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 Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos]

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Rai Nagafuse
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MessageSujet: Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos]   Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos] EmptyDim 9 Sep - 10:25

Spoiler:
Les rues de la ville d'amour étaient étrangement calmes. Personne n'y marchait, mis à part Rai. Il venait de sortir du QG des Auditore et on lui avait donné une nouvelle mission : un petit groupe de hors-la-loi s'amusaient à attribuer de bons actes aux mafieux sanguinaires... C'était assez embêtant : comment inspirer la crainte si l'on distribue des fleurs et que l'on enferme des méchants ? Mais forcément, cette mission revenait au gardien du désert qui avait eu l'audace de passer devant le bureau des ciels au mauvais moment... Lui, qui d'habitude, était plus que solitaire et évitait ce genre de tâches, ce retrouvait à marcher sur le trottoir de la ville canaux, tout ça pour quelques petits débiles qui lui payeraient bien cher. Apparemment, ils s'amusaient aussi avec les Leone... Ces couards ne feraient sans doute rien. En tout cas, pour une fois, ils n'auraient rien à faire.

Bien décidé à en finir une fois pour toute, le Nagafuse cherchait un des suspects principaux de ce groupe. Une fois qu'il l'aurait trouvé, il pourrait lui soutirer des informations en passant outre l’omerta, utilisant ses flammes du désert pour prendre possessions de ses souvenirs et lui faire croire, par exemple, qu'il était un de ses amis. Puis il lui inclurait un autre souvenir plus glauque, comme par exemple la mort de sa petite copine, causée par ce groupe d'illustres anonymes. Il serait animé de vengeance et se chargerait peut être de ses amis lui même, avant de se suicider en se rendant compte qu'il ne s'était fait avoir que par un gardien des Auditores... Ce plan, bien ficelé, comme d'habitude, ne pouvait cependant marcher que si Rai trouvait l'un de ces impudents. Et cette tâche n'était pas des moindres.

Tournant dans une ruelle, entre deux pâtés de maisons, il continua son chemin l'air parfaitement impassible, comme à son habitude. Il ne laissait rien filtrer extérieurement de ce qui se passait intérieurement. Là, il se contentait de maudire ce ciel... Pourquoi était-ce lui qui devait s'occuper d'aussi petites idioties ? Il aurait plutôt du aller soutirer des informations à un Van Sidéris avant de le tuer... Cela aurait été bien plus constructif et surtout, bien plus complexe. Mais ce qu'il n'imaginait pas du tout, c'était que les Leone aussi, de leur côté, n'étaient pas très contents des agissements de ce petit groupe de criminels... Peut être risquait-il d'avoir de la visite.

L'ignorant tout simplement, le jeune homme trouva enfin la cible qu'il cherchait depuis désormais plusieurs dizaines de minutes. Il le suivit dans les ruelles sombres de Venise, restant silencieux. Le type ouvrit une porte de fer qui conduisait à un immeuble et Rai y passa furtivement avant qu'elle ne se referme, évitant de faire trop de bruit. Ce mec montait désormais des escaliers. Il montait sûrement à son appartement... Le ténébreux vint poser sa main sur la rambarde de fer et monta les marches lentement et calmement, ne perdant cependant jamais de vue le suspect. Ce dernier entra dans un petit appartement au deuxième étage de l'immeuble. Le Nagafuse poussa un soupire en s'approchant de la porte. Que devait-il faire ? Toquer et prendre possession des souvenirs de ce mec ? Ou tout simplement, défoncer la porte et le tabasser ? Il n'avait clairement pas envie de se salir les mains, aujourd'hui... Il porte sa main à la porte de bois qu'il heurta deux fois avant de se rendre compte qu'il y avait une sonnette. Ignorant cette objet, il attendit une réponse. Des voix. Mais pas n'importe lesquelles, des voix d'enfants. Ce type était un père de famille ? Alors que des bruits de pas se rapprochaient, le gardien du désert eut subitement une idée. Il fit entrer sa bague dans sa boite et un shuriken géant apparut. Il l'empoigna fermement et resta silencieux.

La serrure cliqueta, la porte s'ouvrit lentement, grinçant. Et ce fut un enfant qui regarda Rai. Il lui sourit grandement en le saluant. Tant d'innocence et de joie dans ses yeux... Cela vint percuter le brun qui resta troublé un instant. Mais il n'avait pas le choix. Les ordres étaient les ordres. Il abattit sa lame sur l'enfant, tranchant son torse et son ventre verticalement. Le petit être s'écrasa sur le sol, une flaque de sang se formant rapidement tandis que de puissantes nausées assaillirent le Nagafuse qui pourtant, tenu bon. Il n'avait pas le droit de vomir pour si peu... Dans ces cas là, il se détestait. Il n'arrivait toujours pas à tuer convenablement, surtout des enfants et des innocents... La pitié qui se reflétait dans leurs yeux le torturait pendant de longs jours après le meurtre. Ils le pointaient du doigt... Ils se moquaient de lui. Car malgré sa force, Rai n'était rien d'autre qu'un humain. Un humain n'ayant plus que la vengeance et la brutalité pour vivre. Il n'était rien comparé à ces êtres qui mourraient en victimes du sort, de sa main. Il n'était rien.

Le père de l'enfant avait vu la scène. Horrifié, il resta immobile un instant. Le visage de Rai était toujours parfaitement impassible. Il avait déjà eut le temps de peaufiner ce détail, depuis les dizaines de meurtres qu'il avait fait. Il devait paraître comme un démon, un être qui ne craignait ni le mal, ni la fatalité des choses. Après tout, qui pouvait briser un ménage et rester serein l'instant qui suivait ? Personne. Mais justement, le mafieux était loin d'être serein, intérieurement. Mais il ne se plaignait pas. Il leva son regard vers le père, quittant des yeux le minuscule cadavre. Des flammes du désert vinrent assaillir l'esprit de l'homme qui, désormais, voyait la scène comme si c'était l'un de ses amis qui avait commis cela. L'un des membres de son groupe, un autre suspect. Pendant que le choc mental se produisait, le brun ténébreux referma la porte en poussant un soupire. Il était pâle... Plus le temps passait et plus il devenait fou. Il n'avait rien pour le soulager, dans cette vie. Ni allié, ni ami. Il ne pouvait que subir en restant silencieux...

Une envie de vomir le reprit et il se mit à courir, remontant les escaliers brutalement. Il déboula sur le toit rapidement et tomba à quatre pattes, cherchant à respirer. Il vomit alors, l'image du gosse revenant dans son esprit. Il fermait les yeux, il avait mal. Cela ne lui arrivait que rarement, mais c'était un évènement récent. Le poids des meurtres s'ajoutait sur ses épaules et, à chaque fois qu'il ôtait une nouvelle âme, il avait un peu plus envie d'en terminer avec la sienne, d'âme. Il se releva lentement en s'essuyant la bouche. Il fixa le ciel bleu en silence. A quoi rimait sa vie ? Il l'ignorait. Mais il devait lutter... Il devait faire comme s'il était quelqu'un de fort, d'invincible même. Quelqu'un qui, jamais, ne se posait de questions. Quelqu'un qui, malgré son appartenance à un groupe de criminels, agissait pour la justice. S'il sacrifiait des vies, c'est tout simplement parce que, quelque part, il espérait que ces quelques vies permettraient d'en sauver des milliers dans le futur. Il fallait faire tomber les Van Sidéris... Le reste viendrait après. Il se retourna et redescendit les marches des escaliers avant de fixer la porte close de l'appartement qu'il venait de quitter. Il resta discret. Il fallait désormais suivre l'homme sans qu'il ne l’aperçoive : s'il voyait Rai, ses souvenirs reprendraient leur place d'antan. Et tout ceci n'aurait servit à rien. Le ténébreux resta calme, attendant en silence.



Dernière édition par Rai Nagafuse le Ven 21 Sep - 14:50, édité 1 fois
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Mizeria K. Balogh
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MessageSujet: Re: Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos]   Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos] EmptyDim 9 Sep - 15:55

C’était encore une de ses journées ennuyantes pour la jeune fille, entre les papiers et gérer quelques affaires internes. Elle commençait à sentir le manque d’action et ça l’excédait au plus au point. Pour y remédier elle était allée à la salle d’entrainement, s’isolant un peu des autres Leone, Mizeria passa bien quelques heures à s’entrainer au corps à corps. Évidemment certains avaient voulu l’aider mais ils avaient vite compris qu’avec elle les entrainements devenaient vite coriaces. La petite blonde n’était pas du genre autoritaire mais elle était assez directe, elle ne se laissait plus le droit à l’erreur depuis bien longtemps.
C’est donc quelques heures plus tard qu’elle quitta la salle et se promena dans les couloirs pour rejoindre les douches. Quelques mots arrivèrent alors à ses oreilles : « Leone » , « meurtriers », « monstres ». Elle s’arrêta et fixa un petit groupe qui parlait non loin, les trois mots ne collaient pas ensembles et ça avait attisé sa curiosité. C’est avec toute sa subtilité qu’elle s’approcha et les interpellèrent.

« - Eh, c’est quoi ces conneries que j’entends.
- Ah ! Mademoiselle Balogh.. Ben.. En ville on dit qu’on a changé de camp et qu’on est devenus pire que les Auditore !
- Ca serait même eux les saints dans l’histoire. »

Cela lui parut tellement absurde qu’elle réprima un rire avec assez de mal, elle pensa d’abord qu’ils se fichaient d’elle puis en voyant leurs mines déconfites et leurs airs paumés elle soupira. Pire que des gosses qu’on aurait accusés de la bêtise d’un autre. Elle changea de direction pour aller se renseigner. Chose assez rapide, effectivement comme tout le monde étaient assez pris ces temps ci elle fut l’accueillie avec un grand sourire et c’est en jurant avec tous les mots qu’elle connaît qu’elle repartait avec la mission d’arrêter ses rumeurs. Ou en utilisant ses propres mots « embrocher, torturer et étrangler les pauvres idiots qui avaient eut l’audace de la mettre dehors pour des ragots de bonnes femmes. ».

En un passage éclair à ses appartements elle se changea. Puisque c’était une traque à l’homme autant être décontractée, surtout qu’elle jubilait d’avance de leur faire gouter à un bon crochet du droit et à d''autres délicates attentions. Elle enfila un slim noir avec des chaussures un peu montantes, un simple t-shirt blanc et une veste kaki. Lunettes sur le nez elle s’aventura dans les rues. La tour de l’horloge de la place Saint Marc affichait bientôt midi, elle se dépêcha de mener ses enquêtes. Selon les informations recueillies elle n’avait pas à chercher dans tout Venise, les endroits fréquentés par ce gang de malheur se trouvaient entre l’académie et l’arsenal. Bien que le périmètre en était réduit, cela faisait pas mal de bars à écumer. Au fond ce ne l’inquiétait pas trop elle avait quelques contacts, elle alla dans un bar caché dans une ruelle, à l’abri de la foule grâce à une rue sinueuse et les bâtiments hauts.
En entrant elle alla tout au fond du bar dans une arrière salle, au milieu de la pièce se trouvait un billard avec quelques hommes qui y jouaient et la dévisagèrent. Elle n’y prêta pas attention et alla vers un homme à l’écart. Si on regardait son apparence on pouvait se demander ce qu’il faisait dans un coin pareil, c’était un homme plutôt beau et assez bien habillé mais il n'en restait pas moins une crapule. Mizeria échangea quelques paroles avec lui jusqu’à lui échanger un coup, oui il était mignon mais un peu trop dragueur mais bon il tentait toujours de donner les informations en échange d’un rendez vous. Il ne chercha pas plus loin et lui donna une adresse en se frottant la tête, elle le gratifia d’un sourire et repartit comme elle était venue, l’air de rien.

Selon son bel informateur il n’y avait pas beaucoup d’hommes qui étaient repérables et souvent de sortie dans ce gang, cependant il en avait rencontré un et avait retenu les quelques informations qui se trouvaient sur son nouveau papier. Il ne restait plus qu’à commencer la traque, elle s’engagea à nouveau dans les ruelles telle une ombre rapide et fluide. Elle ne mit pas longtemps à trouver son homme, une heure au grand maximum. Par chance la description de son informateur avait été assez claire cette fois ci, il en était arrivée d’autres ou elle avait un pauvre dessin très peu ressemblant ce qui avait le don de la faire râler.
Sa cible n’avait rien de particulier, il était assez commun, il devait avoir dans la trentaine, assez grand et souriant enfin pas le genre de mec que vous soupçonnez de faire des crasses, encore moins celui qui va se faire fracasser. Elle le suivit un bon temps restant assez à distance, observant toutes les habitudes de l’homme, à sa plus grande peine il ne rejoignit pas son gang, non, il s’enfonçait dans les ruelles sombres. Mizeria étant toujours sur ses gardes ralentit un peu pour ne pas se faire repérer alors qu’elle quittait la foule avec sa proie elle entendit des pas derrière elle, rapidement elle se dissimula dans une étroite ruelle. Un homme à la chevelure noire passa devant elle, assez jeune mais une attitude assez froide qui était anormale. Cette attitude elle la connaissait, c’était celle de quelqu’un qui était en chasse comme elle. Mizeria n’avait pas d’autre choix que le laisser passer devant, effectivement il suivait sa cible. Était-ce un de ses camarades ? Non trop furtif pour que ça soit le cas. Quelqu’un d’autre en avait donc après lui et il était hors de question qu’elle se fasse avoir après tout elle avait galéré pour le trouver.

La filature s’étira sur plusieurs ruelles jusqu’à un immeuble, l’homme poussa une porte en fer tandis que l’inconnu en profitait pour se faufiler discrètement derrière lui. Mizeria enflamma sa bague rapidement et ordonna à Szerelem de bloquer la porte avec sa patte. Cela restait le plus discret à faire et il était plus rapide qu’elle. Elle sortit de sa cachette et alla tenir elle même la porte, jetant un coup d’œil elle remarqua que les deux hommes avaient disparus… Il lui fallait agir vite, trouver quelque chose pour avoir la main. La jeune fille remit ses cheveux en place comme elle en avait l’habitude lorsqu’elle réfléchissait très profondément. Elle se mordit la lèvre, elle retournait le problème dans tous les sens mais trouvait très peu de solutions, ce qui la gênait le plus c’était cet inconnu. Lui seul pouvait faire tomber son plan à l’eau.

« Bon sang.. Je vais pas me faire damné le pion comme ça. »

Cela faisait plusieurs minutes qu’elle était arrêtée en bas à réfléchir, des minutes de trop. Elle rentra dans l’enceinte et laissa son loup hors de sa boite. Vu qu’il y avait un facteur risque autant s’assurer d’une défense. Elle le fit suivre derrière elle mais à une certaine distance, il s’arrêterait bien quand elle arriverait au bon étage après tout ils en avaient fait des missions et niveau coordination ils étaient plutôt doués. Au moindre appel il viendrait l’aider, c’est donc en respirant un bon coup qu’elle commença son ascension avec Szerelem dissimulé à quelques mètres. Le plan était dangereux mais c’était selon elle la seule manière de se rapprocher au plus près.

D’un coup la jeune fille prit un air souriant et monta les marches de manière fluide et détendue. Elle était douée pour la comédie, surtout pour faire la jolie fille chaleureuse. Selon son informateur sa proie était célibataire, donc jouer la copine s’était une bonne entrée mais restait à savoir si l’inconnu le connaissait bien ou s’était renseigné. Elle monta quelques étages avec son air guilleret puis l’aperçu près de la porte, lui aussi l’avait vu et ce n’était pas le moment de faire un faux pas ou encore de trainer.

« Oh Monsieur vous attendez mon compagnon surement ! Il est un peu sourd d’oreille, il faut insister pas mal sur la sonnette. »

Rapide elle attrapa le bras de l’inconnu et le tira à la porte, une seule seconde à prendre et il pouvait agir contre elle donc il fallait jouer en surprise et en finesse.

« Vraiment fallait pas hésiter Monsieur »

Elle lui sourit alors qu’elle poussait la porte, la première vision qui s’offrit à elle lui fit bien vite perdre son sourire. Son regard devint froid alors que des mouvements commençait à se faire sentir dans son dos, elle claqua juste sa langue sur son palais. Son loup fut la dans la seconde plaquant l’inconnu au sol. Mizeria restait encore de glace face à la scène, le corps du jeune enfant était face à la porte et le père reclu au fond de l’appartement donc le seul coupable possible était celui bloqué sous les pattes puissantes de son animal. Szerelem lui montrait d’ailleurs sa merveilleuse dentition prête à le déchiqueter, il avait du sentir le sang d’en bas.

« Si y a une chose dont j’ai horreur en prime qu’on me passe devant… C’est bien qu’on tue un innocent. »

Elle se retourna en sortant sa faux, bien loin de la jeune fille chaleureuse elle fixa le jeune homme d’un regard glacial. C’est avec son arme prête à tomber sur lui qu’elle prit la parole une nouvelle fois.

« Je crois qu’on va s’amuser ensembles d’abord… Monsieur. »


Finalement les Leone sanguinaires c’était innovant mais ce n’était pas loin de naitre.
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Rai Nagafuse
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MessageSujet: Re: Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos]   Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos] EmptyDim 9 Sep - 17:00

Cela faisait désormais quelques longues minutes qu'il attendait, dans l'obscurité. Il était prêt à remonter à l'étage supérieur si jamais le type sortait soudainement de son appartement, afin d'éviter tout contact visuel direct avec lui. Il le savait, tout se jouerait à une poignée de secondes. Mais cela ne faisait qu'accentuer la difficulté de cette mission et il était heureux de savoir qu'il aurait tout de même un peu de fil à retordre. Quelque chose de trop plat n'était pas du tout ce qu'il voulait. L'adrénaline, lors d'une journée, était l'une de ses seules raisons de vivre. Il aurait largement préféré ne pas avoir à tuer ce gosse mais il n'avait pas eu le choix... Il entendit alors des bruits du pas. Quelqu'un montait les escaliers... Qui ? Il entra sa bague du désert dans la seconde boite qu'il possédait. Aussitôt, Shiho en sortit. Ce fossa brun comprit du seul coup d'oeil de son maître ce qu'il devait faire. Il alla se cacher à l'étage supérieur en silence, sachant qu'il devrait intervenir si la situation dérapait un peu trop. Le jeune brun ferma les yeux en soufflant calmement. Lorsqu'il les ouvrit à nouveau, il regarda une demoiselle assez séduisante s'approcher de lui. Elle avait l'air chaleureuse. Il joua aussitôt la comédie, imitant l'homme surpris et surtout incompris. Lorsqu'elle prit son bras, son sang ne fit qu'un tour. Cette femme habitait ici ? Elle prit la parole en posant la main sur la poignée. Rai écarta les yeux subitement, l'air surpris, mais pour de vrai, cette fois. Elle allait tout faire rater ! Il ouvrit la bouche afin de la retenir par des mots, cherchant quelque chose à dire. Ce mec devait être à la même place qu'auparavant et en cas de contact visuel avec le Nagafuse, il retrouverait ses vrais souvenirs ! En l'espace de quelques secondes, tout avait dérapé. Il sentait le tout lui échapper entre les doigts. Si cette bonne femme n'était pas arrivée là, il aurait pu réaliser sa mission normalement ! Le sacrifice du gosse, à ce rythme là, n'allait servir à rien !

Et, au ralenti pour les pupilles de l'Auditore, la porte s'ouvrit. Elle dévoila tout d'abord une flaque de sang, puis le cadavre de l'enfant déjà pâle, bien plus que le brun qui, pourtant, n'était pas coloré du tout. Son père fut ensuite visible. Accroupi dans le couloir, tout au fond, l'air choqué, des larmes coulantes sur ses joues. Cette vision heurta Rai avec une force incroyable. Il n'entendit pas le claquement de langue de la jeune femme, et n'entendit pas non plus le loup arriver dans son dos. Il se retourna cependant au dernier moment, n'ayant qu'une seule envie : quitter ce lieu. Il serrait les dents, les yeux fermés. Il se sentait mal, avait besoin d'air. Il réussit à se libérer de la main de la demoiselle mais aussitôt, le canidé posa ses deux pattes avant sur ses épaules, le faisant chuter en arrière. Son crâne heurta le sol, lui donnant un maux sourd pendant quelques instants. Il regarda la créature sur lui, restant de marbre. Il était loin d'avoir peur... Il ne savait même plus ce qu'était ce sentiment. Alors que la jeune femme reprit la parole l'air menaçante, en sortant une faux, le Nagafuse claqua des doigts simplement. Le fossa apparut aussitôt dans la cage d'escalier et bondit sur le loup, roulant sur le sol avec lui avant de se relever, se mettant entre le carnivore et son maître adoré. Il grogna. Bien entendu, sa taille et sa force physique était bien inférieure à celle du prédateur qui lui faisait face, mais Shiho s'en fichait. Pendant ce temps, Rai fit apparaître son shuriken et une vague de flamme du désert vint prendre possession de l'esprit de la demoiselle. Désormais, il était un de ses amis les plus chers, celui qui l'épaulait dans tous les moments difficiles. Il se releva en repoussant la faux avec sa propre lame et il se retourna vers la jeune femme.

Elle était donc une mafieuse. A en juger par ses dernières paroles, elle était liée à cette enquête... D'une façon ou d'une autre. Elle n'était certainement pas la copine de ce type... Ou alors, quelque chose ne tournait pas rond. Mais dans tous les cas, Rai avait ôté une vie supplémentaire pour rien. Le fossa revint lentement près de son maître, gardant l'autre animal à l'oeil. Il fallait désormais être prudent... A quel point cette femme aimait elle ses amis ? Aurait-elle accepté d'en voir un tuer un enfant ? Le Nagafuse pensait le contraire. Au vu de sa réaction, elle avait du en voir, des cadavres... Et cela devait profondément la vexer, la dégoûter. Mais dans tous les cas, le père du mort courrait droit vers le gardien des Auditore, en poussant un hurlement de rage. Il était armé d'un couteau de cuisine... Et il ne voulait pas que du bien concernant le meurtrier de son enfant. Cela se voyait rien qu'à son expression d'extrême folie. C'était la peur qui le faisait agir... Il arriva bien vite devant le ténébreux qui ne fit qu'un geste simple : il découpa le torse de l'homme diagonalement, faisant remonter son bras. Ce type tomba dans les escaliers, glissant et roulant sur les marches, répandant son sang impur sur les murs. Il finit sa course lorsqu'il heurta un mur, en bas. Il n'était peut être pas mort à cause du shuriken, mais sa chute avait du lui ôter la vie. Le jeune soupira. Il aurait préféré ne pas en arriver là... Le seul suspect certain était mort, et il ne pouvait désormais que se baser sur des hypothèses pour trouver ses amis. Peut être trouverait-il des preuves dans l'appartement ? Pour cela, il faudrait que la jeune femme le laisse passer.

-Merci d'avoir perturbé mon enquête... J'ai tué un enfant pour rien, grâce à vous... Ainsi que mon seul suspect.

Il fit cesser le pouvoir du désert dans l'esprit de cette jeune femme. Il se fichait d'elle. Tout ce qu'il voulait, c'était en finir au plus vite, retourner au QG, se reposer, et reprendre ses plans machiavélique qui étaient bien trop organisés pour le tuer. Il n'avait peut être pas assez préparé sa mission, mais dans tous les cas, il se retrouvait dans une situation bien délicate. Cette fille savait certainement se battre... En tout cas, son loup savait le faire.

-Maintenant, laissez moi passer. Je vais juste regarder cet appartement, je ne vous ferais aucun mal... Bien que j'aurais quelques raisons de faire le contraire.

Son fossa sembla se calmer et regarder la blonde en silence. Rai attendit une réponse calmement, se demandant ce qu'il devrait faire si la situation dérapait encore plus qu'actuellement. Il ne voulait pas dire son nom... Cela ne servirait à rien, pour le moment. Il ne savait de toute manière pas à qui il avait affaire... Elle l'avait attaqué en première, c'était à elle de se présenter. Il garda son arme en main, près à répliquer à la moindre offensive de la part de cette mafieuse.
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Mizeria K. Balogh
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MessageSujet: Re: Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos]   Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos] EmptyDim 9 Sep - 20:35

La jeune fille tenait l’homme en joue, vraiment elle avait du mal à encaisser ce qu’elle avait vu. Cependant quelque chose la troublait, cet homme la il n’avait pas l’air dans son assiette ça ne lui avait pas échappé. Quelque chose dans ses yeux criait à l’horreur tout comme chez elle. Elle aurait pu le réconforter si il n’avait pas tué cet enfant mais c’était l’acte de trop. Peut être faisait-elle aussi le parallèle avec son passé, quelqu’un qui s’introduit soudainement dans votre vie et la détruit d’un geste malheureux sans même sourciller. Non c’était différent cette fois ci car son oncle avait fait ça pour vraiment faire du mal, dans ses yeux ce n’était que méchanceté et sournoiserie. Celui la ne semblait pas assumer du tout son geste et ça la dérangeait. A être si gênée elle n’arriva pas à agir tout de suite et ce fut un instant qui lui couta. L’homme claqua des doigts et un animal surgit de l’ombre en se jetant sur Szerelem. Surprise, elle s’inquiéta pour son loup mais remarqua bien vite que l’animal en question était plus petit que le sien. Ils roulèrent assez pour s’écarter de l’homme et la bête revint protéger son maitre. A mieux regarder c’était donc un fossa, Mizeria commença à se mettre en garde mais c’était déjà trop tard l’homme avait pris l’avantage et l’avait entourée de ses flammes.

Ce fut comme un gros choc, d’un coup tous ses souvenirs défilaient, elle voulait bouger mais se sentait paralysée. Ca lui faisait terriblement mal au crane, elle avait envie de tomber à genoux mais même ça elle n’y arrivait pas. C’était comme si elle perdait connaissance d’un coup. Pleins de flashs lui apparurent, c’était comme un puzzle qu’on fait, puis une fois qu’il est finit un seul nom la frappe : Rai. Puis c’est le trou noir l’espace d’un temps. Plus de pensées, plus de souvenirs, seulement le vide.

Elle regagna ses esprits au bout d’un temps et dévisageait l’homme face à elle. Rai ? Mais oui qu’est ce qu’il faisait la et pourquoi elle était face à lui prête à le battre. Tout ça s’était troublant… Elle avait du mal à tout comprendre, en elle s’immisçait un sentiment de normalité mais quelque chose la dérangeait. Mizeria tournait à nouveau la tête vers le corps sans vie qui se trouvait devant la porte. Pourquoi elle avait du mal à se souvenir ce qu’elle faisait la ? Par contre Szerelem n’arrête pas de grogner, il mordille son pantalon sans cesse comme si il y avait un danger qu’elle ne voyait pas et qu’il voulait la prévenir discrètement.
Alors qu’elle se tourne vers son cher ami elle entend un cri de rage derrière elle. Elle s’écarte de justesse pour faire passer un homme l’arme au poing, il fonce sur Rai. Encore une fois elle ne comprend pas, elle fait un pas vers lui pour le protéger mais celui ci est plus rapide et blesse son attaquant. Le sang gicle et elle reçoit quelques gouttes alors que le corps blessés tombe devant ses yeux pour dévaler les escaliers. Elle ouvre grand les yeux sur cette scène choquante mais elle respire d’un coup, il y a encore quelque chose qui la dérange mais elle se sent rassurée de savoir Rai en sécurité malgré ce spectacle morbide. Il lui parle de l’enfant mort pour rien à cause d’elle, encore une fois elle le regarde avec incompréhension d’ailleurs elle regarde ‘’son ami’’ et s’est à nouveau comme un coup sur la tête qu’elle reçoit. C’est assommant plus que la première fois, elle met un genou à terre sous la douleur. Tous un tas de souvenirs disparaissent mais elle se souvient d’eux, elle sait qu’on la forcée à aimer quelqu’un, qu’on lui à fait miroiter une belle amitié.

Ca laisse un gout amer… Une envie de pleurer de rage même mais elle n’en fait rien, doucement elle se relève et fait face à nouveau à l’utilisateur de la flamme du désert. Il a l’air agacé. Une chose est sure c’est qu’il n’est pas un ami et qu’il en voulait après sa proie, Auditore par déduction ? Ou peut être que le gang l’avait aussi embêté.. Dans tous les cas elle devait se méfier de cet homme, il était fort qui plus est. Toujours dégoutée par ce qu’on lui avait fait elle eut envie de l’insulter de tous les noms mais c’est comme si ces faux souvenirs lui avaient coupé la parole. Ce fameux Rai avait désormais l’étiquette de salaud et c’était peu dire, en 5 minutes il avait réussit à faire tout ce qu’elle déteste. Avec plaisir elle l’aurait tranché en deux pour lui faire comprendre ses crimes mais elle devait comprendre ce qu’il avait fait, si il pouvait l’aider ça serait utile aussi. Cependant son sang se glaça encore avec les mots de Rai. L’espace d’un instant elle avait oublié le coup de l’enfant mort pour rien puis il lui dit gentiment qu’il ne lui fera rien. S’en fut trop pour la jeune fille qui lui bloqua la route avec sa faux. Elle se mordit la lèvre tellement elle enrageait..

« Fais moi du mal si tu veux, Rai. »

Elle releva la tête et lui lança un regard noir, en aucun cas il n’aurait du tuer cet enfant. Elle resta ainsi un temps, le temps de se calmer pour ne pas engager un combat inutile. La jeune fille rangea sa faux sous les yeux de Rai et soudainement le gifla. Il ne l’avait pas voler celle la, elle ne l’aurait pas laisser s’en tirer sans un geste pour lui faire comprendre sa colère. Au fond elle bouillonnait encore. Elle entra dans l’appartement, il était hors de question que monsieur cherche tout seul et il pouvait bien la tuer si il voulait ça ne changerait rien, elle n’avait pas peur. Son premier geste fut de prendre un plaid sur un canapé pour cacher le corps de l’enfant. Elle eut un pincement au cœur ne pouvant s’empêcher de se revoir il y a des années dans les bras de son père au milieu des corps sans vie. Ses yeux se fermèrent un instant comme si elle adressait une prière pour l’enfant puis elle se releva et regarda le jeune homme. Il avait un teint livide, comme si tout ça était terriblement dur à supporter. Un tueur qui cauchemarde de ses meurtres ? C’était nouveau pour elle mais elle avait l’impression qu’au moins il subsistait encore une part d’humanité dans ce monde. A le fixer ainsi elle analysait tous ses traits. C’était un beau jeune homme, à peu près de son âge surement quoi qu’un peu plus vieux. Cet air de souffrance l’intriguait beaucoup mais l’excédait encore plus. Elle soupira fortement avant de se tourner pour inspecter l’appartement.

« Tu n’aurais jamais du le tuer. Obtenir ce qu’on veux par l’horreur n’est pas une solution, encore par la peur je conçois… Et si c’est pour en faire des cauchemars c’est vraiment pas à faire. »

Elle ouvrit un tiroir d’une commode et feuilleta les papiers, à vrai dire rien d’intéressant : courriers, factures, listes de courses etc… Elle soupira à nouveau et ouvrit un autre tiroir, ils allaient se coltiner tout l’appartement comme ça alors autant être efficace. Mizeria s’appuya sur la commode, sa tête lui faisait encore mal.

« Bon monsieur le monstre… Semblerait qu’on cherche le même gang. Ca ne m’enchante pas mais faisons équipe… On réglera nos différents à la fin. Ca te va ? »


Elle tourna un peu la tête et plongea son regard bleu intense dans ses yeux en attente d’une réponse.
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MessageSujet: Re: Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos]   Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos] EmptyLun 10 Sep - 17:44

Elle s'était mise face à lui, arme en main, l'air énervée. Non, elle n'avait pas l'air énervée... Elle avait l'air enragée, excédée. Elle semblait en vouloir à mort au jeune brun qui se fichait totalement de ses pensées. Il avait cependant été surpris de voir qu'elle connaissait son nom, avant de se rappeler qu'il l'avait inclus dans ses souvenirs l'espace d'un instant. Elle avait du le retenir... Il poussa un soupire en la fixant. Rai ne souhaitait pas faire le premier pas dans un combat futile qui restait d'ôter la vie à une personne de plus. D'autant plus qu'elle souhaitait tout comme lui mettre fin au groupe d'hors-la-loi, apparemment. Dans tous les cas, elle rangea sa faux et l'Auditore se détendit quelque peu. Il fit disparaître son shuriken à son tour, préférant cependant garder la compagnie du fossa si quelque chose tournait mal. Mais l'animal ne put strictement rien faire que cette jeune femme vint gifler le ténébreux, le clouant sur place. Il ne s'y était pas attendu... Il resta immobile, fixant le mur. Tout dans son cerveau semblait s'être déréglé. Il ne savait pas comment il en était arrivé là... Mais finalement, il s'en fichait. Il la fixa entrer dans l'appartement avant lui, le précédent de quelques secondes. Le gardien du désert soupire, dans un premier temps. En fin de compte, cette mission n'allait pas être simple du tout. Celle qui lui faisait face semblait savoir se battre, et plus qu'un peut... Il pourrait prendre l'avantage, mais n'arriverait sans doute pas à lui ôter la vie. Trois âmes dans une même journée, cela risquait de commencer à peser lourd...

Tout d'abord, juste après avoir pénétré dans cette pièce, la demoiselle recouvrit le cadavre de l'enfant d'une couverture. Cela permit au jeune brun de reprendre un peu de couleur... Il avait du mal à soutenir la vue de cette victime, de cette mort qu'il avait causé. D'autant plus que tout cela s'était soldé par un échec... Il se sentait réellement mal. Et cette inconnue sembla comprendre ses sentiments. Elle remarqua, sans doute par ses traits tirés, les nuits mouvementées qu'il vivait ces derniers temps. Il fut surpris avant de remarquer que son visage avait perdu une bonne partie de son impassibilité des instants précédents. Le Nagafuse se dit que c'était sans doute à cause de la gifle précédente, qui avait du lui peser lourd sur le moral, le réveillant, en quelques sortes. Il reprit peu à peu un air calme, parfaitement neutre. Rai fixa cette demoiselle commencer à chercher... Elle était surprenante. Elle avait réussit à le comprendre plus vite que n'importe qui d'autre... Le fossa vint renifler la main de son maître, comme pour le rassurer, mais ce dernier ne fit guère plus que de lui jeter un coup d'oeil. Il n'était pas d'humeur à lui rendre son intention... D'habitude, il était bien plus agréable avec Shiho qu'avec le reste des êtres vivants mais, cette fois, il resta parfaitement impassible. Presque froid. Et il s'en voulut légèrement l'instant d'après, quand il remarqua que l'animal s'était éloigné. Il eut même un léger pincement au coeur, se disant que même son plus ancien compagnon commençait à le fuir comme les hommes fuyaient la peste. Avait-il peur de lui ? Ce n'était pas à exclure... C'était de plus en plus rare, pour le gardien du désert, de trouver des gens qui pensaient du bien de lui. Même les Auditore devaient le voir comme un monstre... Un monstre efficace, certes, mais tout de même quelqu'un qui n'avait strictement aucune limite, aucune difficulté à commettre des forfaits plus ou moins graves. Et cette demoiselle, appuyée contre un meuble... Que pensait-elle de lui ? Sans doute la même chose, mais en plus poussé... Elle prit la parole, lui proposant de faire équipe. Ses pupilles étaient magnifique, mais il ne se laissa pas charmer pour autant. Il répondit au tac-au-tac :

-N'as tu pas peur que le monstre finisse par t'ôter la vie à toi aussi ? C'est bien trop dangereux pour une femme sensible, ce genre d'enquête. Tu ferais mieux de rentrer chez toi.

Il avait été direct, et pensait à ses paroles. Il avait beau ressembler à un monstre, il n'en restait pas moins un humain... Ou peut être n'avait-il plus d'âme, finalement ? Peut être se mutait-il en quelque chose d'ignoble, de purement criminel ? Il n'avait aucun soutien, aucun moyen de se reposer... De réfléchir à ses meurtres, de les expier... Il n'était sans doute déjà plus humain. Rai se détourna du regard de la demoiselle, de peur qu'elle ne comprenne ses pensées. Il avait réellement peur... Peur qu'elle ne se moque de lui. Il alla dans la chambre du père en silence. Il pensait avoir gardé un air impassible, cette fois... mais était-ce le cas ? Allait-elle lui lancer une réplique cinglante, comme celle qu'elle avait prononcée quelques instants plus tard ? Il l'ignorait.... Le Nagafuse commença à fouiller la chambre calmement, Shiho à ses côtés.
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MessageSujet: Re: Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos]   Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos] EmptyMar 11 Sep - 2:55

Non seulement ce mec l’excédait mais en plus il se foutait clairement d’elle, du moins elle le prenait comme ça. Ce petit effronté osait la qualifier de femme sensible ? D’une de ses femmes qui chipotent, qui pleurnichent et sont sans cesse faibles ? Il ne savait pas encore à qui il se frottait. Elle haussait un sourcil et le regardait incrédule. Non mais il devait vraiment vouloir finir étranglé ou encastré contre un mur, avoir peur de la mort et être sensible c’était de trop. En le regardant elle remarqua son air plus que perdu, comme si il ne savait pas quelle route il suivait. Sérieusement cette mission lui faisait de plus en plus mal au crâne, un macho de mec qui vous critique et ne vaux pas mieux, vous comprenez ça a le don de la mettre en pétard. Alors qu'elle allait bien l’engueuler il détourna les yeux et partit dans l’appartement ce qui la fit fortement soupirer. Mizeria pensait le laisser dans son coin mais cet homme la dérangeait vraiment trop, surtout son regard. Elle finit de regarder dans la commode et partit vers le fond de l’appartement. Le lieu n’était pas très grand, juste ce qu’il faut pour une petite famille avec des chambres une pour l'enfant et une pour les parents où se trouvait Rai d’ailleurs. Elle guetta rapidement ce qu’il faisait puis alla inspecter l'autres chambre.

Elle entra dans la chambre du petit, c’était assez sobre dans les tons gris avec du rouge. Des jouets un peu partout et une passion sure pour les voitures. La jeune fille eut un pincement au cœur et c’est alors qu’elle se surprit à penser que Rai n’aurait surement pas supporté inspecter cette chambre. Maintenant il lui prenait d’avoir de la compassion pour un meurtrier. Secouant sa tête elle s’approcha d’une armoire et regarda rapidement partout. Après tout cacher des documents dans une chambre d’enfant ça pouvait être un bon plan, un endroit ou le petit n’avait pas accès et puis qui aurait l’idée de venir ici dans la chambre d’un innocent bambin. Mizeria se recula et examina la pièce, si il y avait quelque chose d’inaccessible pour un gosse cela laissait peu de possibilités soit le haut de l’armoire derrière un meuble. Elle entreprit donc de regarder au dessus de l’armoire mais elle n’y trouva rien, elle déplaça les murs mais n’y trouva qu’une feuille. Elle la ramassa mais rien de bien intéressant, un dessin oublié dans un coin.. Devant cette simple preuve d’innocence son regard s’assombrit, toute cette histoire lui rappelait vraiment de mauvais souvenirs. Elle aurait pu en pleurer, en hurler encore mais elle l’avait trop fait avant puis tout ce temps d’emprisonnement lui avait servit à se forger des barrières. Elle reposa le dessin sur le bureau et sortit de la chambre. Non elle n’était pas sensible, elle tiendrait le coup elle. Cependant elle ne pouvait s’empêcher de s’interroger sur le jeune homme. Si il avait un regard comme ça c’est bien qu’au fond de lui il y avait des choses bien et la jeune fille voulait les découvrir. Après tout elle ne pouvait pas le juger, elle avait ôté des vies aussi depuis son entrée dans la mafia. C’était sur elle avait forcement tuer un père, un frère, un ami ; quelqu’un qui serait pleuré d’une manière ou d’une autre. La lourdeur de cette pensée lui glaça le sang, ce n’était pas des meurtres évitables mais ils n’en restaient pas moins impardonnables. Elle s’arrêta au milieu du couloir, vraiment ça ne devait pas tourné rond chez elle désormais elle se sentait plus proche du type qui tuait des enfants pour ‘’la bonne cause’’. Mizeria soupira à nouveau et continua sa progression, elle alla vérifier si le brun s’en sortait dans la chambre du père car cela devait être éprouvant si il y avait des photos. Encore une fois elle se gifla mentalement, ça n’allait pas dans sa tête.

Le fossa était sur ses gardes quand elle entra dans la pièce comme pour lui signifier qu’il ne lui laisserait aucune chance d’attaquer son maitre. Elle se baissa et tendit sa main vers le petit animal, il ne semblait pas enclin à se lier à elle mais renifla sa main rapidement. La blonde sourit pour lui montrer encore plus qu’elle ne ferait rien et il sembla se détendre. En se relevant elle jeta un coup d’œil à la pièce, ce n’était pas très grand mais il y avait un grand placard et d’autres meubles, elle regarda aussi son ‘’coéquipier’’ temporaire qui ne semblait pas avoir fini. Il semblait normal mais elle voulait s’assurer de quelque chose, elle s’approcha et se pencha pour voir son visage plongeant à nouveau son regard dans le sien. Pour elle les yeux étaient le reflet de l’âme, les siens lui en disaient long sans le vouloir.


« T’es pas très convaincant même avec ton air impartial tu sais »

C’était comme si l’espace d’un instant elle avait oublié les meurtres et ce qu’il lui avait fait, c’était comme un conseil d’ami cependant elle ne lui sourit pas. Comme elle était apparue soudainement dans son champ de vision et d’investigation elle en disparaît. Intérieurement elle ne se fait pas de commentaire pour cette fois, à quoi bon elle a trop mal au crâne. Elle va vers une table de chevet puis s’arrête au bout de quelques pas avant de se retourner et de lui donner une tape sur le haut de la tête.

« J’allais oublier ça. Prochaine fois que tu parles de femme sensible je te casse la mâchoire et te fait embrasser le sol pigé Rai ? »


Avec un petit sourire aux lèvres pour rajouter du charme à ses douces paroles, elle repart dans ses recherches sans rien dire de plus. Elle n’aurait pas laissé passer ça de toute manière, si ils devaient travailler ensembles autant lui montrer que ça sera en tant qu’égaux. Il voulait se charger du travail seul c’était bien mais elle n’aurait pas la conscience tranquille en rentrant. D’autant plus si le charmant jeune homme qu’il est pouvait tuer des innocents. Rapidement elle se repassa tous les événements afin d’évaluer les solutions qui pouvaient s’envisager. C’est alors qu’une chose toute bête la frappa, elle savait son prénom mais il devait ignorer le sien enfin peut-être pas vu la superbe manipulation qu’il lui avait montrer mais elle restait quelqu’un de poli. Alors qu’elle commençait à regarder des papiers elle prit à nouveau la parole.

« Au fait, appelle moi Mizeria ca sera mieux que la femme sensible je pense.»

A vrai dire elle ne le pensait pas, elle en était plus que sure, encore une remarque du genre et il se prenait une autre gifle alors autant ne pas l’envoyer à la casse. Elle feuilleta les papiers ne trouvant toujours rien d’intéressant, elle en fit des tiroirs puis se posa un instant sur le lit pour soupirer. Même pas le temps de souffler qu’un téléphone sonnait, elle regarda Rai. Le son ne venait pas de la pièce donc pas d’eux, il venait du salon. Mizeria se leva et s’y dirigea rapidement. Le téléphone était sur le comptoir qui séparait la cuisine et le salon, elle décida de ne pas décrocher et jeta un coup d’œil à son collègue pour vérifier qu’il ferait de même. Rester discrets était primordial et puis les informations ne seraient plus qu’à cueillir sur le répondeur avec de la chance ou il y aurait un numéro à chercher. De toute façon il y aurait bien quelque chose dans son portable. La sonnerie cessa au bout de quelques minutes et Mizeria débloqua le téléphone, par chance son défunt utilisateur n’utilisait pas de code. Un message de la boite vocale s’affichait déjà elle n’eut qu’à composer le numéro et mettre sur haut parleur.

« - Tu décroches toujours pas toi. C’était pour te dire que le rendez vous est déplacé à un autre endroit, rendez vous dans les sous sols près du Ponte de l’Abazzia. Sois à l’heure cette fois. »

Mizeria afficha un sourire et ferma le téléphone, il manquait des données mais ils avaient une piste c’était déjà ça.

« Que dirais tu de filer dans ses fameux sous sols ? Peut-être y trouve-t-on les rats qu’on recherche. »

Elle lui tendit le téléphone comme pour lui signifier qu’ils marchaient bien ensembles et pas lui tout seul, après tout être égaux c’est aussi fonctionner en équipe même si pour eux cela resterait de courte durée…
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MessageSujet: Re: Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos]   Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos] EmptyMar 11 Sep - 17:18

Rai entendit la demoiselle entrer dans la salle mais il continua à chercher sans vouloir comprendre pourquoi elle était là. De toute façon, il s'en fichait. Ce qui l'importait pour le moment était de retrouver des preuves du lien entre cet homme et ce gang, avant de trouver d'autres contacts possible qu'il pourrait avoir. Il chercha dans les vêtements, suspendus dans l'armoire, en silence, tandis que cette jeune femme cherchait à rassurer Shiho qu'elle ne ferait rien à son maître. Le Nagafuse n'intervint pas. Peut être qu'elle ne voulait pas lui faire de mal, mais le contraire était peut être vrai... Il était dans la mafia, et depuis le temps qu'il côtoyait des gens lâches et bizarre, il avait apprit leurs manières de faire. Il usait d'ailleurs de ces stratagèmes de temps à autres, alors il ne pouvait pas non plus la critiquer si elle le faisait également... Mais ce fut lorsqu'elle s'approcha qu'il se tourna vers elle. Les yeux bleus de la demoiselle fixèrent ceux de l'Auditore qui resta muet, légèrement surpris. Mais ses yeux le rendaient mal à l'aise. Il avait l'impression qu'eux aussi, le jugeaient coupables. Qu'ils ne voulaient rien d'autre que le voir souffrir. Qu'ils le détestaient purement et simplement.

Puis elle prit la parole. Et une nouvelle fois, elle le désarçonna. Mais cette fois, il ne laissa rien paraître extérieurement. Son visage était resté parfaitement lisse et il n'avait pas cherché à se justifier. Il n'avait même pas ouvert la bouche pour répliquer. Il avait comme encaissé ce qui pouvait être considéré comme une pique, ou, à l'opposé, comme une parole rassurante à son égard. Rai aurait aimé pouvoir se persuader que cette femme ne voulait pas qu'il souffre... Mais il ne voulait pas y croire trop vite. Il n'avait jamais croisé de personne qui fasse réellement attention à lui... Il ne pensait pas que cela arriverait de si tôt.

Elle sortit à nouveau de la chambre et le jeune homme poussa un soupire en s'asseyant sur le lit du père. Le fossa vint vers lui l'air inquiet, tendant son museau dans sa direction. Le ténébreux le caressa avec douceur, un sourire, rarissime, apparaissant sur ses lèvres pendant l'espace d'un instant. Il avait rassuré son animal et ce dernier retourna à sa place en silence tandis que le Nagafuse se redressa en recommençant ses recherches. Et il remarqua qu'il avait bien fait lorsqu'elle lui adressa la parole à nouveau. Il fut content de savoir qu'elle ne l'avait pas vu sourire, étrangement. Il ne souhaitait pas qu'elle le voit comme un humain, maintenant qu'elle l'avait vu comme un monstre. Tout ce qu'il voulait, c'était assouvir sa vengeance. Et cette fille n'y pouvait rien.

-Fais comme tu veux.

Il avait murmuré ses paroles si faiblement qu'il s'en voulut pendant un instant. Rai la regarda s'en aller à nouveau, sans rien dire. Une fois que sa silhouette eut disparu, il ouvrit la table de chevet, près du lit, et regarda dans un petit cahier en silence. Il y avait de nombreux numéros de téléphones et tous correspondaient à un nom. Chaque nom était dans une rubrique. Par exemple, il y avait, en tout premier, la rubrique famille, qui comportait sans doute les numéros des frères et soeurs du mort. Rai ferma les yeux, se maudissant mentalement de repenser à ce meurtre qu'il venait de commettre. Il se sentait mal alors qu'il avait enfin réussit à penser à autre chose... Il tourna rapidement les pages et continua de feuilleter, cherchant quelque chose d'intriguant, qui pourrait retenir son attention.

C'est alors qu'elle dit son nom. Mizeria... Il aimait bien ce nom. Mais aussitôt, il se maudit de penser à cela. Il ne devait pas se dire que cette jeune femme avait un beau nom... Il devait rester impassible, simplement. Il ne répondit rien à cette phrase, continuant de rechercher des noms et des rubriques bizarre dans l'agenda. Après travail et ami, il remarqua un sigle. "CLM"... Cela ne rappela absolument rien au gardien du désert qui réfléchit à ce que cela pouvait être. D'un seul coup, une sonnerie retentit. Le brun eut peur, l'espace d'un instant, pensant qu'il s'agissait de quelqu'un qui avait découvert le cadavre et qui voulait savoir qui habitait là. Mais fort heureusement, ça n'était pas la sonnerie de l'appartement mais celle du téléphone qui venait de se faire entendre... Il se retourna vers sa coéquipière en silence. Elle ne bougeait pas non plus, elle était assise sur le lit, toute aussi surprise que lui. Ce fut elle qui se leva en première et qui se dirigea vers le salon, Rai et Shiho sur ses talons.

Lorsqu'ils arrivèrent face au téléphone, une règle se mit muettement en place : personne ne répondait. C'était bien plus prudent... Par la voix, le plus à même de répondre était le Nagafuse, mais il aurait pu faire un faux pas et voir toutes leurs chances de trouver ce groupe partir en éclat. Lorsque la sonnerie cessa, preuve que le type avait du laisser un message, Mizeria prit le combiné. Elle le mit en haut-parleur et la voix d'un homme retentit dans l'appartement. Un rendez-vous... C'était plus que parfait. Mais malgré cette piste, l'Auditore ne sourit pas, contrairement à la demoiselle. Il avait gardé son impassibilité. De plus, il était trop tôt pour se réjouir... C'était peut être une fausse piste. Mais ça, ils ne pourraient le savoir qu'après s'y être rendus. Et c'est ce que cette jeune femme demanda. Rai répondit simplement :

-Ils finiront par découvrir le cadavre... Faut faire vite.

Il regarda le téléphone en silence, calmement. Elle voulait faire équipe, pour le moment ? Il fronça les sourcils avant de se retourner et de se diriger vers la porte de l'appartement :

-On a beau faire équipe, ne t'emballes pas. C'est temporaire.

Il contourna le cadavre du gosse, n'osant pas poser le regard sur lui. Mais lorsqu'il arriva aux escaliers, il se figea d'un seul coup. Son teint devint subitement pâle. L'air inquiet, il descendit rapidement. Le "cadavre" de l'homme avait disparu, laissant tout simplement une trace de sang sur le carrelage. Et cette trace de sang menait à une porte de fer. L'Auditore sortit son shuriken géant et marcha lentement jusqu'à cette porte, tel un prédateur qui se rapprochait de sa proie. Il posa la main sur la poignée et l'ouvrit, mais recula aussitôt. L'homme avait un pistolet et le visait, l'air fou et menaçant. Rai resta impassible en le fixant, et il prit la parole :

-Qu'attends tu ? Si tu veux me tuer, fais le...

Il se fichait de son sort, après tout. Il attendit la suite des évènements, simplement, Shiho à ses côtés.
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MessageSujet: Re: Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos]   Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos] EmptyJeu 13 Sep - 14:11

Le jeune homme ne semblait pas aussi enchanté qu’elle mais bon ça ne l’arrêta pas ils avaient une piste, quelque chose enfin. Bien qu’elle avait fait sois disant capoté son plan il avait fait de même. Elle se demanda alors qu’elle fermait la porte de l’appartement qu’est ce qu’elle aurait fait si elle était arrivée en premier. Elle serait surement tombée comme lui sur l’enfant, se serait dit aussi que c’était un moyen de parvenir à ses fins mais ne l’aurait pas tué, oh bien loin d’elle cette possibilité. Peut être se serait-elle servie de l’enfant comme moyen de pression à contre cœur, menacer pour obtenir les informations complète du père ainsi elle aurait su la composition de ce gang, les points faibles et ou les trouver. Relâchant l’enfant elle se serait excusée au près de lui et surement fait une petite morale au père pour qu’il fasse un boulot dont son fils serait fière. La ils avaient bien une piste mais à quel prix, ils ne pouvaient pas préparer tant que ça le terrain. Dire qu’elle était partie en râlant, cette mission s’avérait plus complexe que ce qu’elle avait pensé, comme chacun s’était trouvé sur les plats de bandes de l’autres tout s’était complexifié. Le dernier choix était de collaborer avec ce potentiel ennemi pour être sure d’atteindre son but. Elle ne savait pas de quelle famille il était mais elle comptait bien le découvrir. L’air de rien il lui semblait qu’il s’était un peu détendu ces derniers moments, pourquoi pas faire une approche rassurante ? Ce n’était pas dans ses manières de faire mais elle voulait en savoir plus sur lui. Première chose à faire était de lui faire cracher le morceau sur son appartenance, pour ça il y avait la technique toute simple de jeter un œil à son anneau mais sans se faire prendre alors qu’il est toujours sur ses gardes. D’autres questions l’embêtèrent, lui il devait bien en savoir des choses sur elle puisqu’il était rentré dans sa mémoire. Elle prenait cela comme une violation de son intimité et pour sur elle ne le lâcherait pas là dessus, il pensait sans débarrasser une fois le gang anéanti ? Raté. Alors qu’elle voulait jeter un coup d’œil à son coéquipier pour analyser sa gestuelle elle remarqua qu’il n’était plus la. A vrai dire elle n’avançait pas très vite mais quand elle reprit ses esprits elle eut l’impression que quelque chose clochait. Elle jeta un coup d’œil en bas elle ne voyait pas grand chose mais entendait du bruit, c’est alors qu’elle réalisa ce qui clochait. Regardant les traces de sang sur le mur elle les suivit du regard et ne trouva pas le corps la ou il devait être.

Mizeria descendit plus rapidement les escaliers, songeant déjà à cet homme entre la vie et la mort trainant dans les rues pour prévenir ses copains ou leur faire d’autres ennuis, Rai avait du s’en rendre compte avant et avait filé sans rien lui dire. Tout allait très vite dans sa tête. Alors qu’il ne lui restait que quelques marches elle entendit la voix de Rai, elle ralentit et descend encore quelques marches la main sur la rambarde. Il est juste devant elle, devant une porte ouverte. Des taches de sang au sol la font se pencher un peu et elle voit son ancienne cible arme à la main entrain de braquer Rai. Elle ouvre la bouche pour intervenir mais aucun son ne sort, à penser trop vite elle se sent ébranler. Ce n’était pas dans une cage d’escalier non c’est une pièce un peu luxueuse et très éclairée, ce n’est pas non plus un homme entre la vie et la mort qui tient une arme, c’est une jeune fille, c’est tout simplement elle. La jeune fille se sent soudainement mal, elle veux intervenir mais en même temps non. Elle sait ce que ça fait de perdre ses proches à cause d’un seul homme, elle sait aussi la sensation de haine qu’on peut ressentir et qui nous pousse à la vengeance. C’est comme si elle revivait la scène, elle sent un poids sur sa nuque et n’arrive plus à bouger. Sa première attention était bien d’intervenir mais elle ne peut pas au final, elle ne se le permet pas tellement elle s’identifie à lui. Elle avait pris sa revanche y a des années et avait réussit à tourner la page, intervenir entre eux n’était pas logique.. Les deux se fixent encore, elle croise le regard fou de l’homme, il va tirer elle le sait bien.

Soudainement elle a un coup d’adrénaline et va se mettre prés d’eux. Pas question qu’un autre meurt aujourd’hui, que ça soit cet homme ou Rai. Elle s’avance doucement. Au fond d’elle un tableau se dresse montrant d’un coté la malveillance de son oncle et de l’autre la lueur de regret dans les yeux du brun. Entre ces deux la il n’y a pas de ressemblances à part d’avoir détruit une famille. Alors qu’elle essaye de calmer le jeu entre les deux hommes tout se bouscule dans sa tête, encore une fois elle veux le laisser tirer puis finalement non. Elle essaye de se convaincre que sans Rai elle aurait du mal à faire sa mission.

- Je comprends que vous voulez le tuer mais ce n’est pas une solution, au fond ça ne rend pas justice.. Posez ça d’accord ?

L’homme semble s’affoler à son approche et comme s’il sentait que tout allait lui échapper d’une seconde à l’autre, il appuie sur la détente. Et c’est justement une seconde trop tard aussi. Contrairement à Rai, surement, elle connaît parfaitement l’expression qu’on peut avoir quand on tire enfin pour se venger et la remarque chez lui très vite. Un coup retentit dans la cage d’escalier. La balle arrête sa course dans un mur derrière eux, Mizeria a dévié l’arme au tout dernier moment et ce presque parfaitement. La jeune fille et le père se fixent, elle avec une peur contenue et lui avec une incompréhension totale… La tension est palpable un moment puis elle redescend pour laisser place aux hurlements du père, lui arrachant le pistolet des mains elle lui acène un coup dans la nuque lui faisant perdre connaissance. Elle lâche l’arme et recule laissant percevoir quelques tremblements à ses mains. C’était pour le moins stressant comme situation mais surtout c’était presque un choix draconien. Une vive douleur la prend dans le haut du bras, dévier le tir c’était presque parfait en effet mais pas assez. Avec une grimace elle regarde son bras, sa veste est définitivement foutue vu la coupure qu’on y voit et ce n’est d’ailleurs rien d’autre qu’avec une coupure qu’elle s’en sort mais elle se sent tellement engourdie à cause du stress qu’elle ne sent que ça pendant un instant.

Il n’y a même pas la question de quoi faire ensuite, un voisin du dessus est sorti en entendant le tir. Il crie à l’aide mais ou était-il quand Rai avait commis ses méfaits ? Elle ne demande pas d’avis à ce dernier et attrape sa main sans réfléchir. Elle l’entraine derrière elle dans le but de disparaître des lieux. Ils passent quelques rues en courant, s’engouffrent dans l’obscurité pour s’arrêter bien plus loin au calme. Mizeria se sent encore engourdie, elle s’accroupit une fois à l’arrêt. Elle avait enchainé en peu de temps pas mal d’actions soudaines en étant perdue à la base. Elle souffle un bon gout et tourne son regard vers le jeune homme, lui il semble un peu paumé dans tout ça comme si ses méthodes lui paraissaient bizarres.

- Tu as vu son regard ? Rappelle toi de ça la prochaine fois que tu tues… Rappelles toi de ce gamin et son père, du mal que ça crée.

Des paroles un peu dures pour briser le silence mais il devait comprendre que l’impardonnable n’était jamais la solution à suivre, peu importe d’ou il venait ou de ses états d’âmes. C’était un peu comme une règle de bonne conduite, même plus que ça c’était une règle de respect envers la vie en elle même. Le silence s’installe un peu de nouveau, elle récupère avec la fraicheur des murs et le bruit de l’eau non loin. Ils doivent continuer leur mission respective mais pour l’instant elle a besoin de décompresser, elle sait que ces démons sont encore la.
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MessageSujet: Re: Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos]   Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos] EmptyJeu 13 Sep - 16:44

On aurait dit que ce mec visait un démon, avec son pistolet... C'était peut être vrai, en fait. Il n'avait qu'une seule envie, c'était de venger son fils... Et cela se voyait clairement dans ses yeux. Rai, lui même, n'avait jamais vu d'aussi folle colère. Ce type qui le menaçait n'avait qu'un geste à faire pour mettre fin à la vie de l'assassin de son engeance, et il souhaitait le faire... Mais il n'avait certainement jamais tué. C'est pour cela qu'il tremblait, qu'il cherchait à respirer. Riant intérieurement, l'Auditore se dit qu'il ne se doutait même pas de ce qui l'attendait s'il faisait feu... Tuer un homme, aussi mauvais soit-il, ne faisait qu'ajouter de la souffrance et des remords à une âme, et ce, à vie. Mais bon... Il faisait partit d'un groupe de pseudo hors-la-loi, il devrait bien ôter une âme un jour ou l'autre, non ? Shiho était aux pieds de son maître, immobile. Tout comme lui, il attendait le dénouement de cette scène. Une tension aurait été présente dans n'importe quelle situation semblable, mais cette tension ne s'y trouvait pas, du côté du Nagafuse. Il était calme, presque indifférent. Et cela semblait choquer cet homme au plus haut point... Evidemment, cela ne devait que contribuer à donner une image de spectre au ténébreux, qui n'était sans doute déjà plus humain aux yeux de son adversaire du moment.

Mais ce mec n'eut pas le temps de tirer que Mizeria arriva. Elle voulait vraiment s'en mêler ? Ne savait-elle pas qu'elle risquait également sa vie, désormais ? Elle aurait pu rester à l'écart, laisser la situation couler, d'autant plus qu'elle semblait ne pas apprécier Rai... Mais pourtant, elle était là, et faisait même face à ce père de famille poussé à bout. Elle alla même jusqu'à prendre la parole pour calmer cette homme... Tentative futile. Une inconnue ne pouvait clairement pas raisonner un humain de ne pas commettre un crime, surtout lorsqu'il s'agissait de l'honneur de son enfant. Ce mec était prêt à tout, et ce ne serait pas une phrase bien dictée, même par une jolie demoiselle, qui allait changer les choses. Mais elle avait réussi à se rapprocher suffisamment pour que, lorsqu'enfin, le type se décida à tirer, elle dévie l'arme, envoyant la balle plus loin. Le Nagafuse ne fut même pas effleuré et il regarda la Leone en silence, immobile.

Puis la scène passa assez rapidement. Après s'être fixés, les deux individus finirent par voir la tension environnante baisser. Cette Mizeria avait su intervenir au bon moment, visiblement... Elle assomma l'homme simplement, avec fermeté, après avoir faire tomber l'arme, rendant le danger nul. Cependant, une porte s'ouvrit violemment, un étage plus haut. L'Auditore leva la tête et fixa ce voisin qui le regarda, plus effrayé de surpris. La tache de sang sur la joue du jeune homme y étant sûrement pour quelque chose... En effet, lorsque le type avait tiré et que la balle avait blessé légèrement la jeune femme, une effusion de sang avait atteint le brun qui n'avait même pas cillé. Il avait l'habitude de ce genre de projections... L'inconnu, plus haut, retourna dans son appartement, après avoir hurlé assez fortement. Il devait être content du bruit qu'il avait fait, et tout le monde semblait soudain s'agiter dans l'immeuble. Tour à tour, quelques portes s'ouvrirent, des bruits de pas résonnants. C'est alors que Mizeria vint attraper la main du Nagafuse. Celui-là, qui ne s'y était absolument pas attendu, la regarda, surpris. Elle l'entraîna avec force hors de l'immeuble, les faisant disparaître de la vue des potentiels témoins. Le gardien du désert fit disparaître son fossa et son shuriken géant en continuant d'avancer, y étant plus ou moins obligé à cause de cette jeune femme. Elle était intrigante... Elle l'avait menacé à mort avant de le sauver... Ce mystère paradoxal, Rai ne chercha aucunement à le résoudre. Elle avait agit, c'était tout. Au fond, il lui en était peut être reconnaissant... Mais extérieurement, comme d'habitude, il faisait comme si de rien n'était.

Ils finirent par marquer une pause au bout de quelques instants. Le brun en profita pour s'essuyer la joue du revers de sa manche lentement, avant de fixer Mizeria qui venait de s'accroupir pour souffler rapidement. Il était assez surpris de ses réactions, simple mais efficace en temps de confusion. Ce genre de don était rare, même chez les mafieux... Elle semblait conserver son sang froid dans toutes les situations possible et imaginables. La demoiselle se retourna après quelques instants et elle fixa le jeune criminel qui lui faisait face. Elle le dévisageait, même. Sa manière de le scruter était presque étrange... L'azur de ses yeux semblaient vouloir décrypter l'être entier de celui qui lui faisait face, comme si elle ne souhaitait et ne permettait aucun secret. Elle prit la parole après quelques secondes qui parurent être des minutes pour l'Auditore. Et ce dernier répondit simplement, reprenant toute son indifférence, et devenant même froid pour l'occasion :

-Tu n'avais pas à intervenir.

Même s'il ne l'avouait pas, il savait qu'il avait fait plus de mal qu'il n'aurait jamais voulu en ressentir. Il avait souffert dans son enfance, et avait parfaitement ce que cela faisait de voir un membre de la famille partir devant soit... Il contourna la jeune femme en marchant calmement. Il ne parlait déjà plus, se dirigeait tout simplement en direction de l'endroit de rendez-vous. Rai ferma les yeux, une fois que la jeune femme ne put plus regarder son visage. Il avait reprit une teinte pâle... Étrangement, il se sentait mal lorsqu'il lui parlait ainsi. Le ténébreux n'était clairement pas un adorateur de la brutalité envers les femmes, même orale. Au fond, il avait toujours aimé ce genre de demoiselles qui semblaient aussi douces que n'importe quelles autres filles, malgré leur appartenance à la mafia. Il souffla un instant, reprenant son calme et ses couleurs. Peu à peu, son indifférence habituel revint également et il continua son chemin en silence.

Il connaissait l'endroit où les hors-la-loi s'étaient donnés rendez-vous. Enfin, il le connaissait de nom, en avait vaguement entendu parlé et pouvait le localiser assez simplement dans cette ville qu'il commençait à connaître assez bien. Rai avait passé la majorité de ses années dans cet endroit, du moins, de ses années récentes. Être un gardien, aussi distant voulait-il l'être, incluait des responsabilités. Il fallait, au minimum, être proches des boss... Venise étant la ville repère des Auditore, c'était celle où logeait le Nagafuse. Il avait un appartement en plus d'une chambre au QG, bien sûr, car il n'aimait pas trop la compagnie des ses compagnons. Il préférait clairement être seul et se reposer, d'autant plus que plus il avançait dans le temps, moins il avait la possibilité de se reposer, justement.

Le gardien du désert ne se demandait même plus si la jeune femme le suivait. Il voulait arriver dans les temps, avant que le groupe ne soit prévenu de l'agression sur le membre et de la mort de son fils. Ils auraient tout de suite conclus à une offensive des familles qu'ils avaient offensés... Et le ténébreux ne voulait pas que cela arrive car ils se cacheraient sans doute bien plus efficacement que là. Il arriva près du Pont de l’Abazzia et il se colla contre un mur pour jeter un coup d'oeil silencieux.

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MessageSujet: Re: Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos]   Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos] EmptySam 15 Sep - 7:30

Mizeria soufflait encore, tout ce qu’il s’était passé et la petite course dans les rues l’avait fatiguée. En plus son collègue n’avait pas l’air de bonne humeur encore, en fait il semblait ne pas avoir d’humeur du tout. Ca l’énervait ce masque de froideur qu’il prenait, peut être était-ce de l’indifférence simplement mais pour elle ça revenait à un manque de respect et à une certaine attitude hautaine. Après tout elle l’avait aidé, ils allaient collaborer alors pourquoi être si froid ? Elle n’attendait pas des effusions de sentiments mais par exemple un micro sourire, un mot un peu plus chaleureux que les autres. Puis elle en avait marre de lui faire les réflexions et que ça ne percute pas chez lui, au final elle se disait de laisser tomber et de ne pas chercher plus loin. Il lui ferait bien savoir s’il se décidait à s’ouvrir un peu. C’était déjà mauvais pour elle d’intervenir autant en sa faveur si c’était un ennemi, elle allait finir par s’attacher enfin peut être pas car il ne répondait pas favorablement à ses attentions, ça la bloquait un peu. Elle se sentait un peu triste aussi, des copains extérieurs elle aurait aimé en vouloir. Réalisant la stupidité de son idée elle se sermonna intérieurement, penser qu’un ennemi soit un copain en plus un type comme lui ne donnait aucun signe de vouloir se lier d’amitié avec qui que ce soit alors qu’est ce qui lui prenait ? C’était surement du à l’illusion qu’il avait crée, c’est vrai que ces souvenirs étaient rassurants, quelqu’un qui est la et vous épaule dans tous vos moments.. Elle avait rêvé d’avoir quelqu’un comme ça. Mais au fond elle n’avait pas encore trouvé cette fameuse personne qui partagerait tout avec elle et la connaitrait par cœur. Non en réalité avec les autres elle ne se montrait toujours que partiellement, un coté froid ou un coté amical, le coté triste à certains mais pas celui de la peur. Ce n’était jamais du 100%, c’était des barrières qu’elle s’était crée toute seule et même si elle les détestait elle ne savait pas pourquoi elle les laissait en place.

Le jeune homme ne semblait toujours pas enclin à faire un collaboration complète, il n’avait pas demandé son avis qu’il était déjà parti. Non même pas un « Tu te sens mieux on y va », non même pas un regard pour s’en assuré. Elle eut une mine agacée, décidément ce type lui mettait les nerfs à vif. C’était trop demandé qu’il fasse preuve de considération envers elle. Après tout elle n’était qu’une pauvre femme sensible qui avait fait échouer son plan. Elle le regarda s’éloigner un peu puis le suivit, un peu de loin mais elle restait la quand même. Les rues étaient assez calmes et il n’y avait surtout personne, comme si la planque du gang était l’endroit parfait pour ne pas être dérangé. Enfin jusqu’à aujourd’hui, malheureusement pour eux. Alors qu’ils avançaient dans les ruelles Mizeria sentait son bras la lancer un peu, c’était une bête blessure mais qui saignait bien quand même. Comme d’habitude elle ne s’en inquiéta pas, elle marchait encore c’était le principal. Rapidement elle rejoignit Rai, planqué contre un mur. Elle eut l’air amusée, non sérieusement il faisait profil bas alors que les mecs ne savaient pas à quoi ils ressemblaient ? D’accord ils avaient pu être prévenus par leurs dernière cible mais vu dans lequel il était il n’aurait pas accès à un téléphone tout de suite. Au maximum cela devait faire une vingtaine de minutes qu’ils l’avaient assommés. Si jamais quelqu’un passait par la et les voyait planqués la ils seraient repérés, autant sortir et agir normalement. Seule problème pour elle s’était sa blessure au bras, le sang était visible sur son bras droit donc elle ne passerait pas inaperçue… C’est alors qu’une idée de génie naquit dans son esprit, encore une idée qu’allait adorer le brun c’était sur mais non négociable avec la blondinette.

- Tu sais Rai… Je suis sure on te voit de la bas, dit-elle en lui désignant un bâtiment. Si ils passent par la on est fichus… Alors prendre un risque pour en prendre un.. Autant être radical.

Avec un grand sourire elle attrape son bras gauche, le serre bien et le train en souriant à la lumière. Il avait intérêt à jouer la comédie comme il savait si bien le faire. A la vue de tous ils passeraient pour un couple, et le tenir comme ça lui permettait de cacher sa blessure. L’idée en plus était parfaite pour le faire rager un peu, après tout son attitude méritait bien un petit embêtement. Faisant mine de flâner dans Venise en amoureux la jeune fille s’arrête pour regarder les lieux avec une mine émerveillée, par chance les alentours sont constitués de bâtiments anciens. Un premier coup d’œil face à elle et elle ne voit rien, personne, par contre elle ne voit pas derrière elle ce qui est facilement réglé en se glissant dans les bras du jeune homme. Jouer la comédie lui va parfaitement, mimant une étreinte remplie d’amour et de bonheur elle profite pour regarder derrière elle et lui murmure quelques mots.

- Il y a quelqu’un sous les arches la bas qui nous regarde… Je crois qu’on a le bon toutou qui garde la porte d’entrée. Joue encore un peu le jeu on va demander un renseignement.

Elle lui sourit même si s’est plus avec un air de dire ‘’fait quelque chose de travers et je te massacre’’ et pointe l’homme du doigt, faisant encore une fois à merveille la jeune touriste perdue qui vient de trouver quelqu’un et le désigne à son compagnon. Elle ne fait pas attention à l’expression de Rai, s’il a gardé son masque de froideur c’est parfait ça lui donne un air râleur.. Elle s’approche donc avec son ‘’chéri’’ de l’homme tapis dans l’ombre. Il les dévisage, essayant de se donner une sorte d’air méchant. Mais si il savait que les deux jeunes hommes peuvent le découper en rondelles sans sourciller et au fond sont de vrais monstres à leurs heures perdues il se sentirait bien ridicule.

- Excusez moi Monsieur, mon cher fiancé avec son sens inné de l’orientation nous as perdu dans les rues.. C’est charmant ici mais on aimerait retourner à l’hotel pouvez nous nous indiquer la direction de la gare ?

Et un autre pic pour Rai, un ! Ses manières semblaient l’exaspérer un peu depuis leur rencontre autant lui en donner pour son argent. L’homme garde son air de gros dur à cuir et leur montre une direction derrière lui, la jeune fille plisse les yeux.

- On prend à gauche après ou à droite…?


Il semble excédé et dans sa gentillesse italienne enfuie, se tourne un peu pour leur montrer avec des gestes. Réaction espérée, la jeune fille esquisse un sourire et l’assomme tout comme leur dernière cible. Se débarrassant de Rai elle avance sous les arches, un escalier semble descendre en bas. Jugeant qu’elle en a décidément fait pas mal ces derniers temps elle se met de coté et lui montre les escaliers.

- A toi l’honneur chéri.

Elle ne sourit plus, elle est désormais plus que sérieuse car le vrai travail commence enfin.

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MessageSujet: Re: Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos]   Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos] EmptySam 15 Sep - 8:28

Il était en train de regarder les environs afin de s'assurer qu'il n'y avait pour l'instant personne lorsque la jeune demoiselle arriva derrière lui. Celle ci sembla trouver la situation cocasse, ne comprenant visiblement pas qu'il était plus ou moins reconnu dans le milieu criminel... Non seulement il était un des gardiens des Auditore, mais en plus, il était l'un de ceux qui s'amusaient à tenir tête aux Van Sidéris, en leur envoyant leurs propres troupes pour les détruire grâce à sa flamme du désert. Si les hors-la-loi connaissaient plus ou moins le milieu de la mafia, il y avait des chances qu'au moins l'un d'entre eux connaisse Rai. Le moment le plus risqué étant bien évidemment celui où il sortirait son arme : sa popularité était surtout établie autour de ses meurtres. Un shuriken géant, on n'en voyait pas un à toutes les rues... C'était pour cela qu'il avait voulu rester discret, d'autant plus que ces mecs n'auraient sans doute pas de soucis à tirer sur des inconnus s'ils interrompaient une de leurs réunions. Même s'ils étaient des innocents...

Mizeria prit alors la parole. Elle lui dit que quitte à prendre un risque, il fallait y aller à fond. Il s'apprêta à répliquer mais elle ne lui laissa pas le choix. Elle attrapa son bras fermement, cachant sa blessure... Elle était visiblement bien plus agile dans ce genre de situations qu'elle ne voulait le faire croire. Dès qu'il sortit de l'ombre, le visage de Rai passa d'une extrême froideur à un sourire amoureux. La Leone avait de la chance : lui aussi était bon, sur ce point là. Ils avancèrent ainsi, tels des tourtereaux. Il n'était pas du tout gêné ou perturbé par la demoiselle qui aurait sans doute aimé le faire rager un peu. Cependant, cela n'arriverait pas. Lorsqu'il jouait un jeu, il y allait à fond, et ce serait son personnage qui serait froissé... Pas lui. Sa capacité à pouvoir changer de personnalité presque en un instant était souvent déconcertante pour les gens qui ne le connaissaient pas... Autant dire que très peu de personnes savait qu'il pouvait ainsi passer du rire aux larmes, manipulant ses sentiments comme s'il s'agissait d'une autre vie, de souvenirs qui n'obéissait qu'à ses flammes, qu'à sa volonté, qu'à son être. La demoiselle vint se loger dans ses bras en lui chuchotant des mots doux, en apparence tout du moins. Le Nagafuse fixa l'homme qui les regardait d'un air mauvais. Il voulait sans doute les voir partir... Mais malheureusement pour lui, cela ne se ferait pas. La jeune femme le montra d'ailleurs du doigt, mimant la touriste heureuse. Le gardien du désert parut un peu soulagé et marcha avec elle jusqu'à celui-ci pour lui demander leur chemin. Ce fut elle qui parla en première. Elle déclara que le sens de l'orientation de Rai était mauvais, et qu'il fallait par conséquent trouver un autre chemin pour la gare. Le jeune brun fit une mine vexée, et baissa les yeux l'air un peu énervé. Cependant, il ne dit rien. Il attendit la suite des évènements. Lorsqu'enfin, l'homme se fit assommer par Mizeria, il reprit son masque d'indifférence et dit froidement :

-Si c'était pour ça que tu voulais jouer le jeu, on aurait pu le vaincre sans se donner de mal.

Il passa alors devant elle, sans rien dire de plus, sans même lui jeter un regard. Il sortit alors son shuriken et son fossa avant de continuer le chemin. A partir d'ici, tout deviendrait bien plus dangereux, bien plus délicat. Et il le savait pertinemment, mais il ne se donnait pas la peine à réfléchir à un plan. De toute façon, quelqu'un trouverait l'homme inerte d'ici peu... Alors autant profiter de l'effet de surprise tant qu'ils le pouvaient encore.

Le ténébreux descendit les escaliers calmement, pas à pas. Ils étaient longs, et éclairés uniquement par des torches... On se serait cru dans un film d'action de mauvais goût. Ces mecs voulaient-ils se donner un genre ? C'était raté. De toute façon, Rai se fichait clairement et simplement du style de ses adversaires. Il allait leur faire payer ce qu'ils avaient fait. Et ce sans aucune pitié : ils n'avaient aucune chance face à la mafia et, pourtant, ils avaient essayés de s'y mesurer. Ils allaient payer l'affront qu'ils avaient commis...

Il finit par arriver face à une porte de fer. Elle semblait lourde et difficile à bouger : il ne pourrait certainement pas la défoncer pour une entrée plus classe... De toute manière, ça n'était clairement pas son genre de faire les choses ainsi. Il resta immobile, tournant uniquement sa tête sur le côté, regardant Mizeria du coin de l'oeil avant de prendre la parole.

-Fais attention à toi, je vais sûrement pas te sauver la vie.

La première partie de la phrase était un peu sortie toute seule, mais il s'en fichait. Que cette femme croit ou non qu'il s'attachait à lui, ça ne changerait rien à sa vie. Tout ce qu'il voulait, c'était en finir avec cette mission et aller prendre un peu de repos dans son appartement... Il posa sa main sur la poignée froide et il l'actionna peu à peu, un cliquetis se faisant entendre lorsque la porte fut ouverte. Rai l'ouvrit alors simplement, sans se préoccuper des cinq hommes qui le regardèrent entrer. Il fit quelques pas sous l'air surpris de ces mecs et il soupire en se mettant en garde :

-J'espère que vous êtes tous là... J'ai pas réellement envie de chercher les autres rats.

Ils sortirent tous une arme. L'un avait deux pistolets, un autre n'en avait qu'un seul. Un mec de grande taille avait une massue qu'il semblait pouvoir manier sans trop de difficultés. Les deux autres avaient des épées simples. Malgré tout, l'ensemble du groupe n'était sûrement pas présent. Il fallait se débarrasser de ceux là pour prendre les autres par surprise, et ils devaient être dans la salle en face du Nagafuse, derrière les cinq hommes qui lui faisaient face. Il aurait pu, simplement, utiliser ses flammes pour s'incruster dans leur groupe en leur faisant croire à tous qu'il avait toujours été avec eux. Mais la présence de Mizeria ne lui facilitait pas la tâche : il n'avait jamais essayé d'inscrire une autre personne que lui dans les souvenirs d'hommes... Mais une idée lui vint. Un sourire amusé orna son visage tandis que les flammes du désert changèrent les souvenirs de ces criminels. Il alla se mettre à leurs côtés et se tourna vers Mizeria en prenant une mine surprise :

-Qu'est ce que tu fais là ?! Agio t'a laissée passer ?

Et oui. Désormais, la demoiselle était seule contre six... L'Auditore se demanda ce qu'elle pensait. Elle devait se dire qu'il était une sacrée ordure... Mais il n'avait fait cela que dans un but simple. Positionné derrière les deux tireurs, il frappa tous les deux leur nuque et ils s'effondrèrent lourdement. C'était eux, les plus dangereux. Le trio restant se tourna vers Rai et ils reprirent leurs souvenirs d'origine pendant que Rai les trancha simplement, un sourire fou sur son visage pendant que les trois criminels s'effondrait derrière lui :

-Voilà qui est fait.

Ils n'étaient pas morts, juste grièvement blessés. Il regarda la jeune femme, une trace de sang contrastant parfaitement avec le blanc de son visage, sur sa joue :

-On continue, ou tu préfères appeler l'hôpital pour eux ?

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MessageSujet: Re: Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos]   Quand Venise rime avec massacre surprise [Mission B - PV Mizeria/Clos] EmptyDim 16 Sep - 20:30

Ils descendaient lentement les marches, c’était un endroit assez glauque selon la jeune fille. Des torches, des marches crasseuses, même l’humidité des pierres se faisait sentir. Pas vraiment une partie de plaisir mais bon un passage obligatoire, ils descendaient assez profond. Peut être le gang avait trouvé d’anciennes caves qui servaient dans l’ancien temps, à l’âge d’or de Venise. Bien qu’elle était la depuis quelques années déjà elle ne cessait pas d’en découvrir sur cette ville. Après les découvertes auraient été plus agréables si ce la avait été d’elle même et pas à cause de missions. Le jeune homme avançait devant elle, ne se souciant pas de la jeune fille pour changer. Au bout de quelques minutes ils s’arrêtèrent devant une porte assez imposante. Elle fut alors surprise, le brun lui adressa la parole lui demandant de faire attention. Ce fut un coup de surprise, non il devenait gentil et mignon ? Finalement non il s’empressa de rajouter que c’était simplement car il ne la protégerait pas. Elle soupira simplement pour toute réponse, en tant que femme indépendante c’était déjà clair chez elle qu’elle n’accepterait pas d’aide, surtout pas d’un homme comme lui. Il poussa la porte et rentra, en voyant par dessus son épaule elle voyait 5 hommes. Pas beaucoup comme effectifs, surement une deuxième garde. Les hommes se lèvent et sortent leurs armes, rien de bien effrayant mais il faudrait faire attention quand même. Alors qu’elle s’apprêtait à sortir sa faux Rai lança l’attaque en premier, envoyant ses flammes du désert. La jeune fille pensa alors qu’il prenait les choses en mains mais à sa grande surprise il se plaça du coté des hommes. Il n’avait pas osé quand même ? Pourtant si, il avait osé la mettre en seule ennemi. Elle se prépara à affronter non plus 5 ennemis mais 6, ce salaud s’était bien débrouillé pour se débarrasser d’elle. Mizeria était écœurée de l’air qu’affichait le garçon, serait ce lui qui se chargerait de la trancher en deux ? Elle enflamma sa bague mais c’est alors que Rai retourna la situation et assomma deux hommes. Elle resta interdite devant cette scène, il s’occupa des 3 autres les blessant avec un sourire fou. Alors c’était ça au fond ? Un traitre, un faux cul de première et un sadique inavoué ? Observant la scène elle eut de la tristesse pour lui, il se releva lui demandant si il voulait appeler l’hôpital pour les blessés. Une sorte de critique surement mais la jeune fille n’y répondit pas, elle avait juste ce regard triste posé sur lui. Elle n’allait appeler personne pour eux, en s’approchant elle avait vu qu’ils n’étaient pas blessés grièvement mais pourquoi pas le faire à la fin, ce n’était pas la chose à faire maintenant. Ses yeux passèrent des hommes à Rai, elle ne pouvait l’empêcher de le regarder aussi tristement. Elle n’était même plus écœurée, elle n’éprouvait pas non plus de pitié, non juste elle avait mal au cœur pour lui. Quelque chose au fond d’elle sentait que le sourire fou qu’il avait affiché n’était qu’un de ses multiples masques, lui il devait le savoir il était clair que son image il l’avait fabriquée de toute pièce. Ca devait faire mal autant de masques à porter pour rien, qui plus est des masques horribles à ce point.

Elle s’arrêta devant la porte, ne disant toujours rien à son partenaire après tout c’était un peu comme une punition, comme lui laisser le silence pour comprendre ses méfaits. Elle ouvrit ses poings américains et surtout Szerelem pour le laisser en arrière. Vu le type de petits joueurs que c’était elle n’aurait pas besoin de sa faux, du corps à corps rapide et efficace suffirait amplement. Cependant n’étant jamais assez prudente elle préférait garder son loup à proximité. D’ailleurs elle lui gratouilla un peu la tête en souriant, il avait l’air content de se dégourdir les pattes. Mizeria lui parla un peu en se mettant à sa hauteur et en lui papouillant les oreilles, rien n’aurait laissé pensé qu’ils allaient attaquer d’une seconde à l’autre. La jeune fille se relève et son fidèle animal se met prés de la porte, sans jeter un œil à son partenaire temporaire, un dernier geste surprenant baissant son haut pour faire un beau décolleté et elle ouvre la porte doucement. Après tout il avait joué sur cette partie alors à elle de s’amuser pour la suivante. Ses armes étaient dans ses manches, habilement dissimulées mais prête à être utilisées. Elle rentre, un tas d’hommes se retournent et la dévisage. Elle prend un air ingénu en refermant un peu la porte mais pas complètement, l’autre ‘’fou’’ pouvait faire son entrée quand il voudrait.

- Excusez moi messieurs.. Vos amis m’ont dit qu’un peu d’amusement ne vous ferait pas de mal, je suis une amie d’Akio.

Ils font une mine surprise, rien ne la décourage elle s’avance au milieu d’eux. Ils sont a peu près une vingtaine, comme si elle s’était jetée dans la gueule de loup. A vrai dire se seraient eux qui finiraient dans la gueule de son loup mais elle se retient d’en sourire. Le chef la matte bien, elle a descendu un peu sa veste pour donner des plis au niveau de sa blessure et des taches. . Ce genre d’hommes elle les connaît, que trop bien pour les avoir côtoyer dans sa jeunesse. Avides, désireux, égoïstes et pitoyables voilà tout ce qu’ils sont.

- Akio nous envoie un cadeau alors ? C’est assez étrange…
- Une surprise plus qu’un cadeau alors…

Elle sourit toujours alors qu’il s’approche, étant une fille elle profite aussi de la surprise, jamais une minette comme elle ne serait considérée comme une mafieuse. Elle avait joué des apparences plus d’une fois ne craignant plus se genre de situation, encore moins les mecs dans son genre. Il lui tourne autour, l’examine sous toutes les coutures. Quand il repasse devant elle il a un sourire en coin, presque lubrique on pourrait dire. Avec les années les hommes ne changent pas, il y en a encore des faibles et idiots. Il se colle presque à elle attrapant une de ses mèches pour jouer avec.

- J’apprécie son geste. Qu’est ce que tu nous offres amie à Akio ?

La jeune fille sourit et rit un peu, oh oui elle a à lui en offrir, surtout vu la mission qu’elle se coltine à cause de lui. Elle sourit encore quand elle attrape son col et s’approche de son oreille comme pour dire des choses indécentes et provocantes.

- Je vous offre de vous botter les fesses comme jamais pour avoir sali le nom des Leone.

Surpris, il n’a pas le temps de réagir qu’il se prend un coup de genou bien placé. Ses hommes réagissent en gueulant et sortent leurs armes. D’un geste fluide elle fait apparaître les siennes et se recule pour mieux voir leur chef diminué d’un coup. Ca faisait du bien de se défouler en un seul coup, d’une part pour sa journée de merde et de l’autre pour être un de ses hommes qu’elle déteste. Il se retient de s’exprimer sur sa situation mais ordonne qu’on la tue, bien évidemment sans oublier de rajouter quelques qualificatifs la visant pour son geste. Le cercle prés d’elle s’approche et l’attaque. Elle bloque les coups avec une agilité déconcertante, elle blesse avec sa lame d’un coté et envoie de bons coups de pieds d’un autre. C’est le bazar général mais la jeune fille semble s’amuser, elle sourit et provoque ses combattants. Szerelem rapplique au bruit des armes et se fait aussi quelques hommes à lui tout seul. Voyant que le chef s’enfuie alors qu’elle continue à faire tomber des hommes elle appelle son loup blanc. Sans plus attendre celui ci se précipite vers l’homme et lui mord le mollet pour s’assurer qu’il aille moins vite. Le combat continue encore malgré cet événement, les hommes restent déconcertés face à une Mizeria amusée et souriante.
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