un bon coup dans les parties et le problème était réglé pour continuer sa route mais elle était en Russie, et de tous les russes qu’elle avait connu ça n’avait jamais été des marrants alors bon.. Elle se donnait une heure au grand maximum et puis sinon dans un bureau une petite bagarre passerait plus inaperçu. Avec leur infinie douceur déjà apparente elle fut balancée dans une pièce ou un homme plus distingué l’attendait. Lui il ne semblait pas concerné par la sécurité de l’aéroport ou même de l’administration, une seule chose était sure c’est qu’il ne semblait pas content. C’était comme si tous les pores de sa peau laissaient transpirer la haine. S’entama un long blabla en russe qui lui prit tellement la tête qu’elle cessa de chercher à comprendre quelques mots. Puis soudainement il se calma et changea de registre.

« - Comprenez mademoiselle que nous voulons savoir ce que vous faites chez nous.
- D'accord si vous me dites tout ce que vous m’avez craché à la figure depuis… Ah oui 11 minutes 27. »

Son interlocuteur afficha une mine de dégout alors qu’elle souriait comme pour bien souligner que toutes ses paroles étaient inutiles. Il respira calmement et s’apprêta à reprendre lorsque la porte s’ouvrit à la volée, un homme entra d’un pas rapide elle n’eut pas le temps de voir son visage qu’elle sentit une violente décharge parcourir son dos. Elle avait envie de gueuler que ça faisait un mal de chien mais elle était sonnée, comme assommée et perdu connaissance peu après. Première fois en Russie, premier coup de taser et première fois aussi piégée bêtement.


Le réveil fut très pénible, déjà à cause d’une douleur vive dans la nuque et l’impression que sa tête pesait des tonnes puis il y avait ses poignets ligotés trop forts. Mizeria était incapable de bouger non seulement à cause de son dernier choc mais aussi vu les entraves qui la maintenait sur une chaise dans une pièce dénuée de meubles et d’objets. D’un air blasé elle examina la pièce après avoir enfin regagné un brin de lucidité. Ca ne sentait pas bon pour elle tout ça. D’un geste vif elle essaya de voir si les liens pouvaient être défaits mais ça lui fit mal donc ça s’annonçait mal de ce coté la. Elle remarqua sa veste au fond de la pièce et sa première pensée fut les boites de Rai. S’ils les avaient piqués ? Pire, s’ils avaient pris les deux pièces qu’elle avait eu du mal à trouver ? Puis à bien regarder tout était le pire possible. Si elle restait la elle perdait et autant mourir sur cette chaise. Elle n’avait aucune idée du temps et ca la stressa d’un coup, Ox avait joué plus rapidement qu’elle et la blondinette c’était faite avoir comme une débutante.. Mizeria eut le temps de réfléchir à au moins 10 situations lorsque la porte s’ouvrit enfin. C’était encore un nouvel homme, plutôt jeune et qui semblait plutôt normal comparé aux trois autres diamétralement opposés.

« - Dites j’aimerais bien sortir maintenant que vous vous êtes bien marrés. »

Le jeune homme éclata de rire et son air « normal » disparu au profit d’un sourire de fou qui déforma ses traits. La jeune fille resta stoïque, connaissant Ox ça allait encore être une partie de plaisir…

« Marrés ? On a même pas commencé… »


Assez approximatif et elle manqua de râler puis en voyant le joli couteau du monsieur elle se ravisa. Ah oui il était vraiment très beau ce couteau avec un manche travaillé et sa lame scintillante… Elle eut un rire nerveux, dans sa tête c’était clair elle allait finir en petit morceaux découpée vivante ou scalpée peut être ? A l’idée un frisson parcouru sa nuque, autant ne pas faire de remarques au monsieur pour ne pas le froisser. Il lui tourna autour tout en fouillant dans une petite sacoche pour en sortir un livre avec un air victorieux.

« Vous faites la lecture aux invités en plus ? Décidément c’est vraiment cool chez vous… »

Peut être Ox l’avait mis chez les fous finalement car le gars ne dit rien et commença sa lecture à voix haute. Elle plissait les sourcils selon certains passages, une histoire de tsar.. D’accord pour que les russes aiment leur patrie mais qu’est ce que ça venait faire avec son affaire à elle ? Plus les secondes s’écoulaient plus elle perdait du temps pour retrouver le jeune Auditore. Lui au moins ne faisait pas aussi peur que ce grand gaillard et ne lisait pas des livres dénués d’intérêts à de frêles jeunes filles destinées à finir dépecées. Cependant penser au temps qui s’écoulait l’énervait donc elle écouta un peu plus attentivement l’histoire. Rien de bien intéressant en effet, un couronnement de tsar et on pouvait entendre que le russe était exalté par l’histoire. Elle commençait presque à se dire qu’elle ne craignait rien quand il passa la lame sur son épaule, un cri lui échappa sous la surprise mais elle l’étouffa aussi vite que possible. L’histoire venait de changer, il y avait un enlèvement. Ca le frustrait au point de vouloir passer ses nerfs sur les gens ? Elle lui jeta un regard mauvais, la plaie la lançait et elle sentait le sang couler dans son dos. Au fur et à mesure de l’histoire elle reçu d’autre coups. Parfois vifs et imprévisibles, d’autres fois long et bien incisifs. Elle contenait ses émotions du mieux qu’elle pouvait et ça semblait énervé son hôte si bien qu’il fit plus de blessures profondes. La conseillère de la lune se mordait la lèvre, quittes à saigner elle ne lui lâcherait rien.

Excédé il ferma son livre brusquement et s’en alla. Elle souffla un bon coup, même plusieurs. La douleur était forte et aussi pénétrante que son couteau.. Si ce n’était que le début le reste n’allait pas être agréable du tout… Et en effet les minutes passèrent, peut être les heures et il revint pour la lever et la trainer dans une autre pièce encore plus vide, jetée sans ménagement par terre elle étouffa un nouveau cri au contact de ses plaies et du sol glacé. Il sortit et referma une lourde porte, au moins la elle avait les jambes libres. Elle se releva pour se dégourdir un peu mais entendit rapidement un sifflement venant du plafond. Il ne lui fallu pas long pour comprendre qu’on introduisait quelque chose dans l’air de la pièce. Ca lui prit la gorge et les yeux, la fit tousser à en tomber à genoux. Elle avait l’impression qu’ils faisaient tourner la pièce mais non c’était sa tête et par la suite elle s’étala complètement par terre prise de gros vertiges. C’était comme si elle se dédoublait voir plus, ou peut être comme si elle s’enfonçait… Elle perdit toute notion de réalité et bientôt elle n’était plus dans la pièce glauque en Russie mais ailleurs, a pleins d’endroits puis il y avait tellement de gens. A nouveau les personnages de son passé et d’Alice l’entouraient et elle hurlait qu’elle ne voulait plus voir ça. Puis elle avait l’impression d’être quelqu’un d’autre avec une vie bien plus avantageuse. Oui elle hallucinait complètement et c’était assez violent. Son agonie car ça s’y rapprochait dura un long moment. Même loin du gaz spécial qu’elle avait inhalé elle ne se remettait pas vite. Des hommes défilèrent encore, ou peut être uniquement celui au couteau et elle avait un peu mal, peut être plus en réalité mais elle avait du mal à être consciente et à ressentir les choses. Même la douleur elle la ressentait difficilement, elle était comme un pantin que le disciple d’Ox prenait plaisir à briser et essayer diverses tortures physiques qu'elle n'arriva pas à saisir parfois et à compter.

Allongée sur le sol glacé elle reprenait très lentement ses esprits. Elle se sentait brisée comme un miroir tombé par terre, toutes ses facettes étaient mises à nues et encore.. Elles étaient piétinées une par une. Ox jouait avec elle comme si elle n’était qu’une pauvre souris de laboratoire. Il l'aurait torturée sur tous les domaines, c'était comme s'il la décortiquait pour voir ce qu'il y avait en dessous, au final Rai était dans une boite mais le mieux loti. Ox avait du bien s'amuser à concocter son plan et encore plus à l'observer depuis le début, ça lui retournait l’estomac et elle se sentait au fond du trou. Son copain des dernières heures revint à nouveau en lui administrant un bon coup de pied dans le ventre, elle se tordit. Le fond du trou… Elle y avait été auparavant et elle était ressortie.
Il se défoula encore sur elle, des coups et toujours des coups il avait mis son couteau de coté en attendant de l’utiliser… Il lui faisait presque penser à son oncle et c’était surement pensé ainsi grâce à Ox. Mais il avait beau eut regarder son passer avoir trouvé comment la mettre potentiellement à genoux elle n’y serait jamais. Chaque coup lui faisait reprendre une part de lucidité. Cette fois elle devait remonter pour quelqu’un d’autre, puis se laisser rabaissée ainsi et fracasser… Ce n’était pas son genre, elle avait expérimenté une fois et avait juré ne pas y gouter à nouveau. Tous ses efforts se retrouvaient jugés ici même, elle avait ses valeurs, ses victoires à protéger… Ox pouvait la sous-estimer mais son disciple y trouverait sa plus grosse erreur.
Ses pensées lui redonnèrent la force de foutre un bon coup de genoux dans la tête de son bourreau alors qu’il se baissait pour récupérer son couteau. Surpris il se retrouva étalé et elle se mit assise avec des gestes fluides et mesurés. Pour le coup c’était comme si elle était possédée mais ses yeux reflétaient une détermination étrange. Elle récupéra le couteau en se relevant un peu et esquiva une attaque bourrine. D’un geste fluide elle coupa les cordes à ses poignets et laissa tomber l’arme responsable de plusieurs de ses douleurs. Mizeria n’avait pas besoin de ça, il avait voulu prendre son temps elle le ferait aussi. Bien évidemment elle ne récupéra pas comme ça ses forces et encaissa quelques coups en échange de ceux qu’elle donnait mais elle tapait sans cesse, comme si elle n’avait que ça en tête. Ses élans de force et de ténacité l’amenèrent à maintenir le mec en lui décochant une bonne droite. La petite Mizeria c'était comme avec son sac, toujours des surprises à montrer. Avant de lui faire cracher toutes ses dents elle s’arrêta, essoufflée.

« Où est la dernière pièce. »


Il ne répondit pas et se reprit encore une droite avant qu’elle lui hurle dessus qu’elle voulait la pièce. Il finit par articuler un mot comme « poche ». A peine elle se releva qu’elle lui assena un bon coup dans la tête histoire de l’envoyer voir morphée à son tour. Elle tremblait et se sentait terriblement mal mais elle tenait encore debout, elle devait le faire. Elle fit toutes les poches du jeune homme en hâte, comme paniquée. Ce n’était pas sa vie en jeu, c’était la sienne et celle d’un autre puis elle avait terriblement mal. La dernière pièce se retrouva dans sa main après une recherche intensive dans son blouson et elle la serra fort, elle en pleura. Elle voulait juste sortir avant de mourir ici.


La blonde s’empara du couteau et rechercha sa veste, une fois celle ci récupérée elle chercha la sortie ce qui fut chose facile quand elle déboucha sur un énorme entrepôt, elle croisa quelques hommes et pensa qu’ils allaient l’empêcher de s’en sortir mais rien, son épreuve était validée. Malgré sa fuite plus ou moins réussie et toutes les pièces en main elle s’écroula à peine une rue plus loin dans un coin. Elle n’en pouvait plus nerveusement et physiquement. Elle enflamma sa bague et fit sortir son loup, elle cherchait le réconfort dans des marques et un peu de contact. Ce n’était plus son compagnon d’arme mais son ami à ce moment la. Elle enfoui son visage dans le pelage blanc de l’animal et hurla de douleur et de mal être tout en pleurant. Cela dura bien quelques minutes et elle en eut besoin de beaucoup pour se calmer. Peut être au bout d’une heure ou plus même elle se releva. Il fallait qu’elle passe à autre chose et cette autre chose était sauver Rai.


Dans un état encore plus pitoyable qu’à son arrivée elle embarqua pour Budapest. Elle n’en pouvait plus mais n’arrivait pas à dormir tellement elle était stressée. Aucune modalité ne lui avait été dite pour la libération de Rai si bien qu’elle pensait juste à retourner à l’entrepôt en espérant trouver sa minuscule prison… Avec plein d’espoir elle imaginait qu’elle y aurait accès, le libérait et que tout rentrerait dans l’ordre. Mais l’histoire ne pouvait pas s’arrêter ainsi, pas d’Happy End pour celle ci et surtout pas pour Ox. Penser à lui, lui retournait encore l’estomac alors elle pensa déjà à Rai. Celui la lui en devait plus qu’une belle mais au fond elle ne voulait rien demander. Elle voulait juste le sauver et rentrer chez elle pour soigner ses plaies et ses esprits.

L’arrivée à Budapest se fit sans soucis tout comme le trajet. Selon les fuseaux horaires ou elle avait été et les dires d’Ox il ne lui restait qu’une heure et quelque.. Il avait du prévoir jusqu’à son temps d’évasion de son asile de fou. Son dernier billet partit dans le dernier taxi et ce ne fut pas avec un air soulagé qu’elle fit face à la grande bâtisse après 5 jours de prise de tête, d’énervement, de douleur et de solitude. Après vérification de son matériel, des boites du jeune homme et de ses « clés » elle poussa la lourde porte du laboratoire improvisé d’Ox pour voir… Rien. Du moins rien de plus qu’à son arrivée à part un coffre sur une table, elle regarda partout mais pas un homme, pas un seul dispositif de tir ou autres. Peut être elle était en avance ? C’était louche mais autant en profiter, toujours sur ses gardes elle s’avança jusqu’au coffre sur la table ou elle avait récupéré le carnet et les boites de l’Auditore. Désormais il devait être dans le coffre, l’idée était étrange et il devait bien enrager. Elle regarda encore autour d’elle, elle ne devait pas avoir beaucoup de temps. Elle songea à prendre le tout et filer mais si elle tombait sur Ox en sortant elle était mal vu son état. Alors autant ne pas perdre de temps, elle ouvrit le tout et sortit ce qui ressemblait à une boite animale. Sur 3 faces figuraient des marques qui correspondaient assez bien à l’empreinte des pièces d’échec dont les pieds étaient assez travaillés. Elle les prit et les introduisit une par une puis souffla un bon coup. La dernière face portait l’ouverture de la boite, la porte de sortie du brun surtout. Par logique Ox avait du faire que la boite soit compatible avec la lune. Le temps n’était de toute façon pas à la réflexion, elle enflamma sa bague au plus possible en rassemblant ses forces. Elle avait tellement voulu le voir, elle s’était tellement battu et c’était bon elle y était. Sa bague s’enfonça dans la boite faisant disparaître la flamme puis elle retira sa main alors qu’une lumière argentée inonda la pièce.

La première chose qu'elle vu ce fut ses épaules et son haut puis elle releva la tête pour regarder Rai. Elle était toute pale et coupée de partout pour résumer simplement son état si bien qu’elle dénotait encore plus par rapport au brun un peu plus grand et en parfaite forme. La pression sur ses épaules redescendit et elle esquissa un sourire alors qu’elle avait l’impression qu’elle allait s’effondrer. Tout allait bien, tout était terminé ou presque et c’était merveilleux, tellement agréable que ça aurait pu finalement faire un ‘’Happy End’’. Du moins ça l’aurait été sans le dernier bémol à l’histoire, sans cette dernière fausse note au timbre résonnant de coup de feu… Dire qu'elle allait enfin pouvoir le charrier à nouveau et l'engueuler de s'être fait avoir et tout ça avec son beau sourire mais au lieu de ça il s’effaça en une fraction de seconde et dans la suivante son corps tomba lourdement au sol. La scène semblait au gout du savant fou vu son sourire, ce fut la seule chose qui attira son regard avant qu'elle ploie sous la douleur et perde connaissance.

« Échec et maths Balogh. »

Ox Jekyll, la dernière pièce de l’échiquier venait d’entrer en jeu et il venait de prendre la reine.
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Rai Nagafuse
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Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria] Empty
MessageSujet: Re: Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria]   Comme si un gang ne suffisait pas. [Mission S PV Mizeria] EmptyDim 25 Nov - 13:32





  • Le noir, toujours le noir. L'obscurité la plus fort possible, la surdité la plus prononcée, tout aurait contribué à faire tomber dans la folie, dans la paranoïa un être normalement constitué. Mais Rai, justement, n'était pas normalement constitué du tout... Et, pour cette fois, c'était certainement une grande force. Non, c'était même plus... Il s'agissait de, finalement, ce qui lui permettait de vivre sans péter littéralement un câble. Après tout, peut-être que devenir cinglé était ce qui était simplement prévu par Ox ? Peut-être qu'un esprit qui détraque est plus facile à manipuler dans ce genre d'expérience ? Sans aucun doute... Le Nagafuse n'y connaissait rien mais pensait bien qu'il devait y avoir une raison à cet enfermement chaotique. Après tout, si ce savant fou avait préféré faire des boites dans lesquelles les êtres emprisonnés se plaisent, il aurait sans doute fait une sorte de paradis, non ? Par exemple, une forêt calme, avec un ruisseau, des champs d'oiseaux... Oui, rien qu'une hirondelle, qu'un rouge-gorge qui pousse la chansonnette aurait vraiment été appréciable, ici. Alors que la majorité du temps, le gardien du désert se fichait plus ou moins de la nature qui n'était pas du tout au centre de ses préoccupations, un peu de compagnie animalière n'aurait pas du tout était un luxe, ici... Non, cela lui aurait sans doute donné des ailes, lui aurait permit de tenir sans péter un câble... Enfin, manque de bol pour Jekyll, ça n'était pas un peu de ténèbres qui allait affoler un criminel de son calibre.

  • Il était debout lorsqu'au dessus de lui, une lueur apparut. La première. Que se passait-il ? C'était de la lumière, une flamme... Une flamme blanche, très exactement. Les flammes de la lune ? Peut-être... Que cela signifiait-il ? Allait-il être libéré par son nouveau propriétaire ? Ou était-ce simplement Ox qui voulait voir à quel point son petit processus d'affaiblissement mental avait marché ? Dans tous les cas, ce blanc aveuglant remplissait de plus en plus l'espace parfaitement clos. Mais bon, une chose était sûre désormais : le Nagafuse se trouvait bel-et-bien dans une boîte animale... En réalité, c'était la première fois qu'il en avait la certitude, même si cette probabilité avait toujours été la plus poussée. Finalement, peut-être qu'il se trouvait, comme il l'avait pensé au départ, dans un espace souterrain ? Enfin, de toute manière, désormais, il avait sa réponse.... Il se sentit lentement soulevé par cette étrange lumière, par ces flammes. Que se passait-il ? Une invocation était-elle si lente, du point de vue des créatures qu'ils appelaient lors de leurs combats ? Certainement pas... Enfin, le jeune ténébreux ferma tout simplement les yeux, laissant une sensation de bien-être l'envahir lentement et pleinement. C'était la première fois, finalement, que tout ce qu'il avait emmagasiné comme énergies négatives depuis le début de son incarcération forcée était évacué... Et cela faisait un bien fou. D'un seul coup, il fut envoyé plus rapidement en direction de la sortie. Et lorsqu'il ouvrit les yeux, il se trouvait dans le hangar qu'il avait quitté quelques jours auparavant.

  • Et voilà. Pour la première fois depuis quelques heures, il pouvait discerner clairement des objets, des formes... Des personnes. La première, celle qui attira le plus son attention, était évidemment celle qui était en face de lui. Mizeria.... Son intuition du départ avait été bonne : c'était la Leone qui l'avait sortit de là. Il lui en devait une, visiblement... Il la regarda silencieusement lorsqu'elle s'effondra, sans esquisser un sourire. De toute manière, la situation était bien trop sérieuse pour qu'il s'abaisse à se réjouir maintenant... L'Auditore était sortit, oui, mais à quel prix ? La demoiselle qui lui faisait face était recouverte de blessure mais semblait, en plus de cela, exténuée mentalement parlant. Les yeux du brun remontèrent jusqu'à une autre personne, derrière sa sauveuse. Ox Jekyll... Échec et mat ? Cette fois, Rai ne put s'empêcher de sourire. Il enleva la veste qu'il avait, au dessus de son haut, et la mit sur la jeune femme en lui chuchotant un vague :

    -Merci.

  • Il ne savait absolument pas si elle l'avait entendu, si elle avait déjà sombré dans l'inconscience. De toute manière, il s'en fichait. Il avait dit quelque chose qu'il aurait cru ne plus jamais avoir à prononcer... Alors, au fond de lui, il espérait tout de même que Mizeria ait entendu ce mot, qui suffirait sans doute à la réchauffer intérieurement.  


  • Le garçon se redressa en bougeant son bras lentement. Il avait, en se penchant ainsi, profité de l'occasion pour subtiliser les bagues et les boites qui lui appartenaient. Ainsi, Ox n'avait rien vu et devait toujours le croire parfaitement inoffensif... De toute façon, le ténébreux ne souhaitait clairement pas passer à l'attaque tout de suite. Non, il devait tout d'abord lever quelques détails qui le chiffonnaient dans sa mémoire... Il prit donc la parole en fixant le savant fou :

    -Puis-je savoir en quel honneur vous avez fait de moi votre cobaye ?
    -Et bien, à vrai dire, je savais que cette gamine réussirait à te sauver... Je voulais me distraire, rien de plus. Tu étais le plus apte à vivre un tel calvaire, et je l'ai bien vu après mes études... Après tout, tu as été enlevé dans ta jeunesse, non ?
    -Je vois... Vous êtes au courant de bien des choses, apparemment... Réussir à retracer mon passé pourtant si bien caché, je dois admettre que c'est impressionnant... Cependant, j'ai une autre question.
    -C'est concernant le soldat Auditore que j'ai utilisé pour faire un pion ? Ne vous en faites pas, il a été vendu a un bon million de yuans chinois à un riche entrepreneur !

  • Le cinglé éclata d'un rire rapide et rauque, encore plus étrange que lui-même. Bon, cela réglait un problème, au moins... Dans tous les cas, le jeune homme fit un pas en avant, en direction d'Ox. Celui-ci, immédiatement, sortit un pistolet de sa veste et le pointa en direction de l'autre mafieux, un sourire de dingue sur les lèvres avant de prendre la parole à nouveau, les yeux exorbités, comme s'il était en train d'exploser intérieurement :

    -Allons bon, crois tu que je vais te laisser approcher ? Même sans armes, tu restes extrêmement dangereux... Après tout, tu es un gardien ! Te sous-estimer serait une bien lourde erreur...

  • Rai arrêta donc sa progression. Un sourire recouvrit ses lèvres tandis qu'il mettait sa main droite dans la poche de son jean, où il avait placé les boites et les bagues. Il répondit calmement en fixant le type qui le menaçait comme si cela ne l'impressionnait absolument pas :

    -J'imagine, oui... Mais je ne vous veux absolument aucun...
    -Te fous pas de moi, gamin. Je sais ce que tu penses de cette fille, qui t'a sauvé au péril de sa vie... je sais le désir de vengeance qui t'habite, je sais ta haine contre les Van Sidéris, je sais ton souhait de retrouver une vie normal, je sais tout de toi !

  • Les sourcils du Nagafuse se froncèrent. Ce type en savait bien trop... Il se devait de le tuer le plus rapidement possible. Il glissa sa bague à son doigt lentement. L'opération la plus délicate serait de faire apparaître son shuriken sans que l'autre ne lui tire dessus... Enfin, il verrait bien ce que ça allait donner, de toute manière. Rai savait déjà comment il allait vaincre cette ordure... Ce type s'était bien trop amusé, et il devait payer de tous ses crimes. Une chose était bien sûre : les boites humaines pourraient plaire à ses supérieures, mais dans tous les cas, il n'allait pas en acheter à ce type... Il savait maintenant ce que vivaient les victimes de sa folie, et il n'allait certainement pas laisser passer ça ! Le jeune homme eut alors une idée des plus ingénieuses... Tournant les talons, il se rapprocha de la demoiselle lentement. Il se mit à genoux une fois près d'elle et il posa ses doigts sur son cou, au niveau de l'artère. Son coeur battait... Il mima un sourire réjouit, et même des larmes de bonheur. Son efficacité théâtrale semblait avoir grimpé d'un cran, pendant son enfermement... Dans tous les cas, le savant fou semblait y croire. Il avait toujours un rictus sur son visage, mais avait abaissé son arme. Ce type voulait sans aucun doute faire des deux mafieux une seule et même boite animale... En tout cas, c'est le pressentiment qu'avait l'Auditore sur ce coup là. Et le laisser faire ça serait idiot... Imaginez un peu un Leone et un Auditore combattre chaque jour main dans la main ? Vraiment débile, comme pensée...

  • Dans tous les cas, sa nouvelle position lui permettait maintenant d'invoquer le shuriken sans que Jekyll ne le voit faire. C'est donc ce qu'il fit... Lorsque le scientifique se rendit compte que l'arme était apparue dans la main de son adversaire, il remonta le pistolet en direction de celui-ci... Trop tard. Le tranchant avait déjà été lancé et c'était planté profondément dans l'épaule droite de ce type, le clouant au sol tandis qu'il hurlait de douleur. Il avait également lâché son arme... Le gardien du désert son rapprocha de son ennemi. Cette fois, c'était son visage, qui laissait apparaître un rictus démoniaque. Il attrapa l'arme et la retira sèchement, d'un seul coup, avant de lécher le sang qui coulait le long d'une des piques de l'arme mafieuse. Ce spectacle effraya Oz au plus haut point, apparemment, puisqu'il trouva la force de se reculer jusqu'au mur derrière lui. En même temps, celui qu'il percevait maintenant comme un démon marchait lentement dans sa direction, un air de folie pure et simple toujours sur son visage. Ce chien de Jekyll n'était qu'un homme banal, au fond de lui... Et la peur l'habitait bel-et-bien comme les autres. Rai éclata de rire en prenant la parole :

    -Que dirais-tu de te suicider ?

  • Les flammes du désert prirent soudain possession de son esprit, changeant tout. Tout ce qui s'y trouvait, Rai le savait, et le maîtrisait à son aise... Il refit donc un cerveau simple, sans pensées particulièrement étranges, en faisant de l'enfance de ce type une enfance des plus banales, des plus soft. Une fois cela fait, il insuffla un autre souvenir important à ce mec... Mizeria, couchée et blessée à cause de lui, sur le sol un peu plus loin, et qu'il voyait comme un cadavre, était sa fille.... L'opération ne fut pas sans douleur apparente. Changer une telle masse d'information, pour le Nagafuse, était une prouesse importante, mais il ne serait pas à bout de force pour autant : il avait pu se reposer durant cinq long jours et avait, ainsi, pu récupérer toutes les flammes possible pour cette technique. Cependant, c'était bien le savant fou, qui supportait un peu moins ce choc... Il se tordait dans tous les sens, comme si son cerveau le brûlait, le détruisait... Et c'était bien ce qu'il se passait. Les informations accumulées chauffaient le cerveau qui, désormais, agissait comme un objet électronique qui serait soumis à une trop puissante intensité électrique. Au bout d'une bonne dizaine de minutes de souffrance pure, que l'Auditore trouva particulièrement divertissante, l'homme sembla reprendre son calme, en fixant la demoiselle d'un air vide. Il contourna le mafieux sans lui jeter un seul regard, s'empara du pistolet et, tout en tremblant, se tira une balle dans la tête. Et voilà : une bonne chose de faite.  

  • Après avoir fait disparaître son shuriken du désert, le jeune homme s'approcha de la belle demoiselle qui semblait jouir d'un repos bien mérité. Il récupéra sa veste qu'il enfila avant de prendre la femme dans ses bras. Il alla la poser sur une sorte de banquette poussiéreuse, afin qu'elle n'ait plus à supporter la dureté du sol glacé. Rai sortit ensuite rapidement et alla dans un hôtel, proche. C'était un endroit de luxe... Il prit une chambre pour deux, qu'il paya pour une semaine. Lui partirait sous peu, mais la Leone avait clairement le droit de se reposer, après tout ce qu'elle avait encaissé... Il retourna au hangar calmement, avec des bandages et des habits qu'il avait acheté sur le chemin du retour. Il déshabilla la jeune femme, sans toutefois la débarrasser de ses sous-vêtements, avant de la soigner du mieux qu'il le pouvait. Il avait quelques bases en médecine... Le gardien du désert espérait tout simplement que les blessures ne s’aggraveraient pas. Cette jeune femme avait été poussée à accomplir des exploits, apparemment... Les traces de couteaux et d'autres maltraitances en étaient la preuve. Une fois qu'il l'eut bandé, il l'habilla avec des vêtements plus propre, et la prit à nouveau dans ses bras. Tout en jetant un dernier regard au cadavre de Jekyll qui, sans doute, prendrait la poussière à son tour un certain moment, il sortit du hangar avec la demoiselle, se dirigeant en direction de l'hôtel. Il monta ensuite les escaliers jusqu'à la chambre qu'il avait loué et installa la jeune femme sur le lit avait de bailler. L'utilisation abusive de ses flammes l'avait tout de même fatigué... Il se mit debout, contre le mur, les bras croisés et les yeux clos, attendant simplement que Mizeria se réveille.
     

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